Ça fait deux ans maintenant que Natsu est parti sans rien dire et sans donner de nouvelles. Il est parti comme ça laissant juste un mot sur le bureau de Lucy. Il est parti une semaine avant le jour du mariage.

Jamais la blonde ne lui pardonnera. En plus de l'abandonner comme ça, il ne lui a laissé qu'un stupide bout de papier avec écrit deux mots : "Attends-moi". Et puis quoi encore ?

Malgré l'effondrement au début, Lucy a refait sa vie. (Lucy la thug)

Ça fait maintenant deux mois qu'elle est en couple avec Hibiki. Ils se sont rencontrés à une fête du travail. Ils se sont tout de suite bien entendus et deux semaines plus tard, ils étaient ensembles. Hibiki prévoit maintenant qu'ils emménagent ensemble mais Lucy n'est pas encore prête pour ça. Tout va trop vite et malgré la profonde haine qu'elle ressent pour lui, elle n'arrive pas à oublier Natsu.
Elle garde secrètement la bague de fiançailles qu'il lui a offerte à leur deux ans. Elle se déteste pour ça.

Enfin bon, aujourd'hui est un matin comme un autre. Lucy travaille l'après-midi donc elle en profite pour faire une grasse-matinée. C'est, bien sûr, sans compter sur la sonnerie de son téléphone qui vient lui agresser les oreilles.

— Allô ? elle répond d'une voix fatiguée.

— Chérie, tu dors encore ?

— Oh c'est toi Hibiki. Ouais je suis fatiguée et je travaille tard aujourd'hui.

— Et moi qui comptais t'emmener au cinéma aujourd'hui. Quel dommage, je vais devoir annuler les...

— Non c'est bon je suis réveillée, je viens ! Qu'est-ce qu'on va voir ? elle se lève précipitamment avant de se diriger vers la salle de bain.

— Je pensais regarder un bon petit film d'horreur.

— Hibiki tu sais que je ne supporte pas ça ! elle devient pâle.

— T'inquiète, c'est juste un prétexte pour que tu te colles à moi. il glousse.

— Orh, tu es idiot ! rit la blonde.

Après avoir discuté encore un petit moment, elle raccroche pour prendre sa douche. Elle chantonne tout en se savonnant et alors qu'elle finit de s'essuyer, son portable sonne de nouveau.

Elle l'attrape après s'être enroulée dans sa serviette.

— Allô ?

— Lucy ! Super t'es debout, j'aurais besoin de toi pour quelque chose ! fit la voix de sa meilleure amie.

— Oh Lévy salut, qu'est-ce qu'il se passe ?

— J'ai complètement oublié le dossier sur l'affaire Fullbuster dans mon bureau et je dois garder Emma, tu peux aller me le chercher s'il te plaît ? Je te revaudrais ça !

Lucy réfléchit quelques secondes avant de finir par accepter.

— Oh merci merci ! Je te rappelle tout à l'heure !

Après ces derniers mots, Lucy raccroche et s'approche finalement du miroir. Elle se regarde avant de soupirer. Elle pense encore à Natsu. Elle aimerait tellement mais pourtant elle n'arrive pas du tout à l'oublier. Il a laissé une marque indélébile dans son cœur que même Hibiki n'arrive pas à effacer.

Les minutes qui suivent, Lucy est habillée, parfumée et maquillée. Elle attrape ses clés se disant qu'elle enverrait un message à Hibiki une fois au bureau. En bas de son immeuble, elle croit apercevoir la voiture de son ex-fiancé.

— Je deviens folle... elle secoue la tête, excédée puis rentre dans sa voiture.

Quand la blonde arrive au bureau, la réceptionniste et amie lui offre un grand sourire.

— Tiens Lucy, t'es là bien tôt ! elle s'exclame.

— Oui je viens juste chercher quelque chose pour Lévy, je travaille plus tard. elle sourit aussi.

— D'accord !

