١٤
M O H A M M E D ~ محمد
-Moi: Arwa faut vraiment que j'te parle là.
Elle me fixait avec des yeux de chouette, putain même comme ça elle est incroyable.
Arwa, la fille que j'ai aimé comme un fou depuis le lycée mais qui n'a jamais voulu me donner l'heure.
J'ai pas digéré bien évidemment, c'est la première fois qu'une femme me résiste et ça, mon égo ne l'acceptera jamais. J'ai eu toutes les filles que je voulais, pourquoi pas elle ?
Elle continuait de me regarder, sans dire un seul mot. Elle était choquée la pauvre, mais maintenant elle peut plus fuir cette confrontation.
Elle a pas changé, toujours aussi belle que quand on était adolescents. Elle s'est embellie même, comment j'peux laisser une telle beauté m'échapper ?!
Elle sera à moi et à personne d'autre.
-Arwa, fait un pas en arrière: Mohammed s'il te plaît...
-Moi: Arwa, comprends-moi, si j'force comme ça c'est que c'est vraiment toi que j'veux et pas une autre. Si je t'ai suivi la dernière fois, crois pas que c'était pour le fun. J'suis sérieux, wallah.
Elle reculait de plus en plus...
-Moi: T'as vu, la preuve c'est qu'on se retrouve à travailler dans le même endroit, j'te le dis Arwa, on s'est pas retrouvés pour rien.
-Arwa, en partant: J'ai rien à te dire, laisse-moi tranquille s'il te plaît. Je ne t'ai rien demandé, et c'est pas de ma faute si c'est pas réciproque. Tu vas pas me forcer à t'aimer.
Elle va me rendre fou dans tous les sens du terme, clairement.
Elle ne partira pas tout de suite, en tous cas tant que j'aurai pas fini de parler, elle m'écoutera. Je l'ai décidé.
Prenez moi pour un psychopathe ou tout ce que vous voulez mais c'est elle que j'veux, même Alanoud est insignifiante à côté d'elle.
Et encore, Alanoud ne me sert qu'à satisfaire mon égo, j'sais qu'elle me croit quand j'fais le beau parleur avec elle même si elle veut montrer tout le contraire en prétendant résister. Elle résiste faussement, j'le sais.
J'ai ce besoin constant de me dire que j'peux avoir sous contrôle n'importe quelle femme que je veux, d'où la situation actuelle avec Alanoud. J'dirais que c'est une remplaçante, la titulaire c'est bel et bien Arwa.
-Moi: Tu trouveras jamais quelqu'un qui t'aimera comme moi, j'suis prêt à me mettre tout le monde à dos pour que tu m'aimes.
Elle s'arrêta mais ne se retourna pas pour me refaire face. Aurais-je visé un point sensible ?
-Moi: Wallah mestaaed agalleb al aalam aashan eyounek el helwa (wallah que j'suis prêt à retourner le monde pour tes beaux yeux).
(NDA: "aa"correspond à la lettre ع en arabe)
-Moi, avance vers elle: J'sais que tu penses que j'suis fou mais ça relève pas d'une maladie mentale classique, c'est de toi que j'suis fou Arwa, comment tu peux me laisser comme ça ?! J'en ai jamais aimé une comme toi je t'aime.
J'suis un vrai faiblard, mais apparemment les femmes tombent amoureuses de ce qu'elles entendent.
Ne pouvant pas m'empêcher davantage, je l'attrapai par le bras tout en veillant à ne pas lui faire mal, l'obligeant à se retourner.
Elle avait les yeux humides.
-Moi: Dis moi que tu m'aimes, je t'en supplie, j'vais devenir fou...
Bien sûr, faut exagérer un peu dans les propos sinon ça marche pas.
Elle ne me répondait pas, elle regardait le sol, n'osant pas me regarder dans les yeux. Elle a toujours été comme ça, et c'est ça qui fait son charme. Quel homme ne voudrait pas d'une femme comme elle ?
Faut être fou pour ne pas vouloir cette perle rare, juste le fait de me dire que j'ai potentiellement de la concurrence me donne envie de retourner tout le pays. J'ai des frissons carrément.
-Moi: Personne ne t'aimera comme moi je t'aime, wallah haram aleki tsawwin fini zey keda ya bint Sultan (Par Allah, t'as pas le droit de me faire ça, fille de Sultan).
Et là...
