Chapitre 02: Cair Paravel
Coucou, on se retrouve pour un nouveau chapitre ! J'ai hâte de lire vos retours :)
Bonne lecture~ 📖✨
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La jeune fille s'entendit gémir de douleur, s'éveillant d'un long sommeil et un mal de crâne lancinant la fit plisser le front tellement que ce mal de tête amplifiait la douleur. Elle sentie, sous son corps et ses doigts fins, quelque chose de moelleux et doux qui la fit immédiatement ouvrir ses petits yeux de couleurs ambre. En se redressant, la jeune fille colla son dos contre la tête de lit, remontant sans s'en rendre compte les taies d'oreillers blancs qui bordaient le lit dans laquelle elle était allongée quelques secondes plutôt. À peine réveillée, elle observa ce qui l'entourait, essayant de reconnaître le lieu, en vain. Elle abaissa la couverture blanche qui la réchauffait et la réconfortait dans un sens. Pour autant, elle laissait ses sourcils froncés, ne sachant où se positionner puisque son seul souvenir pour le moment était qu'elle se rappelait qu'elle était en forêt avec sa jument, Anissa.
Une question remplissait son esprit.
Comment avait-elle débarquée dans cette immense chambre ?
En effet, ayant regardé minutieusement l'endroit tout en restant assise dans ce matelas moelleux, elle avait constaté qu'elle était bel et bien dans une chambre. Après tout, elle se dit que personne ne mettait un lit dans une cave sauf, peut-être, les psychopathes.
—J'espère qu'elle va bien...se dit-t-elle, penseuse et ayant la réflexion qu'elle aimerait revoir sa jument au plus vite.
Rassurée, elle sortit de son lit qu'elle a acquis temporairement ne se trouvant pas dans sa propre chambre. D'ailleurs, elle pouvait encore sentir l'odeur des bois en ces lieux. Elle adorait cette odeur. Une odeur de fraîcheur et de pin picotait ses naseaux. Elle humidifia ses lèvres et scruta son nouvel environnement. Elle s'approcha d'un long mur où se trouvait une grande baie vitrée qui donnait vue sur une étendue verdoyante à l'horizon et en contrebas, un petit village auquel elle aperçue uniquement les toits et quelques rues vue de haut. Non loin, vers l'ouest, elle put voir une étendue d'eau scintiller de mille feux en raison des rayons solaires qui se reflétaient sur la surface de l'eau. En plus, quelques arbres surplombaient l'eau. L'endroit est resplendissant, presque féérique aux yeux de la jeune fille.
En parlant de réflexions, elle se vit à travers l'une des vitres et remarqua qu'elle ne portait plus sa robe verte préférée, mais une longue robe blanche qui lui arrivait aux chevilles et des bordures orangées entouraient sa musculature autour des manches et la devanture de la robe blanche. Les manches étaient à la fois bouffantes et évasées, l'extrémité de chacune des deux manches partaient en « v ».
Finissant sa contemplation, elle se retourna vers la porte quand elle entendit celle-ci s'ouvrir de l'intérieur, signalant l'arrivée d'une nouvelle personne dans la chambré. Elle aperçue une jeune femme aux longs cheveux bruns ondulés de la même tranche d'âge qu'elle pénétrée dans la chambre et arrivée vers elle avec élégance et dans une robe bleu pâle qui lui sciait à merveille. Sa nouvelle interlocutrice finit par lui sourire, sourire qu'elle rendue.
—Bonjour, je vois que tu es réveillée, dit la nouvelle locutrice.
Elle opina de la tête faisant agrandir le sourire de la deuxième jeune femme.
—Je m'appelle Susan, se présenta-t-elle donc.
Susan regarda patiemment son interlocutrice, attendant une réponse qui ne vint pas puisque celle-ci lui posa une autre question la faisant s'interroger toutes les deux de manières différentes. Est-ce que leur invitée ne se souvenait pas de son prénom?
