Chapitre 28: Au bout du croisement
Coucou, voici le chapitre du jour ! Je souhaite que ce chapitre vous plaira d'autant plus ~
Bonne lecture 📖✨
oOoOoOo
Des pas retentissaient contre les parois et parvenaient aux petites oreilles de Lilyah qui releva la tête. De ses yeux inquiètes, elle attendait impatiemment la venue du nouvel intrus. Étant restée seule longtemps dans ce cachot froid, ses membres étaient engourdis et le froid avait pris possession de son corps. Ses lèvres bleus claquaient entre elles dans un tintement sourd et ses mains étaient complètement glacés. Un halo blanc s'échappa de ses lèvres charnues quand elle expira son souffle. Ses yeux ambrés croisèrent ceux noirs de la Sorcière Blanche qui lui faisait face et d'un géant qui l'accompagnait.
Son cœur bondissait dans sa poitrine à vive allure. Son corps ne supportait pas le froid ambiant du château en ruine. Pendant qu'elle était seule dans ce cachot, son esprit divaguait par l'absence de Peter augmentant son inquiétude envers le grand Roi de Narnia. Elle espérait toujours le revoir sain et sauf. Le silence agrémentait sa peur de ne plus revoir Peter, son corps criant à nouveau de nervosité.
—Lève-toi, ordonna Jadis.
Lilyah déglutit et difficilement, elle se releva se maintenant contre le mur afin de ne pas tomber étant resté trop longtemps assise. Ses jambes engourdis ne la supportaient plus. Elle tomba à genoux et se rattrapa en posant ses mains sur le sol afin de ne pas rencontrer le sol de tout son long. Jadis leva les yeux au ciel et appela un géant du Nord. Tremblant le sol et les murs de glace, le géant se rapprocha de la jeune femme. Il la fit se relever et la mis sur son épaule gauche. Criarde et se débattant, Lilyah fut emmenée de force à nouveau par un géant du Nord vers le traineau de la Sorcière Blanche. Posée nonchalamment sur le sol du traineau, elle releva la tête croisant les yeux noirs de Jadis qui l'observait avant de monter et de s'asseoir. Le dos bien droit et le regard se portant à l'horizon, elle fit avancer son traineau en acier de guerre.
Au lieu que ce ne soit ses deux ours polaires qui ne tirent son traineau, ce fut deux géants du Nord qui le tira en prenant les embouts, les tirant de leurs mains robustes. La lumière du jour frappa de plein fouet le visage de Jadis qui plissa les yeux, peu habitué à une forte lumière et pourtant, elle fut vite habituée à la lumière du soleil.
Lilyah regardait le sol verdoyant glacé profiler à la vitesse de la lumière sous ses petits yeux ambrés. Elle se redressa légèrement, se cambrant vers l'arrière et laissa dépasser sa tête de la rambarde interne du traineau afin de percevoir l'horizon, mais à par le dos des deux géants, elle ne vit rien.
—Reste tranquille, jeune fille d'Ève, quémanda Jadis.
Lilyah se rassit et regarda froidement la Sorcière.
—Je ne ferais pas ce que vous dîtes. Je ferais mes propres choix, réfuta Lilyah.
Jadis plissa ses yeux et se pencha vers Lilyah qui rapprocha son dos contre la seule parois du traineau afin de se protéger.
—Je pense certainement que tu n'es pas en position de te défendre et de te rebeller contre moi. Pense à ce que le grand roi Peter le magnifique fera s'il savait que tu m'as libéré.
—Je ne le voulais pas ! Vous m'aviez forcé sans que je ne le sache !
—Le croira-t-il? Tu sais, Peter est très têtu quand il s'y met.
—Arrêtez de dire des choses comme si vous le connaissiez! S'écria Lilyah.
Le rire sournois de Jadis fit tressaillir Lilyah qui se recroquevilla sur elle-même, nerveuse.
—Je le connais très bien, même avant que tu ne te rapproches de lui. Je connais ce genre d'homme, petite princesse.
—Arrêtez avec ce surnom débile...Je ne suis pas une princesse, réfuta Lilyah.
Jadis esquissa un sourire mauvais et se redressa.
—Tu es aussi idiote que la petite Lucy et le traître d'Edmund, décréta Jadis.
Lilyah se mordilla la lèvre inférieure et contracta ses mains en poings. Edmund était loin d'être un traître et Lucy était loin d'être aussi ignorante et naïve que le dit Jadis.
oOoOo
Susan arpentait les longs couloirs de Cair Paravel, la mine soucieuse. Elle venait de sortir de la chambre de Lilyah, qui s'était avérée être vide. Actuellement, elle se dirigeait vers celle de sa petite-sœur, croyant qu'elles s'étaient rejointent. Arrivée devant la porte marron de la chambre de sa benjamine, elle toqua à la porte en l'appelant. Pour autant, n'entendant aucune voix des deux jeunes femmes, elle empoigna la poignée de porte, l'actionna et ouvrit la porte. Elle pénétra dans la chambre et scruta l'horizon. En plein milieu de la chambre, Susan remarqua que celle-ci était vide tout comme le château. Susan se retrouvait seule.
