Chapitre 2 : Le trou noir
14 juin 2020 :
- Docteur Park ! Docteur Park !
Je me lève immédiatement de mon siège en entendant un jeune médecin paniqué m'appeler.
- M.Choi est sortit de l'hôpital !
M.Choi... Cet homme de la cinquantaine qui assure sans cesse ne pas avoir de maladie et qui veut absolument sortir d'ici. C'est compréhensible... Quel patient rêve de rester dans un hôpital sérieusement ? Je sors en courant de mon bureau pour sortir de l'hôpital. Beaucoup de monde et de médecins s'étaient déjà rassemblés pour essayés de le trouver. Nous regardons tous autour de nous, questionnons des personnes passant par là... Avant même que je pose des questions à nouveau à une jeune femme, une policière arrive avec un homme qu'elle tient par les poignets et qui n'a pas l'air heureux du tout.
- Docteur, vous cherchiez cet homme ?
J'accours vers eux en remerciant l'agent.
- Merci beaucoup madame l'agent ! M.Choi mais en enfin qu'est-ce qu'il vous a prit ? Vous savez très bien que c'est interdit de sortir de l'hôpital comme ça et sans permission en plus.
Depuis que j'avais réussi à le refaire parler, il ne faisait que se plaindre et s'indigner de tout ce qui ne lui plaît pas. Et c'était très souvent.
- Je ne suis pas malade. C'est cet endroit de fous qui me le rend et vous avec !
Discrètement, je fais un signe de la tête à l'agent pour qu'elle le ramène elle-même dans le bâtiment car nous n'en serions pas capable autant qu'elle. Elle hoche de la tête et s'exécute en même temps que je les suis juste à côté.
- Mais enfin, vous ne pouvez pas partir comme ça M.Choi ! Imaginez la réaction de votre femme un peu si il vous étiez arrivé quelque chose voyons ! Vous auriez pu avoir un accident sur la route.
Il ne me répond pas et nous entrons à nouveau dans l'hôpital. Je les emmène vers mon bureau et M.Choi s'assoit de force sur la chaise. Je remercie la policière qui s'en va tout de suite après. Je m'installe en face de lui.
- Alors M.Choi, comme ça vous n'êtes pas malade c'est cela ?
Il est redevenue zen et me parle calmement.
- Bien-sûr que non, mais vous et vos collègues l'êtes ! Surtout vous d'ailleurs. C'est généreux de soigner les autres mais avant il faudrait se soigner soi-même non Docteur Park ?
Je hausse les sourcils en restant calme.
- Moi ? Voyons M.Choi je sais que vous ne m'aimez pas vraiment, mais pour dire à une personne qu'elle est malade à ce point il faut avancer ses idées. Je suis désolée de vous décevoir mais je ne suis pas malade.
- Et le fait que vous toussiez souvent ? Même si je suis, d'après vous le malade et vous le docteur, cela de fait pas de moi une personne idiote qui ne remarque rien et de vous une personne bénite sans quelconque maladie.
Cette fois-ci, c'est moi qui ne répond rien et je le laisse continuer.
- Je vais vous proposer un marché Docteur Park : j'accepte de rester dans cet endroit horrible pour " me faire soigner " comme vous dites, si vous aussi vous faites des soins contre votre maladie ou je ne sais quoi.
Je réfléchis quelques instants avant d'accepter.
- Vous vous inquiétez pour moi ? Comme c'est gentil, merci. Mais je vous préviens tout de suite que c'est seulement une allergie aux gâteaux.
- Je veux simplement avoir un médecin en pleine forme.
Je secoue la tête en souriant.
- Très bien. Mais je me ferai arrêter si jamais je vais voir le médecin et si jamais j'ai une maladie, alors je veux d'abord attendre que vous accomplissiez votre part du marché et je ferai la mienne par la suite.
Il me fixe droit dans les yeux.
- Vous me le promettez ?
- Je vous en donne ma parole M.Choi.
***
Un café, le trie des fichiers, une pose, un rendez-vous, un café, le trie des fichiers, une pause, un rendez-vous, un café, ... Le même schéma qui se répète toute la journée. Je devrais me plaindre mais sans savoir pourquoi j'adore ce mode de vie. A force d'énormément travailler je ne pense à rien d'autre et je ne me pose pas trente-six mille questions sur le monde entier comme la plus part des personnes autour de moi. Enfin, laisse la philosophie de côté et concentre toi Joohyun. Je me masse les tempes en essayant de penser à des choses positives.
- Mmh... Rah ! Ce M.Choi m'embrouille vraiment l'esprit !
Maladie... Maladie... Je tousse a cause de mon allergie c'est tout, je ne vois pas comment peut-on en faire un drame. Et si j'étais vraiment malade ? Non ! Non, non, non, non. Je suis médecin. Je m'occupe des malades, je ne le suis pas c'est tout. Mon téléphone professionnel me tire de mes penser en sonnant.
