Chapitre 36

À la vue de ces images, je me sentais trahi par Ziyad. Je pensais qu'il était différent mais finalement non. Il ne valait pas mieux que ces hommes qui jouent avec les sentiments des filles et les jettent comme si ce n'était que des "passe temps". Je ne pu m'empêcher de penser à ce qu'avait ressenti Latifa avec Dawoud.

Finalement Ziyad se moquait seulement de moi. Mais comment j'ai fait pour ne pas m'en rendre compte avant ? Et dans quel but ? Je me sentais tellement ... bête.

Ayoub lui, guettait mes moindres faits et gestes après m'avoir donner les photos, comme si, il était ravi de ce qu'il me montrait. Sûrement qu'il pensait que j'allais pleurer devant lui et montrer ma faiblesse. Alors là il peut se brosser, je ne lui ferai pas ce plaisir. Fierté oblige.

Ayoub - T'as vu ! J't'avais dit c'était un bat*rd !
- Et ? Tu penses être mieux que lui peut être ?
Ayoub - Ben moi j'cache pas hein !

Sur ce point là, il n'avait pas tort. S'il jouait avec les filles, elles savaient toutes pertinemment que ce qu'il recherchait était des relations sans lendemain. Il ne leur faisait pas miroiter un potentiel mariage qui n'aurait probablement jamais lieu ou bien mener une double vie tout simplement.

- Mmmh.
Ayoub - Si j'fais ça c'est pour ton bien !
- Ok merci de t'en soucier. Je peux y aller ?
Ayoub - Mmh ouais ! J'te rappelerai.
- Ok salam.

Au moment où j'ai claqué la porte de la voiture, je n'ai pas pu m'empêcher de retenir les larmes que je gardais. C'était des larmes à la fois de rage et de tristesse, j'avais l'impression de m'être faite berné comme une adolescente.  Heureusement que j'étais juste en face de chez moi. Je monta directement dans mon lit et essaya de dormir, mais en vain ...

2 semaines plus tard ...

Je mangeais avec Jane, ça faisait un bon moment qu'on ne c'était pas vu, entre mes vacances puis mes gardes de nuit à l'hôpital.

- Alors quoi de neuf ?
Jane - Ben t'sais la routine à l'hôpital hein ! Maintenant j'me suis habitué et toi ? Les urgences, pas trop dur ?
- Nan ça va aussi, je m'attendais à pire ! C'est juste chaud à gérer quand il y a des accidents graves.
Jane - Ah ouais j'imagine !
- Mais bon c'est le métier qui rentre, on a pas le choix ..
Jane - Mmh ben c'est ça ! Et ta cousine ça va ? Et son bébé ?
- Ben écoute, oui al hamdouliLah elle va bien, son fils aussi merci.
Jane - Elle a prévenu Dawoud ?
- Nan, elle n'a toujours pas dit à Dawoud qu'elle avait accouché mais bon il va finir par se douter de quelque chose et se rendre compte qu'elle est parti.
Jane - C'est une taré ! Ça va mal finir cette histoire je le sens ...
- J'espère pas pour elle, mais bon c'est compliqué ! J'essaierai d'aller la voir ce week-end et la convaincre ... on verra ce que ça donne !
Jane - Ouais pas sûre que ça marche après toute tes tentatives mais bon pourquoi pas ?
- Ben oui autant tenté de la raisonné, bon je te laisse, je commence le taff dans 10 minutes.
Jane -Ah oui bien sur vas-y ma chérie, on se capte plus tard. Bon courage.
- Pas de souci, merci !

Je pris mes affaires et fila aux urgences. Arrivé là-bas je me changea, et pris les transmissions du personnel de jour. La nuit s'annonçait plutôt chargé.

Alicia - Nazya tu peux aller au box 4 stp ? On a une patiente qui souhaiterai être prise en charge par toi.
- Ah bon c'est qui ?
Alicia - Je sais pas du tout, je viens d'arriver c'est Jeff qui m'a dit ça.
- Mmh ok j'y vais.

Je pris le dossier et reconnu le nom, c'était Roqya Bensaïd. Je me souviens d'elle, c'était une femme battu par son mari. Apparemment ça continue toujours ...

Mme Bensaïd - Salam 3alaykoum.
- Wa 3alaykoum salam, comment ça va ?
Mme Bensaïd - pleure j'ai ... j'ai rien fait cette fois ci, je ... je te promet que je n'ai rien fait et il .. il m'a frappé. 

Elle bafouillait comme si il fallait absolument qu'elle se justifie.

