18

- Fugaku ? Fugaku ? Tu m'écoute ? Bordel Fugaku !

L'homme sursauta, et s'apprêta à engueuler celui qui avait osé lui crier dessus quand il croisa le regard sévère de sa femme.

- Fugaku, gronda-t-elle. Sois un peu avec nous ! Serieux ! T'as un truc plus important sur lequel tu dois réfléchir ou pas ?

"Je ne sais pas, fut-il tenté de répondre, peut être que je pense au malade mental pédophile pour que, genre, si ne s'approche pas trop de mes gosses... et ni de moi au passage."

- Je... tenta-t-il.

Mais il fut interrompu par une main qui se posa sur son épaule, et une voix qui lui glaça le sang.

- Il m'attendait sûrement ! En fait, Uchi... je veux dire Fugaku et moi nous avions prévus d'aller parler seuls, dans le jardin...
- Oh ! Makoto ! s'écria Mikoto le sourire aux lèvres. Allez-y alors ! Je vous laisse !

Mais l'homme ne broncha pas. Malgré le fait qu'avec l'âge, lui et Makoto avait un peu près la même force, les dernières paroles prononcées par l'homme l'effrayait toujours autant.

- Et puis, rajouta sa femme, comme si elle venait de se souvenir de quelque chose. Tu as dis bonjour à Gaara ?
- Gaara ? Il est ici ?

Mikoto soupira, excédée, puis montra du doigt un point dans la salle, où Rasa et Gaara étaient étendus, visiblement en train de dormir.

- Pas grave, fit la femme, de toute façon cette jolie fête n'a pas l'air d'ennuyer que toi...

Elle soupira à nouveaux :

- De toutes façons, vous, les hommes... heureusement que Makoto était là pour animer l'ambiance !

Fugaku frémit à l'entente de ce nom. Il ne voulait pas se retrouver seul avec cet homme...

- Alors Fugaku, on y va ?

Ce connard cachait bien son jeu.

[...]

Makoto avait oublié à quel point les nuits étaient fraîches à la campagne, et frissonna au contact de l'air extérieur. Fugaku, lui, se contenta de le suivre silencieusement.

L'homme sourit. Il sentaient bien qu'il tenait les rennes, en ce moment. Il se retourna, afin de mieux observer le visage fermé de son compagnon, resté planté devant la porte.

- Alors ? grogna celui-ci. Que me veux-tu ?
- Je... je voulais savoir... qui est plus précisément le plus jeune fils de mon cousin ?

Fugaku haussa un sourcil :

- En quoi cela te concerne ?

Makoto secoua la tête de gauche à droite en souriant encore plus :

- Fuuuuuuuugaku, susurra-t-il en se rapprochant dangereusement de l'homme, pense à tes pauvres fils...

Fugaku releva les yeux, une lueur à la fois effrayée et colérique dans le regard. Il s'apprêta à répondre quelque chose quand un bruit de sonnerie fit sursauter les deux hommes.

[...]

- Naruto ! ordonna Kushina Va voir qui est là !
- Pourquoi toujours m...
- Naruto ! rugit la femme.
- D'accord, soupira le blond.

Gaara grogna avant d'entrouvrir les yeux. Son père, à côté de lui, dormait toujours à point fermé, et il en aurait fait de même si cette fichue sonnerie ne l'avait pas réveillé.

C'est alors qu'apparut Ino, perchée sur des talons de deux mètres sur lesquels elle semblait parfaitement garder l'équilibre, et toute fringuante. La jeune fille observa un bref moment la pièce, quand son regard s'arrêta sur lui.

Il tressaillit. Les grands yeux bleus le sondaient de part en part, et puis ce regard...

...le même regard que Setsuko, quand il l'avait vu la première fois.

Le rouquin détourna les yeux, gêné, et vit alors que Sakura la suivait discrètement.

Il ne manquait plus qu'elle...

[...]

- Oh, Sakura ! s'écria Ino. Disons bonjour à Gaara !

Elle prit la main de la rose et l'entraîna à sa suite vers le concerné. Celui-ci n'avait pas l'air de très bonne humeur de les voir, et fronça les sourcils. Ino sembla le deviner. Mais plus que maintenant, la blonde voulait apercevoir ses limites, savoir jusqu'au il pourrait résister à la colère.

[...]

- Eh bien...

Le joues de Sakura devinrent aussi roses que ses cheveux. Gaara jeta une bref coup d'œil à sa salopette. Ça ne lui ressemblait pas, étrange.

