Chapitre 11

Chapitre 11

Le sang gicla, alors qu'elle retirait ses crocs de mon épaule et je tombai à la renverse, m'écrasant sur le carrelage froid. Je posai une main sur ma blessure en serrant les dents et je laissai mon regard se poser sur cet animal qui m'avait attaqué.

Cette louve furieuse au poil blond.

Elle se lécha les babines couvertes de mon sang alors que ma respiration accéléra, et mon corps se mit à  trembler sous le choc. Elle grogna en montrant les crocs et fit un pas en avant.

J'allais mourir.

C'était la sensation que j'avais alors que je continuais à saigner. Je poussai sur mes pieds pour m'éloigner d'elle, mais elle émit un son qui me figea, m'obligeant à déglutir péniblement, alors que des larmes roulaient le long de mes joues.

J'avais peur.

J'étais innocente dans l'histoire. Tout était de la faute de mes pouvoirs que je ne savais pas contrôler. Je n'avais jamais demandé à apparaitre sous la douche d'un homme que je ne connaissais pas.

Elle émit un son qui se rapprocha d'un rire satisfait et ne sachant pas quoi faire d'autre, même si je ne savais pas si je pouvais compter sur mes pouvoirs, je laissai ma main droite pleine de sang pointer dans sa direction. Elle sembla curieuse par mon geste, mais sa confiance ne semblait pas ébranlée. Je n'étais pas sûre que ça fonctionne, mais je ne voulais pas me laisser mourir aussi facilement. Inspirant un grand coup, je fermai les yeux et j'incantai en me concentrant comme je le pouvais.

D'abord rien et puis je sentis le désespoir prendre possession de mon corps.

Puis un couinement me fit ouvrir les yeux.

Je vis la louve se contorsionner sur le sol, sous la douleur que je lui avais infligée, et je soupirai de soulagement, mais son amant fit vite apparition, et cette fois-ci habillé. En la voyant souffrir, il comprit rapidement que j'avais fait quelque chose et il se transforma sous mes yeux. Son loup était imposant et encore plus terrifiant que celui de sa compagne. Il voulut me sauter dessus, sûrement pour m'arracher la tête, mais un loup surgit de nul part et lui sauta dessus, les faisant rouler bouler dans toute la pièce. Les tables furent renversées, le reste se faisant écraser et détruire sous leur poids.

Le loup qui était intervenu était gris... Et j'avais la sensation de l'avoir déjà vu...

D'autres loups apparurent et l'un d'eux s'approcha de la louve qui se contorsionnait toujours sous la douleur, un autre au pelage brun voulut venir vers moi, mais il émit un couinement avant de se retrouver sur le sol, imitant la louve qui avait tenté de me tuer.

Je fronçai les sourcils en me recroquevillant sur moi-même.

Ne me dites pas que mon pouvoir faisait des siennes...

D'autres loups voulurent s'approcher de moi, mais ils finirent dans le même état. Je compris très vite que j'avais délimité une zone. Je voulus lever le sort, mais quoi que je fasse, ça ne marchait pas et je commençai à paniquer. Le loup gris qui avait mis à terre l'amant de la femme qui m'avait mordu, s'était rapproché sans trop avancer, comme s'il se doutait de quelque chose.

Je continuais à saigner et la douleur ne me facilitait pas la tâche. J'avais tenté plusieurs fois d'annuler mon incantation, mais ma magie n'en faisait encore qu'à sa tête.

- Luna !!

Des gens venaient d'apparaitre de toute part, mais le loup gris sembla leur dire quelque chose d'un seul regard et ils restèrent assez éloigné de moi, tout en regardant avec inquiétude les loups à terre qui gémissaient de douleur.

C'était de ma faute.

Je me sentais coupable, et pourtant, je n'arrivais pas à les aider.

- Flolène !!

Un nouvel arrivant.

Celui qui était en partie la cause de tout ce raffut.