Se mordillant la lèvre inférieure, Susan ne sut quoi faire. Que devait-elle annoncer à Edmund et Peter à leur retour ? Où se trouvait Lucy et Lilyah en ce moment ? Devait-elle partir à leur recherche ? Étaient-elles en danger ? Pourquoi étaient-elles partis sachant la situation dangereuse actuelle ? Plein de questions sans réponses envahissaient progressivement son esprit, lui donnant un léger mal-de-crâne. Susan ébouriffa ses cheveux bruns, agacée par cette situation inattendue. Sa sœur et Lilyah s'étaient volatilisées. Elle devait faire quelque chose, à coup sûre, mais quoi ?
Sortant précipitamment de la chambre de sa benjamine, elle courra dans les couloirs ivoires de Cair Paravel. Le cœur battant à tout rompre, la gorge et l'estomac nouer, Susan se dirigea vers l'écurie. Elle vit une centaure s'occuper des chevaux et vit en l'espace d'un coup d'œil, l'absence d'Anissa et du cheval de Lucy. Elle rouspéta et Susan se dirigea vers la centaure qui la salua royalement.
—Puis-je vous aider, Reine Susan ? demanda d'une douce voix la centaure.
—Je voudrais que tu viennes avec moi, Célestia. Lilyah et Lucy ne sont plus au château. Nous devons aller les chercher ou prévenir Peter et Edmund. Nous devons faire quelque chose. Il leur ait peut-être arriver quelque chose, quémenda Susan.
La centaure hocha la tête, ses yeux émeraudes regardant Susan qui sortit à la va-vite son cheval du box. Susan mit rapidement les rennes et une selle qu'elle ajusta. La douce reine monta sur sa monture et en compagnie de Célestia, elles sortirent de l'écurie à la vitesse de la lumière sous les rayons chauds du soleil, laissant le château de Cair Paravel sous la surveillance d'une des centaures dont elle lui faisait totalement confiance.
OOoOo
Lucy regardait Aslan avec inquiétude. Celui-ci regardait le sol, réfléchissant à un moyen de tout régler. Son souffle se répercutait sur les feuilles mortes de la forêt frissonnante.
—Que devons-nous faire, Aslan ? Comment aider Edmund, Peter et Lilyah ? demanda Lucy en brisant le silence qui s'était imposée.
Lucy regarda la Dryade qui restait éveillée près d'eux, attendant leur décision dans un calme plat. Lucy se mordilla la lèvre inférieure.
—Nous ne pouvons pas aller tout seul vers le château de la Sorcière Blanche. Peter est trop loin de nous à présent. Quant à Edmund, il est encore tout près comme son armée.
—Vous voulez dire que...que nous allons chercher Edmund ? Nous ne savons pas encore si la guerre est terminée de son côté, Aslan...Nous ne pouvons pas nous y rendre comme ça, déclara Lucy inquiète autant pour son frère que pour Lilyah.
—Je le sais bien, mais si nous voulons sauver Lilyah c'est la seule solution. Si nous allons voir Peter, il en sera trop abattu pour continuer. Pour Edmund, c'est une autre histoire.
—En quoi est-ce différent ? Dernièrement, Edmund s'est bien rapproché de Lilayh aussi.
—Oui, mais pas autant que Peter. La force et le côté juste d'Edmund nous aidera à récupérer Lilyah, ne t'inquiète pas, Lucy.
—Dryade, prévenez rapidement Edmund de notre arrivée sur le territoire.
—Ça serait fait selon vos espérance, Aslan, répondit positivement la Dryade.
Celle-ci s'éloigna dans le vent sous les yeux admiratif de Lucy. Le vent fit souffler quelques mèches brunes de la longue chevelure lisse de Lucy. Les joues légèrement rouges par le léger froid qui venait de s'installer, Lucy baissa la tête pour observer la fourrure dorée d'Aslan virevolter à son tour au grès du vent.
—Allons-y, déclara Aslan.
Lucy hocha la tête positivement et le regard inquiet avec le cœur battant la chamade, elle vit le lion d'or s'abaisser pour qu'elle puisse le monter. Elle le chevaucha et de ses yeux bruns, Lucy regarda l'horizon de la forêt avec l'estomac noué. Aslan se mit à courir pour parcourir les mètres qui les séparait d'Edmund, situé entre le territoire de l'Ouest et de l'Est.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top