- Tu me veux quoi ?
- Oh rien... la rose ne savait quoi dire. On pourrait... discuter...

Gaara soupira :

- S'il te plait, laissez moi tranquille, vous deux. Je n'ai envie ni de discuter, ni de rien d'autre.

Ino murmura quelque chose à Sakura qui rougit encore plus et se paralysa un court instant.

- Vas-y, l'encouragea la blonde.
- Tu crois ?

[...]

Ino sourit. Intérieurement, elle jubilait déjà de voir Gaara s'énerver, avec à la fois la culpabilité par apport à ce qu'allait ressentir Sakura. Mais de toutes façons, même si elle n'avait pas été là, ça se serait terminé de cette manière.

[...]

Depuis l'arrivée de Sakura et Ino, Fugaku et Makoto fixaient tout les deux silencieusement la porte, évitant de croiser leur regard, afin de faire monter la tension.
Ce fut Makoto qui prit la parole, sans détourner les yeux :

- C'est mignon, les enfants, n'est ce pas Fugaku ?
- Laisse mes fils tranquilles.

Un sourire se forma sur les lèvres de l'homme :

- Je pourrais toujours commencer par toi, si tu...
- La ferme !

Un second silence s'ensuivit, puis Makoto décida d'envenimer la situation :

- Tu sais Fugaku-un, tu es drôlement...
- Mais laisse moi putain !

Il sursauta, parce que ce n'était pas Fugaku qui venait dire ça, mais que ça venait de l'intérieur. Intrigués, les deux se précipitèrent dans la maison.

[...]

Gaara était rouge de colère, et tout les yeux, à part ceux de Rasa qui dormait, étaient aussi rives sur lui. Même Naruto eut un énorme sursaut.

Le rouquin se leva brusquement, faisant reculer Sakura de quelques pas, puis il pointa son doigt sur elle :

- Toi ! Je t'interdis de m'approcher encore une fois ! Compris ? Je ne veux plus jamais avoir à faire à quelqu'un de ton espèce !

De grosses larmes coulèrent sur les joues de Sakura, mais il n'y fit pas attention, et sortit en claquant la porte.

Sasuke partit à sa suite, tandis que Makoto s'assit à côté de Mikoto, un sourire aux lèvres.

- Vous avez fini, Fugaku et toi ?
- Ouais...
- Pourquoi tu souris.
- Pour rien.

En vérité, il appréciait de plus en plus le fils de son cousin...

[...]

Sasuke parcouru le jardin du regard, avant d'apercevoir Gaara adossé à un arbre, l'air boudeur.

Le jeune garçon rougit et esquissa un sourire en voyant l'homme qu'il aimait, mais Sasuke s'énerva :

- Tu es content de ce que tu as fait ?

Le sourire de Gaara disparu :

- Qu'est ce que j'ai fait ?
- Tu le sais très bien !
- Non ! Je n'ai rien fait de mal !

Gaara aussi commençait à crier.

- Tu n'as rien fait de mal ? Tu viens de foutre la honte à Sakura !
- Et même ? Cette fille ne vaut rien !
- Elle vaut mieux que toi.

Gaara sursauta :

- Idiot !
- Je vais te dire qui est l'idiot dans cette histoire, hurla Sasuke. L'idiot c'est toi !
- C'est faux !
- Oui c'est vrai ! Tu ce qu'il t'es arrivé jusqu'ici, c'est de ta faute ! Tu le méritais de toutes façons !

Deuxième sursaut de l'adolescent.

Peu à peu, ses yeux s'embuèrent de larmes. Il commença à sangloter :

- Sa... Sasu... ke...

Sasuke fut prit d'une violente envie de prendre le rouquin dans ses bras, et s'apprêta à le faire quand un pensée le stoppa...

Sasuke avait toujours veillé à ce que les autres se sentent bien, sur le moment, à qu'ils vivent de merveilleux moments en sa présence. Il ne voulait pas voir quelqu'un pleurer, et encore moins par sa faute.

Mais... mais si il réconfortait Gaara, là maintenant, qu'est ce que cela apporterait-il de bon dans leur relation à long terme ? Finalement, il continueraient à passer leur temps à s'engueuler à cause de l'attitude du No Sabaku, et se réconcilieraient après. Mais cela les rendraient-ils vraiment heureux ?

Dire oui serait mentir.

C'est pour cela que Sasuke se mordit fortement la lèvre inférieure, et déclara avant de repartir vers la fête :

- Désolé Gaara, mais c'est mieux comme ça.

J'ai ressuscité !

Biz' !

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