- Allô ?
- Joohyun viens dans mon bureau je voudrai que nous discutions des derniers rapports avec M.Choi.
- J'arrive.
Je sors de mon bureau et traverse les longs couloirs avant d'arriver devant une porte. " Nam Jungsoo ". Je toque avant que mon collègue me donne l'autorisation d'entrer.
- Joohyun ! Comment vas-tu ?
- Ça va bien, mais pourquoi veux-tu que l'on parle de M.Choi ? Il y a un problème ?
Je m'assois sur une chaise et il semble assez gêné. Il se gratte l'arrière de sa nuque en fronçant les sourcils.
- Je ne sais pas vraiment comment te le dire... Mais l'accident de ce matin avec M.Choi n'a pas du tout plu à M.Kwang tu vois ?
Je soupire en râlant.
- Ça va ! Comme si c'était la première fois qu'un patient fait un coup pareil aux médecins !
Il ne prend pas compte de ma réponse et continue.
- Et il m'a dit que si quelque chose de négatif se reproduit avec lui, c'est moi qui me chargerai de lui...
Je m'étonne.
- Pardon ? Non, non. M.Choi est mon patient et ce matin il m'a promit de faire les soins nécessaires pour le soigner. Donc, JE suis son psychiatre il n'y a pas à discuter. M.Kwang n'a cas aller se faire foutre.
Je me lève en ouvrant la porte.
- Merci de me l'avoir dit quand même Jungsoo à plus tard.
J'en peux plus je crois que je vais étouffer. M.Choi est mon patient et je sais le prendre en mains, donc personne ne me le retirera, même pas M.Kwang. J'entre ensuite dans mon bureau et enlève ma blouse puis je repars en dehors de l'hôpital. Je marche quelques minutes en direction d'un café.
- Joohyun !
Ma mère me prend dans ses bras.
- Qu'est-ce qu'il t'amène en pleine journée ?
- Je voulais juste prendre un café avec vous. Où est papa ?
- Dans les cuisines je lui préviens que tu es là.
Elle demande deux cafés à une petite serveuse et lui fait passer le message en même temps, puis ma mère s'assoit en face de moi.
- Alors tu as des nouvelles de ton frère ?
- Il vient me rendre visite dans deux semaines normalement, donc je pense qu'il va passer vous voir.
Elle hoche de la tête de haut en bas, contente.
- Joohyun !
- Papa !
Je me lève et pars enlacer mon père.
- Quelle belle médecin !
Je lui souris en le remerciant. Nous nous asseyons tous les trois à une table libre.
- Comment allez-vous ?
Ma mère tape dans ses mains heureuse.
- Comme tu peux le voir, nous avons de plus en plus de clients. Certaine fois nous ne pouvons même ne pas en accepter à cause d'un manque de place. Regarde, aujourd'hui c'est presque complet !
Mon père continue.
- Alors nous allons agrandir le café normalement, comme ça tout le monde pourra venir et il y aura assez de place.
- Je suis contente pour vous c'est formidable !
Un serveur, vient nous voir et m'embrasse la joue.
- Joohyun ça fait un bail.
Je ris.
- Un bail ? Ça fait une semaine Kiyoung.
Il hausse les épaules en souriant.
- Et Ae-Sook comment va-t-elle ?
- J'imagine que tu me demandes si elle est toujours avec Lee Chul ? Et bien oui elle est toujours mariée avec lui et ça durera encore très très très longtemps. D'ailleurs il veut un bébé mais Ae-Sook préfère attendre, elle ne veut pas quitter son métier tout de suite pour le congé de maternité.
Il fait une grimace en s'asseyant à mes côtés.
- Elle le quittera pour moi j'en suis sûre.
Mon père s'énerve contre lui en lui frappant l'arrière de la tête.
- Kiyoung je t'interdis de briser un couple qui prévoit d'avoir un enfant ! Et va travailler tu ne vois pas que les clients attendent ?
- Oui patron !
De peur, il se lève tout de suite en reprenant son travail.
- Je ne sais vraiment pas pourquoi je l'ai engagé celui-là.
J'explose de rire avec ma mère.
- Parce qu'il attire les jolies filles non ?
Ma mère approuve.
- C'est vrai que c'est un beau garçon pour les jeunes alors c'est favorisant.
- Mmh... C'est surtout parce que c'est ton meilleur ami et qu'il cherchait un travail. Je retourne en cuisine à bientôt Joohyun.
Il me caresse l'épaule avant de s'en aller. Ma mère se lève à son tour.
- Je vais aussi y aller.
- À plus tard maman.
En me levant un jeune homme qui est seul à une table m'interpelle.
- Excusez-moi êtes-vous serveuse ? Que faut-il faire ici pour avoir un café ?
Bon je vais peut-être un peu les aider.
- Excusez nous, il y a beaucoup de monde. Un café c'est ça ?
Il se reprend en souriant.
- Deux cafés.