Elle avait des plaies sur le visage, je pense, à première vue, le nez fracturé et la lèvre inférieur ouverte, sans compter les hématomes sur ces joues bleus / violacés. J'avais vraiment beaucoup de peine pour elle.

- Ne vous inquiétez pas, ça va aller, par contre ça ne peux plus durer, vous devez porter plainte !
Mme Bensaïd - pleure Nan nan ! Je peux ... pas lui faire ça il ... m'aime trop. Ça ... serai un coup de poignard ... dans le dos pour lui.
- Quand on aime une personne, on ne fait pas ça ! On agis bien avec elle ! On l'a protège, on lui donne de l'amour, de la tendresse ! Pas des coups !

Ses pleures redoublaient, mais j'étais obligé de lui parler ainsi pour qu'elle prenne conscience de sa situation.

- Vous attendez quoi ? De mourir ? C'est ça que vous voulez ? Aujourd'hui c'est vous qui êtes battu, peut être demain il fera la même chose à votre enfant ...

Elle baissa la tête.

Mme Bensaïd - pleure J'ai ... j'ai ...déjà perdu deux ... enfants ! J'ai fait des fausses couches à chaque fois ... car il me frappait ... dans .... dans le ventre.

J'étais choquée !!! Franchement là, je comprenais pas sa réaction. Perso je l'aurai envoyer pourrir en prison dès le moment où il aurai lever la main sur moi. Mais là, elle est très souvent battu pour des motifs qui n'en sont pas, il lui a fait perdre deux foetus et elle trouve le moyen de le défendre ?

- D'accord et vous pensez que tous ça est normal ? Il vous frappe, même en étant enceinte ça le dérange pas apparemment et vous ne faites rien ?
Mme Bensaïd - On s'aime. Il va changer je l'espère, je fais des dou3as pour lui.
- Et si il ne change pas ? Si la prochaine fois c'est la dernière ?
Mme Bensaïd - Je souhaite que Dieu lui pardonne, il ne se contrôle pas ce n'est pas de sa faute.
- Mmh d'accord ! Bon je vais soigner vos plaies.

J'étais devenu très froide tout à coup car elle ne voulait rien comprendre. Et bien tanpis, je ferai mon boulot puis c'est tout.

Je l'envoya à la radio pour confirmer qu'il s'agissait bien d'une fracture et soigna les plaies ouvertes.

Mme Bensaïd - Tu sais ... je vais réfléchir pour ce que tu m'as dit. Promis.
- C'est pour votre bien que je dis ça. Votre situation n'a rien de normal et ça vous devez vous en rendre compte.
Mme Bensaïd - Merci Nazya à la prochaine InchaAllah.  Que Allah te protège. 
- Amine ! BarakaLah ou fiki ! Surtout vous !
Mme Bensaïd - Amine.

Sur ces mots, je sortis du box et la laissa se rhabiller et partir. J'espère sincèrement qu'elle fera le bon choix. D'un côté je me sentais responsable si il lui arrivais quelque chose mais de l'autre je ne peux pas la forcer à agir contre son mari. Pour me donner bonne conscience, j'en parlerai quand même au responsable du service.

La soirée était passé vite grâce a elle mais je devais enchaîner les patients car ils étaient très nombreux cette nuit.

Il y avait des choses assez simple à traiter, deux fractures : une du tibia et l'autre du poignet, une infection urinaire et un dérèglement thyroïdien.

Arrivé à la fin de ma garde, je fis les transmissions à mes collègues de jour et pris la route du parking.

Adossé à ma voiture je vis Ziyad au loin. Je ne voulais pas lui parler, je commençais à peine à digérer ce que m'avait montré Ayoub. Depuis notre dispute dans sa voiture la fois passé, il n'avait pas cherché à me recontacter, donc j'en ai fait de même.

Il me vit au loin et me suivit du regard, je fis comme si je ne l'avais pas vu, l'ignorant en montant directement dans ma voiture.

Il toqua à ma vitre avec un sourire en coin.

Ziyad - Salam 3alaykoum ! Tu boudes encore ?

Je ne voulais pas lui répondre, je fixais droit devant moi.

Ziyad - rire T'es encore plus rancunière que moi à ce que je vois.

Je démarra ma voiture, prête à partir mais il se mit devant, m'empêchant de partir. 

- Bouge stp !
Ziyad - Nan ! Arrête de faire la gamine c'est bon !

Il s'approcha de ma portière.

- Si j'suis une gamine t'as qu'à aller voir Malika !!!

Ses yeux se sont écarquillés de surprise, j'en profita pour passer la 1ère et le laisser en plan sur le parking. Quel c*n !


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