Chapitre deux.

Ce matin, Niall se réveilla grâce à l'alarme sonore de son radio réveil, lâchant un grognement, il s'étala contre le matelas moelleux, confortable, mais pourtant si froid. Le lit était affreusement vide ce matin, pas le moindre signe de trace d'un jeune homme aux cheveux bouclé en pagaille sous ses couvertures. Niall soupira désespérément, se rappelant les souvenirs de la veille. Harry lui en voulait terriblement encore.

 Niall passa ses mains contre son visage fatigué. La vie de couple était ce qu'il y avait de mieux pour lui, et de vivre avec Harry était la meilleure chose qui ne puisse lui arriver mais parfois, il se pouvait que quelque chose de contraignant surgisse au mauvais moment. Le jeune policier emprunta le couloir de son appartement, puis descendit gentiment les escaliers avec un air inquiet découvrir cet appartement vide. Il rejoignit la pièce de séjour lorsque soudain, les battements de son cœur s'arrêtèrent brusquement à la vue d'un grand sac posé sur la table. Ses pensées fusèrent dans tous les sens.

 Depuis quand Harry comptait-il partir ?

 Niall fit les cents pas et observa les recoins de la maison, jetant un œil, à son petit-ami, qu'il regardait d'un regard curieux. Ce dernier semblait occupé avec son téléphone portable collé sur l'oreille.. Impatient et non rassuré, le blondinet perdit rapidement patience.

« Harry, on pourrait discuter ? » s'exclamât-il nerveusement, la voix tremblante.

Le plus jeune des deux hommes de cet appartement, soupira de frustration. « Bien, je te laisse Louis, bonne journée ! » Termina Harry, en décrochant le cellulaire qu'il déposa contre la table à manger, sous les yeux écarquillé de l'officier Horan qui, celui-ci leva les yeux au ciel.

« Louis ? Encore »

 

 « C'est mon frère ! » Répondit le brun, derechef.

« Demi-frère. »

 

 « Et alors ? C'est son anniversaire. » Continua Harry avant de lui lancer un regard froid.

« Je le sais ça... »

 

« Et bien alors de quoi tu t'occupes ? »

Niall plissa les yeux, et secoua la tête consterné par ce comportement aussi froid et distant de son petit-ami. Louis et Harry étaient très proche l'un de l'autre, peut-être un peu trop au goût du blondinet, légèrement jaloux de la relation fusionnel que lié les deux jeunes frères d'union. Il soupira, les yeux baissé, posé sur le gros sac prêt à être bouclé. Niall retrouva ses esprits, mais son cœur resta toujours serré.

 

« Tu ... Alors tu me quittes ? »  demanda-t-il courageusement, désignant le sac ave ses doigts.

 Harry releva les yeux vers son amant après réflexion, et croisa les bras contre sa poitrine. L'estomac du blond se creusa, ses mains moites, et frémissantes.

« Harry, réfléchis avant de quitter définitivement l'appartement. Tu ne peux pas foutre quatre ans de vie de couple en l'air comme ça. C'est de la folie de faire ça ! »

Niall souffla, tout en s'approchant de son homme, et encercla sa taille avec ces bras musclé. La douleur de son cœur était atroce, il ferma les yeux, et profita de ce petit moment de complicité pour enlacer son amant. Espérant secrètement qu'Harry résiste à la tentation et décide de rester.

«  Ne me laisse pas, j'ai besoin de toi. Pardon, d'être aussi con, je vais me racheter, mais ne me fais pas ça... »

 

« Je dois tout de même partir, Niall. »

 

« Partir ? Pour partir où ? »

 

« 10 km d'ici parce que moi aussi je passe noël avec ma famille, espèce d'imbécile. Et non, Niall, je ne te quitte pas, même si je sais que ton père en serait très heureux. » Répondit le bouclé sur un ton très  triste. Il savait qu'il avait raison mais le regard soulagé de son amant le fit retrouver un petit sourire.

