21. Chatouilles et discussions
(Gif uniquement présent pour le plaisir des yeux. Sisi, ça me fait plaisir !)
- Attends, mais arrête, t'es complètement fou, s'exclamait Eléonore, en essayant de se sortir des griffes acérées de son agresseur, qui n'était autre que Caspian, la chatouillant sans relâche.
- Subis ma colère !
- Mais t'es vraiment pas net, s'exclama Eléonore en rigolant.
Caspian riait avec elle, et, jugeant qu'elle avait assez souffert, s'allongea à côté d'elle en soupirant. Il avait beaucoup apprécié ce moment de partage entre eux deux. Eléonore, essoufflée, rapprocha sa tête de celle de Caspian et ils restèrent ainsi, durant plusieurs secondes, le regard fixé vers le plafond, presque collés.
- Tu sais quoi, Caspian ?
- Oui, fit-il en tournant sa tête vers elle.
A ce moment là, Caspian aurait très bien pu embrasser Eléonore qu'elle ne serait pas étonnée. Attends... Quoi ? Mais qu'est-ce qu'elle racontait ? Elle n'était pas dans un film ou l'un de ses livres, il ne fallait pas qu'elle divague ainsi ! Tu es complètement folle, ma pauvre, s'intima-t-elle. Elle ne devait pas oublier que c'était tout de même un roi, qu'il ne pouvait se permettre de faire ce genre de choses et qu'il avait des obligations à tenir.
- Eh oh, tu disais ?
- Désolée, je réfléchissais, dit-elle en se redressant et en tournant le dos au Roi. Je pensais à quelques petits détails.
- Ah oui ? Comme quoi par exemple ? s'exclama Caspian, amusé.
Pourquoi fallait-il qu'il pose toujours des questions... Bon, à elle de mettre en application ses qualités de menteuse professionnelle.
- Au fait que dès que je rentrerais, je veux ab-so-lu-ment une chambre avec une terrasse aussi splendide que celle que j'ai ici. Ah, et également une armoire aussi belle, continua-t-elle en voyant la mine réjouie de Caspian, c'est super !
Bon, il avait l'air de l'avoir crue... c'était un bon début.
- Tu songes déjà à nous quitter ? déclara t-il en se levant et en allant près de la fenêtre.
- Quoi, s'écria Eléonore, mais non pas du tout du tout ! Je te l'ai déjà dit, je me sens très bien ici, et je ne veux pas partir ! Mais, dit-elle en posant ses coudes sur la rambarde de pierre, une fois que ce pourquoi je sus là aura été accompli, tu ne peux nier que je devrais partir, en laissant ce monde derrière moi...
- Bien sûr, fit-il tristement.
Eléonore, se sentant mal pour Caspian, et ne souhaitant pas lui saper son moral, décida de changer de sujet et prit un ton plus guilleret :
- En tout cas, ce jour n'est pas encore arrivé ! Et il arrivera bien tard, j'aurais donc le temps de te trouver une femme !
- Tu es toujours avec cette idée, qu'est ce qui te fait croire que je vais la trouver demain ?
- Je ne sais pas, une intuition... Il y aura plein de jolies filles, toutes plus intelligentes et sages que les autres, ce sera comme au marché !
- Tu compares des femmes à de la marchandise, et bien... Pas très joli tout ça ! Rit Caspian.
- Rooooh, ça va, je me suis mal exprimée, mais tu vois ce que je veux dire ! Il n'y a pas de raison que tu ne trouves personne. Au mieux tu trouves une fiancée, au pire tu trouves une amie !
- Tu sais... Je vais te confier quelque chose.
Cette phrase coupa net Eléonore dans son élan, qui se redressa d'un coup sec et écouta attentivement Caspian.
- Lorsque nous étions en compagnie de Edmund et Lucy, nous avons accosté sur une île, qui se trouvait être l'île de Ramandu. J'ai fait la connaissance de sa fille Lilliandil, une étoile. C'est une des plus belles femmes que j'ai jamais vu et là bas, je pensais que ça allait être ma femme. Mais tout au long de la fin du voyage, je n'y ai plus pensé, et me voilà revenu ici, avec d'autres affaires à laquelle penser, vois-tu. C'est une étoile ; jamais elle ne pourrait s'acclimater à la vie d'ici...
- Je... je ne sais pas quoi te dire...
