Chapitre 12: Le Touille-Marais.

Coucou, je vous partage aujourd'hui le chapitre de la semaine ! J'espère que cela vous plaira.

Bonne lecture 📖✨

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Peter pris les rênes que lui tendait Edmund et il enjamba son cheval blanc tandis qu'Edmund montait déjà Philip. Le soleil était à son paroxysme et percutait les jeunes-adultes, qui étaient prêt à partir. Le faune serra les sacs rempli de nourritures pour les sustenter durant le voyage jusqu'à Ettinsmoor et qui étaient accroché contre le cheval d'Edmund. Comme Susan, Lucy et Lilyah un peu plutôt, ils descendirent de la colline jusqu'au village qui se situait en contrebas. La toiture orange des maisons et la vue panoramique du dessus du village, ils les voyaient tous les jours au niveau des grandes fenêtres en arches du château de Cair Paravel qui surplombait le village. Les sabots des chevaux qui claquaient sur le sol de pierre des rues qu'ils arpentaient, parvenaient fortement aux oreilles de Peter, d'Edmund et du faune malgré le brouhaha des villageois autour d'eux qui les laissaient passer sans se poser la moindre question, habituée à les voir sortir du palais chaque jours.


Edmund ne put s'empêcher d'admirer les maisons. Les murs extérieures étaient faite de pierre, certaines étaient en colombage. Les fenêtres étaient hautes et parfois basse, mais elles avaient toutes la même forme : une fenêtres en rectangle tout comme la porte en bois. Des volets marrons en bois permettaient à stopper le vent de pénétrer l'intérieur de la maison qui était violent parfois et la fraîcheur de la nuit. Au bas de la porte massif, un minuscule perron faisait office de séparation entre le chemin et la maison pour chacune d'entre elles, permettant aux habitants d'enlever la terre sur leurs chaussures avant d'entrer dans la maisonnée ainsi que d'empêcher des inondations par de trop forte pluies. Quelques rues étaient en pentes et étroites parce qu'ils se situaient sur une colline. Certaines toitures étaient plus hautes que d'autres, différenciant les magasins aux maisons. Sur l'extrémité de quelques rues, Edmund pouvait voir des bouquets d'arbustes décorer la rue pour qu'elle soit moins ternes et plus verdoyante. On retrouvait même de la mauvaise herbes entre chaque dalle de pierre sur le sol.


Ils dépassèrent le village et arrivèrent rapidement au trot sur la grande place de verdure qui les séparait de la forêt de Cair Paravel. Edmund voyait que la forêt dans laquelle ils allaient se promener droit devant eux : la forêt des hiboux.


—Quel chemin prend-on déjà ? demanda Edmund en regardant Peter.


De ses yeux bleus, Peter regardait le paysage forestier qui longeait chaque parcelle de terre d'Archenland.


—Sachant qu'Ettinsmoor se situe à l'ouest de la baie de Calormen et de l'ouest sauvage, on doit se diriger vers la rivière Shribble au Nord et par la même occasion, aller à celle du Grand Nord qui joint celle de la rivière Shribble. Entre les deux rivières, nous serons à Ettinsmoor puisqu'elles font la frontière de la terre des géants à nous, expliqua Peter.

—Du coup, si j'analyse bien, on doit aller à l'opposer du lieu de la bataille de Beruna ? demanda Edmund.

—Oui, rappelle-toi, de là-bas, on voyait des montagnes et les chemins rocailleux, on avait même utilisé certains chemins rocailleux. À notre gauche, y'a la table de pierre. Du coup, à notre droite, on a les terres du nord.


Edmund frissonna à ce souvenir. Le cri du bâton en cristaux de la Sorcière Blanche qu'il cassait avec son épée résonna dans son esprit. Il secoua la tête pour effacer ce souvenir.


—Et en face de nous, la forêt des hiboux, murmura-t-il en serrant les rennes.

—Non loin des marais du Nord, termina M. Tumnus.


Peter baissa le regard pour croiser ceux de M. Tumnus et hocha la tête.


