Chapitre 21

Un jour. Ça va faire presque un jour que Winwin est enfermé dans cette cellule inconfortable, qu'il entend les commentaires déplacés des autres prisonniers, qu'il mange du pain sec et le reste de poulet qu'on donne aux animaux, qu'il boit une eau plus que dégueulasse presque verte et qu'il n'a pas fermé l'œil pour dormir.

Il est fatigué et il se sent mal, toujours dans ses habits de paysan qui commencent à puer la transpiration et avec ces araignées qui se baladent au-dessus de sa tête sans qu'il ne puisse se cacher d'elles.

Qu'est-ce que fout Taeil bon sang ?

Il doit l'avoir trouvé son fichu Hansol depuis le temps, et surtout l'avoir libéré de cet enfer.

Winwin ne va pas mentir, il regrette plus que tout son geste aujourd'hui, mais à ce moment-là, c'était la seule solution qui s'offrait à lui, et il s'en veut d'avoir été aussi désespéré pour faire une connerie pareille. Il se retrouve dans un endroit délabré qui ne fait pas envie, et en plus de ça, il n'a pas pu rencontrer le roi puisqu'aucun garde ne l'écoute lorsqu'il leur parle.

— Putain, mais ferme ta gueule toi, murmure Winwin en direction de son voisin de cellule qui crie à s'en perdre les poumons.

La pièce entière commence à s'agiter, et le Chinois qui était couché contre le mur au milieu de la paille qui le fait se sentir comme un cheval dans son enclos, se redresse aussitôt en comprenant que les gardes sont de retour après une pause. Il empoigne les barreaux de ses deux mains et plaque sa tête contre le métal pour tenter d'apercevoir quelque chose.

Il a un mouvement de recul lorsque l'un des gardes se place en face de sa cellule et l'ouvre à l'aide d'un trousseau de clés, accordant à Winwin la liberté de pouvoir sortir.

— Alléluia, c'est pas trop tôt ! S'exclame celui-ci en s'avançant vers la sortie, toujours tenu par les gardes qui ne veulent pas le laisser partir seul.

Ils remontent les escaliers et Winwin se permet de souffler seulement lorsqu'il pose un pied sur l'herbe du jardin, voyant le soleil pour la première fois depuis presque vingt-quatre heures. Le jour est d'ailleurs déjà en train de se coucher.

Les gardes obligent le Chinois à avancer à travers les différentes plantations de roses et de diverses autres fleurs qui peuplent cet immense jardin. Ils amassent des petits regards curieux de la part des gouvernantes faisant le ménage ou encore des photographes qui pratiquent leur métier grâce aux jeunes enfants qui posent pour eux.

Winwin oublie la prison petit à petit, et il ne peut empêcher ses yeux de briller lorsqu'il entre enfin à l'intérieur du château par la porte principale, l'endroit exact où se trouvait le roi la première -et seule- fois qu'il l'a aperçu.

La pièce principale est immensément grande. Un lustre géant en or prend place sur l'intégralité du plafond qui se trouve à plus de vingt mètres de hauteur, une grande porte se profile à l'horizon donnant probablement sur un lieu comme une salle à manger ou un grand salon, et de chaque côté de cette porte sont placés des escaliers qui grimpent très haut puisque Winwin n'arrive pas à en voir le bout.

Mais vu le nombre d'étages, il doit y avoir plus de chambres et de pièces que le Chinois n'en a jamais vu au cours de sa vie.

Il ne peut pas s'attarder plus que ça sur la décoration qui rappelle celle de la Grèce Antique et des dieux mythologiques tel Apollon ou encore Hestia, puisqu'il se fait traîner vers les escaliers. Arrivé au deuxième étage, une grande porte qui est d'ailleurs la seule présente, est ouverte, donnant lieu à une cacophonie incroyable puisque de nombreux enfants s'amusent dans cette pièce. Les plus jeunes ne semblent pas faire attention à lui, et les gardes n'en n'ont que faire puisqu'ils continuent d'avancer jusqu'à la porte qui se trouve à l'autre bout de cette immense arène de jeux.

