Chapitre 1 ☼
Point de vue Niall Horan ☼
Arrrfg ! Je déteste les embouteillages avant d'arriver au boulot. Je me suis levé à 05h45 du matin, pour commencer à 07h30. Bon ok. Le lit a été possessif, je me suis finalement levé à 06h10. Comme d'habitude, pas le temps de déjeuner. J'ai pris ma douche, et ma voiture pour me retrouver dans 5km de bouchons. Je sifflote, je chante, je râle, je souffle, ça m'énerve. Je commence à perdre patience dans cette maudite bagnole que Louis, m'a prêtée. Louis est mon meilleur ami, et mon colocataire qui plus est. Je souffle une seconde fois. J'en ai marre, marre, marre, marre. Le soleil est à peine levé sur Londres, je regarde devant moi, en avançant la voiture lentement, le pied sur l'accélérateur. La route se dégage enfin, super, je vais pouvoir enfin travailler.
« Bah alors Horan, avec le salaire qu'on gagne et avec le supplément du petit ami qu'on se tape, on est pas fichu de s'acheter une voiture neuve ? »
Je rougis avant de regarder autour de moi puis je me retourne en observant Liam que je fusille du regard. Nous sommes seuls, heureusement. Il est seulement un collègue. Bon ok, un très bon ami depuis l'école de médecine. Liam et moi avons passé nos concours dans la même école et nous avons été tout les deux embauchés dans cet hôpital.
« Bonjour à toi aussi, Liam. J'espère que tout va bien, de cet fantastique journée qui ne peux co..-comm...-commencer mi- putAIN ! » pestais-je en essayant d'enclencher la clé dans la potière de la voiture. Je peux entendre Liam se moquer, et rigoler tandis que je lui fais une grimace avant de l'accompagner. Une furtive pensée à mon colocataire que je foudroie par la pensée.
« Louis m'a gentiment confié son ancienne voiture pendant que ma Range Rover est au garage. » expliquai-je avec une moue.
Je soupire. Ma voiture me manque.
« Oh, et bien Louis est un garçon généreux, et il tient à toi pour te laisser ce taudis. Qu'est-il arrivé à ta voiture ? »
Il est toujours en train de se moquer de moi. J'ignore.
« J'ai retrouvé les deux pneus avant percés, ainsi que des rayures sur la penture. Une raison de plus pour détester les sales mômes. »
Je grogne. Je ne suis pas de bonne humeur ce matin et je veux retrouver ma voiture. Nous arrivons dans les vestiaires pour se changer. Je dépose mon sac et mes affaires, avant de me dévêtir et enfiler ma tenue.
« Mais je croyais que ton docteur Styles avait une gosse ? Oui, c'est ça, il a une gamine même. » s'écria- t-il presque frustré.
Je me gifle le front avec la paume de mes mains. Oh, mais il veut que je me fasse attraper ou bien ?
« Liam ! On est pas seuls, tu veux que je me fasse repérer ou bien ? Je disais ça pour rire. Ça n'a rien à voir, tu n'as rien compris Darcy est la petite fille la plus adorable que j'ai vu. Aller maintenant, au travail ! »
Je suis devant le panneau d'affichage. La tête penchée à la recherche de mon prénom. Mon doigt posé sur mes lèvres, mon sourire disparaît. Je ne suis pas avec la personne que j'avais souhaité mais Liam lui.. Pfff.
Qui a fait ce fichu tableau ? Je croise les bras et boude.
« Bonjour, bonjour. Monsieur Horan, vous avez passé un mauvais week-end ? Prêt monsieur Payne ? On y va. »
Je souris avant de sentir mon cœur fondre. Cette voix. Un effet totalement renversant. Je n'ai pas cessé de l'entendre de tout le week-end. Je ne m'en lasse jamais. J'ai passé un agréable week-end, et ce n'est pas comme s'il n'était pas au courant. J'aurais seulement aimé qu'il reste hier soir, afin de me réveiller dans ses bras, mais depuis cela, cette journée a tourné en horreur.
« À tout à l'heure, avant le déjeuner. Et au fait, tu m'as manqué ce matin. » chuchote-t-il alors que j'ai le temps de lire sur ses lèvres et de glousser.
Oh mon dieu, je lui ai manqué.
La réceptionniste me dévisage et grimace. A-t-elle entendu ? Ou compris quelque chose ?
