Chapitre 4:

*Pdv Edmund*

Après la révélation que nous a fait Lucy, nous nous sommes rendus dans la chambre, là où elle c'était caché.

Susan est en train de regarder un l'intérieur de l'armoire, elle toque plusieurs fois sur le bois du fond de l'armoire.

Je me mets à examiner cette armoire. Elle est faite d'un bois doux au touché. Je toque à mon tour sur le bois qui se trouve au fond de celle-ci.

Je m'approche alors de ma sœur et de mon idiot de frère. Susan la regarde bizarrement avant de dire :

-Lucy, le seul bois ici, c'est celui du fond de l'armoire !
-Un seul jeu à la fois ! réprimande Peter. Tout le monde n'a pas autant d'imagination que toi !

Nous commençons alors à partir, Susan et Peter lancent des regards bizarres à Lucy.

-Mais je n'invente rien ! s'écrie-t-elle.

On se retourne alors vers notre sœur, elle commence à avoir les yeux rouges, je sens qu'elle va se mettre à chialer.

-Cette fois ça suffit ! dit alors Susan énervée par le comportement de notre sœur.

-Mais pourquoi est-ce que je mentirais ? dit-elle en ne comprenant pas la réaction de notre frère et de notre sœur.

Je ne sais pas pourquoi, j'ai une idée qui pourrait bien faire rire tout le monde. Je décide donc de m'avancer vers ma sœur.

-Oh mais moi je te crois ! lance-je à Lucy.
-Tu me crois ? demande-t-elle surprise et incrédule.
-Oui bien sûr ! Je ne vous est pas parler du terrain de football dans le placard de la salle de bain ! dis-je fièrement en pensant que ça les ferait rire.
-Quand est-ce que tu arrêteras tes bêtises ? me demande alors Peter énervé. Tu te sens toujours obligé d'envenimer les choses.
-C'était pour rigoler ! dis-je énervé par sa réaction. Tout ce que je voulais c'était détendre l'atmosphère.
-Il est tant de grandir, me dit alors Peter comme si c'était une évidence.

Je sens la colère prendre le dessus sur ma bonne humeur, il n'a pas à me dire ça.

-La ferme ! dis-je en m'approchant de Peter. Pour qui tu te prends ? Tu n'es pas mon père !

Et je sors de la pièce. Je peux entendre les pas de mes sœurs qui essayent de se faire entendre.

Le dîner se passe en silence. Personne ne parle, même la vieille qui s'occupe de nous ne dit pas un mot. Elle doit sentir la tension qui règne entre nous.

Je viens de me réveiller ou plutôt, je n'arrive pas à dormir. Je suis toujours en colère contre mon frère. Il ne peut pas me dicter ce que je dois faire. Ce n'est pas mon père, c'est juste mon con de frère.

Je décide donc d'aller au petit coin car avec tout ce que j'ai bu lors du repas, il faut vraiment que j'y aille.

Je sors des toilettes. Comment dire, ça fait du bien ! Je remets mon peignoir en place.

Tout à coup, j'entends un bruit qui vient du couloir du fond. J'aperçois Lucy levée avec une chandelle à la main.

Elle n'est vêtue que de son peignoir, son pyjama et de ses bottes. Je ne comprends pas ce qu'elle fait, mais je décide de la suivre tout en souriant.

Je la vois alors rentrer dans la pièce, là où l'on était il y a à peine quelques heures.

Je rentre dans la pièce et la vois entrer dans l'armoire. Je m'avance dans la pièce tout en disant "Lucy".

Je me rapproche alors de l'armoire, l'ouvre à la volé. Je continu de l'appeler même si elle ne me répond pas. Je décide donc de rentrer dans l'armoire.

-J'espère que tu n'as pas peur du noir, dis-je tout en continuant d'avancer dans l'armoire. Lucy...Lucy...Lucy...

Sans que je ne puisse terminer ma phrase, je tombe dans la neige. De la neige ? Je ne comprends pas vraiment ce qu'il se passe. Mais sa concorde avec ce que disait Lucy. Peut-être que je n'aurais pas dû me foutre de sa gueule ?

-Lucy !? Où es-tu ? Lucy...! C'est bon je te crois où es-tu ? dis-je paniqué.

Je décide donc de marcher dans la neige qui recouvre mes pieds. J'ai froid.

Je serais mieux avec mon peignoir contre moi, pour me permettre de trouver de la chaleur et aussi de me réchauffer. Après quelques pas, j'aperçois un réverbère ce qui me parait étrange. Je n'y prête pas attention et continu ma route.

