Colocataires
(Léger lemon dans cet os)
Point de vue, Lucy
Je pose enfin mon dernier carton dans ma nouvelle chambre avant de me relever avec un sourire satisfait. Je viens tout juste d'emménager dans ce nouvel appartement où je vais y vivre avec un garçon. Je ne connais que son nom et son âge sinon je ne l'ai jamais vu. J'ai eu beaucoup de mal à convaincre mes parents que je serais me débrouiller seule et qu'il ne fallait pas qu'ils s'inquiètent parce que je logeais avec un homme de mon âge.
Je sors de ma nouvelle chambre le sourire aux lèvres et m'avance dans le couloir pour rejoindre le salon. Arrivée devant celui-ci, je vois un garçon de dos. Il a des cheveux roses et il est habillé tout de noir. Je sursaute sur le coup ne m'attendant pas à voir quelqu'un puis me reprend. C'est peut-être lui mon colocataire sinon, comment aurait-il pu entrer ici ?
—« Bonjour. » je signale ma présence et il se retourne.
Ses yeux sont verts mais foncés en même temps, je ne serais expliqué. Il a un regard froid et le visage impassible. Super, je la sens bien l'ambiance pour plus tard...
—« T'es qui, toi ? » il répond nonchalemment en me regardant de haut en bas. Garde ton précieux calme, Lucy. Pas de meurtres aujourd'hui si possible.
Je ne faiblis pas et garde mon sourire aux lèvres.
—« Mon nom est Lucy » il continue de me regarder de cette manière perturbante. « Ta nouvelle colocataire. »
—« J'ai juste une chose à te dire. J'ai pas voulu de cette colocation alors t'as pas intérêt à me faire chier. Aussi, ne t'approche pas de ma chambre sinon je vais te donner l'envie de fuir de cette maison. » sur ces très gentilles mots, il passe à coter de moi et part s'enfermer dans une pièce. Probablement sa chambre ?
Je pousse un soupir en croisant les bras. Non mais où je suis tombée, là ? Et puis c'est quoi son problème ? Si il ne voulait pas d'une colocation, pourquoi est-ce qu'il a dit qu'il en voulait une en ligne ? Je pense juste qu'il est bipolaire. Autant l'ignorer. Dommage qu'un si beau garçon est un aussi sale caractère.
En poussant un soupir, je reviens dans ma chambre pour finir de déballer mes cartons. J'accroche soigneusement le cadre de ma petite soeur sur le mur au dessus de mon bureau. Elle s'appelait Michelle. Elle est morte il y a quelques mois dans un accident de voiture. J'ai eu beaucoup de mal à m'en remettre, je pense surtout que c'est pour ça que je me suis éloignée de mes parents. Je n'en pouvais plus de les voir aussi dépressifs.
Je me jette sur mon lit, tout à coup triste. Elle me manque beaucoup. C'était une pleurnicharde qui adorait les sucreries. Elle voulait devenir actrice...
Sans m'en rendre compte, je me suis endormie. Quand j'ouvre les yeux, le ciel est déjà devenu noir. Je me sens engourdie et j'ai chaud. J'ouvre la fenêtre en grand faisant passer un grand coup de vent dans la chambre. Ça fait du bien. Je reste donc quelques minutes à regarder le ciel étoilé. J'aime les étoiles, je pense qu'elles reflètent beaucoup de choses.
Mon ventre se met à gargouillé réclamant que je me nourrisse au plus vite donc je m'éloigne de ma fenêtre la laissant entrouverte pour ensuite sortir de ma chambre. J'avance dans la cuisine et remarque que Natsu n'a pas l'air d'être là. Si ça se trouve, il est encore dans sa chambre. De toute façon, j'ai pas la force de garder mon calme face à ce genre de personnes pour le moment. J'arrive jamais à comprendre les gars mystérieux comme lui.
Peut-être que si je prépare un bon repas, il pourra être moins grincheux.
—« Yosh ! C'est parti ! » je fis en relevant mes manches.
Je sors tous les ingrédients pour préparer une lasagne. J'adore cuisiner, depuis toute petite. Je cuisinais avec ma mère et parfois Michelle. Quoi qu'elle préférait plus manger que cuisiner. Je soupire et secoue la tête. Non Lucy, pas de mauvaises pensées. Rester joyeuse.
Après avoir fini ma préparation, je mets le tout au four et règle les minutes. Je m'assois ensuite sur une des chaises de la cuisine en prenant mon téléphone. J'ai plusieurs messages de ma mère et un de ma meilleure amie, Lévy.
Maman 💖
Coucou ma chérie, j'espère que tu es bien installée. N'hésite pas à nous appeler ton père et moi au moindre problème. Je t'aime, bonne nuit.
Je souris, ils sont vraiment trop inquiets pour rien. Peut-être qu'ils devraient l'être vu le colocataire que j'ai. Si ça se trouve il cache des cadavres dans sa chambre ou alors c'est un gros pervers qui colle des photos de filles sur son mur pour ensuite les retrouvées et les violées. Ou peut-être qu'il a juste une grosse collection de licornes qu'il ne veut pas montrer de peur que je le juge. Nah, Lucy tu vas trop loin. J'ouvre donc le message de Lévy.
Ma petite fée 🎀
'Lut ma petite blonde ! (: t'es arrivée ?
Merde elle me l'avait envoyé au matin, mais je ne l'avais pas vu puisque je m'étais endormie. Je répond rapidement à son message avant d'entendre un son aigu signalant que la cuisson est finie. Je sors alors la lasagne du four, ce qui dégage une très bonne odeur dans la pièce. J'ai encore plus faim qu'avant maintenant. Je pose les plats et les couverts sur la table ainsi que des verres et des boissons. Devrais-je aller l'appeler ? Va-t-il me tuer si je toque à sa porte ?