Euh... Moi, je dois y aller.
Je travaille ici depuis six mois, je connais par cœur les couloirs, les chambres, les salles, et sorties de secours ainsi que les endroits secrets. J'aime travailler dans cet hôpital. Les résidents et les employés sont vraiment agréables. Je m'entends bien avec la plupart de mes collègues. Je suis infirmier dans cet établissement et j'aime mon métier. Heureusement. Depuis l'âge de mes cinq ans je rêvais d'être un grand médecin, et pouvoir sauver des vies. Aujourd'hui, je suis infirmier diplômé et j'apprends encore. Presque tout les jours. Je passe des examens de pratique pour essayer de prouver à ma famille que je suis le meilleur et pour que l'on soit fier de moi.
Maman, papa, et même Greg n'ont jamais cru je me ferais une place dans la médecine. Pour eux c'était perdu d'avance parce que je n'étais pas capable d'avoir un diplôme mais aujourd'hui j'ai de quoi leur prouver le contraire.
J'ai un boulot et un toit fait pour me permettre de vivre. Je vis avec mon meilleur ami d'enfance, que je ne me vois pas quitter de sitôt.
Pour couronner tout ça, mon petit ami est médecin, et propriétaire de ces lieux. Il est l'homme le plus adorable, élégant, intelligent, et maniaque que je connaisse. Je suis tout bêtement amoureux de mon cadre. Une des plus grosses têtes de cet hôpital accueillant plus de 1000 patients, sans compter de la trentaine que l'on reçoit chaque jour. Cet hôpital est mon endroit favori après mon canapé sirotant une bière devant un match bien sûr. Puis qui sait ? Peut-être qu'un jour, je porterai le même nom que cet hôpital. Je sors de ma rêverie quand je consulte mes classeurs. De la paperasse de partout que s'en est effrayant. Je commence à trier, et ranger dans les dossiers suspendus.
« Ah ! Monsieur Horan, vous tombez bien. Est-ce que les vaccinations contre la grippe ont été programmées ? Si oui, vous annulez, et commencez dès cet après-midi. »
J'acquiesce et tends ma main au docteur Malik. Ce grand médecin et charmant anesthésiste aussi connu que monsieur Styles qui sont d'ailleurs de bons amis, de cet hôpital. Il me remercie lorsque j'accepte avec enthousiasme, et repart sans un mot. Je suis extrêmement gêné en sa présence au travail et c'est la même chose à la maison. Oh, c'est vrai, je n'ai pas précisé que Zayn Malik est le petit ami de Louis. Je suis pas censé être au courant, mais on ne peut rien me cacher, je l'ai deviné récemment, un jour où mon meilleur ami avait eu la rare idée de venir à l'hôpital. (Louis est un feignant, et ne s'est jamais déplacé pour moi, même pas quand j'avais oublié mon déjeuner sur la table de la cuisine) pour déjeuner en tête à tête avec le docteur Malik. En fait, tout le monde avait compris, puisque quelque jours plus tard leur relation était officielle.
Et la mienne hein ? Six mois c'est trop tôt.
Non, je suis égoïste. Je ne devrais pas jalouser mon colocataire qui vit une véritable histoire d'amour avec son homme. Mh... Je le haïs. Lui, et son putain de taudis.
« Bonjour madame Smith, vous êtes rayonnante aujourd'hui. Comment vous sentez-vous ? Votre mari passera vous voir cette après-midi. Je comprends pourquoi ce sourire. »
« Oh, mon petit Niall. Je dois vous avouer que vous me rendez heureuse. Je suis très contente quand vous passez me voir. Ne le dites pas à mon mari surtout. »
Je regarde la patiente en échappant un petit rire. Madame Smith est une de mes résidentes préférée. C'est une femme atteinte d'un cancer, et elle se bat pour survivre. J'aime discuter avec chacun d'eux. Je prends de leurs nouvelles et les regarde évoluer dans leur lit d'hôpital. Bien ou mauvais. Je suis fière d'être ici, de leurs donner de l'espoir.
Je m'occupe d'elle, et comble ses demandes afin qu'elle soit à l'aise.
« Vous êtes un ange mon cher petit. Je suis très heureuse de me retrouver entre de bonnes mains. » renchérit-elle avec une voix douce. S'adossant contre les oreillers.
