Chapitre 32
• Nous entrions dans la disco, éclairés par des projecteurs multicolores, et la musique résonnait déjà.
Je comptais vraiment profiter de cette nuit.
La dernière...
***
Lendemain matin...
PDV Clara
J'émergeai lentement de mon sommeil, et ouvrais lentement les yeux, me les frottant plusieurs fois. Je ressentais encore énormément la fatigue d'hier, puisque nous avions fini très tard la soirée, profitant de chaque instant de cet avant-dernier jour en Espagne.
Marina commença à se remuer à mes côtés, signe de son réveil imminent.
Je me levai du lit, me dirigeant directement vers la salle de bain.
Pendant que je laissais couler l'eau chaude sur ma peau, je réfléchissais à la journée chargée qui s'annonçait.
À l'aéroport, nous devions nous séparer, et nous prendrions alors deux vols différents.
Adrien et moi irions jusqu'à Barcelone, et Juan, Evan, Marina, et sa mère voleraient jusqu'à Marseille.
J'avais tellement hâte de rencontrer enfin notre mère, la vraie, celle qui nous a donné la vie... Bref, cependant, je ressentais quand même de l'anxiété face à cet événement.
Et si elle ne nous croyait pas...
J'arrêtai ma douche et sortis, m'habillant en quatrième vitesse, me coiffai, et me maquillai légèrement pour cacher mes énormes cernes, avant d'ouvrir la porte.
Je trouvai Marina, également prête, qui sourit et poussa un soupir de soulagement en me voyant. Nous partions ensuite pour le petit-déjeuner, rejoindre nos amis que nous avions eu la chance de rencontrer et notamment, pour un, qui avait changé mon existence.
Quelques heures plus tard et des valises enfin bouclées :
" Allez ! C'est parti ! S'exclama Marina, en commençant à sortir de l'hôtel.
- Oui... Soupirai-je, assez triste de quitter cet hôtel où tant de choses s'étaient déroulées.
- Ne t'inquiète pas, on y retournera, en Espagne ! " Me rassura Evan, en m'entourant de sa main et en me souriant.
Je lui rendis un faible sourire en retour, mettant également mon bras autour de lui et en tirant ma valise.
Nous nous retournions une dernière fois vers l'hôtel, le San Marina, où tout s'était déroulé.
J'eus une pensée pour Léna, qui avait été la victime des atrocités de mon pseudo-père, alors que c'était elle qui avait permis de réaliser mon rêve.
Marina dut avoir la même pensée que moi, puisqu'elle me regarda et je pus lire également la tristesse dans ses yeux foncés. Nous soupirâmes en même temps, puis nous rejoignions les autres qui se dirigeaient vers l'arrêt de bus.
Quelques minutes et des kilomètres plus tard, nous étions enfin à l'aéroport. Notre vol était presque à la même heure, et donc le moment des séparations arrivait.
Nous nous regardions les larmes aux yeux, et les garçons étaient même très émus.
Je tombais dans les bras de Marina, et laissai libre cours à mes émotions, comme elle.
Les au revoir faits, nous prîmes des chemins différents, Adrien et moi nous dirigeant vers les vols espagnols, tandis que les autres se dirigeaient vers les départs en France.
Nous avons passé tous les contrôles et toutes choses nécessaires avant le vol, avant de n'avoir plus qu'à attendre une demi-heure le décollage.
Nous en profitions pour se balader dans les magasins de l'aéroport et nous moquer de certains objets atypiques espagnols, pour occuper notre temps d'attente.
Enfin, à 15 h 02, nous quittions le sol de Marbella, pour Barcelone.
***
" Mesdames et messieurs, nous arrivons dans quelques minutes à Barcelone. Nous espérons que vous avez passé un bon vol avec la compagnie Air France et vous souhaitons une bonne arrivée. "
Il était 17 heures, et nous devions normalement prendre un taxi dans la foulée.
Nous avons récupéré nos valises sur le tapis roulant, et, main dans la main, nous arrivions sur le parking où des taxis se trouvaient.
Nous en accostions un, et après avoir indiqué l'adresse exacte, que je connaissais parfaitement, nous démarrions.
Je ressentais un mélange d'excitation et en même temps de peut de rencontrer Martina Plessi, notre génitrice. Une boule s'était formée dans mon ventre, et me le comprimait sans cesse.
Mille questions me trottaient dans la tête. À quoi ressemblait-elle ? Je ne savais pas à quoi m'attendre, et j'avais peur de tomber sur une vieille femme, qui ne nous reconnaîtrait pas.
Si ça continue, elle nous avait totalement oublié, et elle avait fondé une famille normale, s'en fichant de nous ! Rien que cette pensée me faisait frissonner, et après ce qu'il s'était passé avec ma famille adoptive, je ne voulais plus jamais remettre les pieds parmi ces gens.
" Tu es stressée ? Me demanda Adrien, me coupant de mes pensées très pessimistes.
- Oui... Si ça continue elle ne va pas vouloir de nous, et tout ça n'a servi à rien ! Me lamentai-je, en soupirant.
- Mais non... Au cas où on aura tout de même essayé... " M'apaisa Adrien en me prenant la main.
J'hochai la tête, ne répondant rien.
Dire que j'avais été amoureuse de lui... Heureusement que ça n'est pas parti plus loin...
Cette pensée me redonna le sourire, et j'oubliai un peu mes soucis.
Le taxi s'arrêta justement, et nous sortîmes de la voiture, payant le chauffeur et le remerciant.
Je resserrai ma prise autour de la main d'Adrien, en détaillant l'endroit, une grande maison, très avenante, à laquelle un chemin en cailloux blancs menait, entourée de fleurs.
Au moins, elle avait beaucoup de goût.
Flageolante, j'avançai avec mon frère vers la porte peinte en blanc.
Nous arrivâmes devant la sonnette, et je n'osais pas appuyer, trop anxieuse.
Je lançai un coup d'œil entendu à Adrien, et ensemble, nous nous décidâmes à sonner.
Un grand silence régna, mes battement de cœur s'accélérant quand j'entendis des pas résonner jusqu'à la porte.
Une seconde passa, puis la porte d'entrée s'ouvrit, laissant place à une jolie jeune femme d'une trentaine d'années, une grande brune aux yeux bleu-verts, le teint hâlé.
Elle nous regarda, l'incompréhension se lisant dans son regard, et, avant qu'elle n'ait pu dire quoi que soit, ensemble, nous nous écriâmes ce qui jamais n'était sorti de nos bouches auparavant :
" Maman ! "
Son regard traduisit l'étonnement pendant quelques instants, et elle fixa nos pendentifs, avant que des larmes ne perlent au coin de ses yeux, et qu'elle nous ouvre les bras, un sourire tendre faisant désormais place sur son beau visage.
Sans hésiter, nous nous jetâmes ensemble dans ses bras, le visage inondé de larmes de bonheur.
Nous allions enfin composer une vraie famille paisible. Comme quoi ce voyage en Espagne ne m'avait pas seulement permis de réaliser mon rêve, mais m'avait offert un cadeau bien plus précieux : l'auteure de mes jours et le frère dont j'avais toujours rêvé.
THE END.
Enfin fini ! Ouf ! 😅 Je vais encore publier l'épilogue dans la foulée et les remerciements ! J'espère que mon livre vous a plu, commentez et votez ! Je prépare également un prochain livre, il fait que je peaufine l'idée, mais j'ai déjà le résumé. À voir !
Bisous et bonne lecture ! 😘💖💎
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