« Point de vue — Lucy Heartfillia »

Je prends l'ascenseur assez perdue dans mes pensées. J'ai vraiment cru voir sa voiture mais peut-être que j'ai rêvé. Je pousse un grand soupir. Qu'est-ce que je peux faire pour l'oublier ?

J'arrive à l'étage où travaille Lévy quand mon téléphone sonne une nouvelle fois. Je suis célèbre aujourd'hui !

— Allô ? je réponds tout en entrant dans le bureau de ma meilleure amie.

— Lucy. fit une voix grave.

Je lâche mon téléphone qui explose littéralement au sol. Je réalise pas. C'était lui. J'ai directement reconnu sa voix et c'était lui. Je tremble légèrement. Il faut que je me reprenne. Je secoue plusieurs fois la tête et me tapote les joues avant de me baisser pour ramasser mon téléphone.

— Putain. je lâche agacée.

Mon téléphone est complètement défoncé et éteint. J'ai bien peur qu'il ne se rallume plus jamais. Je souffle et essaie de réfléchir mais c'est peine perdue. Juste avoir entendu sa voix prononcé mon prénom m'a chamboulée dans tous les sens du terme.

Je repère facilement le dossier de Lévy bien en évidence sur son bureau. Je l'attrape et me dépêche de partir toujours aussi perturbée, mon téléphone cassé à la main.

Je reprends l'ascenseur, salue distraitement Cana à la réception puis me dirige vers les grandes portes coulissantes. Une fois dans le parking, je cherche nerveusement mes clefs de voiture dans mon sac. Ça m'apprendra à les balancer dedans sans regarder.

Alors que je continue mes recherches, une main extrêmement chaude se pose dans mon dos. Je me retourne vivement le cœur battant à tout rompre et mes yeux croisent de magnifiques iris verts.

— Nat...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que je me retrouve encerclée par des bras chauds et musclés. Son étreinte est chaleureuse et désespérée. Je ne peux nier que sa chaleur m'a énormément manqué mais c'est hors de question de le laisser revenir comme une fleur. Alors malgré moi, je le repousse.

Je lève les yeux vers lui prête à crier mais je me perds dans les siens. Ils sont toujours aussi perçants. Il a une carrure plus imposante. Il est plus bronzé et il a l'air fatigué. J'ai l'impression qu'il a encore grandi. Il a l'air encore plus mûr qu'avant.

Je remarque sa main se diriger vers ma joue mais je me recule en croisant les bras comme pour me créer une barrière.

— Qu'est-ce que tu fais là ? je dis froidement.

— Lucy, je sais que t'es énormément en colère, que je t'ai blessée mais...

— Mais quoi ?! T'avais une bonne raison peut-être ?! Te fous pas de moi et retourne d'où tu viens. J'ai refais ma vie moi. je me retourne pour partir car je sens que je vais craquer et je ne veux pas devant lui.

— Lucy attends. il fit fermement mais je continue de marcher m'éloignant d'ailleurs de ma voiture.

J'entends ses pas trottiner jusqu'à moi alors que mes lèvres commencent à trembler d'émotions. Natsu attrape mon bras et me retourne.

— Lucy... viens avec moi. Tu comprendras.

Il commence à me tirer vers un endroit mais j'essaie de m'extirper de sa prise.

— Laisse-moi je veux pas te suivre ! Je veux plus de toi ! je m'écris en pleurant mais il ne fait rien même si je voix sa mâchoire se contracter légèrement. Il a l'air blessé mais je sais qu'il ne peut pas l'être autant que moi.

On finit par arriver devant sa voiture que j'avais donc bien aperçu plus tôt. Il m'ouvre la portière et j'entre dans le véhicule sans broncher. Je sais qu'il ne me laissera jamais si je ne l'écoute pas. Il prend la place du conducteur et démarre après m'avoir lancé un regard.