Alejandro.

Il vit les ravages et écarquilla des yeux. Ne s'attardant pas sur les loups au sol, il avança droit vers moi, ses yeux rivés sur ma blessure, l'inquiétude se reflétant sur son visage.

- N'approche pas !! criai-je.

Je ne voulais pas qu'il souffre. Ma simple présence faisait des dégâts monstrueux dans sa meute.

Il refusa de m'écouter, et au moment où il arriva au niveau des loups à terre, je le vis s'arrêter en ressentant la douleur.

J'avais peur pour lui, j'étais inquiète du fait qu'il souffre par ma faute.

- Recule !!

Il secoua la tête de gauche à droite doucement et fit un autre pas. Mon coeur battait la chamade alors qu'il n'en faisait qu'à sa tête.

- Fais pas ça, soufflai-je doucement, la gorge nouée.

Je savais qu'il avait pu m'entendre grâce à son ouïe de loup, mais il continua. Je le vis serrer les poings et les dents, alors qu'il venait vers moi.

Mon attention était focalisée sur lui, alors que chaque pas qu'il faisait lui arrachait une grimace. Arrivé à ma hauteur, je me recroquevillai sur moi-même, de peur qu'au moindre contact, il ne souffre plus que maintenant.

Et j'avais raison.

Au moment où sa main entra en contact avec la mienne, alors qu'il cherchait à stopper mon sang, je l'entendis émettre un gémissement de douleur et je reculai pour l'éloigner de toute douleur, mais il grogna aussitôt.

- Ne recule jamais devant moi. Je ne te ferai jamais aucun mal.

Mais je lui en faisais. Et je ne supportais pas cette idée.

- Ne disparais jamais de mes côtés. Plus jamais.

Sa main appuya avec force sur ma blessure et alors qu'il continuait à avoir mal, il me souleva dans ses bras, alors que mes vêtements trempés venaient mouiller les siens. Son corps fut secoué de soubresaut, mais il me garda toujours contre lui.

Je pensais que peut-être qu'au fur et à mesure qu'il s'éloignait de l'endroit où j'avais lancé le sort, il allait cesser de souffrir, mais j'avais tort.

Même s'il était secoué de décharge électrique, il s'était mis à courir et m'avait ramené dans ce bâtiment qui leur servait d'hôpitaux. D'habitude, ça leur servait plutôt aux accouchements, vu que les loups guérissaient vite, ils n'avaient pas souvent besoin de soins, alors lorsqu'il entra en furie dans la salle d'attente, les infirmières sursautèrent.

Il me déposa sur un lit, tout en donnant des ordres aux infirmières et aux médecins, mais lorsque ces derniers tentèrent de me soigner seulement en faisant quelques pas dans ma direction, ils tombèrent, pris par la douleur.

Ma respiration accéléra alors que je me rendais compte du mal que je faisais par ma présence. Je ne contrôlais rien. On m'avait éloigné de la population à cause de la malédiction et je comprenais maintenant pourquoi j'avais bien fait d'écouter jusqu'à présent.

Des mains se posèrent sur mon visage, tout en effaçant les larmes qui se propageaient sur mes joues et il me fit relever la tête.

- Ce n'est pas de ta faute. Tout va bien, Flolène.

Je pouvais voir qu'il souffrait à travers ses prunelles.

- N-non... C-c'est m-ma f-fau-t-te...

Si seulement il savait toute l'histoire. Il me rejeterait à coup sûr. Cette pensée me faisait bien plus mal au coeur que la blessure à mon épaule.

- J-je n'arri-v-ve p-pas à... m-mes p-pouvoirs...

- Chuuut, tout va bien, princesse.

Il m'adressa un sourire rassurant, avant de retrousser ses manches.

- Comme tu viens de mettre tous les médecins à terre, je suis le seul à pouvoir m'occuper de toi.

