Prologue
Dans ce monde, il existe une sphère magique et invisible, gardant ceux qui y ont leurs places, et rejetant ceux qui ne l'ont pas...
Sakura était seule, assise dans le gymnaste de l'école. Le premier trimestre touchait à sa fin, et pour ce fait, il avait été décidé en cours d'EPS les élèves avaient le choix du sport d'équipe qu'ils désiraient. Les garçons s'étaient alors tous précipités vers le football, et les filles, moins attirées par l'idée de courir bêtement derrière un ballon, s'étaient réunies sur le terrain de badminton pour des matchs deux contre deux. Enfin, certaines, ne voulant pas vraiment se dépenser en cette belle journée, étaient restées discuter dans les gradins. Sakura ne faisait partie d'aucun de ces trois groupes, mais elle était seule, assise par terre, la tête repliée entre les genoux.
Visiblement, je fais partie de ceux que cette sphère rejette.
- Pourquoi es-tu toute seule ?
Sakura releva légèrement sa tête d'entre ses genoux pour regarder son interlocutrice, dévoilant alors de courts cheveux roux qu'elle ne s'était visiblement pas décidée à coiffer. Cette dernière était une jolie fille, longue et élancée, et aux cheveux blonds attachés en une queue de cheval.
- N'ai pas peur, dis moi plutôt ton nom, murmura la jeune fille d'une voix douce.
Sakura rougit, tentant tant bien que mal de ne pas dévier du regard.
- Je... Je m'appelle... tenta-t-elle.
- Ino ! la blonde se retourna brusquement en entendant son nom, laisse là un peu tranquille ! Tu te rappelle que l'on a conseil de classe ?
- J'arrive Tenten !
Et repartit aussi vite qu'elle était venue vers une jeune fille coiffée de macarons. Sakura remit sa tête entre les genoux. Bientôt son visage commença se tordre et des larmes coulèrent de ses yeux verts émeraudes. Elle pleura tant qu'elle n'arrivait plus à respirer, regardant la flaque de l'arme en train de se former sur le sol.
Quelque part, elle s'en voulait. Elle s'en voulait de ne pas avoir eut le temps de répondre, de ne pas avoir été plus courageuse que cela.
- Je... Je me... Je me déteste !
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- Votre fille va bien, ne vous inquiétez pas, ce n'était qu'une crise passagère.
- Oh, merci docteur !
Sakura regarda sa mère se mettre à pleurer devant le médecin :
- C'est qu'elle est si éloignée des autres à l'école, elle reste toujours toute seule dans son coin...
Ne voulant pas en entendre plus, elle quitta la cuisine et monta se réfugier dans sa chambre.
Il existe aussi certaines personnes essayant ramener ceux comme moi dans cette sphère. Dans mon cas il y ma mère et le docteur...
Elle ferma la porte coulissante derrière elle et se dirigea vers la fenêtre.
Moi, Sakura Hanae, quatorze ans, petite fille sauvée miraculeusement à sa naissance contrairement à son frère jumeau qui a su assez rapidement sortir du ventre de sa mère.
Des larmes commencèrent à couler sur ses joues. La rousse ramassa un miroir par terre à côté d'elle et se mira dedans. Elle regarda ses cheveux rouges, aussi courts que ceux de son frère, puis ses yeux verts surmontés de grosse cernes, et enfin ses petits lèvres à peine visibles.
Je suis petite, moche avec mes cheveux roux qui refusent de pousser, moche avec mes cernes, moches avec mes lèvres petites et sèches. Je suis tout simplement horriblement laide. Mes profs m'ignorent, les élèves m'évitent, et ceux qui essayent de s'approcher m'oublient vite pour leurs amis...
Elle entendit la porte coulisser derrière elle et une soudaine chaleur l'envahit. Toutefois, elle fit mine de ne s'être rendue compte de rien.
- Je savais que je te retrouverai ici.
La jeune fille haussa les épaules.
- Gaara...
- Tu as encore eu une crise d'asthme ?
- Oui...
- Maman avait l'air triste tu sais ?
- Je sais.
Elle plongea ses yeux verts dans les siens. Son jumeau lui ressemblait tellement, et s'en éloignait tant à la fois. Les même cheveux roux qui la rendait laide le faisait ressembler à un ange tombé du ciel, les même yeux verts étaient pour elle durs et glacials étaient pour lui doux et chaleureux, les petites lèvres qui répugnaient tant les autres chez elle donnait presque envie de l'embrasser. Tant de ressemblances et tant de différences.
- Sakura, sourit doucement son frère, je veux que tu soit heureuse.
Il y eut un silence, avant qu'il n'ajoute :
- Tu es belle
- Non.
- Temari aussi n'a pas des cheveux très longs...
- Mais ils le sont plus que les miens ! Et elle a des formes généreuses et de jolis seins.
- Et Hinata, elle n'est pas très sociable...
- Mais c'est parce qu'elle est timide ! Et avec sa timidité, tout les garçons la trouvent encore plus mignonne !