Après avoir encore une fois appelé ma sœur, sans succès, je décide de continuer de marcher sur une petite route enneigée.

Je me retourne. Le son d'une clochette parvient à mes oreilles, ce qui me surprends. Qu'est-ce qu'une personne peut bien foutre ici, dans un endroit paumé ? Puis une idée me vient à l'esprit.

C'était peut-être ma sœur ! Peut-être que Mr Tumnus se balade en traineau quand il ne sait pas quoi faire !

-Lucy ? demande-je sans grande conviction.

Le brouillard se dissipe et je peux voir un traineau qui foncer sur moi ! Deux personnes sont à bord. Paniqué, je tombe à la renverse dans la neige. Avec difficulté j'essaie de me relever. Le traineau s'est arrêté.

Tout à coup, un nain avec un bonnet rouge et une longue barbe blanche comme le père noël saute du traineau.

De peur je prends mes jambes à mon coup et pars. Mais il me rattrape et sans que je comprenne quoi que ce soit, il me fait tomber avec l'aide d'une corde qui était enroulé autour de mes jambes.

Je scrute maintenant le visage du nain, qui est maintenant à califourchon sur moi.

Il n'est vraiment pas beau à regarder et il pue la chaussette pourrie ou je ne sais quoi d'autre. Il sort une dague et là positionne vers ma gorge.

-Laissez-moi tranquille ! dis-je en le suppliant.
-Qu'est-ce que c'est Gnarnick ? demande alors une voix féminine qui provient du traineau.
-Je n'ai rien fait, je vous jure dite lui de me laisser tranquille ! dis-je apeuré à la voix féminine.
-Comment ose tu t'adresser à la reine de Narnia ! dit alors la voix du nain en me menaçant.
-Je l'ignorais !
-Après ça tu ne pourras plus l'oublier ! dit-il en levant la dague.

Par réflexe, je ferme les yeux en attendant que ça arrive, mais...

-Attend ! ordonne quelqu'un.

Le nain s'arrête net en entendant cette voix. Je me relève, doucement de peur que le nain veuille encore m'égorger.

C'est une magnifique femme. Elle a une longue robe blanche qui recouvre tout son corps et de magnifique cheveux blond mit sur le côté qui semble gelée.

Je m'attarde sur sa beauté mais ce qui me frappe le plus, c'est cet espèce de bâton qui, au bout, a un cristal brillant. Je décide à me lever, mais doucement.

-Comment t'appelles-tu, fils d'Adam ? demande-t-elle, en insistant sur la fin de sa phrase.
-Edmund...dis-je timidement.
-Dit moi Edmund, comment es-tu rentré dans mon royaume ?
-Je ne sais pas vraiment...j'essayais de suivre ma sœur qu...
-Ta sœur !? me coupa-t-elle. Combien êtes-vous ?
-Quatre... Lucy est la seule qui soit déjà venue ici. Elle a dit qu'elle avait rencontré un faune du nom de...Tumnus. Peter et Susan ne l'ont pas crue. Moi non plus d'ailleurs...
-Edmund, dit alors la jeune femme, tu sembles avoir froid, vient donc t'assoir auprès de moi, dit-elle en me souriant, un sourire chaleureux qui provoque en moi une sécurité que j'avais perdu depuis quelques temps.

Je suis alors la dame jusqu'à son traineau. A peine installé, elle me recouvre d'une sorte de cape.

-Alors as-tu envie de boire quelque chose de chaud ?
-Oui volontiers...votre majesté, dis-je prudemment.

Elle se mit à rire et sort de sa robe, un flacon fait de verre. Elle dépose alors une goutte de son contenu sur la neige qui est au sol. Apparaît alors une coupe de chocolat chaud. Je suis surpris, rien de telle n'existe chez nous.

-Votre boisson, sir... dit alors le nain qui tend la coupe à la femme.
-Comment avez-vous fait ça ? demande-je éberlué.
-Je peux exaucer tout tes vœux, dit-elle amusée.

Je bois une gorgée du chocolat qui me brule la gorge quand je l'aval. Mais il est délicieux, c'est tout ce que je peux dire. Elle peut exaucer tous mes vœux, peut être que...?

-J'aimerais être plus grand !

Elle se mit à rire, à gorge déployée.

-Qu'aimerais tu manger tout de suite ?
-J'adore les loukoums, dis-je sans vraiment y réfléchir.