Rien qu'avec ce qu'il vient de traverser, Winwin à déjà l'impression d'être dans un labyrinthe sans fin, c'est à en perdre la tête. Heureusement pour ses jambes, un ascenseur les attend sagement à quelques mètres. Il est assez basique, de couleur or, avec une tapisserie composé d'oiseaux et un miroir géant dans lequel peut s'observer le jeune homme.

Celui-ci en perd son souffle lorsque son reflet lui montre un corps qu'il ne reconnaît pas. En un peu plus d'une semaine, il a perdu un nombre de kilogrammes qu'il trouve beaucoup trop exorbitant à ses yeux, son corps n'est que peau et os, il a l'impression d'être un squelette qu'on a déguisé en jeune homme. Il comprend maintenant la cause de toute sa fatigue, marcher, être anxieux et ne pas beaucoup manger semble avoir eu raison de lui.

Il espère pouvoir reprendre du poids, parce qu'il déteste se voir avec un corps pareil, tellement qu'il n'arrive pas à se regarder plus longtemps et est obligé de détourner le regard.

Et Winwin n'en ai pas au bout de ses surprises lorsqu'il aperçoit le nombre d'étages de ce château géant. Plus de cinquante étages, exactement cinquante-quatre. Il secoue la tête et soupire en voyant le bouton de l'étage quarante-cinq clignoter. Vu l'allure à laquelle monte l'ascenseur, ils y sont encore toute la nuit, voire même plus.

Comment est-ce possible qu'il y ait autant d'étages ? À quoi servent-ils tous ? Il y a peut-être des personnes autre que le prince qui y vivent, des servants, des nobles, il y a donc des suites pour chaque famille, peut-être aussi des salles de fête, différents grands salons, des bibliothèques et d'autres choses encore ; mais pas sur cinquante-quatre étages, c'est impossible.

Autant de confort pour rien, mieux vaut utiliser toutes ces pièces pour fabriquer des chambres qui permettront à des paysans d'avoir un toit et un lit où dormir.

Il a vu beaucoup de gens faire la manche dans les rues pendant sa visite, des familles entières avec des enfants qui pleuraient parce qu'ils avaient faim et froid. Et personne ne semblait s'en préoccuper, personne ne les aidait ; une femme leur a même balancé une peau de banane en riant, et toutes les personnes autour n'ont rien dit, comme si cette situation était normale.

Avec toute la grandeur de ce château, les pauvres pourraient enfin vivre dans un minimum de confort, beaucoup de problèmes seraient régler.

Mais la plupart du temps, les riches ne pensent qu'à eux, ils se fichent du sort des autres tant que tout va pour le mieux dans leur vie.

Et Winwin ne peut que faire apparaître une expression colérique sur son visage. Roi généreux, ce n'est qu'une utopie, il n'existe que des hypocrites dans ce monde, il n'y a aucune féerie, Narnia n'est pas un rêve, c'est le même cauchemar que sur Terre ; seule la magie diffère d'entre les deux continents.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent enfin et les gardes poussent légèrement Winwin pour l'obliger à sortir. Celui-ci ne se le fait pas dire deux fois et jette un regard dédaigneux aux deux protecteurs des prisons qui ne réagissent toujours pas. Les portes se referment et le Chinois se retrouve seul dans cet endroit. Il est dans un hall créé en forme de cercle et il n'y a qu'un rideau ample de couleur bordeaux qui lui fait face.

N'ayant pas d'autres alternatives, il s'avance et attrape le tissu avec l'une de ses mains. Il le décale légèrement de sorte à pouvoir observer ce qui lui fait face en étant un minimum caché, mais il recule précipitamment lorsqu'une silhouette se place devant lui. Les rideaux sont maintenant levés et Winwin peut apercevoir une pièce qui, pour une fois, est assez petite et ne comporte qu'une table avec des chaises en son centre.