J'essuie mes larmes les yeux obstinément rivés sur la route mais je sais que Natsu me lance des regards de temps en temps. Après plusieurs minutes, je remarque que je ne connais pas du tout l'endroit. J'ai l'impression qu'on s'éloigne de la ville.

Je ne demande tout de même rien à Natsu car je n'ai pas envie de lui parler. J'ai besoin que mes émotions redescendent quelques peu. Après au moins une heure de route, Natsu tourne à droite sortant de l'autoroute. Il prend un petit chemin avant d'arriver devant une grande grille en métal.

Je le vois appuyer sur un bouton dans sa voiture avant que les grandes grilles ne s'ouvrent devant nous. Il continue de rouler quelques secondes et je lâche presque un hoquet de surprise quand je vois le grand manoir qui se tient là.

Un très grand manoir beige entourée d'un magnifique jardin et une belle fontaine se trouve en face de l'entrée.

Je reste bouche bée face au spectacle devant moi. Je lance un regard vers Natsu qui a un sourire en coin.

Il se gare à l'allée devant l'entrée. Je suis toujours aussi surprise. Où sommes-nous ?

Natsu vient m'ouvrir la portière mais je descends sans lui adresser un regard. Les bras croisés, je reste à côté de la voiture observant le grand manoir devant moi.

— Viens. il me dit gentiment.

Je le suis en silence mais ne le regardant toujours pas, je peux apercevoir du coin de l'œil qu'il se mord faiblement la lèvre. Il sort des clefs de sa poche et ouvre la porte. Il me laisse entrer en premier puis referme la porte derrière nous. J'étudie l'entrée qui est tout aussi magnifique et gigantesque. Quel est cet endroit ?

Alors que je continue d'observer les lieux, je sens deux bras chaud m'enlacer par derrière et un torse se plaquer contre mon dos.

— Tu ne peux pas savoir comment c'était dur... Devoir partir soudainement sans rien pouvoir te dire... De ne pas savoir à quelle moment je pourrais venir ou même si j'allais vraiment revenir. Si j'allais pouvoir enfin revoir ton magnifique visage. Te revoir toi, te toucher, t'embrasser. Je n'ai jamais été aussi seul... Tu m'as manqué... Je pensais que je n'allais jamais tenir... Putain Lucy je suis vraiment fou de toi...

Je me mords la lèvre et les larmes commencent à couler de mes yeux alors que je tremble contre lui.

— Pourquoi Natsu... ? Tout allait bien... On allait se marier... Tu m'as abandonnée, tu m'as laissée seule... Tu t'es enfui sans un mot... Je me suis sentie trahie, brisée. Et quand finalement j'arrive enfin un peu à me reconstruire avec quelqu'un qui me respecte vraiment, tu reviens tel une fleur alors que je te croyais mort ?!

Je me retourne vers lui tout en m'éloignant.

— Alors tu ne m'as pas attendu... je l'entends murmurer tristement.

— Je ne sais pas si tu t'en rends compte mais ça fait deux ans, Natsu ! DEUX ANS ! Tu m'as laissé comme une vrai idiote UNE SEMAINE AVANT LE MARIAGE. C'était déjà assez dur de te perdre mais alors d'en plus devoir tout annuler et rappeler nos invités... C'était trop... Alors oui je ne t'ai pas attendu, pour combien d'années encore j'aurais dû de toute façon ?! Je ne suis pas une marionnette, Natsu ! J'ai des sentiments aussi !

Je pleure de plus en plus.

— Et ça t'amène à quoi de m'emmener ici ?! Qu'est-ce que tu veux de moi maintenant ?! je cris, sur les nerfs.

Je regarde Natsu mais ses yeux sont baissés vers le sol. Il est blessé. Mais il ne peut pas l'être plus que je l'ai été ces deux dernières années. Les pires de ma vie. Natsu fait un pas vers moi mais je me recule en essuyant mes larmes.