Seul moyen de savoir, c'est d'aller essayer ! Je monte doucement les marches de l'escaliers, tellement doucement que j'ai l'impression que ça grince à chaque pas que je fais. J'arrive devant sa porte qui est au bout du couloir. J'inspire un grand coup avant de lever la main pour toquer mais la porte s'ouvre d'elle-même et Natsu apparait devant moi.
—« Tu fais quoi devant ma porte ? » il fronce les sourcils, le regard noir.
Ce gars peut pas être plus effrayant que maintenant. J'ai l'impression que mes jambes vont se dérobées sous moi là.
—« C-C'est prêt » je bégaie, stressée. « Enfin je veux dire, j'ai préparé un dîner et je venais t'appeler... »
Je regarde le sol qui est bien plus intéressant. Tiens, il y a une micro tâche sur le parquet. Je n'ose même pas ne serait-ce que jeter un petit coup d'oeil dans sa chambre. De toute façon, il fait trop sombre pour y voir quelque chose. Et personnellement, je tiens fort à ma vie.
Voyant qu'il ne répond rien, je lève légèrement la tête vers lui mais la rabaisse directement remarquant qu'il me regarde toujours aussi mal. Attention, moment gênant dans 1... 2... 3...
—« Bon bah... je descends du coup... » je parle doucement.
—« Ok. » il répond de sa voix grave.
—« Ok. » je répète.
Ensuite, je m'enfuis presque dans les escaliers d'une marche très rapide. Malgré ça, je peux quand même sentir son regard sombre sur mon dos.
Sauf que mon pied s'enroule presque autour de ma jambe (me demandez pas comment) et je m'étale de tout mon long juste devant les marches. Je remercie les dieux de ne pas être tombée dans les escaliers. Alors que je commençais à me relever, une grimace au visage, j'entends un léger rire derrière moi. Quoi ?! Monsieur carapace froide serait entrain de rire ? Est-ce probable ? Je me retourne légèrement et le voit effectivement mort de rire derrière moi. Je ne sais pas si je dois rire avec lui ou essayer une nouvelle fois de partir. Mmmh, la deuxième solution me semble être la plus judicieuse.
Je descend rapidement les marches de l'escalier en faisant plus attention cette fois-ci et part m'installer devant mon plat. J'allais enfourcher ma première bouchée quand j'entends un gros miaulement à mes pieds. Surprise, je baisse le regard croisant celui d'un chat au beau pelage bleu.
—« C'est Happy. » dit la voix de Natsu.
Je l'observe s'installer tranquillement sur la chaise en face de moi. Il prend ses couverts entre ses grandes mains —sur lesquelles je ne peux m'empêcher de loucher quelques secondes— puis lève la tête vers moi. Ses yeux verts s'ancrent dans mes yeux noisettes et je me sens légèrement rougir.
—« Merci pour le repas. »
Ensuite, il commence à manger dans le calme. J'ai aussi commencé à manger. On entendait dans la pièce que les bruits de nos couverts s'entrechoquant sur nos assiettes. Happy saute agilement sur mes jambes et s'installe sur moi puis il se met à ronronner affectueusement. Je souris attendrie et caresse son doux pelage.
Après ce copieux repas, je me propose pour débarrasser la table et Natsu ne dit rien. Il ne fait que remonter dans sa chambre. Ok, le Natsu froid est de retour. Je fais donc la vaisselle en chantonnant une musique qui m'est restée en tête sous le regard de Happy qui n'a plus l'air de vouloir me lâcher.
Pauvre chat, est-ce que son maître indigne s'occupe de lui au moins ? Enfin soit, je lui donne des croquettes —que j'ai trouvé dans une armoire— puis monte à mon tour dans ma chambre. Je suis encore fatiguée. Je prends quand même le temps de me mettre en pyjama cette fois-ci puis m'allonge sous mes couettes. Je reste quelques minutes sur mon téléphone avant de m'endormir...
Ça fait deux mois que je vis avec Natsu et je peux dire que notre relation n'a toujours pas évolué. Sa chambre reste toujours un mystère pour moi et c'est ce qui m'attire le plus. Au début, je ne voulais rien savoir pour ne pas avoir de problèmes mais au fil du temps toute cette histoire a attisé ma curiosité. Qu'est-ce qu'il a de si importants a caché ?
Nous sommes un mardi, Natsu est parti je ne sais où et je me retrouve donc seule à la maison. Serait-ce la bonne occasion pour découvrir sa chambre ? Je dois faire vite.
Je me dirige rapidement vers la porte de sa chambre. J'avance ma main vers la poignée en priant pour que ce ne soit pas fermé. C'est le cas ! La porte s'ouvre lentement et je retiens presque ma respiration. J'entre dans la pièce et referme derrière moi, assez tremblante. Que faire si Natsu me trouve ici ? Déjà qu'il supporte ma présence, si je désobéis à ses conditions...
Oh et puis je vais prendre deux secondes !
J'étudie la pièce où je me trouve. Sa chambre a l'air parfaitement normal. Je m'avance vers son bureau où plusieurs cadres s'y trouvent. J'en attrape un entre mes mains et sourit face à la photographie. C'est lui et ce qui doit supposé être sa famille. Un homme aux cheveux rouges, le regard rieur et un autre homme beaucoup plus jeune aux cheveux noirs qui sourit mystérieusement puis il y a Natsu reconnaissable grâce à ses cheveux roses qui sourit de toutes ses dents. Ils ont l'air bien.