Le jeune homme lève les yeux pour fixer la personne qui lui fait face. Cheveux roses assez clair, des yeux bleus incroyablement beaux saupoudrés d'un regard profond, des lèvres pulpeuses embaumées de gloss qui les rendent attrayantes. Il porte une tenue blanche faite sur-mesure, avec une cape léopard et pour compléter le look, une couronne argentée ornée de diamants blancs qui représente en son centre un bel oiseau.

Winwin ne peut nier que cet homme possède un charisme et une beauté qui lui donne le tournis, et il comprend que les habitants de ce village l'idôlatre, avec comme seule information un physique pareil, ils ne peuvent que l'aimer.

Mais si le physique rend une personne fière et ensorcelante, la mentalité est le plus important. Et Winwin compte bien lui montrer qui il est et surtout, pourquoi il est ici.

— Bonsoir. Je suis Yuta Nakamoto, le roi des Contrées du Nord. Bienvenue dans mon palais, jeune homme. N'aie pas peur, assis toi, s'exclame le charismatique garçon en souriant tendrement.

Le Chinois fronce les sourcils en identifiant ce sourire comme totalement hypocrite et non-sincère, mais ne dit rien et prend place sur une chaise tandis que son homologue se place sur une autre.

— Comment t'appelles-tu ?

Winwin claque sa langue contre son palais et pose ses deux mains sur la table en fusillant du regard le prince.

— Écoute, j'ai passé un jour entier dans une de tes cellules pourries alors que tu m'avais très bien entendu lorsque j'ai crié le nom de Taeil, donc les signes de politesse, tu peux tout de suite oublier. Je me fiche de savoir qui tu es, je ne t'apprécie pas, j'ai perdu assez de temps par ta faute alors je ne souhaite pas en perdre plus. Les seules choses que tu dois savoir, c'est que je viens du monde humain, que cette sorcière qui nuit à tout le monde veut me tuer, et que pour rentrer chez moi retrouver toute ma famille et mes amis, il suffit que je réalise la prophétie. Et pour faire tout ça, j'ai besoin que tu m'aides en larguant tes soldats à la bataille au lieu de rester ici à agir comme un roi qui prend en considération toutes les peines de son peuple alors qu'il n'est même pas capable de me citer la dernière fois qu'il a mis les pieds hors de son château de luxe.

Ce serait un euphémisme de dire que Yuta est choqué. Sa bouche est ouverte et il retient un hoquet de surprise face à ces paroles qui lui sont destinées. Cela faisait bien longtemps que quelqu'un ne lui avait pas crié dessus de la sorte, et il bénit tous les dieux d'avoir ordonné à ses gardes d'attendre dehors, car s'ils étaient là, ils n'auraient pas hésité à renvoyé le nouvel arrivant au cachot.

Yuta ne s'attendait pas à un accueil de la sorte, mais les vérités de Winwin ne l'atteignent pas, à vrai dire, il ne souhaite même pas les relever. Tout simplement car l'ancien prisonnier est en colère et surtout bien fatigué au vu des cernes qui se dessinent sous ses yeux. Lorsqu'on est énervé et si fragile, dire des bêtises qu'on ne pense pas est l'une des choses les plus faciles que l'on puisse faire, et ce n'est pas Yuta qui dira le contraire.

De toute façon, le prince sait ce qu'il vaut et qui il est, il n'a pas besoin de recevoir une leçon sur sa vie d'une personne venant juste d'arriver sur ses terres sans y être invité, et qui en plus de cela, à commis un crime qui, même s'il n'est pas immense, est quand même un délit.

Yuta est déjà bien gentil de le laisser sortir de sa cellule et de lui prêter quelques minutes de son temps pour qu'il écoute ce qu'il a à dire. Puis, il ne va pas mentir, sa curiosité est piquée, et ça dès lors que le nom de Taeil a franchi la barrière des lèvres du Chinois.

Le coloré ne détourne pas le regard et prend la parole d'une voix stable et douce, pour montrer au plus jeune qu'il n'a rien d'un ennemi.