« Que diriez-vous de boire un café quand je serais enfin sortie de cet hôpital ? Êtes-vous libre pour une veille et ennuyeuse malade comme moi ? » propose-t-elle, tandis que je ne peux m'empêcher de rire. Je rougis à cette question personnelle.
« Je serais ravi de vous inviter madame Smith, si vous arrêtez de vous dénigrer sans cesse. Vous êtes la plus belle et votre mari et le plus chanceux. »
Je réponds avec un grand sourire, m'apprêtant à répliquer de nouveau lorsque le médecin en blouse blanche, entrouverte sur le col, intervient. Je peux sentir mes joues rosir, et mon cœur battre jusqu'à ma gorge. Je me mords la lèvre nerveusement tandis qu'Harry me regarde avec un sourire forcé.
« Monsieur Horan flirteriez-vous les patients ? Je veux vous voir dans mon bureau. Laissez, je m'en occupe. »
Il attrape le dossier de mes mains en me frôlant. Un frisson traverse mon corps, je fonds presque sur place. Madame Smith me regarde avec un sourire en coin. Il faut que je sois plus discret la prochaine fois.
Mais c'est impossible ! Il me rend fou.
Je sors de la chambre sans broncher, je me demande pourquoi je suis convoqué dans son bureau. En plus, je n'étais pas en train de flirter. Ce n'est pas interdit de se montrer galant.
Je rentre dans la pièce et je peux sentir cette odeur qui est la même que celle qui était imprégné sur mon oreiller ce matin. Son bureau est bien rangé, mais vraiment trop bien rangé. Aucune poussière, ni rayures. Les cadres photos perpendiculaires à la table, les stylos alignés et organisés par couleur.
Oh Harry.
Je me vautre dans son fauteuil, en pouffant de rire. Mon petit-ami est un fou. Un cinglé. Mais je l'aime. C'est comme ça. Le fauteuil tourne et ma tête aussi. J'ai envie de vomir. Je m'arrête soudainement et en un rien de temps, je suis debout sur mes jambes face à Harry.
« Tu vas passer des heures à nettoyer mon bureau, et relever les feuilles que tu viens de faire voler. »
Je respire bruyamment, heureux qu'il ne soit pas en colère contre moi. Je saute dans ses bras et l'enlace tendrement. Mes bras autour de sa taille, et la tête posée sur sa poitrine, sous son menton. Il m'embrasse les cheveux, réponds à mon étreintes. Maintenant, je devine pourquoi je suis dans son bureau.
« Tu m'a tellement manqué, ce matin. » je chuchote doucement. Je suis bien dans ses bras et je veux y rester.
Sa main effleure mon oreille, et ses doigts se placent sous mon menton qu'il relève. Ses yeux verts rencontrent les miens. Ma respiration comble le silence. Je m'abandonne à lui. Je sens mon cœur battre très fort, je respire irrégulièrement, et presse mes lèvres contre les siennes. Enfin !
Mes bras autour de son cou, je souris contre ses lèvres que je mordille. Sa langue lèche mes lèvres et j'ouvre la bouche pour lui donner accès. Je n'ai pas sentis que je ne touchais plus le sol, et que mes fesses étaient posées sur le bureau.
Je laisse échapper un petit « Hm » alors que ces lèvres parcourent mon cou. Sucent ma peau, et la lèchent.
Uh oh.
« Harr-Harry.. »
Il continue sa torture mais je ne peux pas le laisser faire. J'en ai très envie, mais pas ici. Je le repousse à contrecœur. Il me regarde confus, on dirait un petit chaton fâché.
« Je croyais que je t'avais manqué ? » râle-t-il avant de s'écarter de moi.
« Oui mais, pas ici. J'ai du travail et si tu me déconcentres ça ne sera pas bien fait, mon patron risque de me virer. »
Je plaisante. Mes doigts courent le long de son uniforme. Je joue avec les boutons de sa chemise et mes jambes encerclent sa taille.
« Je ne vais pas te virer, sauf si tu continues à flirter avec d'autres personnes que moi. »
Une menace ? Aha... Oh ce regard me dit qu'il est sérieux.
