🍁❇ chapitre 9: la forêt émeraude ❇

Je soupirai de soulagement, en nous sachant sortis de la montagne. Cela signifiait plus de glissements de terrain intempestifs, plus d'herbes calcinés, plus de brûlure... Tien, c'est vrai que la sensation n'était toujours pas passée.
Je baissais le regard sur mes doigts, des cloques étaient apparues et les brûlures s'étaient étendues plus haut sur mes mains... Ça ne se pouvait pas. Zut qu'est ce que c'était encore que ça ?
Je surpris le regard étonné de Renso qui semblait me demander pourquoi je faisais la moue. Je haussais les épaules et enfoui ma main dans mon vêtement ample. Je me doutais qu'il me lui en parler bientôt, mais on avait enfin un peu de répit alors je ne voulais pas gâcher ce moment de calme.
Je m'approchais de Flinna, elle hennit joyeusement. Visiblement, elle aussi était heureuse d'avoir quitté la montagne. Je vérifiais ses plaies toutes semblaient cicatriser normalement et son antérieur bien que légèrement chaud ne paraissait pas la faire souffrir, elle s'appuyait normalement dessus.
- Nous sommes déjà bien en retard sur le programme ! Je souhaiterais que l'on continu un peu avant de faire une pause, me dit mon compagnon de route.
- Bien sur... Flinna va bien, et nous arrivons sur un terrain plat ça devrait aller mieux. Et d'ailleurs, je voulais aussi te remercier pour le bandage que tu m'as fait à la jambe.
Il acquiesça et nous reprîmes la route, d'un bon pas, laissant définitivement la montagne derrière nous et mon pays aussi.

On arriva rapidement à l'orée de la forêt. J'aperçus un village à quelques centaines de mètres sur la droite. Sans même nous questionner, nous nous dirigions en même temps dans cette direction.
Après avoir dépassé une première maison, un peu excentrée du village et bien entretenue sur la gauche du chemin. J'entendis des éclats de voix jaillissant par la porte entrouverte et un homme en sorti rapidement. Il s'arrêta net en nous voyant. Visiblement, les voyageurs étaient peu nombreux par ici, au vu de son regard surpris. Et ça ne m'étonnait pas, c'était la première personne que je rencontrai depuis que l'on était parti de l'auberge, en dehors de Gabriel et Minas.

L'homme est plutôt grand, maigre et les cheveux grisonnants, la soixantaine probablement. Renso salut ce dernier :
- Bonjour Messire, nous sommes deux voyageurs nous rendant à Elésian, y a-t-il une auberge ou une échoppe où acheter quelques vivres ?
- Bien ça alors, ça fait bien longtemps qu'on avait pas vu de randonneurs par chez nous. C'est Mam'selle Pénélope qui va êtes contente... les affaires marchent mal dernièrement; Répondit l'homme tout naturellement. Puis nous indiquant avec de grands gestes reprit :
- Alors c'est pas compliqué. Vous suivez ce ch'min là, puis tout au bout vous z'allez trouvez une ptiote échoppe. Sur la porte, c'est noté « Chez Pénélope ». Si vous voyez une place avec l'église, c'est qu'vous êtes allés trop loin ! Bonne journée les jeunots.
- Merci à vous et bonne journée également.
On prend le chemin en question et les maisons sont de plus en plus nombreuses. Le village est animé, chacun vaquant à ses occupations. Cette ambiance me rappelle vaguement celle de mon village, mais je rejette tous les souvenirs en bloc pour m'éviter d'être de nouveau prise dans le tourbillon de mes émotions. Instinctivement, je glisse la main dans la crinière de Flinna pour trouver du réconfort.

Les habitants se retournent sur notre passage pour nous dévisager. Ce que je trouve particulièrement impoli. Renso ne semble même pas le remarquer en arrivant devant une porte en bois avec écrit en lettres colorées « Chez Pénélope » s'exclame :
- Nous y voilà ! Puis se tournant vers moi. Reste là Séléna, je n'en ai pas pour longtemps et il vaut mieux que Flinna ne reste pas seule, me souffla-t-il en me faisant un signe discret du menton.
Je suis la direction de son geste et surprends le regard de trois jeunes hommes en train de discuter nonchalamment en apparence. Mais leurs regards envieux les trahissent. J'acquiesce en silence et fais mine de ne pas les remarquer. Tout en restant vigilante, tout comme me l'a apprit Paul.