-Arwa, enlève ma main: Mohammed, stop, s'il te plaît, oublie moi, laisse moi tranquille...Je t'en supplie...(pleure) laisse moi, j'en peux plus, vraiment pour l'amour d'Allah laisse moi, laisse moi, j'veux rien et j'ai rien demandé ! Y'a plein de filles meilleures que moi, pourquoi c'est moi que tu traques ? (pleure de plus en plus) Wallah que ça me rend malade ce que tu fais, même dans un pays bien sécurisé comme le nôtre j'me sens pas en sécurité, parce que c'est toi qui me suis sans relâche ! La dernière fois, quand tu voulais absolument me parler, j'me suis évanouie. Je me suis évanouie d'épuisement et de peur, Mohammed, tu trouves ça normal ?! Tu trouves ça normal que j'en arrive là ? Honte à toi.
Ah ouais...elle en a du répondant hein.
-Arwa, en se dirigeant vers la porte coulissante: Laisse moi, vis de ton côté et laisse moi vivre, salam alaykum.
Elle s'éloigna rapidement et entra dans le coffeeshop. "Salam alaykum", or qu'on va se revoir dans quelques secondes, trop drôle.
Vous pensez que ses paroles m'ont atteint ? Pas du tout. Elle m'aime pas aujourd'hui ? Pas grave, on garde l'espoir et peut-être qu'elle m'aimera demain. On sait pas, personne sait.
Un conseil: rêvez pas seulement, ça sert à rien. Croyez en vous et en vos rêves, et faites tout pour y arriver.
C'est maintenant à mon tour d'entrer dans le coffeeshop qui était plein à craquer, on dirait qu'il y avait environ 100 personnes, facile.
C'est plus un truc entre collègues là, c'est un mariage carrément, et encore.
-Nasser: Ya marhabaaa (bienvenue), bien ou quoi mon frère ?
On se salam avant de nous asseoir à une table.
-Moi: Ça va, on est là, et toi alors ? Mabrouk (félicitations) la marque, dès que j'ai su que t'avais enfin pu la lancer j'ai postulé direct.
-Nasser, la main sur le cœur: Merci khoya, Allah yhafdek (qu'Allah te préserve), c'est gentil. Bah écoute moi aussi hein, comme tu vois faut bien que chacun sache à qui il a affaire. (Sourit) Bon après c'est pas exclu qu'on ait du divertissement ce soir. Divertissement est égal à embrouilles.
Nasser, c'est un bon pote à moi. Bien qu'on aie jamais été dans les mêmes écoles, j'me rappelle qu'on faisait du foot ensemble quand on était plus jeunes.
L'époque où on avait 0 problèmes, ahlala...la belle époque.
La pote de Nasser, Nyhad, passa nous voir en compagnie d'une autre fille.
-Nyhad: Ouais les frères, ça raconte quoi ?
Elle est drôle mais c'est un vrai bonhomme par contre.
-Nasser: Rien sah et toi ? Justement je m'étonnais du fait que tu te sois pas encore embrouillée avec Taha et Sheyla.
-Nyhad: T'es sah ? Mais aujourd'hui y'aura pas ça hein, le premier qui l'ouvre je l'écrase avec ma caisse, j'ai pas la tête à ça, vraiment.
Ah frère ils sont pire que des gosses, insupportables. (À moi) Mohammed ça va, tranquille ?
-Moi: Tranquille et toi ?
-Nyhad: Carré, tranquille aussi. Bref, j'me sauve, j'vous dis à toute.
(À sa copine) Souad, viens on repart copine.
Elle partit aussitôt, suivie de sa copine. J'en profitai pour analyser les personnes présentes. Je cherchai Arwa du regard parmi la foule, mais je ne la trouvai pas.
Fille de Sultan, qu'est ce que tu m'as fait...c'est elle ou personne.
Ça va, j'ai fait de bonnes connaissances en ce début de soirée.
Les gars sont vraiment bon délire, et les filles...franchement, il y a des jolies filles, dont une qui a attiré mon attention en particulier. J'sais pas, peut-être que j'irai lui parler plus tard. C'est une brune aux cheveux hyper lisses et brillants.
Bah quoi, je m'amuse en attendant que la titulaire arrête de me résister.
Faut rentabiliser, bien rentabiliser les compétences en séduction et enchaîner les conquêtes pour contenter un égo surdimensionné comme le mien.
Je réfléchissais à comment aborder la brune lorsque mon téléphone vibra, affichant un numéro non enregistré dans mes contacts mais que je connaissais très bien.
"J'suis dans le grand couloir à côté des toilettes, viens tout de suite faut qu'on parle."
Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres. C'est donc ça qu'elle fait maintenant ? J'avais raison dès le début, c'est de la fausse résistance.
Sans attendre, je me levai et allai directement là où je devais aller.
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