- Et Sasuke et Neji ? Me dis pas qu'ils sont timides, eux.
- Mais ce sont des garçons ! Toutes ces idiote trouvent ça craquants, les mecs de leur genre ! Elle trouvent que cela fait... mystérieux.
- Et Naruto et Kiba ? Ne me dis pas ce ne sont pas deux idiots.
- De toutes façons, les filles aiment les idiots aussi...
- Et moi ?
- Toi ?
Sakura détourna le regard, visiblement gênée :
- Toi tu es si mignon...
- Mais toi aussi tu es mignonne puisque tu es comme moi.
- Tu ne peux pas comprendre.
Elle se dégagea de l'étreinte de son frère un moment et partit fouille sur son bureau avant d'agripper une feuille qu'elle colla presque au visage du rouquin :
- Voila à quoi je voudrait ressembler.
Gaara décolla la feuille de son nez pour mieux l'observer. Une jeune fille aux longs cheveux roses était dessinée. Ses yeux verts étaient dénudés de cernes et elle souriait d'un magnifique sourire.
- C'est toi qui l'a dessiné ?
- Oui. Tu as vu comment elle est jolie ?
- Oui, je vois...
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- Regardez moi un peu cette photo ! J'avais trois ans à l'époque !
- Ouah ! Que tu était joli Temari-chan* !
Sakura regarda d'un œil le groupe de filles autour de la jeune blonde. D'un autre côté, deux lycéennes. discutaient discrètement en envoyant quelques coups d'œil sur hésitants mais émerveillés vers Sasuke, celui-ci étant en train de sourire devant une des pitrerie de Naruto. Encore plus loin, assise sur un banc du parc, Hinata était en train de rougir comme une tomate à cause des deux garçons qui l'encadrait.
Mais alors, elle fut sortit brusquement de ses pensées pas quelqu'un lui rentrait dedans.
- Gomen !*
C'était Ino, en pleine conversation de déléguées sûrement avec Tenten. Mais cela se révéla faux quand elle entendit a brune rougir légèrement. La jeune fille comprit que les deux délégués devaient être amies aussi.
Après les cours, tout le monde se réunit ici pour discuter avec ses amis... Peut être devrais-je partir...
Elle sortit en trainant des pieds. Gaara rentrerait tard, comme d'habitude, après son cours de violon. En attendant elle resterait seule.
Mais je suis habituée maintenant.
Elle dut attendre devant un feu rouge et vit un jeune homme passer, une fille à ses côtés :
- On ira où pour réviser mes maths ? demanda cette dernière.
- Dans ma chambre, je dirai juste à mes parents de ne pas venir nous déranger. Il seront d'accord.
- Mais pas de bêtises, hein ?
- Hey, Makoto, je suis un mec sérieux moi...
Le feu vira au vert et Sakura traversa la route.
Tous mignons, parfaits...
Elle arriva devant sa maison. Trois petits garçons jouaient devant. Elle fit mine de ne pas les regarder et s'apprêta à sortir ses clés quand la porte s'ouvrit devant elle, laissant le docteur apparaître. C'était un vieil homme au visage dur mais souriant, quelques cheveux blancs sur la tête :
- Il y a quelqu'un pour toi.
La rousse se précipita à l'intérieur mais fut au final déçue. Celle qui l'attendait était juste une des camarades de classe de son frère, follement amoureuse de lui depuis un moment.
- Il n'est pas là, répondit-elle d'un ton sec connaissant parfaitement la question de la lycéenne.
- Attends Sakura.
L'interpellée s'approcha de la petite une petite blonde, son air dur la faisait légèrement hésiter un instant :
- Donne... donne lui ce message pour moi. Mais ne lit pas, s'il te plait...
Elle lui tendit un morceau de papier déchiré sur lequel étaient écrits quelques mots et sortit en vitesse. Sakura fronça les sourcils.
Quelle idiote...
Et elle lut ce qu'il y était griffonné :
Gaara je voulais te dire que j'ai deux places de cinéma pour un film d'horreur ce soir. Vu que ma copine ne peut pas venir, je me disait que tu pouvais me retrouver à 20h devant le ciné. Et si tes parents veulent bien, car les miens oui, tu pourrais dormir chez moi, dans la chambre d'ami, et repartir demain matin.
La rousse fronça les sourcils, comprenant pourquoi elle n'avait pas le droit de le lire. Une énorme colère l'envahit soudainement :
- Qu'il vienne au cinéma avec toi, pour dormir chez toi ? N'est ce pas ?
Elle déchira rageusement le morceau de papier avant de le jeter à la poubelle puis elle se précipita dans sa chambre. Pendant un long moment, elle fixa son dessin accroché au mur.
Pourquoi est-elle si parfaite ?
Et bientôt les ténèbres la prirent dans un profond sommeil...
-chan : Au Japon, on met ce suffixe à la fin du prénom d'une fille que l'on considère comme son amie.
Gomen : Désolé (en japonais)
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