Au bout de cinq minutes de leurs regards appuyés, j'en vois un qui s'avance vers moi, de son pas chaloupé. Je l'ignore tout le temps qu'il met à me rejoindre. Ce qui semble l'agacer quelque peu, au vu de son air renfrogné quand il m'apostrophe :
- Bien le bonjour, jeune demoiselle. D'où venez-vous ? Cette jument est à votre compagnon ?
- Bonjour. Ne vous en faites pas nous ne restons pas longtemps. Dis-je esquivant les questions.
- Oh c'est bien dommage... c'est pas souvent qu'on a l'occasion de voir une aussi jolie fille par ici. Répondit-il bavant presque en me détaillant, un sourire en coin figé sur son visage grossier.
Il approche dangereusement sa main de ma joue. Je sais que si je semble agressive ça risque de mal se finir pour nous, alors je fais la seule chose qui me semble sensé : j'appelle ma Flinna a l'aide en lui insufflant « danger » dans sa tête en visualisant l'inconnue.
Heureusement pour moi, elle saisit le message et réagit à l'instant. Elle hennit sur l'homme et tente de chiquer sa main, qu'il retire au même instant dans un pur mouvement réflexe.

Je pose machinalement ma main, sur son encolure, la remerciant et lui murmurant des mots apaisant.

- Excusez-la, expliquais-je à l'homme, elle n'a pas l'habitude des étrangers... hein ma douce ?
- Hey Nago! Tu as besoin d'aide ? Ricanèrent les deux jeunes plus loin.
Renso choisi ce moment-là pour sortir. Il avise la situation d'un seul regard : les sourcils froncés du jeune homme qui me fait face, ma Flinna tendue et ma position faussement calme.
- Un soucis ma chère ? Me demanda-t-il le regard plongé dans le mien. Monsieur, vous cherchiez quelque chose en particulier ?
Sa voix calme et grave, voilée d'une certaine menace suffit au fameux Nago pour pâlir légèrement. Il jeta un œil à ses compagnons soudain sérieux s'étaient légèrement rapprochés, comme pour évaluer la distance les séparant.
- Non aucuns soucis, je demandais a cette jeune femme d'où elle venait et lui vantait la beauté de la bête... mais visiblement elle n'a pas un caractère facile, dit-il dans un sourire, mettant le doute à qui était réellement destiné la fin de la tirade : la jument ou sa maîtresse.
- Bien ! Coupa sèchement Renso. Nous avons tout, allons y. Monsieur... il nota en un salut de la tête, avant de lui tourner le dos et reprendre le chemin par lequel nous étions venus.
Je le suivi sans dire un mot, gardant ma main sur l'encolure de Flinna autant pour la rassurer que pour éviter d'imaginer les pensées qui avaient pu traverser l'esprit de ces garçons.

Au moins nous avions éviter une querelle idiote et nous avions réussi à repartir sans encombre. Deux points positifs.

Nous repassions devant la petite maison à l'entrée du village. La porte était fermée cette fois et le villageois n'était plus visible aux alentours. Je regardais Renso de peur qu'il m'en veuille pour la situation d'il y a quelques minutes, mais il semblait juste songeur et aux aguets.

Après quelques minutes, nous reprenions la route principale en laissant le village derrière nous. Sous le couvert des bois, je me sentis de suite mieux et respirais profondément, en relâchant totalement mes épaules. Je sentis Flinna me transmettre ses pensées rassurantes et sa chaleur.
Cette forêt florissante en cette saison se nuançait en un panel de verts impressionnant, allant du vert tendre des feuilles nouvelles et des bourgeons aux vert sapin, donnant une lumière magique et apaisante.
Après trois bonnes heures de marche d'une cadence soutenue, je visualisais un petit ruisseau. Je tendis la main vers le bras de Renso et lui désignais « l'endroit idéal pour manger ». Quelques pierres inégales et une vieille souche d'arbre nous offrait une table et des chaises de fortunes parfaites.