- Deux cafés ? Et bien vous devez vraiment ne pas aimer vos études vous.
Il rit.
- Non ma demi-sœur me rejoint.
J'hoche la tête.
- Votre nom ?
- Seung-Joo.
Je me dirige vers la caisse en faisant passer le message à Kiyoung.
- Eh occupe toi mieux de tes clients toi. Le jeune homme là-bas s'appelle Seung-Joo et voudrait simplement deux cafés.
- Tout de suite fille de mes patrons.
Je m'en vais de l'établissement avec mon café à la main. Agrandir le café. Ça voudrait dire qu'ils doivent aussi agrandir le personnel parce que là... Enfin, j'ai aussi mes problèmes à régler. Je sors mon téléphone pour appeler Ae-Sook.
- Salut Joohyun, t'es où je t'ai cherché partout dans l'hôpital ?
- J'étais avec mes parents. J'imagine que t'es au courant pour l'incident qu'il y a eu ce matin avec M.Choi, et bien le patron Kwang a dit que si ça se reproduisait à l'avenir, ce serait Jungsoo qui s'en occuperai.
Elle s'étonne.
- Jungsoo ? Pourtant ce n'est pas le meilleur psychiatre pour M.Choi...
- Je ne le suis pas non plus Ae-Sook, mais j'espère vraiment que M.Choi ne fera plus de bêtise.
- J'espère pour toi aussi Joohyun.
Je me mets à rire.
- J'étais donc dans le café de mes parents il y a un instant et devine qui j'ai croisé.
- Oh non Kiyoung... Dis moi qu'il a une copine, je t'en supplie. Je n'en peux vraiment plus de lui.
- Non justement, il m'a demandé des nouvelles de toi.
- Pff, il est vraiment malade celui-là. C'est plutôt lui qui devrait être notre patient.
Je soupire avant de la questionner.
- Alors tu as appelé le mari de Mme.Kim toi d'ailleurs ?
- J'ai essayé mais il veut rien entendre, ni parler.
Je réfléchis pendant un moment. Il est culotté celui-là, il envoie sa femme dans un hôpital sans pour autant nous aider.
- Elle n'a pas d'enfant ?
- Attends je regarde.
J'entends en fond, des bruits de feuilles se déplacer.
- Ah !
Je l'écoute attentivement.
- Elle a un fils. Il a 23 ans et fait des études de commerces... Il a l'air d'habiter à Séoul.
- Tu n'as pas son prénom ?
Elle tourne encore des feuilles avant de trouver.
- Si. Il se nomme Kim Young.
- Mmh... Ça ne me dit rien du tout.
Ae-Sook souffle d'épuisement.
- J'essaierai de trouver son numéro. Ah, attends Joohyun, j'ai un patient qui m'attend, je te rappelle.
- Bonne séance.
Je raccroche et cherche un taxi en regardant de droite à gauche la route, mais rien. Ce n'est vraiment pas mon jour apparement.
- Je te dépose quelque part ?
Je me retourne et sourit à Kiyoung en refusant.
- M'en veux pas mais j'ai eu des mauvais retour suite à ta conduite.
Mon ami lève les yeux au ciel en essayant de me rassurer.
- Mais c'est faux tu le sais bien !
Après une petite hésitation, je finis par accepter. Nous montons dans sa voiture qui est juste en face et Kiyoung démarre.
- L'hôpital j'imagine ?
- Oui.
Il hôche de la tête en tournant.
- Alors Ae-Sook veut un bébé c'est bien ça ?
Je soupire.
- Tais toi et conduis.
Il me regarde en souriant.
- Je gère t'en fais pas, je suis un pro de la conduite Joohyun.
- Concentre toi et regarde la route ! Nous sommes en ville Kiyoung... et ralentis !
- Je ralentirai lorsque tu réponderas à mes questions.
- Oui elle veut un bébé. Maintenant tu ralentis.
Il réfléchis quelques instants avant de me reposer une question.
- Ae-Sook est contente d'être mariée à... Lui ?
Je tiens fermement la poignet de ma portière en main.
- Oui Kiyoung ! Ralentis, je ne rigole pas.
La vitesse de la voiture ne diminue toujours pas. Il est à 20km/h au dessus de l'allure maximal et ça m'inquiète.
- Ils prévoient d'âcheter une maison ?
- Tant qu'ils n'ont pas d'enfant non. Kiyoung !
- Et je ne l'interesse pas du tout ?
Il tourne sa tête vers moi en insistant avec son regard. Au même moment nous arrivons devant feu. Je pousse un crie.
- Kiyoung !
Un feu qui vient à l'instant de passer du vert au orange, puis au rouge. Sauf que Kiyoung n'y a pas prêté attention lorsqu'il m'a regardé. Mon corps claque contre la voiture en recevant le choc qui venait de mon côté et ma vision devient de plus en plus flou dû au vertige, jusqu'à ce que je ne vois que du noir autour de moi.
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