— Il se fait tard, ne préfères-tu pas qu'on parle autour d'un dîner ? J'imagine que tu dois aussi être fatigué de ton périple, je ne doute pas que tu aies dû faire des kilomètres pour arriver jusqu'aux Contrées du Nord, tu-

— Je ne veux pas manger ta gastronomie cinq étoiles, et encore moins en ta compagnie, je veux que tu m'aides.

Yuta souffle discrètement en comprenant que le Chinois ne lâchera pas l'affaire, mais le prince ne peut pas l'aider si l'on ne lui explique pas les faits. Son royaume est éloigné de tout, les informations passent seulement par ses conseillers ou les oreilles des uns et des autres qui forment des rumeurs la plupart du temps fausses. Puis, il ne souhaite pas vraiment être au courant de ce qui se passe dans les autres royaumes, il ne s'y intéresse pas pour des bonnes raisons qu'il souhaite cacher aux autres, alors l'actualité, ce n'est pas son point fort.

La seule chose qu'il sait, c'est que de nouveaux souverains sont arrivés à Narnia et qu'ils sont activement recherchés par la Sorcière Blanche. Ni plus, ni moins. Leurs noms, leurs apparences, où ils se trouvent, avec qui, il n'en a aucune idée, et il s'en fiche. Pour lui, ce ne sont que des gens comme les autres, il n'a jamais été proche des anciens successeurs alors il ne voit pas pourquoi cela changerait.

Face au silence de Yuta qui s'était plongé dans ses souvenirs, Winwin perd patience et en rajoute une couche.

— Écoute moi bien, des loups nous ont attaqué, moi et les six autres personnes chères à mes yeux. Nous avons été séparés et j'ai été recueilli avec l'un d'eux par Taeil. Les autres sont avec deux castors nommés Ten et Taeyong, qui étaient à moitié mort quand j'ai dû m'enfuir. Je ne sais pas où ils sont, ni même s'ils sont encore vivants. Alors va chercher tes fervents soldats et dis leur de se dépêcher de trouver une solution !

Yuta se retrouve vite estomaqué par le culot du nouveau Narnien. Il peut comprendre qu'il soit apeuré de ne pas savoir où sont ses amis, mais il y a d'autres manières de le montrer qu'en lui hurlant dessus alors qu'il n'y est pour rien.

L'audace du plus jeune est assez énervant pour Yuta qui n'aime pas particulièrement qu'on lui donne des ordres en lui manquant de respect. Il n'est pas un chien, c'est un être humain qui mérite qu'on lui parle normalement et pas comme s'il était un monstre.

Néanmoins, il ne montre pas sa soudaine montée de colère et fixe fièrement Winwin dans les yeux, replaçant une mèche rosée derrière son oreille.

— Est-ce que tu as conscience de la façon dont tu t'adresses à moi ? La Sorcière Blanche est à tes trousses, si elle apprend par n'importe quelle bouche que je t'ai hébergé dans mon palais sans en prévenir ses larbins, elle me fera couper la tête, y as-tu pensé ? Tous les paysans ont pu connaître ton apparence, rien qu'en me parlant, je risque autant ma vie que tu ne risques la tienne, et crois-moi, j'ai autant de choses à perdre que toi.

Le regard froid et dur de Yuta fait se tasser Winwin qui grommelle dans sa barbe inexistante. Il soupire bruyamment pour montrer son mécontentement et détourne la tête vers la seule fenêtre montrant la noirceur de la nuit. Il sent les yeux perçants du prince sur sa personne et il se sent rougir légèrement. Il n'a jamais aimé qu'on l'observe trop longuement, il a l'impression de perdre les pédales à chaque fois et ça le rend mal à l'aise.

Il réfléchit quelques secondes en regardant la lune ; l'astre l'a toujours aidé à se calmer et quand il était petit, sa mère le mettait toujours face à la lune pour qu'il redescende sur Terre lors de ses crises de colère. Même après toutes ces années, l'effet n'a pas changé, et les idées se remettent en place dans la tête du Chinois.