Je repose le cadre puis lève la tête. J'écarquille les yeux, surprise. Il y a un grand schéma sur le mur. Une genre de carte comme dans les films d'enquêtes policiers. Il y a une photo du garçon aux cheveux noirs barré qui relie à celle de celui aux cheveux rouges fambloyants. Plusieurs calculs ainsi qu'endroits sont marqués un peu partout, parfois entourés. Des photos d'autres personnes barrées ou déchirées. Tout ça est juste tellement étrange et complexe.
Revenant sur son bureau, j'y vois un carnet noir qu'on ne peut qu'ouvrir avec une clé. Il y aussi plusieurs dossiers éparpillés sur le bureau mais ils sont scellés. Je soupire, déçue. J'aurai voulu comprendre et en savoir plus sur cette histoire. J'ai vraiment l'impression d'être dans une enquête policière. Natsu pourrait-il être un criminel ?
Enfin bon, il serait peut-être temps que je m'en aille.
—« Qu'est-ce que tu fous dans ma putain de chambre ?! » j'entends à l'encadrement de la porte de celle-ci.
Ou pas...
Je déglutis, ayant du mal à ravaler ma salive. Je me retourne lentement vers la porte où je croise le regard froid et bléssé de Natsu. Instantanément, je regrette de lui avoir désobéi et d'être entrée ici. Je ne réponds rien car je sais que je suis en tord et que je n'ai donc aucun droit de me défendre. Alors, je reste figée à coter de son bureau.
Il s'avance dangereusement vers moi, les sourcils froncés. Tremblante, je me recule rapidement mais je me heurte contre un mur. Je suis complètement bloquée et à sa merci. Il est tellement proche de moi que j'ai l'impression que sa chaleur corporelle m'enveloppe entièrement.
Avec le peu de courage qu'il me reste, je plonge mes yeux dans les siens. Il parait énervé mais perdu aussi. Il s'avance encore plus et cogne ses deux mains sur le mur où je suis m'empêchant ainsi de partir puisque ses bras me bloquent des deux côtés. Il ne bronche pas malgré mon sursaut et reste à me scruter de son regard froid pendant quelques secondes.
—« Je me rappelais pourtant t'avoir dit de ne pas venir ici. » il dit froidement.
—« Je sais... je... » ma voix mourut dans ma gorge.
J'avais trop peur pour trouver ne serait-ce une quelconque excuse. Je recommence à trembler et il semble le remarquer car il se recule éloignant par la même occasion sa chaleur de moi. Je respire un peu plus correctement mas je croise les bras comme pour me protéger un minimum. Je mordille ma lèvre inférieur, ce que je fais toujours quand je suis paniquée.
—« Je veux que tu sortes rapidement d'ici. Ma vie ne te concerne en rien, ok ? » ses yeux me pétrifient sur place.
J'hoche rapidement la tête et il se décale pour me laisser passer. Je cours jusqu'à ma chambre sans demander mon reste avant de m'enfermer à l'intérieur. Si seulement je savais remonter dans le passé, je ne serais jamais rentrée dans cette chambre bizarre.
Je reste enfermée tout le reste de l'après-midi sautant le dîner. J'ai trop peur de revoir Natsu. Mais en même temps je me sens idiote car le voir aussi sérieux et énervé m'a rendue encore plus amoureuse que je ne le suis déjà. Oui je crois que je l'aime. Malgré son caractère de cochon, au fil du temps j'ai développé quelque chose pour lui même si on ne parle pas beaucoup ensemble. Il m'attire beaucoup. Je sens cette alchimie dangereuse entre nous mais je ne sais pas si c'est son cas aussi.
Alors que j'étais toujours recroquevillée sur mon lit, j'entends un petit grattement à ma porte. Au début je pense que c'est Natsu mais ça m'étonnerait qu'il vienne me voir après ce qu'il s'est passé plus tôt. Je me lève confuse et ouvre la porte. Je tombe au final sur Happy qui se réfugie sur mon lit une fois la porte ouverte.
Je m'installe avec lui — après l'avoir refermée — un petit sourire contris au visage.
—« Je m'excuse Happy. Je ne t'ai pas préparer de poisson aujourd'hui. » je parle tristement en caressant son pelage soyeux.
Oui car j'ai appris que ce chat raffole de poissons donc je me suis retrouvée à devoir lui en faire tout les soirs.
—« J'ai contrarié Natsu aujourd'hui et je m'en veux pour ça. » je continue en m'allongeant, Happy vient se blottir contre moi. « Je n'aurais vraiment jamais dû rentrer dans sa chambre. Je regrette tellement. Il a raison, sa vie ne me concerne pas. »
Je pousse un long soupir triste puis m'endors bercée par les ronronnements d'Happy.
Quand j'ouvre les yeux, il fait jour et je comprends que nous sommes le lendemain. J'ai juste chaud, oui c'est ça, je meurs de chaud ! J'enlève ma couette mais je commence directement à avoir des frissons signe que j'ai froid alors je reprends ma couette.
À force de trop bouger, je commence à avoir mal à la tête. J'ai la bouche pâteuse, la vue brouillée, je transpire mais j'ai froid. Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Ce n'est pas le moment de tomber malade.
J'essaye de me lever du lit mais mes jambes n'ont pas assez de force pour me porter alors je retombe lourdement sur le sol. Happy s'approche de moi en miaulant.
—« Ça va aller » j'halète. « Il faut juste que je me repose un peu. »
Et sur ces mots, je m'évanouis sur le parquet froid.
—« Lucy, réveille-toi ça va aller d'accord ? Surtout meurs pas. » j'entends vaguement.
C'est Natsu qui me parle, je crois. Je sais pas, j'ai trop mal à la tête pour réfléchir. Je n'arrive même pas à ouvrir les yeux et j'ai particulièrement mal à la côte.
—« Happy tu gardes un oeil sur elle, je reviens. » j'entends une nouvelle fois.
