La naissance du monde
Au départ il n'y avait rien.
Rien que ce petit homme assis sur rien, tenant une unique plume, devant, une toile blanche, reposant dans rien, autour, le néant.
Puis l'homme a créé.
Une sphère.
Sur la toile.
Devenue la toile.
Il avait les formes.
Mais il n'avait rien.
Rien que le néant, sa sphère, sa plume et sa tête.
Alors il créa de nouveau.
Plus grand, plus haut, plus fort.
Il a créé les couleurs.
Il a créé le bleu.
Océan, mer, rivière, lac, source, flaque, goutte, rosée, ciel, eau.
Le bleu.
Il s'est infiltré sur la toile se propageant aussi vite que de l'eau, glissant dans le regard de l'homme, qui, sous la magnificence du bleu a pleuré.
La sphère était bleue.
La sphère n'était plus, rien.
Mais elle n'était pas tout.
Car tout n'est pas bleu.
Alors il a créé.
Il a créé le vert.
Arbre, forêt, herbe, feuille, plante.
Le vert.
Il a grimpé sur la toile, ne coulant pas comme le bleu, mais pigmentant son regard, qui sous la beauté du vert a séché ses larmes.
La sphère était bleue et verte.
La sphère n'était toujours pas tout.
Car tout n'est pas bleu et vert.
Alors il a créé.
Il a créé le jaune.
Étoile, fleur, soleil.
Le jaune a éclaté sur la toile, éclairant le néant, mais il s'est détaché de la toile se regroupant en taches irrégulières, dans le néant, dont une plus grosse.
Mais quelque gouttes sont restée sur la toile, reflets de la grosse tache.
L'éclat brillant du jaune à explosé dans sa pupille, ravivant ses larmes.
La sphère était bleu verte et jaune.
Et le néant n'était plus le néant, il était l'univers.
Mais la sphère et l'univers n'étaient pas tout.
Car tout n'est pas bleu, vert et jaune.
Alors il a créé.
Il a créé le blanc.
Fleur, air, lune.
Le blanc.
Il s'est glissé, dans et hors de la toile, éclairant lui aussi le néant, puis il a rempli de sa blancheur transparente la sphère, l'air.
Éclat blanc contre éclat jaune.
L'éclat blanc a gagné la pupille du jaune.
Comme une respiration à travers les couleurs.
Séchant les larmes.
La sphère et l'univers étaient bleu, vert, jaune et blanc.
Mais ils n'étaient pas tout.
Car tout n'est pas bleu, vert, jaune et blanc.
Alors il a créé.
Il a créé le rouge.
Il a créé le feu.
Le rouge a enflammé la toile se glissant partout, envahissant tout.
L'éclat produit par le rouge n'a pas fait pleuré l'homme.
Il a embrasé son regard
La sphère et l'univers étaient bleu, vert, jaune, blanc et rouge.
Mais ils n'étaient pas tout.
Car tout n'est pas bleu, vert, jaune, blanc et rouge.
Alors les couleurs se sont mélangées sur la toile, en ont créé d'autres, du violet, du orange, du turquoise...
Les couleurs ont pris des formes, toutes plus inattendues les unes que les autres.
Puis elles se sont figées.
La sphère et l'univers étaient multicolores.
Son regard aussi.
Tous les trois étaient l'absolu.
Tous les trois étaient tout.
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