—C'est là que nous allons commencer notre périple comme on a parler.


Ses yeux bleus scrutèrent à nouveau le paysage forestier qui les entouraient. L'odeur de la mer parvenait à ses narines et il pensa immédiatement à Lilyah. Il espérait qu'elle n'aurait peur en compagnie de ses sœurs quand elles arriveraient à la rivière de la forêt des hiboux.


—Allons-y, dit à nouveau Peter d'une voix solennelle.


Edmund cria et suivit Peter qui avait déjà commencer à descendre le reste de la petite colline. Suivi de près par M. Tumnus, qui non sans jeter un regard inquiet vers la forêt des hiboux, pensant relativement à Lucy, Susan et Lilyah avant de suivre rapidement les deux rois qui s'éloignaient au galop. Le vent de la vitesse fouettant la peau des jeunes rois, fit plisser les yeux corbeaux d'Edmund.


Edmund observait le ciel nuageux et voyait quelques nuages s'éloigner tout doucement. Le temps était calme et paisible. Les chevaux galopaient toujours et ils arrivèrent bientôt à l'orée du marais du Nord. Peter arrêta son cheval en redressant les rennes contre lui, faisant mettre sur ses deux pattes arrière sa monture qui hennisse. Edmund le suivit et le faune s'arrêta tout autant. Tournant sur lui-même, Peter scrutait l'intérieur du marais. L'entrée du marais était petite et les arbres étaient cambré sur eux-mêmes, entremêlant leurs branches comme s'ils refusaient tout passage humain dans cette forêt lugubre.


—Comment passerons-nous ? demanda Edmund, d'une voix inquiète, le temps presse, ajouta-t-il.


Peter se mordit les lèvres tandis que M. Tumnus s'avançait vers le marais Marsh, cherchant un passage alors que la végétation marécage n'était pas à leur avantage.


—Là ! Une entrée mes seigneurs ! s'exclama M. Tumnus.


Ayant dégagé quelques végétations et de mauvaises herbes avec sa petite épée, M. Tumnus s'était avancé en contrebas d'un petit fossé qui les mèneraient à un petit pont en bois délavée.


—Hors de questions que je monte sur ce pont, déclara Edmund, la peur lui nouant l'estomac.


Peter souffla d'exaspération et toisa Edmund du regard.


—Tu penses à un autre chemin, peut-être ? Là, maintenant ? demanda-t-il froidement.


Edmund pouvait, tout de même, cerner la colère dans la voix sèche que lui adressait Peter. Le jeune homme humecta ses lèvres et secoua négativement la tête, dévasté. Peter regardait M. Tumnus scruter et détruire la mauvaise végétation avec sa dague et ses pieds en grommelant le faisant légèrement sourire, amusé.


Tapotant légèrement sur de la terre légèrement humide, M. Tumnus souffla d'exaspération et de soulagement. Il n'y avait aucun danger pour les rois de Narnia. Il scruta le pont, plissa les yeux en voyant que le pont était en mauvais état et repensa à la petite protestation d'Edmund. L'expression soulagé de M. Tumnus sur son visage changea à une expression angoissante. Le pont était-il solide pour eux trois ? Inquiet, il regarda par-dessus son épaule droite Peter et Edmund avant de partir vers le pont. Il escalada les trois pauvres marches qui le menaient vers le pont courbé et déboité, craquelant sous ses sabots. 


M. Tumnus s'avança sur le pont, se tenant contre les rebords de la structure. La végétation entourait les rebords du pont et entre les espacements des planches du pont donnant, malgré la vieillesse du pont, un air féérique. D'autant plus que, les arbres au-dessus d'eux étaient encore renfrognés sur eux-mêmes comme un dôme par la forme des arbres. Enfin au milieu du pont, M. Tumnus sautilla le pont à plusieurs reprises pour tester sa solidité et soupira de soulagement en voyant que le pont ne s'effondrait pas sous ses sabots.


—Bien, ne put s'empêcher de dire Peter.