Ensuite les pas s'éloignent et je sombre une fois de plus dans l'inconscient.
Quelques heures plus tard
J'ouvre brusquement les yeux et me redresse sur mon lit. Je regarde partout autour de moi et tombe sur deux yeux verts qui me fixent.
—« Ah, t'es réveillée. Si t'étais malade il fallait me le dire. Tiens bois ça. »
Il me tend un verre d'eau ainsi qu'un médicament et j'avale le tout en silence. Qu'est-ce que je devrais lui dire ? J'ai peur de m'excuser et qu'il m'en veuille vraiment surtout qu'il a l'air assez calme pour le moment.
—« Merci Natsu » je murmure presque en regardant par la fenêtre.
La lune est haute dans le ciel.
—« Derien » il répond assez vaguement. « Par contre, tout ce que je cuisine finit par brûler alors j'ai commandé. J'espère que ça ne te dér- »
—« Pourquoi es-tu si gentil avec moi tout d'un coup alors que je t'ai désobéi... ? D'ailleurs je regrette et je m'en excuse... » je le coupe, les joues rouge de gêne.
Il ne répond rien et prend le verre — que j'ai finis — entre les mains.
—« Je vais descendre ça en bas. »
Ensuite il disparait de la chambre.
Pourquoi il évite le sujet ?
Happy grimpe sur le lit en miaulant et je caresse doucement son pelage, distraite. Je ne serais pas dire si Natsu est contrarié ou pas. Est-ce qu'il m'en veut ? J'ai tellement envie de savoir que ça me rend encore plus malade mais comment faire si il évite le sujet ? Je soupire et attrape Happy entre mes bras pour le serrer contre moi.
—« Happy, tu es mon seul ami ici pour l'instant donc réconforte-moi ! » je clame et il miaule bruyamment pour réponse avant de se dégager de mes bras.
Oups, je crois que je l'ai légèrement énervé.
Enfin bon, Natsu revient dans la pièce avec une boite de pizza dans les mains. Mon ventre se met à gargouiller plus fort et je rougis de honte. Merci mon ventre, je te revaudrai ça. Natsu m'observe, l'air amusé. Il s'installe à coté de moi et je rougis encore plus. Je peux sentir son odeur tellement il est proche. Je reste muette tout le long du "repas". On a chacun mangé une moitié de la pizza et maintenant je me sens remplie. Je suis encore un peu malade et surtout fatiguée. Alors sans m'en rendre compte je m'endors sur la grande et réconfortante épaule de Natsu.
Quelques jours plus tard
Depuis ce moment-là, Natsu est moins distant et froid avec moi. J'ai même réussi à avoir une discussion de plus de deux minutes avec lui, je suis fière de moi. Mais malgré ça, il reste mystérieux et assez froid quand je veux parler de sa chambre donc j'ai arrêter d'essayer de lui parler de ça. C'est dommage, car depuis je n'arrive pas à oublier et ça me torture de ne pas savoir. C'était quoi ces schémas et ces personnes ? Pourquoi certaines étaient barrées ? Ça reste un vrai mystère...
Un poids à coter de moi me sort de mes pensées et je comprends que c'est Natsu qui s'est installé à coter de moi sur le canapé.
—« Ça te dérange si j'allume la télé ? » il demande nonchalemment.
Je secoue la tête et attrape mon téléphone posé sur la table basse. Je remarque que j'ai un appel manqué d'un numéro inconnu. Je le rappelle donc (entre nous, moi je rappelerais pas fin bref) pour voir qui c'est. Une voix grave et effrayante me répond. Wow, je me croirais dans un film d'horreur.
—« Allô ? Vous avez essayé de m'appeller ? » je dis et Natsu me regarde visiblement intéressé.
—« Bonjour. Je suis Tartaros. Tu es Lucy ? » il répond et je commence à avoir des frissons de peur juste à entendre sa voie bourrue.
—« Euh... je... oui mais je ne connais pas de Tartaros... »
Natsu se crispe à coter de moi et je lui lance un regard perdu. Il me prend mon téléphone des mains sans mon autorisation et le porte à son oreille. Je comptais m'offusquer mais il me fait signe de me taire.
—« Écoute connard, » il commence « appelle-la encore une fois et je viendrais personnellement te briser les os qu'il te reste, t'as compris ? »
Et sur ces mots, il raccroche et me rend mon téléphone.
—« Si il rappelle, tu réponds pas. » il me dit en me regardant droit dans les yeux.
Je perds tout mes moyens à chaque fois qu'il fait ça. D'ailleurs qui est ce Tartaros et comment il connait mon nom ? J'ai l'impression que plus je reste ici, plus je suis en danger. Mais en même temps, tout ces mystères étranges font monter en moi une adrénaline que je ne connaissais pas.
J'hoche lentement de la tête et il continue de m'observer de manière intense. Nan mais il veut ma mort ou quoi ?! Pour me soustraire de ce regard brûlant, je me relève pour aller dans la cuisine mais il attrape mon poignet. (ce cliché qu'on aime tous)
—« Attends, pars pas. Tu vas où ? »
—« Euh... je comptais nous préparer un truc à manger. Enfin je sais pas si t'as faim... » je rougis vraiment pour rien.
—« Ah ok, je viens avec toi. Je vais t'aider. »
—« Oh tu sais, j'ai pas vraiment besoin de... »
—« C'était pas vraiment une question. »
Il se lève à son tour et prend cette fois-ci ma main avant de nous diriger vers la cuisine, comme si je ne savais pas ou elle était. Sa main est grande et chaude, c'est assez rassurant. Je remarque qu'il a la peau bronzée aussi comparé à moi qui suis aussi pâle qu'un fantôme. Il s'assit sur une des chaises du bar et je sens son regard sur moi tandis que je sors les ingrédients pour préparer un gratin de pommes de terres.