— Ne me prends plus jamais dans tes bras comme si t'en avais quelque chose à faire de moi. Tu m'as abandonnée, maintenant ne me touche plus jamais. je crache avant de me diriger vers la porte pour partir.

Je le vois serrer les poings un air douloureux au visage mais je passe à coter de lui.

— J'ai développé un virus. il lâche au moment où je pose la main sur la poignet de la porte ce qui arrête mon mouvement.

Je retourne la tête vers lui qui est toujours dos à moi, les yeux rivés vers le sol.

— Tu te rappelles quand je t'avais dis que je ne me sentais pas bien ? Je me sentais souvent faible et tu m'avais conseillé d'aller consulter un médecin pendant que tu continuais les préparatifs du mariage. Je l'ai fais. Mais il ne trouvait pas ce que j'avais. J'ai ensuite été à l'hôpital où je me suis évanouis. Quand je me suis réveillé, les médecins m'ont dit que j'avais développé quelque chose qui pourrait causer ma mort et qui touchait particulièrement mon cerveau. J'étais paniqué. Ils m'ont également dit que c'était dangereux pour moi de continuer à vivre ma vie comme si tout allait bien. Je devais être pris en charge. Le jour-même je suis rentré à l'appart et tu n'étais pas là. Je n'avais pas envie de t'inquiéter et j'avais peur, je ne savais pas si je pourrais te revoir. Alors je t'ai laissé un simple mot, j'avais un espoir que tout s'arrange rapidement. Je suis retourné à l'hôpital et j'ai été mis sous coma artificielle. Comme le virus touchait mon cerveau, il a fallu un an pour qu'ils puissent l'extirper car c'était très complexe et dangereux pour moi. J'aurais pu mourir à tout moment. Un an est donc passé, je me suis réveillé et j'ai été amnésique pendant 2 mois. Tout me revenait au fur et à mesure et aussi grâce aux médicaments. J'ai dû faire de la rééducation ainsi que de la réadaptation avec le monde. Pendant tout ce temps j'étais seul, mais je pensais à toi. Je me demandais si tu allais bien, si tu ne m'en voulais pas trop. Si j'avais une chance de te revoir...

Les sanglots dans sa voix me déchirent le cœur.

— J'ai hérité il y a un mois de mon défunt oncle. Je n'étais pas forcément proche de lui mais pourtant il m'a légué toute sa fortune à sa mort. J'ai décidé d'acheter ce manoir pour nous deux et puis de te retrouver avec l'espoir que tu veuilles encore de moi...

Il s'agenouille au sol en pleurant.

— Je suis désolé Lucy...

J'accours vers lui et me laisse tomber au sol à mon tour pour le serrer dans mes bras.

Il était gravement malade et je n'étais pas là pour lui. Il a enduré tout ça tout seul sans aucun soutien. Je me rends compte que j'aurais vraiment pu perdre Natsu à tout moment. Je le crois entièrement.

— J'avais peur... il sanglote dans mon coup.

Je le vois là, si inoffensif, si fragile et blessé. Il aurait pu mourir.

— Je suis désolée de ne pas avoir été là pour toi. je soupire tristement.

Il relève la tête vers moi, ses yeux sont rouges et son visage est déformé par la tristesse.

— Non tout est entièrement ma faute. Je préférerais que tu me crois disparu plutôt que tu me vois souffrir et peut-être mourir. Je ne voulais pas que tu es ça sur la conscience. Mon choix était idiot, je pensais te protéger en ne te disant rien mais au final je t'ai encore plus blessée.

Je le serre encore plus contre moi et lâche une nouvelle fois des larmes. Alors ces deux années perdues... Il a été dans le coma pendant un an... Et je n'en savais rien... Je me mords la lèvre pour ne pas pleurer encore plus. Les bras chaud de Natsu se referment autour de moi. Nous restons plusieurs minutes comme ça. Je perds la notion du temps. Il m'avait tant manqué.

Je sens Natsu devenir encore plus chaud et je me décale légèrement de lui pour le regarder. Il est tout rouge !