Il acquiesça et il me tendit une gourde d'eau bien fraîche une tranche de pain et de lard avec du fromage, puis en guise de dessert un fruit. La pêche bien mûre et juteuse me fit un bien fou et m'en délectais jusqu'à la dernière bouchée. Renso me regarda tendrement savourer ce délicieux dessert, un léger sourire au coin des lèvres.
Sans se concerter nous reprenions la route aussitôt le repas englouti. Renso m'expliqua que nous n'aurons pas le choix de dormir cette nuit en forêt, car cette dernière est vraiment immense. Il espérait qu'avec de la chance et en nous dépêchant nous arriverions jusqu'à une grande clairière souvent utilisée pour des bivouacs de voyageurs.

La clairière accueillait aussi un grand marché une fois par mois, car elle était située proche de trois frontières : des contrées émeraudes, du pays chaud et de celui des rochers. En effet, le chemin que l'on suivait nous évitait d'entrer au centre de la forêt au risque de nous perdre, mais nous faisait faire un détour vers l'est avant de retrouver la route menant à Elésian.

À la fin de l'après-midi, nous arrivions à la clairière. Celle-ci immense était totalement déserte. Le soleil irradiait à travers l'espace dégagé, grillant l'herbe qui avait récemment poussé. Un tapis de couleurs chatoyantes s'étalait sous nos yeux, émerveillant nos rétines : un mélange de fleurs jaunes, violettes, rouges, bleues, roses... Magnifique !
Après le déluge des derniers jours, un peu de soleil me faisait un bien fou. J'étalais mon manteau au sol et m'allongeais dessus, la tête à l'ombre et le corps au soleil pour profiter des rayons de cette fin de journée. Je regardais Flinna paisible, brouter l'herbe sous les arbres.

Renso s'était posé sur une pierre à l'abri du soleil et je voyais son corps s'élever et s'abaisser au rythme de ses respirations tranquilles. Il s'était endormi. Après une petite heure de repos bien mérité, je me levais et fis le tour de la clairière en regardant attentivement les herbes hautes. Je sorti mon carnet, puis un crayon et me mis à dessiner la plante à mes pieds. J'étais certaine de ne jamais l'avoir vu, pourtant, j'avais la certitude que sa fleur de couleur pourpre était toxique, tandis que ses feuilles m'attiraient. En voulant la cueillir pour mieux l'examiner, je remarquais que la pulpe de mes doigts était à vif. Les cloques venaient d'éclater et un liquide jaune s'en écoulait.
Fichues brûlures qui ne voulaient pas guérir. Je regardais de nouveau Renso, mais pris la décision de le laisser dormir. Après tout, depuis le jour où on avait laissé Paul à l'auberge, il avait eu peu de moment pour se reposer. Je me promis de lui parler dès son réveil de ces étranges brûlures.
Je sorti quelques compresses de ma sacoche et épongeait le pu, puis entrepris de nettoyer les plaies avec de l'eau fraîche avant de les enduire du baume cicatrisant que j'avais utilisé sur les coupures de Flinna. Le baume fit effet quasiment immédiatement et sa fraîcheur caractéristique apaisa provisoirement les brûlures. Je bandais soigneusement mes doigts, puis reportais mon attention sur l'étrange fleur rouge, que je cueillais.

La sève aussi rouge que sa fleur dégageait une odeur forte, qui ferait un bon répulsif à insecte. Je la récupérais dans l'un de mes pots et refis la même chose avec plusieurs autres fleurs, jusqu'à avoir suffisamment de substance pourpre. Je gardais de côté les feuilles, d'un vert tendre recouvert d'un duvet de poils blancs, ne sachant pas encore si elles pourraient me servir. Je reposais le reste de la fleur tout en prenant garde à ne pas toucher les pétales vénéneuses. Je le sentais dans toutes les fibres de mon corps, que cette substance collante ressemblant à s'y méprendre à des perles de rosée sur la surface des pétales étaient dangereuse.

Comme pour valider mes intuitions, un papillon vient se poser près de la fleur coupée et ingéra la goutte de poison, ses ailes battirent plusieurs fois frénétiquement puis s'immobilisèrent subitement... Il était mort en 3 secondes. Cette fleur était un puissant neurotoxique, qui paralysait tout être qui se laisserait prendre par sa beauté. C'est à cet instant-là que l'utilité de la feuille m'apparus comme une évidence ! La feuille avait un pouvoir anesthésiant et antidouleur, extrêmement puissant, voilà pourquoi elle m'attirait. Mon corps cherchait à anesthésier la douleur des brûlures. Toutefois, il me faudra être prudente à son utilisation, une forte dose pourrait fort bien être létale au vu de la dangerosité de sa fleur.