—« Qu'est-ce que je peux faire ? » il dit de sa voix grave.
—« Eumm... je sais pas, tu peux m'aider à éplucher les pommes de terres. » je dis en souriant légèrement.
Il s'approche de moi et j'installe le tout sur la table en marbre de la cuisine. Ainsi nous commençons notre travail dans un silence apaisant. Je remarque rapidement que Natsu a du mal à éplucher. C'est assez marrant.
Je ris légèrement et il me lance un regard tranchant qui me fait encore plus rire.
—« Attends je te montre. » je dis doucement.
J'envisage de prendre la pomme de terre de ses mains mais nos mains se frôlent. Je frissonne violemment et lâche sans le vouloir le féculent qui roule sur le parquet.
—« Excuse-moi » je lâche avant de me baisser pour ramasser la pomme de terre.
—« Lucy... »
Je me relève et le regarde dans les yeux avec interrogation. Je le vois pour la première fois de ma vie rougir. Qu'est-ce que j'ai fais pour qu'il rougisse comme ça ?
—« Non rien ! » il s'exclame, toujours aussi rouge. « Bref, montre-moi comment faire... »
Je ne dis rien mais rit un peu avant de lui expliquer les "bases" de l'épluchement.
Une heure plus tard, la table est faite et je sors le gratin du four. Natsu me regarde le poser sur la table avec les yeux brillants. C'est un vrai glouton !
Comme chaque soir, le repas se fait dans le calme et comme chaque soir je n'arrive pas à le regarder. Mes yeux restent rivés sur mon plat.
—« Demain, tu voudras bien venir te promener avec moi ? J'ai envie de te montrer quelque chose. » j'entends la voix de Natsu.
Je relève la tête vers lui, surprise.
—« O-Ok... » je réponds doucement.
Il me regarde quelques secondes puis revient à son repas.
Le lendemain je suis aussi stressée que lorsque j'ai eu les résultats de mes examens. Je ne sais pas ce que je devrais porter. Une robe ? Une jupe ? Un pantalon ? Je m'acharne aussi sur mes cheveux qui ne veulent pas se démêler. Je ne sais pas quoi faire. En gros, je suis désespérée. Je m'échoue sur mon lit et regarde avec lassitude tout les vêtements éparpillés au sol.
Une seule solution ! J'ai besoin d'aide extérieur. J'attrape mon portable et cherche Mira dans mes contacts. Mira est ma meilleure amie et c'est bien la seule personne qui peut me conseiller dans cette situation.
Après deux bips, elle répond.
—« Allô ? »
—« Mira, sauve-moi ! » je m'écris. « J'ai un rendez-vous et je ne sais pas quoi faire ! »
Bon en soît il n'a pas dit que c'était un rendez-vous mais c'est bien de rêver parfois. J'ai l'impression d'être une ado devant son crush du moment.
—« Oh my god, Lucy ! Tu as un mec et tu ne me dis rien ?! » elle crit tellement fort que je suis obligée d'éloigner le téléphone de ma pauvre oreille.
—« Ce n'est pas vraiment mon petit-ami en fait... Mais là n'est pas la question ! Que devrais-je porter pour une ballade ? » je m'installe correctement sur mon lit en enroulant une des mèches de mes cheveux avec mon doigt.
—« Ok, déjà vu la température, tu mets pas un pantalon c'est sûr. Mets un short parce que une robe et une jupe c'est pas le top pour une ballade. Pour le haut... Hmm... Tu as encore ton top bleu avec écrit “Fuck” dessus ? »
—« Ouais. »
—« Ok tu mets ça et tu prends surtout pas de veste. Comme ça il saura obligé de te donner la sienne si il commence à faire frais. Mets tes baskets blanches, ce sera confortable pour marcher. Les cheveux tu les boucles, ok ? »
—« C'est noté, merci Mira tu me sauves la vie ! Je te fais un gros bisous et on se voit lundi ! »
—« Oui et n'oublie pas de TOUT me raconter, chérie. »
Je rigole nerveusement avant de raccrocher. Au final je fais exactement comme elle a dit. Après avoir bouclé mes cheveux, j'applique un peu de baume à lèvres roses et me parfume légèrement. Je sais que certains garçons n'aiment pas le parfum donc je n'en abuse pas. Et je ne sais pas si Natsu fait parti de ces cas.
Ainsi me voilà prête. Bizzarement, je stresse et j'ai presque peur de sortir de ma chambre maintenant. Est-ce qu'il va trouver que j'en ai trop fait ? Est-ce qu'il ne va rien dire comme d'habitude ou plutôt me complimenter ? Je ne sais pas et c'est ça qui me fait peur.
Trois coups à la porte me sortent de ma rêverie.
—« Lucy ? Tu es prête ? On peut y aller maintenant ? » j'entends la voix de Natsu et mon coeur rate un battement.
Mon ventre se tord et je déglutis.
—« O-Oui j'arrive ! » je réponds.
Ok, clairement je stresse.
Je me regarde une dernière fois dans le miroir de ma chambre puis ouvre la porte. Je suis un peu soulagée de voir que Natsu a fait de son mieux aussi. J'aime beaucoup comme il est habillé. Il me regarde de haut en bas, les yeux indescriptibles. On reste quelques minutes à s'observer comme deux idiots puis il finit par se racler la gorge nous ramenant à la réalité.
—« Alors... Allons-y. » il dit en se grattant la nuque évitant mon regard.
