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A R W A ~ اروى

On est actuellement dans la voiture, mais je ne sais pas où on va.
Mon Dieu, que c'était doux, il m'a ramenée au Angels Café parce qu'il savait que c'était mon préféré, purée....j'aime trop les petites attentions comme ça, un rien me suffit pour que je me sente gâtée.
"Fedet had el ebtessama el helwa", que je sois la rançon de ce beau sourire, lorsqu'il m'a dit ça...je pensais que j'allais perdre la tête. Cette phrase, sa voix, son parfum, je n'imagine même pas comment j'ai dû rougir, je pense être passée au niveau supérieur depuis bien longtemps.

Je le regardai du coin de l'œil. Purée, il est vraiment trop beau, franchement, j'suis excusable si je craque. Le blanc lui va si bien, ce blanc qui fait ressortir son teint hâlé et ses yeux d'un noir ténébreux. Ses longs cils, son petit bouc, sa mâchoire bien dessinée, et j'en passe...Cela peut paraître banal pour certaines personnes, mais c'est clair que pour moi, il a quelque chose que les autres n'ont pas.
Je regardai immédiatement ailleurs lorsqu'il me regarda à son tour. J'suis encore trop intimidée pour pouvoir  maintenir un eyes contact avec lui, je l'ai certes déjà fait mais c'était comme si je n'avais pas le contrôle sur moi-même.

-Nasser: Tu reconnais la route ?

-Moi: Mmmh...oui, je pense reconnaître.

Vu la route qu'il avait prise, je pense qu'on va au Jeddah Waterfront, c'est incroyable.

-Nasser, en souriant: T'as trouvé la réponse à ta question toute seule alors.

-Moi: Jeddah Waterfront, j'imagine ?

-Nasser: Exactement, t'es trop forte.

Sans mentir, je n'aurais jamais imaginé être là, avec lui. Mon cœur bat tellement fort que j'ai l'impression qu'il en entend les battements, et le cocktail explosif d'émotions qu'il y a en moi ne m'aide pas non plus.
Il ne nous reste que quelques minutes avant d'arriver, désormais.

(NDA: Je vous montre un détail du lieu en question pour que vous ayez un aperçu, d'habitude je ne le fais pas mais je pense que ça en vaut la peine.)
Jeddah Waterfront:

Quelques minutes plus tard, on arriva
à destination. Il fait assez lourd mais le vent marin est là pour rafraîchir, et il commence à faire nuit. La nuit, la nuit...qu'est ce que j'aime son ambiance !
Il y a du monde, certes, mais nous deux, on sera dans notre monde.
On commença à marcher le long des barrières, tout en discutant. Je n'arrive pas à réaliser que je marche à côté de lui, qui l'aurait cru ? Je n'aurais jamais imaginé me retrouver ici en sa compagnie. Je pensais seulement entretenir l'attirance secrète que j'avais pour lui, sans lui parler ou autre, mais c'est le contraire qui se passe aujourd'hui.

-Nasser: Il fait bon ce soir, sah.

Sa voix me donne des frissons et m'intimide en même temps...

-Moi: C'est vrai...

On continua notre balade pendant une bonne vingtaine de minutes, puis nous sommes repartis en direction de la voiture. Durant la promenade, on parla de tout et n'importe quoi, jusqu'à aborder le sujet du travail.
Enfin, des fréquentations du travail.

-Nasser: Tu t'es vite bien entendue avec Nyhad et Nour (rires), ça m'a un peu étonné au début vu que vous êtes vraiment différentes.

-Moi: Oui, c'est vrai qu'on n'est pas du tout pareilles...mais elles m'ont aidée à m'intégrer et ont été hyper bienveillantes avec moi, c'est pour ça qu'on est vite devenues copines.

-Nasser: C'est vrai qu'elles sont vraiment gentilles, mais à première vue on peut penser le contraire. J'vais pas te mentir, mais la première fois que j'ai vu Nyhad, j'étais vraiment méfiant (rires), fallait voir son expression du visage, on dirait qu'elle allait me tuer, j'me suis dit wesh, elle vient négocier ou elle vient pour se battre ? Pour moi, c'était pas une fille, c'était Francis Ngannou.

On éclata de rire comme deux enfants, j'ai imaginé la scène, ça devait être tellement drôle !
Entre temps, nous étions arrivés à la voiture et nous y sommes entrés.

-Nasser, en démarrant: Mais finalement, maintenant, je la considère comme ma sœur, comme quoi faut pas toujours se fier à la première impression.

-Moi: J'suis totalement d'accord avec toi.

-Nasser, me regarde rapidement: Mais avec toi, je continue à me fier à la première impression que j'ai eu quand je t'ai vue la première fois.

Mon cœur rata un battement. Qu'est ce qu'il veut dire par là ? Je pense savoir, mais j'ai honte de demander, je serai encore plus gênée que ce que je ne le suis actuellement.