—Où suis-je ? demanda son interlocutrice.
—Tu te trouves, actuellement, dans ma chambre. Peter t'a amené jusqu'ici parce qu'on t'a trouvée, enfin, Lucy t'a trouvée durant notre promenade quotidienne dans les bois. D'ailleurs, elle sera ravie d'entendre que tu es réveillée. Elle a hâte de te rencontrer, expliqua Susan en divaguant légèrement dans ses propos.
—Non, en fait, je demandais où suis-je exactement ? Et qui sont Lucy et Peter ?
Susan agrandit son sourire en entendant les propos de leur invitée surprise. Elle se trouvait plus intelligente qu'il n'y parait. Edmund allait être content de savoir que leur invitée semblerait plus maline que lui.
—Tu te trouves à Narnia, mais plus exactement au château de Cair Paravel. Lucy est ma petite-sœur, la plus jeune de notre famille. Quant à Peter, il est mon grand-frère. Je suis la cadette de notre fratrie. On est quatre. Edmund est le troisième cadet. Edmund a deux ans de différence avec Lucy, expliqua Susan.
Susan lui rendit un nouveau sourire et s'approcha de son armoire, l'ouvrant à nouveau et dévoilant une panoplie de robe médiévale aux yeux émerveillés et ébahies de sa nouvelle presqu'amie.
Cair Paravel, se répéta-t-elle dans sa tête.
—D'ailleurs, tu les verras tous bien assez tôt. Ils ont hâte de te voir en pleine forme. Tu les as inquiétés, tu sais ? On t'a trouvée évanouie. Tu ne te rappelles pas ce qui s'est passée ? demanda Susan, cherchant des réponses à ses questions.
—Hum, vaguement. Je sais que j'étais en compagnie d'Anissa, on faisait une balade en forêt et elle est partie en courant. Je crois que j'étais suivie, en tout cas, j'avais cette sensation. Je ne me rappelle plus exactement.
La jeune fille ne savait pas comment, mais elle dévoilait tout à Susan comme si elle pouvait lui faire confiance à cent pour cent sans qu'on la trahisse amicalement. Une sensation de bienveillance dégageait de Susan quand celle-ci la regardait et cela lui donnait le courage de tout déballer ce qu'elle savait, ce qu'elle ressentait pour le moment. Et Susan...Susan était la première personne qui répondait à toutes ces questions dès le réveil sans qu'elle n'aille voir un inconnu(e) dans un monde qu'elle ne connaissait pas.
—Pour l'instant, prépares-toi. Je t'ai prêtée l'une de mes robes de soir, tes vêtements étaient toute trempés, avoua Susan en lui tendant une nouvelle robe.
—Trempée ? Comment ça ?
—Tu te trouvais au bord de l'eau. Je pense que tu es arrivée sur nos terres par la rive, déclara Susan.
Celle-ci sourit timidement, peinée et vit son interlocutrice hocher doucement la tête, assimilant l'information. Elle observa la robe qu'elle avait réceptionnée et vit que celle-ci était bleue aux longues manches blanches comme celle qu'elle portait présentement. Le détail qui vient à l'esprit de la jeune fille en regardant sa nouvelle acquisition, était qu'au niveau de la poitrine, un filet de tresse s'entrecroisait, mettant en valeur la poitrine. Sur les manches, des détails argentées embellissaient la robe.
—Elle est magnifique, déclara la jeune fille.
—C'est une de mes préférés, avoua Susan en souriant.
La jeune invitée releva la tête pour croiser les yeux marrons de Susan et lui sourit, la remerciant.
—Tu veux que je t'aide à la mettre ? proposa Susan.
—Non, je pense pouvoir me débrouiller. Elle ne doit pas être compliquer à mettre.
—Pas vraiment, confirma Susan.
