Chapitre 11
Avertissement : Scènes de violence dans ce chapitre/Sang/Torture/Décès d'enfants.
Alexander se débat en tirant sur les chaînes autour de ses poignets et de ses chevilles. Les chaînes teintent à travers ses cris. Ses chevilles et ses poignets meurtris sont resserrés par de la magie, lui meurtrissant encore plus. Ses genoux sont, eux aussi, meurtris à force de rester agenouillés sur le sol dur et froid, mouillé de son propre sang. Il ne voit pas très bien, c'est flou à cause de ses larmes. L'odeur autour de lui est nauséabonde. Il sent son ventre lourd, il sent les bébés bouger à l'intérieur de lui. Il regarde à travers ses larmes, le couteau glisser le long de son ventre, il entend les cris des bébés qui tombent à ses genoux devant lui. Un à un, les bébés finissent par arrêter de pleurer. La douleur de son corps est horrible. Il entend crier, il sait, il reconnaît la voix de son Alpha, la voix suppliante de son Alpha qu'il hurle et supplie la pitié. Alexander crie aussi, implore la pitié, il hurle en regardant le poignard glissé sous la gorge de son Alpha... Arrêtant ses cris... Arrêtant ses sanglots...
— Non, non... hurle Alexander en se débattant dans son sommeil.
Magnus regarde son Oméga hurler se débattant alors qu'il agrippe son ventre, ses pouvoirs se déclenchent, les lianes sortent de ses mains, un vent fort se fait ressentir dans le loft. Son corps change pour devenir Naïade, mais redevient lui-même et ça recommence plusieurs fois. Se précipitant pour le calmer quand il le voit s'étouffer. Il vomit dans sa bouche, il le tourne à temps pour le voir vomir à côté du lit. Son corps tremblant de douleurs, sa respiration est difficile, son visage est baigné de larmes. Il écoute son oméga crier, il supplie de laisser vivre son Alpha, avant qu'Alexander n'arrête de respirer.
— Alexander... cria Magnus en le redressant regardant ses yeux qui sont flous et éteints.
Il appuie une main sur son torse, se servant de sa magie pour ouvrir ses poumons. Il pousse sa magie pendant plusieurs minutes, essayant de forcer ses poumons à s'ouvrir... Son cœur ne bat plus...
Alexander se sent sortir de son sommeil, il entend des bruits, des reniflements autour de lui.
Il ouvre difficilement les yeux, c'est sombre, il a quelque chose sur la figure, il tente de lever la main, mais elle est retenue dans une autre main.
— Al... Alpha ?
Alexander l'appelle dans un murmure rauque, sa gorge lui fait extrêmement mal.
— Tiens ! Bois doucement... murmure son Alpha près de son oreille.
Il sent sa tête être soulevée. Il aperçoit du coin de l'œil Catarina lui enlever ce qu'il a sur son visage pour qu'il puisse boire ce que son Alpha lui présente. Il sent un liquide froid glisser dans sa bouche, ça apaise sa gorge douloureuse.
— Comment tu te sens ? questionne Magnus.
Il glisse ses doigts dans les cheveux de son oméga qui ne répond pas, il ne fait que porter sa main sur sa gorge, lui faisant comprendre qu'il a mal.
Ses yeux se remplissent de larmes, se rappelant du rêve qui vient de faire, inquiétant instantanément son Alpha.
— Mon ange, souffle Magnus en regardant les larmes de son oméga roulé sur ses joues.
— Je... je ne veux pas... je ne veux pas en parler. Je... je ne peux pas... panique Alexander.
Sa voix se brise, il ferme les yeux tout en sanglotant, les restes de son cauchemar derrière ses paupières.
— Chut... respire mon cœur... apaise Magnus en plaçant sa tête dans son cou lui faisant respirer son odeur apaisante. C'est ça... respire.
Magnus le calme avec une main sur sa nuque, l'autre caresse son dos. Tout en regardant Cat il essaie de trouver son aide et de comprendre ce qu'il vient de se passer.
— Tu dois te reposer, tu as arrêté de respirer. Tu dois rester sous oxygène un moment d'accord, souffle doucement Catarina.
Alexander hoche la tête. Pendant que Catarina remet le masque à oxygène sur son visage, ses yeux se fermant de fatigue, il sombre dans le sommeil un instant plus tard.
Magnus, referme la porte de chambre, regardant Catarina s'asseoir lourdement dans un fauteuil et la rejoins se servant un martini, qu'il boit d'un coup.
— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demande doucement Catarina.
Magnus, lui raconte la visite de Dorothéa et lui raconte tout ce qu'elle avait dit sur Valentin et son fils et ses projets fous.
— Et il a suffoqué, il a fini par s'évanouir, je l'ai couché, il dormait quand il a commencé à hurler... à implorer pitié pour moi, il hurlait et... s'arrête Magnus essuyant ses joues.
— Magnus ? interpelle Catarina dans un chuchotement.
— Il a arrêté de respirer ! Son cœur ne battait plus ! Il... Il est mort dans mes bras, ses yeux étaient éteints, il n'y avait plus de vie... sanglote Magnus ne pouvant plus se retenir.