Il faisait comme s'il n'avait rien, comme si je n'étais pas l'auteure de sa douleur. Il s'éloigna un instant de moi, pour éloigner les gens qui se trouvaient à terre et je me recroquevillai sur le lit, reculant le plus possible. Alejandro leur ordonna de lui apporter le nécessaire pour me soigner alors qu'ils se relevaient péniblement et leur ordonna de partir.

Puis il me regarda, des compresses en main.

- Reste où tu es...

Il secoua la tête de gauche à droite.

- Laisse-moi te soigner, princesse. Tu ne guéris pas comme tout le monde. C'est sûrement le pire inconvénient d'être une hybride.

Je déglutis péniblement, avant d'hocher la tête doucement. Puis il fit quelques pas en ma direction. Comme attendu, je le vis serrer les poings un instant alors qu'il se trouvait tout près de moi.

Mais il me sourit comme si de rien n'était.

Il retira ma main droite qui couvrait ma blessure et prit avec précautions les lambeaux de mon pull, pour le soulever, mais je l'arrêtai d'un coup.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Je t'ai fait mal ?

- N-non... C'est juste que...

Je n'avais rien en dessous, à part un soutien gorge. Si je ressentais une nouvelle gêne me prendre, est-ce que je risquais de me téléporter une nouvelle fois et me retrouver sous la douche avec un homme nu comme un ver, dont l'amante nous surprendrait ?

Cette pensée me fit frissonner et je perçus un léger grognement. Je levai les yeux pour voir que ses prunelles s'étaient assombries et je me mordis la lèvre inférieure.

Venait-il de lire dans mes pensées ?

- Je vais le tuer...

C'était faible, mais j'avais réussi à l'entendre.

- C'était pas de sa faute ! Je... mes pouvoirs n'en font qu'à leur tête ! Et je...

Il grinça des dents, avant d'inspirer plusieurs fois profondément et il soupira. Il attrapa le drap blanc du lit et me le tendit.

- Couvre toi avec autant que tu peux, tant que tu me laisses traiter ta blessure.

J'acquiesçai alors que ses doigts venaient se poser sur mon épaule. D'une main, il prit un ciseau et coupa le tissu pour tout dégager et je gardais le drap contre ma poitrine. Je flanchai lorsqu'il désinfecta la plaie et je cherchai de quoi me concentrer pour ne plus y penser.

- Désolé.

Je ne dis rien alors qu'il s'activait à panser mes plaies. Et même s'il cherchait à ne rien montrer, je savais qu'il souffrait de notre proximité. Je sentais ses doigts trembler et je pouvais percevoir son corps émettre des protestations alors qu'il était si proche de moi.

- Raconte-moi ce qu'il s'est passé.

Il cherchait à me distraire. Il avait remarqué le regard que je portais sur lui. Pourquoi était-il si prévenant à mon égard ? Et si inquiet ? D'accord, on était âme soeur, mais... il y avait des limites, non ?

- Quand... quand je suis vraiment gênée, ma magie fonctionne d'elle-même et je me téléporte... Je ne sais jamais où j'atteris... et cette fois-ci, c'est arrivé dans une douche occupée.

Je grimaçai alors qu'il avait exercé une pression un peu trop forte sur mes plaies.

- Continue.

J'avalai ma salive difficilement. Devais-je vraiment lui parler de ce moment gênant ?

Il souffla doucement sur ma blessure et je frissonnai alors qu'il était si proche.

- J'aiatteridansunecabineoùsetrouvaitunhommenuetilm'aarrosécommesij

'étaisuneplanteparcequ'ilavaitprispeursacopineestapparueetnousasu

rpriselleacruqu'illatrompaitetm'aattaquémaisj'aiprispeuretmonpouv

oirs'estmanifestémerendantélectriquecommetuavaispuleconstater.

J'avais tout expliqué d'une traite et j'espérais qu'il n'avait pas tout compris, mais c'était se tromper lourdement. Surtout que son visage était près du mien, et en levant les yeux, je croisai les siens. Un mélange d'ambre et de noir.