Un silence apaisant s'installa entre les deux filles avant que Susan ne montre à son invitée sa salle de bain. Celle-ci s'y engouffra, laissant seule Susan dans sa chambre. Susan observa cette dernière et ne pensant plus combien de temps elle avait passée dans cette chambré en étant seule. Susan adorait être seule, ce n'était pas un problème pour elle. La solitude la recentrait sur elle-même, l'aidait à réfléchir et à être concentrée dans ces lectures.
—Je me demandais...commença Susan.
—Quoi ?
Susan se retourna en entendant la porte de la salle de bain s'ouvrir, laissant dévoiler son invitée et elle écarquilla les yeux en la voyant portée sa robe bleue avec élégance. Son invitée regardait encore sa robe, déplissant les plis qui se formaient et essayant d'enlever tout détail qui l'incommodait avant de relever la tête pour croiser les yeux étonnés de Susan.
—Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? La robe ne me va pas? demanda-t-elle soucieuse, je le savais, murmura-t-elle en commençant à l'enlever.
—Non, au contraire, elle te va à ravir.
Susan se rapprocha de sa nouvelle amie et l'aida à se préparer, remettant les nœuds que son invitée avait commencée à défaire dans son dos. Coiffant légèrement ses cheveux bruns aux mèches blondes, les mettant sur ses épaules.
—Qu'est-ce que tu voulais me dire ? Je n'avais pas entendu à cause de la porte fermée.
—Je me demandais... comment tu t'appelles ?
—Ah... Lilyah. Je m'appelle Lilyah, se présenta sa nouvelle amie.
Susan sourit et ajusta encore les derniers détails de la robe sur Lilyah.
—C'est très joli comme prénom, complimenta Susan.
—Merci.
—Prête à voir mes frères et ma sœur ? demanda Susan en rigolant.
—Ne me stresse pas, Susan.
Susan continua de rire légèrement ce qui détendit Lilyah et celle-ci suivit Susan hors de la chambre, s'engouffrant dans un immense couloir en pierre mate et malgré tout, lumineux. Déambulant dans les nombreux couloirs de pierre du château, Lilyah mit une de ses mèches blondes derrière son oreille droite. Quand elle passa devant un immense miroir posée dans le couloir faisant office de décoration. Elle fixa son reflet dans le miroir, se contemplant et croisant ses yeux ambre ; regardant du coin de son œil gauche, sa longue chevelure brune arrivant en bas de son dos tandis que ses pointes partaient en boucles naturellement. Elle remarqua que Susan avait raison : sa robe l'épousait parfaitement.
—Viens, c'est par ici, invita Susan.
Lilyah sourit timidement et suivit immédiatement Susan. Elles détournèrent un couloir pour arriver devant une grande pièce illuminée menant au grand balcon ouvert sur la droite. Lilyah vit une famille de trois oiseaux virevolter dans le ciel bleu avant de s'éloigner en chantonnant. Elle entendit clairement des éclats de voix non loin d'eux : une voix fluette et une autre plus masculine.
Quand elles se rapprochèrent du balcon qui faisait office de terrasse, Lilyah vit plus clairement les détails. Elle aperçue quelques plantes qui embellissait l'endroit et entourait la petite table en verre blanche : parfaite pour les terrasses, accompagnée de ces chaises. Elle aperçue rapidement un set de thé et des mises en bouches installés sur celle-ci et l'odeur sucrée qui s'en échappait ravivait la faim de Lilyah qui s'y éveilla faisant se retourner, dans l'immédiat, les deux nouvelles personnes que rencontraient la jeune invitée. Celle-ci sentit ses pommettes devenir rouge comme un coquelicot et elle baissa la tête quand elle entendit un rire cristallin parvenir à ses oreilles.
—Susan ? Qui est-ce ? demanda la voix masculine.
—Tu ne la reconnais pas ?
—Je devrais ?
Susan leva les yeux au ciel tandis que la plus jeune des trois se présenta devant Lilyah qui l'observa timidement.