C'est moi ou il est gêné ? C'est la première fois que je le vois comme ça. Je rougis violemment et le suit jusqu'à la porte d'entrée. Il referme derrière nous, une fois à l'extérieur puis nous commençons à marcher dans le silence. Il me guide et je le suis. Après quelques minutes, je remarque qu'on arrive à la forêt de Magnolia et je me demande ce qu'on vient faire ici. Il a l'air de bien connaitre les environs car il suit le sentier comme si il y passait tout les jours.
Je suis un peu déçue mais rassurée aussi que ce soit si calme. Mon coeur bat tellement vite que je n'arrive pas à avoir les idées claires. Il est si proche de moi mais pourtant si inaccessible. Je n'arrive jamais à comprendre ce qu'il ressent. Il est toujours si neutre ou impassible.
Tellement perdue dans mes pensées, je ne remarque pas que nous sommes arrivés à destination car il s'arrête. Je relève la tête suite à cet arrêt soudain et voit une grande cabane devant moi.
Nous sommes dans un endroit bien protégé car les arbres et les buissons nous cache en quelques sortes du monde extérieur. Il faut bien connaître la forêt pour parvenir à venir ici.
Natsu m'invite à entrer dans la cabane en ouvrant la porte à l'aide d'une clée. Serait-ce lui qui l'aurait construit tout seul ?
Je m'engouffre dans le petit habitat et reste éblouie par sa grandeur, sa chaleur réconfortante et son décor magnifique. On dirait un peu un sanctuaire mais modernisé. C'est tellement bien arrangé et fermé que quelqu'un pourrait habiter ici.
—« C'est beau ici. » j'ose dire. « Où sommes-nous ? »
—« C'est un peu comme ma cachette secrète. C'est ma planque. J'aime venir ici parce que je peux vraiment être seul. Après ce que tu as du voir dans ma chambre, tu dois bien comprendre que je suis un gars à problèmes. » il répond en s'asseyant sur un des fauteuils.
Je m'installe sur le fauteuil à coter du sien sans rien dire et il me regarde. Il me paraît nerveux, je ne sais pas pourquoi.
—« Lucy, tu sais » il continue « quand je disais que je ne voulais pas de cette colocation c'est parce que c'est mon amie Lisanna qui l'a faite à ma place. Je suis toujours seul, je déteste la compagnie. Et puis t'es arrivé comme un boulet de canon, du jour au lendemain j'avais une colocataire. Je pensais que tu serais ce genre de fille envahissante et chiante mais tu étais presque inexistante et je sais que ça un rapport avec moi. Tu as toujours été correcte. Et le fait que tu sois entré dans ma chambre m'a en fait libéré d'un poids. Parce que je ne sais pas trop pourquoi mais j'ai envie de t'en parler. Pas forcément en profondeur, parce que je ne veux pas te mettre en danger. Mais je sais au moins que je pourrai dormir sur mes deux oreilles maintenant, si tu en sais un peu plus sur moi. Je... sens que je peux te faire confiance, Lucy. »
Alors là, je ne m'y attendais pas vraiment mais je suis heureuse qu'il veuille m'en parler et peut-être répondre à mes questions. Ça me torturait de ne pas savoir, en réalité. Mais je ne voulais pas être envahissante comme il a dit et me mêler de ce qui ne me regardait pas. Et puis je ne l'avais jamais entendu parler autant alors ça m'a prit de court.
Natsu me sonde du regard, guettant mes moindre gestes et ma réaction mais je ne sais pas quoi dire. Je regarde le parquet cherchant mes mots.
—« Excuse-moi si je t'ai mis mal à l'aise. » il fit et je relève la tête vers lui.
—« Non non pas du tout ! En réalité je cherchais quoi te répondre. » je souris timidement.
—« On est pas obligés d'en parler maintenant hein mais... »
—« Non c'est pas un problème. Si tu peux te confier ça va. Je suis à l'écoute. » je souris.
Il me regarde quelques secondes puis s'installe plus confortablement dans son fauteuil. J'en fais de même.
—« En toute réalité, je recherche des gens dont mon père et mon frère. Comme tu as sûrement pu le voir mon frère était barré. C'est parce qu'il est décédé. »
Il prend un temps de pause et je compatis entièrement. Alors lui aussi il a perdu quelqu'un de sa famille. Lui ça aura été son frère et moi ma soeur...
—« Ça fait deux ans que j'ai commencé tout ça. Tu es la première au courant. Au départ, je faisais que quelques petites recherches pour retrouver ma famille partie mais puis c'est devenue plus sérieux. Zeleph est mort en voulant me protéger d'une balle... Tartaros le gars qui t'a appelé toute à l'heure n'est qu'un enfoiré. Je sais pas trop pourquoi mais il veut me bloquer. C'est lui qui a... tué Zeleph... »
Il regarde dans le vide pendant plusieurs minutes et je me lève doucement. Je m'approche de lui et passe un bras autour de ses épaules avant de le coller contre ma poitrine. J'espère que ça peut le réconforter. Je sens qu'il tremble légèrement.
—« Moi, j'ai perdu ma soeur dans un accident de voiture. Elle était encore jeune et on était très proches. J'ai eu beaucoup de mal à faire mon deuil mais j'ai décidé qu'il fallait maintenant que j'aille toujours de l'avant. Je pense qu'à la place de me lamenter sur sa mort et la pleurer éternellement. Je vis pour elle, avec elle. Si Zeleph t'as sauvé d'une mort certaine, c'est parce que tu dois vivre. Avec lui. » je dis doucement en lui tapotant le dos.
Il ne dit rien mais je sens que ses tremblements se sont quelques peu calmés. Il a l'air plus serein qu'avant quand il se sépare de moi.
—« Merci, c'est beau ce que tu dis Lucy. Et mes condoléances pour ta soeur. »
—« Merci. Mes condoléances pour ton frère. Alors... Maintenant si j'ai bien compris tu recherches ton père ? » je demande en revenant à ma place initiale ce qui me donne tout à coup froid.