M. Tumnus attendit ses rois de l'autre côté du pont et regarda Peter traverser le pont sur son cheval blanc. Il s'écarta quand Peter arriva jusqu'à lui pour le laisser passer. Edmund leva les yeux au ciel et fit avancer Philip. Ils descendirent le petit fossé et gravis les marches délabrées le menant au pont comme l'a fait Peter et M. Tumnus avant lui.


Edmund prit son temps, incertain et il ne put s'empêcher de regarder par-dessus les rebord. Il vit de l'eau noire visqueux mélangée à des feuilles et des branches mortes sous le pont : de la vase. Edmund grimaça et fit avancer tout doucement son cheval qui fit craqueler les planches du pont.


—Ça ne doit pas être profond, Roi Edmund, déclara Philip.


Edmund tourna son regard de la vase vers son cheval. Il se pencha vers lui et caressa l'encolure de Philip. Avec le temps passé ensemble, son cheval savait reconnaître ses expressions faciales et le cernait rapidement.


—Tu penses ? Je n'en suis pas sûre, on ne sait jamais avec les marécages, déclara Edmund.


Philip ne le contredit pas, sachant pertinemment que son roi avait raison. Les marais étaient comme le désert : imprévisible. Edmund leva les yeux et vit le soleil pénétrée légèrement la cime courbée des arbres les faisant scintiller de mille feux. Il réussit à traverser le pont sans aucun problème et ils repartirent de plus belle, foulant la terre boueuse et humide du marais Marsh. Ils étaient entourés de mangrove et d'arbres, quelques fois de bayou et de ripisylve. Edmund revoyait les ripisylve de la rivière dans la forêt des hiboux, se revoyant se cacher dedans pour faire peur à Lucy quand elle avait le dos tourné sur la rive. Son cri résonnait dans son esprit et il ne put s'empêcher de pouffer de rire. 


Peter jeta un coup d'œil curieux à son frère et il secoua la tête, n'y prêtant pas attention. M. Tumnus les arrêta et Peter fronça les sourcils en voyant devant lui ce qui les bloquait. Ils arrivèrent rapidement à un obstacle : l'eau du marais. L'eau recouvrait une grande majorité d'un marécage. M. Tumnus prit un gros bâton qui longeait le sol et le projeta dans la superficie de l'eau rempli de végétation propre à l'écosystème du marais. Le bruit du bâton retentit dans un « splash » assourdissant et brisant le silence de l'environnement. Peter regarda inquiet M. Tumnus.


—Pouvons-nous passer ? demanda-t-il.

—Non, l'étendue d'eau est trop profonde et avec les chevaux vous risquez de vous y noyer, Roi Peter, déclara M. Tumnus.


Peter baissa les yeux, cherchant un moyen de passer ce problème qui était pourtant évident. Il sursauta et releva la tête quand il entendit son jeune frère l'appeler.


—Peter ! Ici ! Y'a un chemin de terre !


Il se tourna vers Edmund qui était sur une autre plateforme de terre plat rempli de brindilles et de feuilles mortes entourée d'herbe et de boue. L'eau était minime et Edmund avait réussi à passer. Il le voyait sur une petite platebande surplombant l'eau devant lui. Les arbres qui étaient derrière Edmund était plus espacés, dévoilant derrière Edmund une autre étendue d'eau verdoyante et plus haut. Le chemin de terre que voulait emprunter Edmund longeait et séparait les deux étendues d'eau. La terre était boueuse et rocailleuse malgré tout, envahi par quelques mauvaises herbes. Le chemin longeait une grande surface du marécage.


—Suivons-le, M. Tumnus, déclara Peter.


M. Tumnus hocha la tête et suivit Peter qui emprunta le même chemin que celui d'Edmund. Tous les trois continuèrent de parcourir le marais, découvrant que la végétation qui recouvrait le marais était la même à chaque pas parcouru, seul les arbres variaient la végétation. Plus tard dans la matinée, le brouillard s'annonçait progressivement, camouflant les sabots des chevaux et de M.Tumnus.