—Enchantée de te connaître, je m'appelle Lucy Pevensie. Tu dois connaître déjà Susan, laisse-moi te présenter notre frère : Edmund.
—Je peux me présenter tout seul, Lucy. Je n'ai pas besoin de toi pour le faire, réprimanda Edmund en se rapprochant.
—Edmund Pevensie, le plus jeune des frères et le plus malin, mais ça, Peter ne le reconnaîtra jamais, se présenta Edmund.
—Ed' ! les réprimanda Lucy et Susan, en le fusillant du regard.
—Ne dénigre pas notre grand-frère devant notre invitée ! s'exclama Lucy, furieuse.
Lilyah sourit et mit une main sur l'épaule de la plus jeune en secouant la tête.
—Ne t'inquiète pas. J'en ferais ma propre opinion. Je me présente...Lilyah.
—Juste Lilyah?
—Hum...Pour le moment, confirma Lilyah.
—Donc, nous avons une amnésique.
—Ed, ce n'est pas très gentil.
Edmund leva les yeux au ciel.
—Je vais chercher Peter, décréta-t-il.
Il s'éloigna laissant les trois filles entre elles.
—Il est toujours aussi...
—Désagréable ? Ouais, carrément. Mais ne t'en fait pas, il est très gentil et on peut toujours compter sur lui.
Lilyah hocha la tête tout en scrutant le dos d'Edmund, le regardant s'éloigner avant que celui-ci ne disparaisse complètement de son champ de vision.
—Viens t'asseoir ! l'invita Lucy en lui prenant sa main gauche et l'amenant au centre de la terrasse.
De là, elle put encore mieux voir l'océan scintiller. Ses pupilles s'écarquillèrent de surprise en voyant ce sublime spectacle et elle fut interrompue par Lucy qui lui demanda si elle voulait une tasse de thé, ce qu'elle accepta rapidement.
Lucy la servit pendant que Lilyah finit par s'asseoir sur la chaise blanche et ses yeux ambre regardaient la table avec émerveillement. Lilyah avait toujours été gourmande. Lucy lui tendit une tasse en porcelaine blanche aux fleurs roses dessinée sur la petite tasse. Lilyah la remercia et but quelques gorgées tandis qu'elle aperçue Susan les rejoindre sur la troisième chaise, entre Lucy et Lilyah, dos à la mer. Susan l'invita à manger quelques gourmandises.
—C'est délicieux ! C'est vous qui les avait faites ? demanda Lilyah.
Lucy secoua négativement la tête en pouffant légèrement de rire.
—Non, c'est M. Tumnus.
—M. Tumnus ? Qui est-ce ? Est-ce un autre de votre frère ? demanda innocemment Lilyah.
—Non, nos seuls frères sont Edmund et Peter. M. Tumnus est un vieil ami de Lucy, répondit Susan.
—Exact. Il nous a aidé tellement de fois que je peux plus les compter sur les doigts de nos mains, dit Lucy d'une voix bienveillante et reconnaissante.
Lilyah hocha la tête et elles ne purent discuter plus longtemps qu'elles entendirent des pas venir vers elles. Toutes les trois tournèrent la tête et Lilyah croisa les yeux bleus de Peter qui l'observait. Le monde se coupa immédiatement autour de Lilyah. Elle ne pouvait que continuer à plonger son regard ambre dans ceux écumes de Peter. Lilyah se sentait hypnotiser par ces magnifiques yeux azurs.
L'invitée sentie son cœur tambouriner dans sa tête sans qu'elle ne s'en rend compte instantanément. Le jeune homme devant elle la laissait pantoise et sentie ses joues rebondies se teinté d'un léger rouge avant qu'elle ne se détache rapidement de ces yeux bleus en baissant la tête, sa timidité revenant au galop. Elle joint ses mains sur ses cuisses afin qu'elle enlace afin de triturer ses doigts : attendant patiemment ce que Peter allait lui dire.
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