— Natsu ça va ? je demande, inquiète.

— Oui... il fronce les sourcils. Je dois juste prendre mes médicaments.

Il se relève et fouille dans la poche de son pantalon où il en ressort une boîte de cachets.

— Tu n'es pas guéri... ? je m'inquiète encore plus.

Il se dirige vers la cuisine et je le suis à la trace. Je le vois ouvrir le frigo et en sortir une bouteille d'eau.

— C'est juste une répercussion de l'opération. Mais ça passera après encore quelques mois. C'est ce que mes médecins m'ont dit. il soupire en avalant un cachet.

Je m'approche de lui et pose ma main sur la sienne, le visage déformé par l'inquiétude.

— Je vais bien Lucy. Je suis même plutôt heureux que tu me vois comme ça plutôt qu'il y a quelques mois. J'étais pire que faible, tu ne m'aurais pas reconnu. Je ne veux pas que tu t'inquiètes.

— C'est normal que je m'inquiète Natsu ! je fronce les sourcils.

— Lucy... Est-ce que... Est-ce qu'il y a une chance que tu veuilles encore de moi...? il demande doucement en plongeant son regard dans le mien.

Je rougis. Sa question m'a prise au dépourvu. J'aime Natsu, c'est évident. Je suis encore bouleversée par son histoire et je comprends finalement cette longue absence mais pourtant je ne peux m'empêcher de toujours lui en vouloir. Il aurait dû m'en parler, on aurait surmonter ça ensemble... pourtant je comprends aussi sa raison de ne pas me le dire.

Mais d'un côté il y a Hibiki, il ne mérite pas que je le quitte comme ça alors qu'il m'aidait finalement à me sentir mieux. Il est le petit-ami parfait mais... Pas pour moi. Je l'admire tellement malgré le fait que je n'arrive pas à partager ses sentiments. J'ai essayé, j'aurais tellement voulu mais je sais que ça a toujours été Natsu et même si je le détestais, c'était toujours lui.

Devant mon manque de réponse, Natsu soupire et se redresse de l'îlot central pour aller ranger sa bouteille d'eau dans le frigo.

— Je me sens un peu fatigué, je pense que je vais aller m'allonger. Je vais t'appeler un taxi, Lucy... il dit en se dirigeant vers moi.

— Natsu je ne peux pas te laisser seul ! je m'exclame sortant de ma transe.

— Lucy... Je... Je ne veux pas de ta pitié. Si il n'y a vraiment plus rien au final, si je t'ai vraiment tant blessé alors tu devrais rentrer auprès de l'homme que tu aimes... il réplique tristement en posant une main sur ma joue.

Ses yeux verts pourtant si pétillants et joyeux sont devenus deux billes vertes foncées presque sans vie et sans étincelles. Cette expérience a vraiment dû le changer mentalement. Je me mords la lèvre et il se recule. Le froid agresse directement ma joue.

Je le vois attraper son téléphone et je me rue dans ses bras enfouissant ma tête dans son torse.

— Natsu tu le sais que c'est toi et que ça a toujours été toi... je souffle.

Je sens son cœur battre un peu plus vite et il relève mon menton plongeant son regard rempli d'espoir dans le mien.

— Tu étais seul tout ce temps mais maintenant je suis là. Je t'ai retrouvé et je ne compte plus jamais te laisser partir. On a assez perdu de temps comme ça. Je veux être à tes côtés pour toujours et te soutenir même dans les moments difficiles. je souris, les joues rouges.

Je passe ma main dans mon cou et fait sortir un collier où pend ma bague de fiançailles sur le bout.

— C'est... souffle Natsu en regardant le bijou.

— Je l'avais toujours avec moi... Au final au fond de moi je t'ai toujours vraiment attendu. je rougis encore plus.

Natsu plonge une nouvelle fois ses yeux dans les miens. Il sourit grandement. Son sourire... Il m'avait manqué. Tout m'avait manqué chez lui. Natsu est là devant moi, je suis dans ses bras. Finalement.