—Dépêchons-nous avant de nous perdre dans le brouillard, déclara Peter.


La peur au ventre, Edmund hocha la tête et fut le premier à faire avancer la cadence. M. Tumnus les suivait en courant. Ils arrivèrent devant une grande étendue dégagée par les arbres. Aucune cime ne recouvrait le ciel et les rayons solaires en profitaient pour faire pousser la végétation marécageuse. Peter pouvait voir des formes pneumatophores, des carcasses d'arbres un peu partout sur la grande surface terreuse qui s'offrait à eux. Ils virent quelques ripisylves bordant la rive d'une étendue d'eau à leur gauche. Pourtant, elle était minime devant l'immense plateforme de terre plat qui se montrait devant Peter, Edmund et M. Tumnus. Sans plus d'hésitation, ils passèrent les terres boueuses du marécage assez rapidement et replongèrent dans la densité de la forêt du marais, passant à nouveau sous l'air humide.


—C'est à nous en donner malade ce changement brutale de température, lâcha Edmund.

—Couvre-toi mieux, s'enquit Peter en le regardant frissonner.


Edmund hocha la tête et recouvra la veste qu'il portait, attachant les boutons. Au bout de plusieurs minutes de galop et après avoir passez ces terres boueuses, ils s'arrêtèrent pour faire une halte. Peter et Edmund descendirent de leur cheval et les firent boire. M. Tumnus détacha les sac en cuire du cheval d'Edmund et commença à servir le goûter : champignons, fromages, tranche de pains coupé en triangle et noix y passaient. Ils passèrent quelques minutes à manger avant de reprendre aussi vite que possible le chemin. Ils galopèrent et entendirent rapidement l'écoulement d'une rivière. Ils se rapprochèrent de plus en plus en galopant et le vent les fouettait plus sauvagement tout en ne laissant aucune trace sur le corps des rois et de M. Tumnus, les éraflant uniquement au passage. Ils dépassèrent rapidement les derniers arbres et ils durent passer un autre pont beaucoup plus haut et plus solide que le premier, surplombant la dernière rivière du marécage.


Plus convaincu, Edmund passa en premier sur le pont ouvert et il regarda derrière lui : Peter et M. Tumnus le suivait de près. Serein, Edmund les attendit à l'autre extrémité du pont.


—ATTENTION ! EDMUND !


Edmund sursauta et se retourna avant de tomber à cheval. Il grogna de mécontentement quand ses fesses rencontrèrent le sol boueux du marais. Il se releva et s'épousseta rapidement avant d'essayer de trouver son ennemi. Quant à Philip, il hennissait et s'était enfui plus loin avant de rebrousser chemin toujours en hennissant, revenant auprès d'Edmund. Ce dernier, non loin de lui, il vit une flèche plantée sur la terre scintillé à cause des quelques reflets du soleil qui réussissait à pénétrer la cime des arbres.


Edmund ne trouvait toujours pas leur adversaire, il était caché dans les arbres du marais autour d'eux.


—Montre-toi ! ALLEZ ! s'offusqua Edmund.


Il scrutait l'horizon, chaque arbres, sans trouver leur adversaire. Près de Philip, il s'arma de sa fidèle épée et la pointait devant lui, prêt à contrer une attaque surprise. Ses pieds écartées, il marchait pas à pas autour de lui, foulant de ses yeux corbeaux ce qui l'entourait. Peter et M. Tumnus étaient bloqué sur le pont à cause de Philip. De ce fait, Edmund se retrouvait seul pour l'instant.


Subitement, un éclat brillant se dévoila entre deux arbres et sifflait l'air éraflant la peau du visage d'Edmund à cause de la lame pointue de la flèche. Edmund gémit de douleur face au piquant de sa nouvelle blessure qui s'entrechoquait avec l'air soudain fumante du marais.


—Qui êtes-vous étrangers ? déclara une voix dubitative.

—Quoi?