« Ne dis pas ça... J'ai eu si peur que tu me laisse pour de bon. Je te promets que je vais te faire un Noël comme il se doit, parce que je t'aime. »

Niall poussa Harry dans ses bras, le serrant très fort contre lui. Il soupira de soulagement, et l'embrassa sur le front avant de relever son menton pour un baiser plus intime. Niall plaqua son petit ami contre son corps, les mains sur son torse avant de les faire tomber sur ses hanches puis ses fesses. Harry gémit, sa langue combattant contre celle de Niall. Le plus jeune scella furieusement leurs lèvres dans un bisou langoureux et très passionné. C'était de l'amour et toujours autant charnel entre les deux hommes. Harry recula, à bout de souffle.

« On dirait que c'est toi qui me quitte. » souffla Harry, timidement.

« Jamais de la vie. Je t'ai trop attendu pour te laisser partir. » Avoua Niall en prenant son amoureux dans ces bras.

Niall embrassa une dernière fois Harry sur la bouche puis le laissa partir chez sa famille pour fêter le réveillon de Noël. Le cœur brisé en repensant à son amant, aussi brisé que lui de ne pas passer ce moment ensemble.

L'officier Horan secoua la tête, afin de se vider la tête avant de foncer vers le dressing de la chambre. Niall eu à peine le temps d'ouvrir la porte de son armoire qu'il trouva son smoking avec un petit mot où il était écrit :

“ J'aurais aimé te l'arracher ce soir. Tu seras très beau. Joyeux Noël, Niall. H. Xx  ”

Un petit rire échappa au blondinet qui pensa à son petit ami. Harry était le meilleur des colocataires mais le meilleur petit-copain en tout premier lieu. C'était l'homme qu'il avait toujours aimé, son meilleur ami qui deviendra après son amant. Niall alla se doucher avant d'enfiler ses vêtements, et se peigner. Il dîner avec son frère, Greg, sa femme Denise, son neveu, Theo et son père Bobby, et sa mère, Maura. Le jeune homme de 22 ans, attrapa son portefeuille, ses papiers, avant de fouiller ses poches de manteau. Une petite boîte était cachée dans le creux de sa poche. Cette boîte représenterais son avenir, s'il la réponse d'Harry était un petit : oui.

Il contempla alors le bijou de valeur, et sourit tristement.

« Tu es vraiment un égoïste Niall ! » murmura-t'il, à lui-même avant de jeter la boîte au fond de l'armoire. Ce n'était pas encore pour aujourd'hui, il vérifia sa montre et lâcha un cri de surprise.

Il était en regard. Niall prit son manteau sur les épaules, et courra jusqu'à la voiture.

Harry dînait avec sa famille comme à toutes les périodes de Noël. C'était toujours le même dîner, la même ambiance, le même déroulement. Non pas qu'il en avait marre ou qu'il était ennuyé de cette routine, mais le bouclé espérait avoir sa propre petite routine avec l'homme qu'il aimait. Pourquoi fallait-il que ce soit quelque chose de compliqué et si impossible ?

 Le père de Niall ? Oui. De toute évidence.

Ce dernier le détestait, et ne validait pas leur relation plus qu'amicale entre les deux anciens amis. Bobby était un problème majeur pour le couple. Être homosexuel n'était pas normal pour celui-ci, et encore moins lorsque son fils est en couple avec un homme qui professait métier de petit enseignant de petits enfants. Un métier bien simplet aux yeux de l'agent Horan. Harry se demandait comment cela se serait produit s'il avait été avocat, médecin, ou bien, un grand et riche homme d'affaire.

Il préférait être éducateur pour ces petits enfants dans le besoin. C'était un métier tellement motivant pour lui, certes moins rémunérant mais si agréable alors à quoi bon s'ennuyer dans un bureau, devant de la paperasse et de ces tas de billet qui vous retourne le cerveau. Harry était de cet avis. Son métier lui plaisait, et tant mieux. C'était ce qu'il aimait faire, aider ces gamins, et les pousser vers le haut. Il avait eu son diplôme après avoir passé de longues et dur études. Il était devenu ce qu'il attendait de lui, maintenant, il manquait une partie ; une famille avec Niall.