— Il va bien maintenant, il est hors de danger. Il faut attendre qu'il se repose pour lui demander ce qu'il s'est passé, déclare doucement Catarina prenant son vieil ami dans ses bras pendant qu'il pleurait son âme.
Alexander est réveillé et entend la conversation de son Alpha avec Catarina, il entend son Alpha pleuré. Il se redresse pour poser son dos contre la tête de lit, la tête baissée ses mains sur son ventre plat, se mordant la lèvre pour étouffer ses sanglots derrière le masque à oxygène. Il se dit que ce n'est qu'un simple cauchemar, mais il sait que c'est plus que ça au fond de lui.
Plusieurs jours, plus tard, Alexander n'a plus besoin d'oxygène. Il peut donc reprendre un semblant de vie normale, mais il fait toujours le même rêve, il ne le dit pas à son Alpha. Il ne le dit à personne, ils ont tous posé des questions, mais il ne veut pas en parler. Il se réfugie dans les missions passant son temps à combattre les démons, dort de moins en moins, passe des nuits loin du lit. Il passe ses nuits dans les ruelles sombres, pour éviter de dormir. Revenant plus d'une fois blessé et épuisé, mais il ne s'en souci pas, les Iratzes font bien l'affaire, elles guérissent les blessures et ça va bien comme ça.
Mais, après trois jours, Magnus en a assez... Ça doit s'arrêter. Alexander ne dort plus, il ne sait même pas s'il mange, il se doute que non. Son oméga, son doux Ange, passe ses nuits loin du loft et loin de lui et il ne supporte plus ça. Il ne supporte plus de voir son oméga l'éviter, l'ignorer et surtout que son Oméga ne se confie pas à lui, ils ne se parlent plus. Il ne peut pas rester là, à ne rien faire. C'est impossible pour lui.
Alors, au bout de la quatrième nuit, avec l'accord de tout le monde, ils le coincent à l'institut alors qu'il allait sortir. Il est méconnaissable, amaigri, son visage fatigué, les cernes sous les yeux qui sont éteints, il n'y a plus de lumières dans ses yeux.
— Quoi ? Laissez-moi sortir, grogne Alexander.
Son corps tremble de colère en regardant tout le monde. Tout le monde est là, l'empêchant de partir, même Max, son petit-frère est là aussi. À quoi jouent-ils ?
— Non ! Ça suffit, Alexander ! Tu dois sois me parler ou parler à quelqu'un d'autre, mais ça doit s'arrêter, menace Magnus en s'approchant de son oméga, mais grogne quand son oméga se recule.
— Que veux-tu que je te dise ? questionne Alexander dans un grognement de colère.
— Ce qui te rend comme ça... demande doucement Maryse restant loin de son fils, mais elle est terriblement inquiète voyant l'état de son fils.
— Non ! Je ne peux pas ! souffle Alexander secouant la tête de négation tout en se reculant et en cherchant une solution pour sortir d'ici.
— N'y pense pas ! Tu restes ici ! Tu dois nous parler ! grogne Jace.
Il en a assez de cette situation, l'état de fatigue de son frère lui est insupportable. Il faut que ça s'arrête. Toutes ses nuits dehors seul, il a peur pour son frère, il a peur qu'un jour il soit gravement blessé ou même pire.
— Alexander... s'il te plaît, supplie Magnus.
— Non ! cria Alexander qui commença à trembler plus fort.
— Sur tes genoux ! commande Magnus.
Son ton Alpha complet claque sur tout le monde avec inconfort. Alexander pousse un gémissement plaintif, il ne peut pas résister à la commande dans son état de fatigue. Magnus se sent comme l'alpha le plus merdique de toutes les terres d'Edom, mais il le faut.
— Alpha... crie Alexander en s'agenouillant trop fatiguer pour combattre la commande.
Il est furieux que son Alpha fasse ça. Il le regarde avec un regard froid que personne ne veut voir dans les beaux yeux bleus d'Alexander.
— Parle-moi Alexander ! Ne lutte pas ! commande-t-il à nouveau.
Magnus regarde son oméga dans ses yeux glacés. Cette fois, il se sent froid et horrible.
— Je te regarde mourir toutes les nuits, je te regarde mourir... J'ai le ventre ouvert en deux, il y a des bébés devant moi... Les bébés... Ils arrêtent de pleurer... Ils meurent devant moi... hurle Alexander
Il tremble de tout son corps, ses mains tendues vers le sol comme s'il voulait ramasser les bébés et les prendre dans ses bras.
— Les bébés sont morts... je vois ça toutes les nuits, je vois... je... Alpha, la lame glisse sur ta gorge... Toutes les nuits, j'ai mal toutes les nuits, je ressens tout, je n'en peux plus... pleure Alexander dans un cri qui résonne dans tout l'institut.
Son Alpha tombe à genoux lui aussi, pour le prendre dans ses bras alors qu'il sert son ventre, alors qu'il se balance d'avant en arrière. Clary, les larmes aux joues, s'avance pour lui frotter le dos tout en regardant les joues mouillées de Magnus qui berce Alexander dans ses bras.