Edmund ne savait pas si c'était une plaisanterie ou sérieusement une question. Une autre flèche fendit l'air et Edmund réussit à la trancher en deux en s'écartant vers la gauche, poussant son cheval d'une main, tapotant sur le bassin de Philip préalablement. La flèche end eux, l'une vient se planter sur le rebord du pont et l'autre extrémité de la flèche tomba au vol se couchant sur le sol boueux.


—Oh oh, tu es plutôt habile avec ton épée dis-moi, déclara la même voix masculine et mois incrédule.


Edmund se renfrogna et chercha du regard son adversaire. Devait-il l'affronter ou éviter encore ses attaques ? Il semblerait être un archer professionnelle. Il visait bien et la flèche vibrait en osmose avec le vent. Tout à coup, plusieurs flèches sortirent d'entre deux arbres et se dirigeaient vers Edmund, qui écarquillait les yeux.


—Edmund ! cria Peter, surpris


Celui-ci jeta un coup d'œil à son grand-frère avant de reporter son attention sur les flèches qui fendaient l'air. D'un mouvement habile, il s'écarta et coupa chacune des flèches qui arrivaient de gauche à droite, jouant des pieds et parant chaque flèche en jouant, également, des mains, maniant son épée à la vitesse de l'éclaire. Furieux qu'on s'attaque à son frère, Peter accourra vers lui pour l'aider, sautant de son cheval blanc et dégainant sa grosse épée à tête de lion. Edmund scrutait chacune des flèches qui arrivaient pour les parer, faisant un jeu de regard entre chacune des pointes en lames.


Edmund fut vite aidé par Peter qui trancha lui aussi les flèches sur le flanc droit. Edmund accourra vers la provenance des flèches une fois le champ libre sous les cris de Peter. Quant à M. Tumnus, il tenait les rênes du cheval blanc de Peter et restait en retrait, dépassé par l'événement.


Edmund chassa une deuxième flèche avec son épée en la parant en haut et une deuxième vers la gauche en la parant vers le bas. Il tournoya sur lui-même échappant à une nouvelle flèche et pointa son épée entre les arbres. Ses bras contre son œil droit, essoufflé il observa les mouvements anormaux de la végétation. Peter l'observait du coin de l'œil : plus aucune flèche fendait l'air. Une fois le danger éloigné, M. Tumnus rejoignit Peter en tenant les chevaux et scrutait, lui aussi, les buissons qui se trouvaient devant Edmund.


—Montre-toi, maintenant ! ordonna Edmund.


Un soupir parvint aux oreilles d'Edmund et il recula de surprise en voyant un chapeau pointue noire sortir du feuillage marécageux. Le jeune roi écarquilla les yeux en voyant un petit être habillé de vert qui ressemblait à un lutin sortir des buissons.


—Ça alors ! s'écria M. Tumnus en reconnaissant la petite créature.

—Tu les connais M. Tumnus ? demanda craintivement Peter.


—Oui! Ce sont des créatures qui vivent uniquement dans des marécages comme celui-ci dans des habitations en forme de cône. Ils n'aiment pas les grandes villes à cause du fort bruit des villageois, ce sont des créatures qui prônent la solitude. Par leur habitat naturel, ils se sont excellés à la pêche et au maniement des arcs. Ils se trouvent qu'il y en a un peu partout sur la terre d'Aslan, expliqua M. Tumnus.

—Tu t'y connaît sur nos semblables, M. le faune, déclara d'une voix méfiante la petite créature habillée de vert.


M. Tumnus déglutit et recula, se taisant pour ne pas dévoiler tout son savoir idiotement aux adversaires. La créature ne sembla pas se préoccuper du changement d'humeur du faune puisqu'il fut accaparé par Edmund.


—C'est un nain ? demanda Edmund en le toisant d'un regard noir, n'abaissant pas son épée.


La petite créature le regarda férocement.


—Ne me compare pas avec ces nains, réfuta leur vis-à-vis.

—Ce sont des Touilles-Marais, Roi Edmund, déclara M. Tumnus.

—Des Touilles-quoi ?

—Des Touilles-Marais, Edmund, dit Peter.