Louis était adossé contre le fauteuil, une tasse de thé entre ces main, il regardait le sapin de Noël brillait de toute lumières resplendissantes. Elles étaient très jolie, elles clignotaient, toutes en créant un rythme avec une petite musique d'ambiance.

« Tu n'étais pas avec Liam ce soir ? » demanda curieusement l'enseignant à son demi-frère qui semblait rêveur devant ce beau grand sapin.

Louis regarda son demi-frère avec un soupire qu'il conclut comme : « Tu vois bien que je suis là ! » en guise de réponse mais ne perdit pas son sourire avant de tendre les bras et accueillir Harry, dans une étreinte amicale. Le bouclé s'était invité avec des bonbons en sucre, du pain d'épice et des chocolats. Louis en vola quelques un tandis qu'Harry se goinfra à son tour.

« Qu'est-ce qu'il t'a offert le poulet ? »

 « Il s'appelle Niall. » corrigea Harry, suçotant son majeur couvert de chocolat fondu.

« Oui, et je m'en fiche parce que c'est toujours aussi moche. » ricana Louis.

« Il ne m'a rien offert encore et toi, Liam, t'a-t'il offert un petit cadeau ? »

 « Quelle générosité ! Oui, des places pour le match de football à Manchester. »

 

 « C'est génial, tu dois être content. Toi qui rêvait y aller, je suis content pour toi, mais dis-moi, pourquoi n'est tu pas avec Liam ce soir ? »

 « Il est avec son fils, j'ai préféré les laisser tout deux. C'est le premier Noël après le décès de la maman du petit. »

 

 « Oh, je suis désolé. »

 

 « Pourquoi ? Je t'ai dit que c'était mon idée de les laisser seuls donc ne soit pas désolé. »

 « D'accord. » acquiesça Harry. « Désolé. » continua-t'il en rigolant. Ils étaient toujours complices. Louis le reluqua avec un sourire malicieux et le gifla sur l'épaule. Les deux jeunes garçons ricanèrent avant d'être interrompu.

« Ne vous avisez pas à manger tous mes chocolats bande de goulu ! » grogna Anne sous les rires des deux jeunes hommes qui riaient aux éclats.

 Du côté de Niall, c'était l'heure de déballer les cadeaux, le blondinet en profita pour rejoindre son ancienne chambre, afin de s'isoler pour téléphoner à son bel amant. Niall n'avait la tête que dans son amant qu'il revoyait encore si triste de pas passer leur Noël ensemble. Il se sentait si égoïste et lâche. C'était difficile pour l'officier de se s'imposer devant son père. Niall aimait Harry, plus que tout au monde, il pouvait tout faire par amour, il était prêt à tout mais sa famille le bloquait. Sa famille, était aussi importante. Niall était trop trouillard, trop lâche pour choisir entre les deux alors il préférer continuer dans cette situation.

 Une fois monte l'étage, il trouva la chambre ouverte, et exactement comme il l'avait laissé la dernière fois. Sa mère n'avais rien remplacé, ni bougé quoique ce soit. Son grand poster de l'Irlande était accroché sur le mur, son globe terrestre prenant les trois quart de son bureau toujours posé entre ces livres de football et golf.

 Niall laissa échapper un petit rire en retrouvant sa balle de baseball usagé. Elle avait vécu de grands événements important cette balle. Une petite tache de sang était toujours présente sur le tissu. C'était celui d'Harry lorsqu'il s'entraînait à être de vrai professionnel en haut niveau.

 Il rigola en se souvenant désespérément de la tête d'Harry et son arcade ouverte, ce jour-là.