Je grimaçai et je me renfrognai, prête à l'entendre grogner, ou montrer sa colère, mais il inspira un grand coup pour se calmer et il se remit à me soigner comme si je ne lui avais rien dit.

Il n'avait pas compris, alors ?

- Je m'occuperai d'eux plus tard.

J'eus un mouvement de recul, alors que je me demandais si j'avais vraiment bien entendu ce qu'il venait de dire, mais lorsque je scrutai son visage, il m'adressa un petit sourire chaleureux.

- C'est bon. Quelqu'un va apporter des vêtements pour que tu puisses te changer.

Je baissai la tête pour observer mon épaule,et j'aperçus des sparadraps blancs à divers endroits, retraçant parfaitement les crocs de cette louve.

- Si tu guéris correctement, tu ne devrais avoir aucune cicatrice.

Il prit les morceaux de cotons qui lui avaient permis d'éponger mon sang et les jeta dans la poubelle. Il se lava ensuite les mains, puis revint vers moi, alors que je pouvais voir que mes pouvoirs fonctionnaient toujours.

- Tu devrais... t'éloigner de moi... juste un peu.

- Non.

Son ton était sans appel, alors qu'il s'installait à mes côtés.

- Mais... tu...

- Ne t'inquiète pas. Je vais bien, d'accord ?

Je ne savais pas comment agir près de lui. Et si je pouvais me restreindre de faire quoi que ce soit, c'était mieux pour lui.

- Mon nom dans sa totalité est Alejandro Ryan Fernandez. Et toi ?

J'avais reporté mon attention sur lui, alors qu'il me regardait avec curiosité, un sourcil relevé.

- Flolène... Filigna.

- Pas de deuxième prénom ?

- Non.

- Ta couleur préférée ?

- Le bleu. Et toi ?

- Le vert, me dit-il avec un sourire. Ca me rappelle la forêt, l'herbe. Le bleu a une signification particulière à tes yeux ?

- ... Ca me rappelle la cascade, ce qui m'apaise toujours.

Il acquiesça doucement sans cesser de sourire.

- Ton plat préféré ? lui demandai-je prise au jeu.

- Mmh... Difficile à dire. Je mange tout ce qui est délicieux.

Je ris face à la logique des choses. Moi-même, je ne mangeais pas ce que je trouvais répugnant. Je le vis pencher la tête sur le côté, ce qui me stoppa.

- Euh... il y a un souci ?

- C'est la première fois que je t'entends rire, m'expliqua-t-il.

Je sentis le rouge me monter aux joues face à sa remarque, et je toussai un coup pour reprendre contenance.

- Quel âge as-tu ? l'interrogeai-je pour changer de sujet.

- 24 ans, et toi, princesse ?

- ...18...

Avec son physique, je lui en aurais donné un peu moins... C'était sûrement parce qu'il n'avait pas de barbe qu'il me donnait l'impression d'être plus jeune que son âge. Mais il n'aurait probablement pas pu prendre les fonctions d'Alpha s'il n'avait que mon âge. Quoi que... je ne connaissais peut-être pas toutes les règles concernant le fonctionnement des lougs garous.

TOC ! TOC !

La porte s'ouvrit et nous avions tous deux tournés la tête pour voir une femme entrer, vêtue d'une robe grise, ses cheveux noirs nattés lui arrivant à la taille.

- Alpha. Luna.

Elle s'était courbée pour nous saluer et Alejandro se leva du lit, marchant droit vers elle, puis la remercia avant de la congédier. Il revint vers moi et posa la pile de vêtements sur le lit. Il sembla réfléchir un instant, avant de soupirer.

- Tu penses être capable de te changer toute seule ?

- Oui.

J'avais dit ça sans hésitation, ce qui lui arracha une moue.

- Euh... Tu peux sortir de la chambre ?

