Elle rentre en elle comme on entre au couvent,
En une seconde, plus rien ne compte, plus rien n'a de sens,

Elle entre en elle se retrouver, se connecter et voyager sur le dos de son âme,
Dans l'espace infini de l'amour sentir et voir le Tout,

Toucher les énergies et goûter le vent  ardant des émotions,
Changer les futiles malheurs en fertiles bonheurs,
Grandir en de douces mélodies et frêles paysages,
Se nourrir de brumes joyeuses et d'espaces fleuris,

Elle part plus loin encore,
Porter son attention sur les ailes des arbres et ramper en de délicieuses volutes,
Choisir les voies célestes divinement secrètes et les emporter dans son cabas de souvenirs géants et ennivrants,
Devenir le sol verdoyant et rire au éclats de vies et de festins obligeants,
Modeler enfin le cri des mouettes sauteuses et des malandrins merveilleux,

Avant de revenir, elle se dépêche de
Dessiner la mire des éventails lointains qui serviront de palais aux enfants,
Et redéfinir les contours des joies et des peines délicatement...

2020 juin