Chapitre 12

• Le médecin prit une grande inspiration avant de nous annoncer ce qui me glaça le sang...

***

" Il est tombé dans un profond coma car son corps est trop touché... Nous ne savons pas si il réussira à se réveiller... Je suis désolé... " Déclara-t-il, en nous regardant, le visage exprimant  une sincère compassion.

Oh non, c'est pas possible... Tout ça à cause d'une chute en parapente...

Clara pleurait légèrement. Elle était très touchée. Nous étions très émus par ce qui se passait. Elle demanda d'une petite voix :

"On peut... quand même le voir ?

- Ça risque d'être difficile, mais venez quand même. " Répondit-il, en s'engageant dans un couloir.

Nous le suivions lentement à travers les longs couloirs qui paraissaient interminables. Clara continuait de sangloter, les yeux rouges.

Nous sommes enfin arrivés devant la porte de la chambre.
Le docteur, M.Ervantes, l'ouvrit doucement et nous laissa entrer.

Je détaillai rapidement la chambre : une fenêtre était à demi ouverte, et le lit prenait toute la place. Son bras était relié à une poche qui était accrochée au-dessus du lit. Un électrocardiogramme indiquait sa tension artérielle et les battements de son cœur. Il émettait un bip toutes les secondes.

Dessus... Adrien dormait, la bouche ouverte, les yeux totalement clos. Il semblait tellement paisible...

Clara lui prit la main et lui murmura quelque chose à l'oreille. Elle demanda au médecin :

" Il n'y a vraiment rien à faire pour le sauver ? Questionna-t-elle d'une toute petite voix.

- Eh bien... Il y a peut-être une solution... Annonça-t-il, pensif.

- Qu'est-ce que c'est ? Demanda immédiatement Clara, impatiente.

- On pourrait pratiquer une greffe osseuse et lui faire une transfusion de sang, mais la greffe est très risquée... Commença-t-il, en s'interrompant et en nous regardant.

- Mais pour la transfusion ? Demandai-je, espérant que ça puisse marcher.

- Il faut contacter sa famille. Vous avez son numéro ? Répliqua-t-il, rapidement, l'air interrogateur.

- Euh.. non. Bredouillai-je, confuse.

- Si, il est sur son téléphone. Mais, il... il n'a pas vraiment de famille. Il a été adopté par une famille d'accueil... Expliqua Clara, lentement en regardant, une lueur triste dans ses yeux.

- Ah... " Répondis-je, tout bas, comprenant peu à peu.

C'est vrai qu'Adrien n'avait jamais parlé de sa famille...

" D'accord. Nous avons trouvé dans ses affaires son téléphone. Je peux demander à le reprendre pour que vous appeliez sa famille adoptive. Reprit le docteur, après un court silence.

- Oui, je veux bien. " Souffla-t-elle, en souriant légèrement.

Le docteur partit donc chercher le téléphone d'Adrien. Je me tournai vers Clara et lui demandai :

" Mais au fait t'as son code j'espère ? Questionnai-je brusquement, inquiète.

- Oui bien sûr, je l'ai tellement vu le faire ! Répondit-elle calmement, amusée.

- Haha je te reconnais bien là. Remarquai-je, en riant.

- Pratique !" Rigola-t-elle en souriant malicieusement.

A ce moment, le téléphone d'Adrien arriva.

Il était légèrement abîmé par le choc, mais c'était juste quelques micro rayures sur l'écran. En tout cas, le téléphone marchait encore bien. 

Clara l'alluma facilement, et la petite pomme blanche d'Apple apparut sur l'écran. Elle fit rapidement le code puis cliqua sur "Pauline".

Ça devait être la mère adoptive de Adrien.

Elle enclencha l'appel puis une voix répondit quelques secondes après dans le combiné :

"Oui allô ?

- Bonjour Madame, je suis Clara Moyret, une amie de votre fils Adrien. Nous nous sommes déjà parlé il y a quelques jours, si vous vous souvenez. Commença-t-elle, d'une voix claire.

Je ne pus entendre le reste de la conversation, car Clara avait quitté la pièce, mais elle revint quelques minutes plus tard et nous annonça :

"C'est bon, ils arrivent demain. Ils prennent le premier avion pour l'Espagne." Déclara-t-elle en rendant le portable au docteur Ervantes.

" Très bien, nous effectuerons la transfusion demain. Je pense que vous pouvez rentrer chez vous, il se fait tard, nous vous appellerons demain." Annonça-t-il, en nous raccompagnant.

- Ok, merci ! Lançai-je, contente de ENFIN quitter cet hôpital.

- Merci beaucoup, au revoir et à demain. " Répliqua poliment ma mère en souriant.

Nous pûmes prendre le chemin du retour vers le parking.

Maman avait garé sa voiture, donc nous allions vite rentrer.

Enfin, c'était évidemment sans compter des complications.

Une fois tous assis dans la grande voiture, Maman démarra le moteur et nous sommes partis de l'hôpital.

Mais à peine étions-nous sortis du parking qu'un gros choc se fit entendre et la voiture s'arrêta net, plus exactement je me sentis descendre légèrement.

Qu'est-ce qui se passe ?

Evan sortit puis revint rapidement, le visage décomposé.

" Un des pneus de la voiture est crevé ! S'exclama-t-il, très contrarié.

- Quoi ? Nous sommes-nous tous écriés, très étonnés.

- Quelqu'un a saboté, je vois pas autre chose. Répliqua-t-il, en nous regardant, songeur.

- Bon, on va appeler un dépanneur pour chercher la voiture. Evan, tu connais un bus qui passe par ici ? Demanda Maman, une pinte d'inquiétude dans sa voix.

- Oui, il y a un arrêt pas loin qui ramène direct à l'hôtel. Déclara-t-il, en consultant l'heure.

- Très bien, j'appelle puis on y va." Annonça Maman en prenant son portable.

C'est vrai qu'il était quand même déjà 23 heures, donc peu de voitures devaient passer.

Quelques minutes plus tard, nous étions à l'arrêt qui était situé vraiment tout près et le bus arriva.

Je ne voyais pas du tout pourquoi on avait pu crever les pneus de la voiture. Nous n'avions aucun "ennemi", nous ne connaissions personne dans la région à part à l'hôtel.

Sauf si cette fameuse personne n'habitait pas en Espagne, mais ce serait bien trop compliqué.

Qui pouvait bien nous en vouloir...

Nous sommes descendus puis nous sommes rentrés, fatigués à l'hôtel.

Léna s'était inquiétée, et Maman lui a expliqué la situation pendant que nous sommes remontés dans nos chambres.

Nous avons laissé au deuxième étage les garçons, puis nous sommes arrivés en face de notre chambre.

Clara dit au revoir à Juan. Je l'embrassai puis après un petit câlin, nous nous sommes séparés pour aller dormir.

Quelques minutes plus tard, je me laissai emporter vers le pays des rêves.

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