A présent, Eléonore se sentit très mal. Elle voulait lui imposer une femme alors qu'en fait, il en avait trouvé une... Elle le connaissait depuis peu de temps réellement, même elle avait des bribes de souvenirs qui lui venaient en tête à certains moments. Elle ne savait pas tout ce qu'il avait traversé et en fin de compte, elle se permettrait d'interférer dans la vie d'un roi, d'un souverain, qui ne lui avait rien demandé.
Mais elle savait qu'elle voulait le meilleur pour lui. Conseiller, ou du moins, être aux côtés d'un Roi beau garçon et très sympathique, elle ne le vivrait sûrement qu'une seule fois dans sa vie. Faire partie d'un monde aussi merveilleux que celui-ci, elle ne le vivrait qu'une seule fois dans sa vie. Ce n'était pas le moment de baisser les bras !
"Je suis une amie de Caspian, j'ai la chance de l'être ! Alors fini de jouer, à moi de jouer mon rôle, de savoir pourquoi je suis ici et d'accompagner Caspian à ses promenades en compagnie d'Iwen ! On devrait s'en méfier, de cet homme, tout compte fait..."
- Tu sais quoi Caspian ? dit-elle soudainement.
Caspian, ayant replongé son regard dans le jardin devant lui sursauta, ne s'y attendant pas. Il tourna la tête vers Eléonore et planta son regard dans ses beaux yeux océans en l'écoutant attentivement.
- Là où je vis, j'avais un ami, quelqu'un en qui je tenais réellement. Nous nous connaissions depuis très longtemps, d'aussi longtemps que je me souvienne, nous avons fait toute notre adolescence ensemble.
Elle s'arrêta quelques instants, et souriant en déviant le regard vers un point fixe, elle reprit :
- Bien sûr, entre un enfant et un presque adulte, nous avons eu le temps de changer. Il a changé, j'ai changé. Nous nous sommes beaucoup disputés, pour des histoires, futiles en réalité. Je ne voulais que son bien, tu vois, et ça me tuait de savoir que des choix qu'il faisait, il en souffrirait tôt ou tard.
- Mais tu sais, nous avons besoin de faire nos propres erreurs pour nous connaître et savoir ce que l'on vaut, déclara doucement Caspian en posant sa main sur l'épaule d'Éléonore.
- Je sais, mais ça ne m'a pas empêché de vouloir l'aider... Une fois, il a fréquenté une personne en qui je n'avais pas confiance, je me suis méfiée d'elle depuis le début, et je lui en avais parlé, tu sais, je voulais qu'il ait mon point de vue... Mais ça ne l'a pas empêché de faire plein de choses. Et à la fin...
- Tu avais raison ?
- Oui, soupira Eléonore. Elle lui a fait du mal, et il me disait "tu avais raison, je suis désolé"
- Alors tout s'est arrangé ?
- Non, il a continué à la fréquenté, et ça a empiré au cours des mois suivants. J'ai fini par laisser tomber.
Elle se retourna vers Caspian, et ajouta : "Si je te dis tout ça, ce n'est pas pour te raconter mes déboires amicaux. C'est pour te dire que la façon dont je me suis comportée avec toi n'est pas très différent de la façon dont je me suis comporté avec lui. Je voulais tellement le soutenir que je n'ai pas fait attention à la manière dont lui souhaitait me soutenir. Et, de plus, tu es un Roi, un souverain, tu n'as pas le temps de papillonner tantôt à gauche, tantôt à droite ! Alors je m'excuse, et j'espère sincèrement que tu trouveras la personne qui te correspondra mentalement, et dans tous les domaines que tu souhaites."
Elle se rapprocha de lui et le prit dans ses bras. Caspian, en ayant appris quelque peu sur les coutumes d'affection de l'autre monde, sut que c'était un gage d'affection et de soutien. Il lui souffla dans l'oreille "merci à toi de te confier, je le retiendrais". Eléonore sourit.
En se détachant d'elle, Caspian demanda :
-Demain, tu as quelque chose de prévu ?
- Non, pas que je sache ! fit mine de réfléchir Eléonore.
- Demain, tu partiras en vadrouille dans la ville, je voudrais que tu connaisses les habitants de cette charmante ville ; et puis, tu pourras en apprendre plus sur la culture et les coutumes de Narnia !
- Avec grand plaisir !
Caspian, se leva, lui souhaita une bonne nuit, et laissa Eléonore en proie à une joie sans failles, très satisfaite du programme des deux prochains jours.
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Heyyy ! Chapitre un peu plus court que d'ordinaire mais j'espère qu'il vous plaît quand même !
Je sais pas vous mais j'ai trop hâte que le bal ait lieu x))
Bonne journée !
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