 À cette pensée, Niall plongea sa main dans sa poche et composa rapidement le numéro de la raison des battements de son cœur. Après deux sonneries, Harry décrocha enfin, enthousiasme sous le soulagement de l'agent qui soupira rassuré. Après un quart d'heure de conversation téléphonique, Niall se sentit oblige de raccroché quand son père, Bobby Horan l'exigea à revenir à table. Niall ferma les yeux lentement, et s'excusa auprès d'Harry avant de le quitter après de chaleureux adieu.

« Que fouinais-tu à l'étage ? » demanda Bobby qui tenait une bouteille de vin et des verres assorti.

« Je ne fouinais pas j'étais au téléphone avec Ha.. Je téléphonais simplement papa. » répondit Niall.

« Tu étais en conversation avec ce pauvre gars, encore ? » cracha Bobby furieusement. « Quel malpoli, surtout quand on voit dans quel fourbit, il a été élevé cela ne m'étonne guerre. »

Niall descendit les marches sur un pas décidé à fait face à son père qui se tenait devant lui. « Je ne te permets pas de parler comme ça d'Harry. »

« Et moi, je ne te permets pas de me donner des ordres, je suis ton père. De plus, il n'a pas à t'appeler pendant nos moments de famille. Je ne suis pas d'accord, pas sous mon toit c'est bien comprit ? » Insista-t'il durement. Sa voix était claire et audible. Il n'y avait plus de bruit dans la pièce d'accoté. Mais Niall pariait  que son frère, et sa mère se faisaient un malin plaisir à écouter aux portes.

« C'était moi qui l'appelait d'abord et maintenant qu'on en parle... J'aimerais te dire quelque chose. »  Commença Niall, prêt à déballer son sac. Il était prêt à discuter avec son père pour son engagement envers Harry.

« C'est Noël mon grand, donc pas maintenant. »

Niall soupira, mais insista sur le fait qu'il avait quelque chose d'important à annoncer.

« Je comptais lui demander de m'épouser, papa. » Révéla Niall, de but en blanc. Il recula un pas après reconnaître l'expression enragé de son père. Bobby serra les poings et brisa un verre tandis qu'un silence accablant régnait dans la pièce. On pouvait entendre le jeune homme avaler avec difficulté sa salive.

« Je crois que le moment est très mal choisi. Arrête de me casser les pieds avec ce genre d'ânerie, et profite de ce moment en famille. Je ne veux plus jamais en parler. » Reprit sérieusement Bobby, sur le même ton. Niall perdit espoir et attrapa le bras de son père.

« Mais papa... »

 

« Il n'y a pas de mais, Niall. C'est ta carrière qui est en jeu non de dieu. C'est le poste que je t'ai laissé après ma retraite, de quoi tu plains pendant que d'autre sont toujours à la rechercher d'un travail pour vivre. Je ne t'ai pas élevé comme ceci. Je t'ai élevé comme un enfant poli, adroit et intelligent mais pas comme... » Bobby s'arrêta en plain élan, peu certain de ses mots. Niall le regardait avec des yeux ronds. Intéressé par la fin de sa phrase qu'il n'entendit pas.

« Je l'aime papa, pourquoi c'est si dur pour toi ? »

Bobby ricana amèrement.

« C'est dingue comme cet homme t'a monté le cerveau. Regarde-toi, regarde-le. C'est un manipulateur. Tu as bien changé depuis ton adolescence... Enfin bref il faut toujours que cette conversation réapparaisse entre nous. Il nous a bien pourrie la vie mais c'est un moment en famille, alors tache d'être raisonnable et de nous respecter comme il se doit. Pense à ta mère, ton frère et ton neveu ! »

Niall ne pouvait qu'obéir après ces mots froid et glacial. Son cœur tomba brusquement dans son estomac. Son père été si dur, borné et homophobe. Le blondinet avait l'appétit coupé mais retourna à table comme si de rien n'était. Scrutant son père, et son faux sourire au bout de la table. Niall détourna son regard son Greg qui le regardait tristement. Il fuyait son regard, ce n'était pas de pitié qu'il voulait. Niall sourit alors, et joua le rôle du jeune homme heureux, en famille mais jusqu'à dans combien de temps cela durerait ?

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