« Jaloux ? »
« Que veux-tu que ce soit ? »
Je rougis. C'est trop mignon. Il est jaloux. Docteur Harry styles, jaloux. Je me suis laissé fondre plusieurs fois aujourd'hui. Il tient à moi, c'est une belle preuve. Il n'a pas à s'en faire.
Je dépose un doux baiser sur le bout de ses lèvres rouges et lui sourit tout en jouant avec ses boucles. Mon nez frotte contre le sien. Je me sens bien. Je l'aime, je suis amoureux de mon fou du rangement.
« Je dois finir de travailler, puis déjeuner avec Liam, je t'attends à la maison ce soir. Viens dîner avec moi, et j'aurais très envie que tu restes avec moi après ça. »
Je croise les doigts, et il me répond d'un hochement de tête avec un grand sourire.
Oui ! Je suis content, j'ai eu ce que je voulais. Il m'embrasse sur les lèvres et je passe mes petites mains sous sa blouse, pour frotter son dos. Mon estomac est un refuge de papillons, et mon esprit ne fonctionne plus en sa présence. Je réponds avec ardeur à son baiser, jamais je me lasserais de ses mains, ses lèvres sur ma peau, son souffle sur mes lèvres, sa peau douce, son odeur, son cœur que je sens contre la paume de mes mains posées sur sa poitrine.
Je bascule en arrière à cause de son poids. Mes jambes autour de sa taille, ses mains plaquées autour de mes poignées. Je le regarde s'enfoncer dans mon cou. Je dois partir, mais je n'ai pas la volonté. Plus maintenant. Ma main s'aventure dans ses cheveux que je tire doucement pour retrouver ses lèvres. Cette fois ces moi, qui l'embrasse avec enthousiasme, comme si je ne l'avais pas vu depuis des années.
« Harry tu aurais- oh pardon. »
Je sursaute, et Harry recule presque aussitôt. Le docteur Malik rougit mais je gagne ce concours. Je suis mal à l'aise, oh mon dieu. Pourquoi j'ai envie de rire ?
Mes pieds retrouvent alors, le sol et je disparais plus vite que l'éclair. Tout en fonçant tête baissée n'importe où, mais me cacher dans un coin afin d'y rester le plus longtemps possible, serait sans refus.
Point de vue omniscient ☼
L'ambiance était palpable. Les deux hommes se regardaient avec embarras. Un se gratta le cou, tandis que l'autre s'éclaira la voix. Finalement l'un d'entre eux prit la parole.
« Désolé d'être rentré sans prévenir, je suis désolé, je ne pensais pas que tu serais en train de hm.. »
Le bouclé échappa un petit rire, avant de redresser son fauteuil et d'aligner ses crayons.
« Je ne t'en veux pas, tu avais quelque chose à me dire ? »
Le basané bougea ses bras dans tout les sens, toujours aussi embarrassé puis échappa un petit rire nerveux avant de secouer la tête et regarder son ami.
« Tu ne lui as toujours pas dit. » lâcha-t-il ennuyé.
« Euh... Quoi ? Zayn ? »
« Tu as très bien compris Harry. »
« Je ne vois pas en quoi ça te regarde. Je n'ai pas envie de me fâcher avec toi, on en reparle plus tard mais pas ici. S'il te plaît. »
Le concerné toisa son interlocuteur qui soupira. Il ne pouvait pas en vouloir à son ami.
« Très bien, mais si tu as besoin de parler je suis là. Tu ne peux pas le laisser sans savoir ce petit détail. Un jour, il se demandera pourquoi tu ne veux pas t'afficher avec lui. Tu l'aimes n'est-ce pas ? »
« Oui ! Bien sûr. Oui oui ! Je l'aime. J'aime Niall plus que tout. Je sais que j'ai fait une connerie, que je lui ai menti mais je n'arrive pas à lui parler. C'est trop tard, si je le fais maintenant, il va me quitter et je ne veux pas le perdre. » chuchote le grand médecin aux boucles brunes. Une main dans ses cheveux.
Les yeux fermés, six mois en arrière en se demandant qu'est-ce qu'il lui avait pris de mentir ainsi. Plus les jours passaient, plus le bouclé avait des remords. Se détestant, s'insultant lui-même. Il releva la tête et regarda son ami qui lui souriait tristement en penchant la tête puis les deux hommes sortirent enfin du bureau, pour se diriger dans la salle de déjeuner, ne laissant aucune expression sur leur visage les trahir.
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