Le Touille-Marais regarda Edmund d'un air surpris et porta son regard sur Peter. Il abaissa ses petits yeux sur les épées que maintenait Peter et Edmund, regardant les extrémités. Une tête de lion se trouvait sur celle de Peter tandis que l'embout de l'épée d'Edmund était fait en courbe d'argent. Le manche de l'épée d'Edmund était plus mince et le cordage de la manche était tressé que celle de Peter qui était plus lisse et plus robuste.


—Que font les Rois de Narnia dans ces Marais ? demanda le Touille-Marais.

—On est venu pour négocier avec les géants du Nord. Nous devons arrêté leur méfaits pour que la paix perdure à Narnia, déclara Peter.

—Vous semblez si sûr de réussir, vous ne craignez pas d'échouer ? demanda le Touille-Marais.

—On fera ce qu'on pourra, annonça Edmund.


Le Touille-Marais hocha la tête et regarda Peter.


—Vous ne pouvez pas traverser sans un Touille-Marais. Je vais vous y conduire.

—En échange de quoi ? demanda Edmund.


La petite créature des marécages le toisa du regard et lui sourit.


—Je ne veux rien en échange. Je vous ai combattu, ma récompense a déjà été exaucés.


Edmund se redressa et abaissa son épée, la rangeant dans son pommeau contre sa taille. Il croisa le regard bleu de Peter et haussa les épaules. Peter prit les rennes de son cheval que lui tendait M. Tumnus et Edmund fit la même chose. Pour autant, ils ne montèrent pas à cheval pour marcher un peu afin de faire fonctionner leur muscule et avoir le même rythme que le Touille-Marais qui commençait déjà à parcourir les mètres restants du marécage. Ils finirent par longer la rivière Shribble en fin de matinée. La rivière Shribble était longue, étroite et zig-zaguait à cause des rochers qui parsemaient la terre du Nord, signalant la frontière qui les séparait de la terre des géants. Ils étaient bientôt arrivés à Ettinsmoor. 


L'herbe était plus dense et on voyait déjà de gros rochers parsemer ci-et-là la terre du Nord. Quelques rochers étaient brisés en deux et parsemé de mousse. L'air était à la fois frais et chaud à cause de l'environnement rocailleux qui entourait les rois et leur compagnon de voyage. Le Touille-Marais semblait dans son élément puisqu'il escaladait vaillamment les gros rochers en sautillant et ne semblait pas s'essouffler comparé à Peter et Edmund.


—Sachez, que la rivière du Grand Nord n'est pas très loin mes rois ! Vous l'a verrez bientôt, s'exclama le Touille-Marais.


Peter et Edmund se regardèrent en souriant, amusé par le comportement changeant du Touille-Marais.


La terre était plus dense et plus espacée. Parfois, ils étaient même surplombés de rochers collés les uns contre les autres faisant la taille d'une muraille. Et entre le bas des rochers de gauche, ils pouvaient voir l'eau s'écouler. Ils longeaient la rivière par la droite, la terre étant plus large et moins rocailleuse que la gauche bien que l'herbe fût plus omniprésente, camouflant leurs pieds. Ils montaient et descendaient, zigzaguant par moment. Quand midi sonna par le bruit de plusieurs oies sauvages qui les survolait dans le ciel, ils virent au loin des montagnes surplombant des rochers en piques et une lande bordée par une autre rivière sur la gauche qui était beaucoup plus large que celle de Shribble.


—Ettinsmoor, chuchota Peter.

—Nous y sommes ! Je vous conduis jusqu'au campement des géants du Nord et je vous abandonnerais là-bas, déclara le Touille-Marais.


Peter le remercia et ils continuèrent leur route sur la lande rocailleuse d'Ettinsmoor.


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Chapitre assez long mettant en avant la relation fraternel de Peter et Edmund ainsi que leurs habilités d'épéiste ! J'espère que ça vous a plu :) Écrire ce chapitre était très plaisant et nécessaire pour la continuité de l'histoire. 

Je vous retrouve la semaine prochaine pour un autre chapitre ! 

À bientôt~



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