Je range mon flacon et les feuilles soigneusement, puis regarde attentivement les autres plantes alentour. Je reconnais certaines plantes présente sur le mont Maïtora. J'en profitais pour refaire certain de mes stocks de plantes médicinales. Le temps passa à grande vitesse et le soleil baissait rapidement dans la clairière, bientôt, il ferait sombre. Renso remuait dans son sommeil et je souris en le voyant. Je décidais de faire comme lui et de me reposer un peu, car probablement, que dès son réveil nous reprendrions la route. Je m'allongeais près de Renso et Flinna vient dormir debout près de nous. Je m'assoupis rapidement.
C'est le hennissement affolé de Flinna qui me sortit de mon sommeil. Elle se cabrait devant un homme que je reconnus comme l'un des villageois qui m'avait interpellé plus tôt dans l'après-midi, il tenait a la main un licol. Il faisait nuit noire, mais les torches que les hommes tenaient à la main me permettait de les voir nettement. Ils étaient cinq, je reconnus les trois jeunes du village, les deux autres plus âgés, je ne les avais jamais vus.

Un de ces deux hommes vient prêter main forte à son compagnon en agrippant la crinière de Flinna. Mais, son instinct sauvage pris le dessus et elle le mordit sauvagement lui arrachant un doigt et un cri par la même occasion. Je ne perdis pas de temps et récupérai ma dague accrochée à ma ceinture et silencieuse, me rapprochais de l'autre type. Avant de l'atteindre je ne pus m'empêcher de regarder du côté de Renso, qui se battait contre deux autres intrus. Cette seconde d'inattention nous coûta bien plus que tout ce que j'aurais pu prévoir. Le cinquième homme, que je reconnus comme étant Nago se jeta sur moi, m'envoyant valser à terre. Un sourire triomphant naquit sur ses lèvres.

Mince j'aurais dû être plus méfiante, les occasions d'obtenir une bête aussi belle que ma Flinna ne courrait pas les rues, bien sûr qu'ils allaient tenter leur chance. Je me remis souplement sur mes jambes et calmais ma respiration, en position de défense. Renso de son côté menait un combat acharné, il avait réussi à blesser au flan le plus jeune, qui s'était mis à l'écart presque dès le début du combat. En revanche, l'homme plus âgé qui semblait être le frère du premier tant la ressemblance était frappante, lui donnait du fil à retordre.

Je n'eus pas le temps de visualiser Flinna que le fameux Nago m'attaqua visant ma tête de son poing. Il était rapide, mais mes entraînements avec Paul avaient aiguisé mes réflexes, si bien que je l'esquivais sans effort. Je plaçais ma dague de façon à le blesser au bras, déchirant son habit dans le même mouvement.

Il grogna et son sourire s'effaça, une lueur mauvaise dans le regard. Il se déplaça face à moi et je suivis ses mouvements, il testa plusieurs attaques en vain. À force de me tourner autour, je me retrouvais dos aux autres combats. Seul mon instinct, me fit me retourner juste à temps pour parer le coup de couteau du jeune frère. Nago en profita pour m'immobiliser un bras, tandis que j'envoyais un coup de pied dans le genou du jeune qui hurla au sol le genou brisé.

Mon bras me faisait mal, je fis un pas sur le côté me plaçant au niveau de mon tortionnaire avant de lui faucher les jambes en l'amenant vers l'arrière. De surprise, il lâcha mon bras, pour réceptionner la chute. J'en profitais pour faire une savante pirouette et me rétablir sur mes jambes. J'avais le souffle court, le bras endolori et quelques hématomes, mais j'allais bien.

Je vis Flinna ruer envoyant l'un des hommes au sol, inconscient. L'autre attrapait la torche et la plaçait devant lui forçant Flinna a reculer, pour la bloquer entre deux arbres étroitement enlacés. J'entendais toujours les gémissements du jeune frère au sol. Nago, de nouveau face à moi récupéra sa torche et fit des moulinets avec son bras essayant de me brûler. Je reculais sans trouver d'ouverture.

C'est à ce moment là, que Flinna se retrouva coincé et le jeune en profita pour lui passer la corde rapidement et l'attachant à une branche basse. Elle chercha à mordre, mais l'homme avait anticipé son coup et l'évita de justesse. Je hurlais de fureur, Nago en profita pour me porter un coup au ventre et je me pliais en deux de douleur. Renso déstabilisé un instant pris un mauvais coup au flan. Le type qui avait immobilisé Flinna se tourna vers moi. Je me redressais tant bien que mal, affrontant maintenant deux adversaires.