—« Ouais... Il est plus dur à trouver. Et avoir Tartaros sur le dos ne m'aide pas beaucoup. Lucy, méfie-toi de lui à tout pris. Je ne sais pas comment il connait ton existence ou même a-t-il pu avoir ton numéro mais ce gars a les mains sales. Je ne sais pas ce qu'il veut, mais je sais qu'il est dangereux. »
Il retire doucement son écharpe et me montre une cicatrice qu'il a au coup, c'est la première fois qu'il enlève son écharpe devant moi. Ensuite, il lève son pull et je vois une autre cicatrice sur son torse — musclé —.
—« Ces blessures le prouvent. » il finit en me lançant un regard entendu.
J'hoche lentement la tête, surprise. Alors il a déjà eu à faire à Tartaros de cette façon ? Une façon plus violente ?
—« Je serais enfin tranquille moralement quand j'aurai retrouvé Igneel. » il soupire en fermant les yeux.
—« C'est ton père ? »
—« Ouais mon père adoptif en réalité. Je ne connais pas mes vrais parents. Igneel nous a adoptés Zeleph et moi quand on était encore gamins. Il s'est occupé de nous comme un père le ferait. Je lui dois beaucoup. Je ne sais pas pourquoi il est soudainement parti. Mais il doit y avoir une raison à tout ça et je n'abandonnerais en rien tant que je ne l'aurai pas retrouvé. »
Il rouvre les yeux et je vois dans ceux-ci de la détermination car je sens que tout ça lui tient vraiment à coeur. J'aimerai l'aider mais je sais qu'il ne voudrait pas. Il m'a déjà dit qu'il ne voulait pas que je sois en danger. Que pourrais-je faire ? Je ne peux pas rester là assise alors que je sais que Natsu risque probablement sa vie pour retrouver celui qu'il considère comme son père.
Devant mon silence, Natsu se lève.
—« T'as faim ? Moi ouais, allons manger un truc. Je t'invite. » il dit soudainement en se dirigeant vers la sortie.
—« O-Ok... »
Il referme à clé derrière nous et nous retournons en ville.
Natsu propose qu'on s'arrête à un snack, nous entrons dans le petit MacDonald et nous asseyons à une table. Natsu nous commande deux hamburgers avec suppléments frites.
—« Je t'avoue que je n'ai pas si faim que ça tu sais. » je souris légèrement et il lève la tête vers moi.
—« Je suis un gros mangeur donc si tu ne finis pas, je finirais pour toi. » il répond en haussant les épaules et je ris légèrement.
Nos commandes arrivent et Natsu se jette directement sur son bien à peine posé sur la table. Le serveur le regarde quelques secondes surpris avant de sourire. Enfin il se retourne vers moi, l'air amusé.
—« Vous ne prendrez rien d'autre, mademoiselle ? » il demande.
—« Je veux bien un verre d'eau, merci de proposer. » je lui souris poliment. Un sourire auquel il répond.
Il se retourne pour partir et j'entame aussi mon hamburger. Il revient à peine deux minutes plus tard, un verre d'eau dans les mains.
—« Et voilà pour la jolie demoiselle. » il dit d'un air charmeur.
—« Merci. » je rougis, gênée.
Ça m'intimide toujours quand on me fait ce genre de compliments en public. Surtout quand je ne connais pas la personne.
Je vois Natsu relever la tête vers le serveur et lui lancer un regard noir. Il a l'air de le remarquer aussi car il pose rapidement le verre sur la table avant de partir à toute vitesse. Natsu me lance un rapide regard avant de retourner sur sa nourriture. Ce silence est malaisant mais en même temps j'ai un peu peur de le briser.
—« Ce genre de serveurs sont vraiment chiants. » il souffle après un moment.
—« Hein ? Ah ouais. » je réponds, légèrement surprise car je m'étais faite à l'idée qu'aucun de nous deux parlerait.
—« T'as fini de manger ? »
—« Non, tiens tu peux prendre le reste. »
Je pousse mon assiette vers lui et ses yeux s'illuminent directement ce qui me fait sourire. Il engloutit en quelques secondes le reste de ma nourriture puis après qu'il est payé, nous sortons de l'endroit. Je suis remplie et fatiguée maintenant. J'ai juste envie de m'allonger.
Sur le chemin de retour, nous avons beaucoup parlé. De nos vies respectives, de nous, de nos familles. C'était génial. Il était assez réservé mais j'ai quand même pu en apprendre encore un peu plus sur lui. Comme le fait qu'il aime le feu, qu'il ait le mal des transports, etc. Sur le seuil de la porte, je pousse un petit bâillement et il le remarque.
—« Fatiguée ? » il demande en insérant la clé dans la serrure.
—« Ouais... Je crois que je vais faire une sieste. » je dis.
—« Hmm. »
J'enlève mes chaussures et n'ayant pas la force de monter jusqu'à ma chambre, je m'affale sur le canapé du salon tel une larve. J'entends le rire de Natsu derrière moi et je rougis légèrement.
—« Voudrais-tu que je te porte jusqu'à ta chambre ? » il dit.
—« Quoi ?! Tu n'es pas obli... »
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il me soulève du canapé. Il me porte tel un marié porterait sa femme puis monte à l'étage. Je l'aide à ouvrir la porte de ma chambre et il me pose sur mon lit tombant au dessus de moi.
—« Oof ! Tu es lourd ! » je lâche en riant.