Il me serre contre lui et je passe mes bras autour de lui en soupirant de soulagement.

— Je t'aime Lucy... C'était dur sans toi... Je suis désolé d'avoir été si lent... il murmure dans mon oreille.

Je lève la tête vers lui et sur la pointe des pieds, je me hisse pour déposer un baiser sur ses lèvres. Elles aussi m'avaient tellement manquées. Natsu passe sa main dans ma nuque et approfondit le baiser, impatient. Ça faisait tellement longtemps. Je pensais ne plus jamais ressentir cette sensation. Les frissons, les papillons dans le ventre, le désir. L'amour, tout simplement.

Je recule légèrement la tête et passe la main dans les cheveux en bataille de Natsu pour les caresser.

— Je t'aime tellement Natsu... je souffle.

Je vois une lueur briller au fond de ses yeux et il se rejette sur mes lèvres. Je ne me lasserais jamais de cette sensation, de ce sentiment.
Alors que je me perds peu à peu au plaisir, je me rappelle alors que j'avais un dossier à ramener à Lévy ainsi qu'un cinéma à faire avec Hibiki. Ils doivent être tous inquiets que je ne donne plus aucun signe de vie. Mon téléphone est hors d'usage.

Je me décale légèrement de Natsu, les sourcils froncés.

— Qu'est-ce qu'il y a ? il me demande avec appréhension.

— Mon téléphone est cassé et il faut que je prévienne Lévy. Je devais lui ramener un dossier du bureau. j'explique alors qu'il me relâche doucement.

— Tiens, mon téléphone.

Il me tend son smartphone et je m'empresse de téléphoner en premier lieu à ma meilleure amie qui répond dans la seconde.

— Allô ?

— Lévy, c'est moi Lucy ! je dis.

Je vois Natsu s'éloigner vers une autre pièce alors qu'il me souffle qu'il va rapidement aux toilettes.

— Oh mon dieu Lucy ! Mais où es-tu ?! Je t'ai appelé plusieurs fois mais je tombais directement sur ta messagerie et même ce crétin d'Hibiki n'arrivait pas à me dire où tu étais. Je commençais sérieusement à m'inquiéter ! elle s'exclame alors que j'entends le soulagement dans sa voix.

Lévy n'a jamais réussi à porter Hibiki dans son cœur.

— C'est une longue histoire, Lévy. Mais en gros... J'ai... J'ai retrouvé Natsu. je lâche nerveusement.

Il y a un grand silence avant qu'elle ne réponde finalement.

— Tu me fais une blague ?

— Non, tu sais très bien que je ne blaguerais pas sur ça.

— Mais comment c'est possible ? Enfin je veux dire... Ça fait deux ans Lucy... Qu'est-ce qui lui est arrivé ?

— Beaucoup de choses... je soupire tristement.

— Mais il va bien ? Où était-il ? elle continue de demander toujours aussi choquée.

— Écoute Lévy, je t'expliquerais tout en détail quand on se verra mais sache que ça va mieux maintenant. Je t'apporterai le dossier demain sans faute et on en parlera à ce moment-là.

— Comment veux-tu que je puisse attendre demain après que tu m'es lâché une bombe pareille ?! elle s'exclame tellement fort que je suis obligée d'éloigner le téléphone de mon oreille.

— Je sais je sais. Écoute, mon téléphone est cassé donc je ne peux répondre à personne mais peux-tu me rendre un service et appeler Hibiki pour lui dire que je vais bien et que je suis désolé ? je me mordille la lèvre au même moment où Natsu revient dans la pièce.

— Mais pourquoi tu...

— Je n'ai pas la force maintenant, je ne m'en sens pas capable. Je lui parlerais aussi demain... je la coupe directement.

— Je vois, je comprends. D'accord fais attention à toi Lucy. Je t'attendrai demain à la maison.