-Moi: Euh...comment ça ?

-Nasser, sourit en passant nerveusement la main sur son menton: Ah, mais c'est compliqué aussi...

Les souvenirs remontèrent à la surface : je me rappelai du jour où je suis allée déposer mon CV et que je l'ai vu pour la première fois, ce n'était pas sa beauté qui m'avait impressionnée ce jour là, mais bel et bien son charisme et son comportement, j'étais surprise de voir un homme qui était réservé avec les femmes et avec autant de prestance.

-Moi, en souriant: C'est compliqué pour moi aussi...

Ne pouvant pas me regarder complètement car il conduisait, il tourna brièvement la tête vers moi et me lança un regard rapide en souriant, j'ai aussi pu apercevoir qu'il rougissait un peu...Bref, il est trop beau.

-Nasser: On est dans le même cas alors.

Je me contentai de lui sourire en retour, puis baissai les yeux sur mes bagues. Mon cœur continue à battre de plus en plus fort, j'sais pas si j'vais réussir à dormir ce soir compte tenu de toutes ces sensations fortes.

-Nasser: Choisis dans quel resto tu veux qu'on aille, c'est toi qui décides. Si tu veux même qu'on reparte à la corniche s'il y a un resto que t'aimes là bas, dis le et j'fais demi-tour sans problème.

OMG, j'sais pas quoi répondre.
J'ai une idée en tête mais ne m'en voulez pas, j'suis timide...

-Nasser, me rassure: Dis moi, t'inquiètes pas, si j'te demande c'est justement pour qu'on aille où tu veux, pour que tu kiffes le moment, tu vois ? Moi ça m'est égal, sah. (Me regarde et sourit) Alors, une idée ?

-Moi: Mmh...j'ai pensé à Roka, un restaurant japonais.

-Nasser: Carré, on y va alors.

Je vous passe le trajet, essentiellement constitué de regards, de sourires, et de discussions en quelques sortes aléatoires. Notre dîner au Roka était incroyable, on a kiffé le bar à sushis, c'était trop bon ! Franchement, c'est à refaire...mais quand, très bonne question.
Il était déjà assez tard lorsqu'on sortit du resto, mais comme je l'ai déjà dit auparavant, c'est safe, donc aucune raison de s'inquiéter, et en plus, les rues sont encore pleines de monde.

Lorsqu'on remonta dans la voiture, on reprit notre discussion qui avait pour sujet les gens du travail, ce qui nous occupa jusqu'à ce qu'on arrive dans ma rue.

-Moi: Personnellement, je n'ai pas d'ennemis, j'aime tout le monde, mais s'il y a des personnes avec lesquelles que je ne parlerai pas, c'est bien Taha et Sheyla.

-Nasser, éclate de rire: Personne ne peut les voir eux, c'est trop marrant. Franchement, Taha, ça va, comme je le connais bien j'peux comprendre ses agissements, mais au fond il est vraiment sympa. Après Sheyla, j'te mens pas, mais j'peux pas me la voir non plus.

Je ne lui ai pas raconté l'altercation que j'ai eue avec elle au cinquième étage, à son sujet justement, je ne veux pas créer de problèmes.

-Moi: J'ai l'impression qu'elle est mauvaise.

-Nasser: C'est pas une impression, c'est la réalité.

Lui aussi, il pense pareil que moi...ça me rassure fortement, je dois donc en déduire que c'est elle qui fait une fixette dessus toute seule.
Nous étions arrivés dans ma rue depuis environ cinq minutes, mais je restai encore un peu avec lui dans la voiture, puis, lorsque dix minutes furent passées, je décidai de rentrer.

-Moi: Bon, j'vais y aller...merci beaucoup pour ce soir, c'était vraiment trop bien, je te remercie.

-Nasser, me fait son plus beau sourire: C'est tout à fait normal, y'a pas de quoi. Merci à toi aussi, j'ai vraiment apprécié ce moment avec toi, wallah.

Je baissai la tête, intimidée mais souriante, tandis qu'il passait la main sur son bouc, souriant également.

-Nasser: Prends soin de toi Arwa, tesbahin aala kheir (façon de dire "bonne nuit").

-Moi: Merci Nasser, tesbah aala kheir, prends soin de toi aussi.

Je lui souris en refermant la portière, puis avançai dans la rue pour rentrer chez moi. Quant à Nasser, il me regardait de là où il était pour s'assurer que j'étais bien rentrée, puis il s'en alla également.

Je respirai un grand coup, contente et ayant encore le stress dû aux évènements.
Vu le taux d'adrénaline que je dois avoir, je pense que j'aurai des difficultés à m'endormir, mais tant qu'il est présent dans mes rêves, cela me convient parfaitement.

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