Elle fait alors la même chose que pour la boisson. Une boite apparaît comme par magie. Gnarnick tend alors la boite à la dame.

Elle me prend alors la coupe des mains et la donne au nain qui la jette contre un arbre. J'ouvre la boite et prend alors un délicieux loukoums. J'ai déjà l'eau à la bouche rien qu'à les regarder. Et je l'enfourne dans ma bouche.

-Edmund...je serais ravi de rencontrer le reste de ta famille, dit-elle d'une voix mielleuse.

Je lève la tête, surpris. Je ne comprends vraiment pas pourquoi elle veut les voir.

-Pourquoi ? Ils n'ont rien d'exceptionnel, dis-je en prenant un autre loukoum.
-Oh je suis certaine qu'ils sont loin d'être aussi formidable que toi !

Elle prend alors le bonnet qui est posé sur la tête du nain et m'essuie la bouche avec. C'est immonde, mais je ne bronche pas.

-Mais vois-tu Edmund, continue-t-elle, j'avais une nièce mais on me l'a enlevé et depuis je me sens terriblement seule. Et toi tu es exactement le genre de petit garçon qu'un jour je verrai bien devenir... prince de Narnia. Peut-être même le roi !
-C'est vrai ! demande-je incrédule. Mais je ne veux pas me marier ! dis-je précipitamment.
-Que veux-tu dire ?
-Et bien vous parliez de votre nièce et je pensais que...
-Oh mais non, tu sais c'est une personne douce et très gentille mais malheureusement à cause de la personne qui l'a enlevé, elle me déteste.
-Je suis vraiment désolé !
-C'est pour cela qu'il faut que tu amènes ta famille !

Cette idée me plaît plutôt bien, pas le fait d'avoir une "amoureuse" mais le fait d'être roi. Je pourrai faire tout ce que je veux. Mais une idée me révulse.

-Euh...vous voulez dire que mon frère Peter sera roi aussi ?
-Non ! dit-elle en rigolant. Mais un roi a des sujets.
-Je vais essayer de les amener, dis-je en prenant un autre loukoum.

La dame prend la boite et la donne au nain. Puis, elle s'approche de moi et me dit :

-Au fond des bois, tu vois ces deux petites collines. Ma maison se trouve juste entre elles, dit-elle en faisant des signes. Tu t'y plairas Edmund, me dit-elle en me faisant me lever.
-Il y a une place entière remplis de tendre et délicieux loukoums.
-Est ce que je peux en avoir encore un peu ? je demande en toute innocence.
-Non ! dit-elle en haussant la voix, ce qui me surprends. Ça pourrait gâter ton appétit... Et puis si tout va bien nous devrions nous revoir très vite toi et moi.
-Je l'espère votre majesté, dis-je en descendant du traineau.
-A bientôt très chère. Tu me manqueras.

Le traineau se mirent en marche avec les deux étranges personnes qui sont à son bord.

-Edmund !? m'appelle une voix derrière mon dos.

Je me retourne et voit ma sœur toute contente de me voir.

-Oh Edmund ! dit-elle en courant vers moi. Tu es rentré toi aussi c'est merveilleux, non !? dit-elle en me serrant dans ces bras.
-Où étais-tu passée ? dis-je en haussant la voix et en me détachant d'elle.
-J'ai vue Mr Tumnus, dit-elle joyeusement. Il va bien. La sorcière blanche ne sait pas qu'il m'a invité à prendre le thé chez lui.
-La sorcière blanche ? demande-je intrigué.
-Elle se fait appelée la reine de Narnia, mais elle ne l'est pas du tout, dit-elle dans un chuchotement.

Le visage de cette femme me revient alors à l'esprit. Ce n'est peut-être pas elle ! Je ne sais pas, mais j'ai peur d'avoir fait une bêtise.

Peut-être que ce n'est pas elle, c'est surement quelqu'un qui a pris son identité. J'essaie de me persuader, quand...

-Est ce que ça va ? Tu n'as pas bonne mine !
-Oui qu'est-ce que tu imagines ? Tu vois bien qu'il fait froid ici ! Comment on sort de cet endroit ?
-Suis moi, dit-elle en prenant ma main et en m'ouvrant le passage. C'est par là.