—« Pas du tout ! »
Il relève la tête et nos regards se croisent. Le silence se fait dans la pièce. Nous sommes tellement proches. Je dois sûrement être aussi rouge que les cheveux d'Erza, ma cousine. Je vois ses yeux verts descendre sur mes lèvres que je mordille sans le vouloir suite à ça. Je regarde les siennes aussi et je me sens encore plus rougir si c'est même possible. J'ai tellement envie qu'il franchisse la barrière et qu'il m'embrasse. Je bouge mes mains et les poses sur ses avants-bras ne sachant pas où les mettre d'autre. Je le sens frissonner.
Je vois qu'il rougit et je me sens fière. Ça veut clairement dire que je ne lui suis pas indifférente. J'ai alors voulu dire quelque chose mais ses lèvres brusquement posées sur les miennes m'en ont empêcher. Le nombre de fois dont j'ai rêvé de ce moment. Il a les lèvres chaudes. Son baiser me pique presque les miennes. Je sens mon coeur exploser et mon ventre danser la macarena. Je crois que je vis le meilleur moment de ma vie. Je n'arrive à penser à rien d'autre qu'à sa magnifique bouche sur la mienne.
Je suis entrain de défaillir. Je commence à un peu avoir chaud. Ses lèvres se mouvent juste sur les miennes mais j'ai l'impression d'être au paradis. Il n'est pas le premier garçon qui m'embrasse mais il est le premier avec qui je ressens ce genre de sensations aussi délicieuses. Je sens qu'il se déplace, je ne fais pas attention car j'ai les yeux fermés je suis trop dans mon monde. Il se place correctement entre mes jambes et pose sa grande main sur ma taille ce qui me fait frissonner. Mon top s'est légèrement relevé alors je sens sa main chaude sur ma peau. Il la remonte lentement et je pousse un petit gémissement inaudible, il en profite pour approfondir le baiser. Nos langues s'entremêlent et je me sens encore plus partir. C'est trop de nouvelles sensations pour moi en même temps. J'ai l'impression de vivre mon premier baiser.
Il s'éloigne quelques secondes pour reprendre son souffle et sentant son regard sur moi, j'ouvre doucement les yeux. J'ai les joues rouges, je le sens tellement elles me brûlent. Ses yeux verts sont légèrement plus sombres. Il me regarde avec tellement de désir que ça me fait frissonner. Je reprends difficilement ma respiration car ce baiser était plus intense qu'il n'y parait.
Sa main qui se trouvait sur ma côte descend jusqu'à ma cuisse nue — puisque je porte un short — qu'il presse doucement. Il se rejette sur mes lèvres et je réponds avec plaisir. Il se colle un peu plus à moi et nos bassins se rencontrent ce qui lui fait lâcher un grognement. Je passe mes mains dans ses cheveux roses et les caresses avec douceur. J'ai toujours rêvé de faire ça.
—« Natsu... » je soupire de plaisir lorsqu'il s'éloigne encore.
Il rougit et se penche vers moi pour embrasser mon cou. Je lève la tête pour lui donner un meilleur accès et je le sens sourire contre ma peau. Il me donne au départ des petits bisous qui me chatouillent légèrement avant de les accentuer un peu plus. Je sens sa langue sur ma peau et je comprends qu'il m'inflige des suçons. Je passe mes bras autour de ses épaules et le serre contre moi alors qu'il descend ses baisers jusqu'à mes clavicules. Puis il s'arrête à la naissance de ma poitrine et lève la tête vers moi. Ses yeux brillent pour moi et je me sens tellement spéciale en ce moment.
—« Lucy... » il murmure. « J'ai tellement envie que tu m'appartiennes là tout de suite. »
Je rougis puis sourit légèrement.
—« Alors qu'est-ce que tu attends ? » je murmure alors aussi, d'un ton taquin.
Il grogne avant de replonger dans ma poitrine. Il me débarrasse de mon haut qui paraît le déranger puis s'éloigne de moi pour regarder mon corps. J'espère qu'il est satisfait de ce qu'il voit. C'est la première fois que je me montre aussi intimement à un garçon. Car j'ai beau avoir eu des petits-amis, j'ai toujours gardé mon innocence pour celui que j'aimerai vraiment. Et aujourd'hui je veux donner ma virginité à Natsu. Je veux que ce soit lui qui me fasse devenir femme.
Ne voulant pas être la seule à moitié nue, je lui enlève aussi son t-shirt. Il se recouche sur moi et nos peaus se touchent. J'ai l'impression de bouillir tellement j'ai chaud. Natsu pose sa main sur mon ventre et le caresse légèrement ce qui me fait un peu gémir. Il la descend alors et me débarrasse de mon short en me baisant le visage de petits bisous affectueux.
Deux jours plus tard
Je m'affale sur le canapé après avoir déjeuner. Aujourd'hui, je ne veux rien faire. Je veux juste passer ma journée à glander. J'allume la télé et ouvre Netflix pour regarder un film de super-héros. Je raffole de ça. Après avoir lancé le film, je m'installe confortablement. Dix minutes plus tard, Natsu arrive dans la pièce, le torse nu et vêtu d'un short long. Il me vend du rêve avec son torse magnifiquement musclé. Je bave littéralement devant lui.
—« Regarde le film à la place de me mater. » il rit.
Je gonfle les joues et me retourne vers mon film. Il s'installe à coter de moi et m'attrape par la taille pour me poser sur lui. Je rougis pas encore habituée à ces gestes affectueux de sa part et laisse aller mon dos contre son torse. Comme d'habitude, il est bien chaud. Il entoure ses bras autour de moi d'un air protecteur et pose sa tête sur mon épaule. Je l'aime et rien ne pourra changer ça. Je me sens tellement bien avec lui, là, dans ses bras. Je ne veux être nul part d'autre.
La seule tâche à ce magnifique tableau romantique est bien Tartaros. Mais ça, c'est une autre histoire...
|AVIS|
7482 mots.
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