Vous devriez voir les têtes qu'ils font.

Natsu fait une tête d'incompréhension et il semble choqué, mais que pendant un très léger laps de temps. Après ça son sourire habituel revient sur son visage comme un chien à la maison.

Erza s'en bat les couilles (excusez-moi l'expression) mais je la comprends. Elle m'a rencontrée il y à un quart d'heure, c'est normal!

Mon père a levé très haut son sourcil droit et baissé son sourcil gauche comme pour dire "WHAT" juste avec sa figure.

Ma mère a l'air d'être la personne la plus heureuse au monde. Elle doit penser "Il est beau? Bientôt le mariage et des petits-enfants? Ca y est, enfin?"

Et moi je me demande pourquoi j'ai dis ça. J'aurais pu chercher quelqu'un après au lieu de le dire maintenant. Et puis pourquoi je fais ça d'abord? RAH QUE JE SUIS BÊTE.

Natsu: Qu'on trouve quelqu'un en même temps c'est amusant, n'est-ce pas Lucy?

Je lui répond d'un hochement de tête qui veux dire oui. Il reprend la parole en disant:

-Je crois parler pour tout le monde en te posant cette question, mais qui est-ce exactement?

Ouhlala la panique. Je savais qu'on allait me poser ce genre de question mais là je viens de me rendre compte que je n'ai vraiment PERSONNE!

Moi: Hum, vous ne le connaissez pas. Et moi non plus d'ailleurs..

Layla: Et est-ce qu'on peut savoir quelque chose sur ce charmant jeune homme?

Jude: Charmant?! Tu ne l'a jamais vu Layla! Si ça se trouve ce n'est qu'un délinquant!

Layla: Ne dis pas ça! Je suis sûre que notre petite Lucy s'est trouvé un beau et séduisant garçon de bonne famille! N'est-ce pas ma chérie?

Moi: Et bien, vous en saurez plus quand vous le rencontrerez.

Comme moi.

Jude: Et on saura QUOI exactement? Mh?

Moi: Tout.

Comme moi, je l'espère.

Erza à l'air perdue et Natsu la réconforte en lui chuchotant des mots inaudibles dans son oreille.

Elle sourit et finit son assiette.

Mes parents se crêpent le chignon gentiment et silencieusement.

Nous finissons de manger dans cet état là.

Je suis en train de faire la vaisselle (comme on a sorti la "belle-vaisselle" ma mère ne veut pas la mettre dans le lave-vaisselle, sous prétexte que ça les abîmerait) quand Natsu rentre dans la pièce.

Natsu: Je peux t'aider?

Moi: Oh oui, tu pourrais aussi me dire pourquoi tu as disparu pendant 2 mois pour aller chercher une fille mais tu pourrais aussi mettre les couverts à leur place, merci.

Natsu s'approche de moi et prends les couverts que je viens de laver, tire un tiroir pour en sortir un chiffon et essuie les couverts avec. Il s'adosse au plan de travail derrière lui et commence à parler:

Natsu: Ok je savais que tu allais m'en vouloir. Je vais tout te dire. Mais vraiment tout. Ca va peut-être être long.

Moi: J'ai tout mon temps.

J'arrête de laver les assiettes et m'adosse contre le plan de travail derrière moi.

Il remarque que j'ai arrêté ma corvée et arrête la sienne aussi.

Il pose ses affaires et me prend la main pour m'amener dans la véranda, ce qui me procure des milliers de frissons. Pendant le passage j'aperçois Erza qui rigole avec mes parents sur le canapé.

Natsu s'assoit sur le canapé installé en face de la baie vitrée et me dit que ce sera plus confortable et intime pour ce qu'il a à me dire. Je commence à redouter le pire.

Puis il reprend, en regardant le sol et le ciel alternativement:

Natsu: On se connaît depuis très longtemps toi et moi. Mais ça tu le sais déjà, il rigole. J'adorais jouer avec toi et te montrer mes conquêtes d'insectes comme avec un meilleur ami. Mais depuis à peu près notre adolescence, quand les mecs de notre âge et même plus âgé ont commencés à te remarquer, une colère montait en moi envers eux. Au début je croyais que c'était parce que tu étais ma meilleure amie depuis que j'ai des souvenirs, mais après je me suis rendu compte que c'était parce que moi aussi je te regardais; et pas comme un meilleur ami. Comme quelqu'un qui voulait être plus que ça. Donc depuis la 6em/5em je t'aime. Et ce sentiment ne faisait que croître en moi chaque jour que je te voyais. C'est à dire pratiquement tous les jours de toutes ces années. Et je n'ai jamais pensé à t'avouer mon amour. Ou peut-être que c'était parce que j'avais trop peur. Trop peur que tu acceptes mes sentiments et trouve que je suis un petit-ami déplorable et ne me parle plus jamais. Trop peur que tu ne les acceptes pas et que tu trouves bizarre d'être amie avec quelqu'un qui t'aime et que du coup tu mettes fin à notre amitié. Trop peur de les avouer. Trop peur des autres garçons beaucoup plus beaux, cool, intelligents, et qui t'aimais bien. Ou trop peur d'avoir une relation, juste? Donc je gardait mes sentiments enfouis en moi et c'était très dur, vraiment. Jusqu'au jour ou on a eu le seul malentendu de notre histoire, si on peut appeler ça un malentendu. Je pensais que tu voyais que j'avais des sentiments pour toi, vu ce que tu as faillis faire dans l'infirmerie, mais non. Donc j'ai fais ce que tu m'avais dis, je me suis trouvé une "gentille fille". Je savais depuis le début que c'est elle que je voulait apprendre à connaître et sortir avec. Mais ça prend du temps de sortir avec quelqu'un Lucy. C'est ce que j'ai fais pendant ces deux mois. J'ai retrouvé Erza, que j'ai rencontrée durant une rencontre inter-lycée et qui habitait assez loin. Mes parents n'ont rien dit, ils m'ont laissé aller. Et elle aussi je l'aime vraiment. Pas comme je t'aime... Ou t'aimais. Mais je n'ai pas envie de blesser Erza et ni de te perdre. Tu es ma meilleure amie Lucy. Je ne pense pas que ce que je viens de dire va changer quelque chose mais je voulais te le dire. Ca soulève un poids énorme de ma conscience, il rigole de nouveau. Voilà. Il me sourit.

Il ne m'a jamais regardée pendant tout son discours à part maintenant? Le moment où j'accumule tout ce qu'il vient de dire? QUOI?!

C'est un putain de bon acteur ce gars. J'ai jamais vu qu'il avait des sentiments pour moi! Je n'sais pas du tout quoi dire...

Et j'arrive donc à répondre maladroitement :

Moi: D'accord.

QUOI LE GARS VIENT DE ME FAIRE UN DISCOURS ET MOI JE REPONDS D'ACCORD

J'suis vraiment la pire des pire. Je me lève et lui dis qu'il faut que je finisse de laver la vaisselle. Il me suit et m'aide dans ma mission, et notre complicité revient tout naturellement.