- Non.

- Je ne compte pas me changer devant toi.

Il leva les yeux au ciel et recula de quelques pas avant de se retourner, pour me laisser voir son dos. Je soupirai lourdement. Je savais que je ne pouvais pas avoir mieux. Je tirai les vêtements vers moi de ma main droite et je poussai la couverture pour me dégager les bras. Mes vêtements étaient trempés et me collaient à la peau, ce qui me dégoutaient.

J'avais l'habitude de ce genre de chose, vu que Marcie s'amusait souvent à me pousser à l'eau quand j'étais à la cascade, mais cette sensation me répugnait toujours autant.

Je retenus quelques gémissements de douleur alors que je retirais mes vêtements, ainsi que mes sous-vêtements. J'avais vite fait de mettre les habits du bas, mais j'avais un souci pour le haut. Un grand souci.

Je ne pouvais pas bouger mon épaule correctement pour agrafer mon soutien gorge.

J'avais juste envie de pleurer de honte.

Je n'avais jamais été d'une grande dextérité et j'avais toujours utilisé mes deux mains, alors que je savais que Marcie ne le faisait que d'une main. Elle m'avait souvent vanté ses exploits pour ne pas arriver en retard à ses cours.

Je n'avais jamais compris.

Je jetai un coup d'oeil à Alejandro qui était resté au même endroit, comme s'il n'était qu'une statue dans la pièce et je soupirai. J'avais beau essayé, je n'y arrivais pas. Je pris le drap et je me couvris la poitrine, sentant le rouge me monter aux joues et la timidité me prendre.

- A... Alejandro ?

- Oui ?

Il se tourna et je resserrai la couverture dans mes mains, alors que je me mordais la lèvre inférieure.

- Est... est-ce que tu pourrais... m'aider, s'il te plait ?

Il émit un petit rire que je perçus alors que mon visage chauffait comme si je faisais face au soleil en personne. J'entendis ses pas se rapprocher et je plongeai ma tête dans le drap tout en tentant de me calmer pour ne pas me téléporter à nouveau.

Sait-on jamais.

Je voulais éviter toute nouvelle scène.

Ses doigts froids frolèrent mon dos et je frissonnai à son contact.

- C'est fait.

Je relevai la tête en évitant son regard.

- Merci.

- Tout le plaisir est pour moi, princesse. Mais je te rappelle que tu n'as pas besoin d'être si pudique. Je finirai bien par te voir nue... Un jour.

Il me fit un clin d'oeil alors que tout mon être s'était mis à chauffer comme une bouilloir.

Il venait à nouveau de me dire ça, n'est-ce pas ?

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Hey !!

Le chapitre est bien plus long que d'habitude ! Et merci, vraiment merci pour tous vos votes et commentaires !!

J'ai vu que le chapitre précédent vous avait bien plu ! aha pauvre Flolène !

Je vous rappelle que je n'ai pas le temps de toujours poster un chapitre !

De 1/ Parce que j'ai cours et étudier me prend beaucoup de temps.

De 2/ Ecrire un chapitre ne me met qu'une demi heure ou une heure, mais c'est vraiment pas raisonnable de ma part de passer tant de temps sur cette histoire, alors que j'ai des exams chaque  semaine :'(

De 3/ Il faut faire la mise en page. Ca prend aussi du temps, il ne faut pas croire !

Avant je pouvais publier tous les jours, mais ce n'est plus le cas. Alors s'il vous plait, ne me demandez pas tous quand arrivera le prochain chapitre ! Moi-même, je ne sais pas !

Il arrivera en temps voulu !

Bwef, c'était ma vie.

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- Rendez-vous au prochain chapitres :)

© Lil

Cette histoire m'appartient. ©

Pour tout plagiat, merci de me prévenir.

Présence de fautes en tout genre. A éditer.

Modifié le 15.11.2016

Modifié le 23.03.2020 à 16:30


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