Ils synchronisèrent leurs attaquent que je repoussais autant que je pus, mais je sentais mon souffle manquer et mes forces s'épuiser petit à petit. Après quinze minutes de lutte acharnée Nago réussi à me porter un coup au visage, qui me sonna suffisamment pour ne pas réussir à réagir lorsque son compagnon me faucha les jambes, m'envoyant au sol. J'atterris sur le dos et ma respiration se coupa un instant. Je sentis immédiatement des poids immobiliser mes poignets au-dessus de ma tête et l'un deux s'asseoir sur mes jambes pour que je ne puisse plus bouger.

- Hélà ! Tu es une vraie sauvageonne ! Tu vas voir femelle ce qu'on fait a de jolies donzelles comme toi...
Son sourire vicieux étirait de nouveau ses lèvres teinté de rouge. Je lui avais porté un coup dans l'affrontement qui lui avait explosé la lèvre. Son compagnon avait l'arcade gauche ouverte et saignait abondamment.
- Ne t'avise pas de me toucher, sifflais-je malgré moi.
Nago ricana. Je voyais Flinna se débattre contre le licol qui l'entravait, au risque de se blesser. Renso semblait plus concentré que jamais, les coups qu'il portait étaient net et précis. Il reprenait l'avantage malgré sa blessure.
C'est à ce moment là que Nago me gifla, me faisant voir des milliers de chandelles. Je repris mes esprits lorsque je sentis une main broyer littéralement un de mes seins. Je mordis ma lèvre jusqu'au sang pour ne pas hurler. D'un coup de bassin, j'essayais de me libérer, mais en vain.
- Je ferais bien ce qui me chante et tes souhaits m'importe peu !
Je sentis ses mains agripper ma taille, cherchant une ouverture dans mes habits amples. La dague avait glissé lorsque j'avais chuté et mes bras immobilisés m'empêchaient de me défendre. Dans un combat basé essentiellement sur la force physique, je savais que je n'avais aucune chance. Mais, je luttais malgré tout avec toute la force du désespoir cherchant a gagner du temps coûte que coûte.

Nago râla, lorsque je réussi à me retourner a demi sur un côté, et me plaqua violemment au sol. Les pierres pointues affleurantes du sol me labourèrent le dos, mais je n'en avais que faire. Je me sentais totalement impuissante pour la première fois de ma vie et la peur s'immisçait lentement dans mon esprit.
Il réussit à glisser ses mains sous ma tunique la soulevant jusqu'en haut, dévoilant mon sous-vêtement qu' il s'empressa de retirer. Je hurlais de rage en sentant ses doigts sales sur ma peau, ses lèvres mordant ma chair et lui crachait au visage. Il semblait comme en transe et son compagnon ne relâchait pas la pression sur mes bras. Il s'arc-bouta arrachant à moitié ma ceinture avant de baisser mon bas.

Des larmes de rage et de terreur perlaient aux coins de mes yeux accentuant son désir. Je sentis Flinna se tendre frustrée de ne pouvoir me venir en aide, elle se mit à se cabrer de plus en plus. Elle frappa la branche de ses sabots et le bois craqua une première fois. Nago tout à son excitation ne remarqua rien et continua de se délester de ses braies. Il pointa vers moi son membre tendu et je me débattis de plus belle.
C'est à ce moment-là que tout s'enchaîna. Je vis Flinna se cabrer une nouvelle fois brisant la branche nette et se précipiter vers moi au galop, puis Renso égorgea son adversaire d'un ample mouvement du poignet et s'élança dans ma direction. Au même moment, je sentis Nago peser de tout son poids sur moi, et son compagnon lâcha mes bras terrorisé par la charge de ma jument. Je ne perdais pas une seconde et repoussais Nago, faisant pleuvoir des coups sur son visage son corps sans retenir mes coups. Il perdit connaissance.

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Bonjour!

J'espère que vous avez fait une bonne lecture...
Je sais que ça fini en eau de boudin comme on dit! mais malheureusement ça rend les choses plus réelles.

Ça va s'arranger ensuite! Alors rendez-vous dans une petite semaine et bon week-end
Bisous

Camille

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