C'est vrai qu'il a dépassé les limites, il a porté toute sa frustration sur l'hôte des lieux qui n'a rien à voir avec l'histoire principale, même s'il l'a quand même enfermé pendant presque un jour et qu'il n'oubliera jamais cette humiliation et cet endroit à vomir.

Mais il a tellement peur pour ses frères qu'il ne peut attendre plus. Il a marché pendant des jours en suivant Taeil sans se plaindre, pour pouvoir rencontrer ce fameux prince qui pourra résoudre tous ses problèmes et guérir tous ses maux. Alors il ne peut pas attendre, il a déjà trop perdu de temps, c'est l'heure d'agir cette fois.

— Je veux juste retrouver les personnes que j'aime. Je suis sûre que tu as déjà perdu des amis, peut-être même lors de la guerre d'il y a cent ans dont je ne connais rien. Là, tout de suite, je peux voir dans ton regard que j'ai touché un point sensible, et j'en suis désolé, mais tu dois comprendre cette douleur de ne rien maîtriser et d'avoir peur. Si je le pouvais, je me serais occupé de cette histoire moi-même sans l'aide de personne, mais c'est impossible, c'est pour ça que je suis ici. Je n'ai pas le temps d'attendre plus longtemps, il faut que tu m'aides, s'il te plaît.

Le ton léger qu'a prit Winwin semble apaiser Yuta qui se mord la lèvre en fermant les yeux. Le plus jeune semble avoir quitté son masque d'agressivité et le prince en est très heureux, mais ça ne l'avance pas plus dans l'histoire, au contraire, tout ça lui a rappelé des souvenirs très désagréables.

— J'entends ce que tu veux dire. Mais aujourd'hui je ne peux rien faire. Il est presque vingt heures, mes soldats sont avec leurs familles en repos, le pays entier est endormi. Tu me demandes de lâcher mes troupes, mais où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ? À quel prix ? Tu me demandes de choisir un camp, hors en choisir un reviendrait à ne plus être en sûreté. Et puis, où est Taeil ? Parce qu'au vu de ton regard perdu, tu ne sembles pas pouvoir répondre à toutes mes interrogations, tout comme je ne peux pas répondre aux tiennes si je n'ai pas tous les détails de l'histoire.

Yuta soupire en voyant Winwin se frotter le visage à l'aide de ses mains, arborant une expression agacée. C'est certain que le plus jeune est piqué dans son égo, lui qui a l'habitude de toujours avoir le dernier mot, mais le fait de ne rien trouver comme contre-attaque l'énerve, d'autant plus qu'il n'est pas en capacité de contre-attaquer au vu de sa fatigue qui lui tombe dessus.

Yuta se lève de sa chaise et tend sa main vers le Chinois qui hausse un sourcil en voyant la démarche du plus vieux.

— Je vais lancer une équipe de nuit pour retrouver Taeil et l'autre garçon, ils seront là dès demain matin et nous pourrons réellement parler de tout ça tous ensemble. Pour le moment, tu as besoin de dormir, tu es exténué et je suis sûr que tu tiens à peine sur tes jambes. Je vais t'aider, c'est une promesse, rajoute Yuta pour mettre Winwin en confiance.

Celui-ci se lève en ignorant le prince et avance vers l'ascenseur sous le sourire en coin du plus vieux qui apprécie le caractère de son homologue même s'il n'a pas l'air d'être quelqu'un de très facile à vivre.

Au moins, il a accepté de suivre son conseil et d'aller dormir, et tout ça sans trop rechigner. C'est un bon début.

Yuta jette un dernier coup d'œil à la lune avant de rejoindre le jeune homme. Se serait mentir de dire qu'il n'est pas perturbé et préoccupé, ce n'est pas une blague lorsqu'il a assuré pouvoir perdre la vie si la Sorcière apprenait qu'il héberge un souverain qui est un danger pour elle. Et ce n'est pas seulement sa vie qui est mise en danger, mais celle de tous ceux qui l'aideront, les faisant donc passer pour des complices.

Le calme de son royaume est compromis, et Yuta n'aime pas ça.

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