— Oui je serais là sans fautes, merci Lévy.

Je raccroche et rend le téléphone à Natsu qui m'interroge du regard.

— Tout va bien. je dis. Allons nous reposer. je souris.

Il sourit à son tour et me prend la main pour nous diriger vers sa chambre. Tout le manoir est magnifique et sa chambre l'est aussi. Je me sens en sécurité ici. Il se déshabille devant moi et ne gardant que son caleçon, part s'installer dans le grand lit. Il n'a rien perdu de sa musculature en tous cas...

Je me déshabille timidement à mon tour sous son regard brûlant. Il me passe sa chemise que j'enfile. Je m'installe à côté de lui, vêtue donc uniquement de ma culotte et de sa chemise. Il sait que je déteste dormir avec mon soutien-gorge.

Je me blottis instantanément et naturellement dans ses bras comme si on ne s'était jamais quittés. Ça aussi ça m'avait tellement manqué. Je me sens tellement à ma place, là dans ses bras. Il caresse mes cheveux pendant que je me sens de plus en plus fatiguée. Toutes ces informations, toute cette situation a assimilé. Ça m'a épuisée.

Je le sens me poser un bisou sur le front avant de plonger dans les bras de Morphée.

Je sais qu'on arrivera à se reconstruire tous les deux, on surmontera tout ensemble. Car nous nous aimons.

6 mois plus tard.

J'ouvre doucement les yeux. Il fait déjà jour. Il me faut quelques longues secondes pour m'habituer à la lumière du soleil. Je me redresse légèrement et jette un regard vers Natsu. Il dort paisiblement. Il est tellement mignon que je ne peux m'empêcher de prendre une photo. Je pose un baiser sur sa joue puis me lève pour sortir du lit mais une main m'attrape le poignet pour me faire retomber contre un torse.

— Bonjour toi. fit mon fiancé d'une voix adorablement endormie.

— Bien dormi ? je demande en me recouchant, à califourchon sur lui.

— Pas beaucoup mais oui. il sourit, taquin.

— La faute à qui ? je rougis en riant.

— Tu ne vas pas t'en plaindre non plus. il réplique un sourire malicieux aux lèvres.

— Non c'est vrai je n'ai aucune raison de m'en plaindre. je pose un baiser sur ses lèvres.

Un baiser qui s'intensifie rapidement.

Une heure plus tard, nous descendons finalement déjeuner.

Ça fait 6 mois que j'ai retrouvé Natsu et 6 mois que je ne pourrais être plus heureuse. Ma séparation avec Hibiki n'a pas été des plus faciles. Il a mal pris la raison de ma rupture et même si j'aurais au moins voulu qu'on reste des amis car il avait tout de même une place importante dans mon cœur, ce n'était pas son cas. 15 jours plus tard il avait une nouvelle petite-amie. Mais qui étais-je pour le blâmer ? J'étais même plutôt heureuse pour lui. Je ne voulais pas qu'il soit triste à cause de moi. Je pense qu'il avait déjà compris dès le début qu'il n'aurait jamais pu remplacé Natsu dans ma vie.

Natsu va beaucoup mieux. Il a même, sous mes conseils, consulté un psychologue. Je savais que vivre cette expérience seul avait été traumatisant pour lui. Je le voyais bien. Mais tout allait mieux maintenant. Il a recousu avec nos amis qui ont très bien compris sa situation. Il ne sera plus jamais seul à présent. C'est une promesse.

Nous avons repris une date pour le mariage et nous sommes plus complices que jamais.

J'ai appris à pardonner à Natsu et je ne regrette finalement pas de l'avoir suivi.

L'amour est plus fort que tout.

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Bonne chance pour le confinement. Cette situation n'est pas facile, beaucoup de personnes meurent dans le monde et nous n'en voyons pas la fin. Mais je continue à croire que tout ira mieux. Restez en sûreté. Prenez soin de vous et de vos proches ❤️