-Peter ! Peter réveille toi. Ça existe, dit-elle en sautant sur le lit de Peter. C'est vraiment là !
-Qu'est-ce que tu racontes ? De quoi tu parles ? dit-il d'une voix encore endormis qui commence à peine à émerger de son sommeil.
-Narnia ! Tout est dans l'armoire comme je te les dis !
-Tu as surement rêvé Lucy, dit alors Susan qui est près de moi.
-Mais non, je n'ai pas rêvée. J'ai revu Mr Tumnus et d'ailleurs, cette fois Edmund y est allé aussi.

Tout le monde se met alors à me regarder bizarrement. Merde, elle ne pouvait pas se taire celle-là.

-Tu as vu le faune ? demande Peter.
-Mais non, il y est allé tout seul de son côté, dit-elle en se levant du lit où elle était assise.

Sans que je comprenne pourquoi, elle me regarde comme si elle venait d'avoir une illumination.

-D'ailleurs, qu'es ce que tu faisais exactement ?
-Je jouais avec toi, je m'amusais c'est tout désolé Peter, je n'aurai pas dû l'encourager mais...tu sais comment ils sont les enfants de nos jours, ils font tout le temps semblant, ils ne savent pas s'arrêter, dis-je alors fièrement.

Lucy sort en pleurs de la chambre, Peter et Susan sur ses talons. Peter me pousse alors sur mon lit. Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens en quelque sorte minable, d'avoir fait ce coup bas à ma sœur.

*Pdv Peter*

Lorsque l'on arrive enfin à rattraper notre sœur, on la retrouve en train de pleurer contre le torse du professeur. Puis la voix de Mme Mackredie retentit dans le couloir.

-Petit garnement, c'est dans l'écurie que vous méritez de dormir... Professeur, je suis navrée ! Je leurs avait pourtant dit de ne pas vous déranger.
-Ce n'est rien Mme Mackredie, il y a certainement une explication. Pour commencer, je pense qu'un chocolat chaud ferais du bien à cette petite !
-Venez mon enfant, dit-elle en la conduisant dans la cuisine.

Pensant que toute cette histoire est terminée, nous commençons à partir avec Susan quand le professeur nous appelle. Je sens que rien n'est terminé.

Nous sommes à présent dans le bureau du professeur. Je me sens mal et je voudrais que tout se termine. Le professeur est à présent devant nous en train d'allumer sa pipe.

-Vous semblez avoir perturbé le fragile équilibre de ma gouvernante.
-Toutes nos excuses. Ça ne se reproduira pas, dis-je en tirant la manche de Susan pour qu'on puisse sortir.
-C'est à cause de notre soeur Lucy ! renchérit alors Susan.
-Celle qui pleurniche !?
-Oui... Elle est bouleversée.
-C'est pour ça qu'elle pleure ! répond le professeur directement.
-Non ce n'est rien. On peut très bien s'en occuper, dis-je en commençant à m'énerver.

Je n'ai pas besoin d'un vieux barbu pour m'occuper de mon frère et de mes sœurs.

-Oui je vois ça, dit alors le professeur plein de sous-entendue.
-Elle dit avoir découvert un pays étrange...dans l'armoire de la chambre du haut ?

Elle ne pouvait pas se taire.

Le professeur intrigué arrête ce qu'il est en train de faire, se lève et se dirige vers nous.

-Qu'est-ce que vous dites ?
-L'armoire à l'étage, réponde-je à sa question. Lucy pense avoir découvert une forêt à l'intérieur, dis-je en m'asseyant au côté de Susan.
-C'est affreux, elle ne parle plus que de ça ! renchérit Susan.
-Comment était-elle ? demande le professeur.
-C'est comme si elle était devenue folle ! répond Susan.
-Non, non ! Pas elle, la forêt.
-Vous seriez prêt à y croire ? demande-je surpris.
-Pas vous ?
-Bien sûr que non ! Ce n'est pas logique, ce n'est pas possible, répond comme toujours Susan. "Ce n'est pas logique !"
-Que vous apprend-t-on à l'école de nos jours ?
-Edmund a avoué qu'il plaisantait, dis-je.
-A-t-il toujours était le plus honnête des deux ?
-Non, ce serait la première fois, dis-je en réfléchissant bien.
-Si elle n'est pas folle et si elle n'est pas menteuse alors en toute logique, nous devons admettre qu'elle dit la vérité, dit-il en fumant sa pipe.
-Selon vous, il faut absolument croire à toute ces paroles insensées ? demande-je en essayant de comprendre le professeur.
-C'est votre sœur ! Vous êtes sa famille ! Essayez de vous comporter comme telle !

Susan et moi nous regardons. Nous savions que ça allait être difficile.

Corrigé par AGirlWritter

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top