Maryse et Robert s'appuient sur une table, horrifiés par ce qu'ils venaient t'entendre, Jace, Isabelle et Simon sont tremblants de colère et leurs larmes sur leurs joues rouges de colère ruissellent sans qu'ils ne s'en souci et ils ont le cœur brisé t'entendre toute cette cruauté.
Max quant à lui se retourne les larmes aux joues et court dans le couloir de l'institut pour s'enfermer dans sa chambre pour ne plus voir son frère, ni l'entendre pleurer son chagrin, c'est trop pour lui. Son frère a toujours pris soin des autres, il a toujours protégé les autres. Il ne mérite pas tout ce chagrin, toute cette douleur.
Après plusieurs minutes, ils sont suffisamment calmés pour bouger dans la bibliothèque pour discuter de ce que venait de dire Alexander. Ils se retrouvent tous assis en rond dans un silence de plomb, Alexander ne pleure plus, il est terriblement fatigué.
Il ferme les yeux un instant pour les ouvrir regardant à travers la pièce alors que ses yeux s'illuminent pour changer en or le faisant haleter et tout le monde autour de lui, il revient à lui haletant fortement.
— L'ange Raziel ! J'ai la vision de l'ange. Les rêves, c'est lui qui me les donne, souffle Alexander essayant de reprendre sa respiration.
— Quoi ? demande Maryse en s'avançant pour s'agenouiller devant son fils pour le regarder dans les yeux.
— Je ne veux pas ! cri Alexander secouant la tête de négation regardant sa mère suppliant pour qu'elle arrête tout ça.
— Respire... raconte-nous ce qu'il vient de te montrer... S'il te plaît ? demande Maryse.
— Il vient de me montrer plusieurs runes, révèle Alexander toujours haletant.
— Plusieurs ? Lesquels ? questionne Maryse incrédule.
Elle ressent une fierté féroce en elle de savoir que l'ange Raziel a choisi son fils, c'est du jamais- vu. Mais terriblement inquiète des conséquences physiques et émotionnelles qu'il subit après une vision.
— Plusieurs runes améliorées et puissantes, la Rune de suivi, détection, vision nocturne, une rune de portail.
Il dessine une rune dans l'air qui s'éclaire d'un halo or avant de la lancer avec sa main sur un mur de la bibliothèque. Ils regardent tout un portail s'ouvrir en or avant qu'il ne se referme quelques secondes plus tard. Il s'affaisse dans le fauteuil, sa tête sur l'épaule de son Alpha fatigué d'un seul coup.
— D'accord, on va prendre une pause... Tu es épuisé, souffle Magnus le soulevant en style marié le portant faisant un portail pour rejoindre le loft et la chambre pour l'allonger.
— D'accord, murmure Alexander en s'affaissant dans les bras de son Alpha s'y endormant instantanément.
Les yeux flous, mon corps douloureux, mon ventre me fait mal, c'est atroce. Les coups de pieds des bébés me font mal, comme-ci, ils savaient ce qu'il allait se passer. Je regarde l'homme avec le poignard, mais je ne vois pas son visage, posé sa lame sur mon ventre et une douleur atroce me fait hurler. Mes bébés tombent sur le sol, alors que je tombe à genoux avec eux. Leurs yeux s'ouvrent, leurs yeux de chat, me regardent avant que leurs yeux ne s'éteignent, ainsi que leurs souffles. Des hurlements, des sanglots mélangés aux miens, je sais, mon Alpha hurle son chagrin, je regarde le poignard glisser sur la gorge de mon Alpha... Arrêtant ses cris ... Et ses sanglots...
Il se réveille en sursaut, haletant et en larmes, Alexander s'assied sur le lit doucement. Il tente de prendre plusieurs respirations pour forcer ses poumons à s'ouvrir. Il se calme pour ne pas réveiller son Alpha qui dort profondément. Encore un rêve ou il doit regarder les bébés mourir. Mais le rêve a changé, les bébés avaient la marque de sorcier de leur père, ses yeux de chat. Ils ont ouvert les yeux pour le regarder avant de voir leur vie s'éteindre, il voit la lame d'un poignard sur la gorge de son Alpha, il entend ses cris, son agonie, son chagrin.
Il sort du lit pour se réfugier sous la douche, il réfléchit alors que sa tête se pose sur le carrelage froid de la douche. Quand cela arrivera-t-il ? Dans un avenir proche ? Il est perdu. Le rêve à changer, ce sont ses bébés qu'il voit mourir. Les bébés de son Alpha.
Et comment dire à son Alpha que maintenant, il voit leurs bébés mourir ? Il ne peut pas lui dire, ça va lui briser le cœur. Et Dorothéa a dit que Valentin le voulait pour son fils alors pourquoi il tuerait les bébés alors que c'est ce qu'il voulait ? Et tué son Alpha pourquoi ?
Il est perdu et se dit que si l'ange Raziel lui fait encore voir ses rêves, il ne survivra pas.
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