12. GABY

Fear in me, Louis Mattrs.

ALLONGÉE SUR SON LIT, Gaby songeait à la conversation qu'elle avait échangée avec ses parents, la veille. Elle avait été consignée dans sa chambre durant une journée et, le samedi au soir, sa porte s'était ouverte doucement.

À cet instant, Gabrielle était tournée vers le mur en position fœtale, mais elle ne dormait pas. Elle avait reconnu le pas caractéristique de sa mère et attendait d'entendre le son de sa voix.

- Gabrielle, je sais que tu ne dors pas. Ton père et moi aimerions te parler. Descends dans le salon, s'il te plaît.

Elle n'avait rien dit de plus, pas le moindre mot tendre pour la consoler après cette longue et douloureuse journée d'emprisonnement. Gaby avala difficilement sa salive et se releva. La pensée fugace qu'elle n'allait pas apprécier cet échange lui avait noué la gorge.

Il faisait sombre dans sa chambre et elle entrouvrit ses stores pour laisser filtrer de la lumière. Gaby s'approcha d'un miroir pour constater son aspect épouvantable. Elle regarda avec résignation son visage larmoyant et écarlate, encadré par des cheveux épars et emmêlés. Elle s'en voulait de se laisser aller à l'accablement alors qu'elle se revendiquait en tous temps comme la plus forte mentalement, la plus apte à ne pas se laisser guider par ses sentiments. Cependant, face à ses parents, elle n'y pouvait rien; une main invisible lui tirait les larmes de ses yeux.

Elle savait qu'elle devait rejoindre le rez-de-chaussée rapidement. La jeune fille se contenta de s'attacher les cheveux en un chignon raté et, avec négligence, s'essuya le visage avec sa manche.

Estimant qu'elle avait atteint le seuil minimal du reflet extérieur acceptable en société, elle descendit la volée de marches, raidie.

Ses parents l'attendaient alors, tous deux assis sur le canapé. L'apercevant, ils l'invitèrent à prendre place dans l'un des deux fauteuils.

- Si tu as faim, nous t'avons fait un sandwich, indiqua son père.

- Je préfère vous écouter avant tout. J'ai passé une journée dans le silence et l'attente, alors j'aimerais que ça prenne fin.

Sa mère croisa sa jambe gauche par-dessus la droite et entoura son genou de ses mains. Elle se pencha légèrement en avant, prête à prendre la parole.

- Dans ce cas, nous t'annonçons que ton ancienne directrice a accepté que tu passes les épreuves de qualification en qualité d'ancienne élève. Elle a trouvé comme nous inutile de te réinscrire autre part pour les quelques semaines qui restent d'école.

- Je serais scolarisée dans quel établissement l'année prochaine? s'enquit Gaby.

- Nous ne savons pas encore exactement mais...

La mère de Gabrielle se tourna vers son époux afin qu'il prenne le relais.

- Nous changerons de département, continua son père. Cet endroit n'a pas une bonne influence pour toi, nous l'avons bien remarqué et constaté.

Gabrielle serra les dents; elle ne pensait pas quitter son appartement. Pas maintenant. C'était trop tôt. Elle craignait que si les garçons devaient réapparaître dans le secteur, ils viennent chercher par ici et qu'elles les ratent, ayant déménagé.

- Mais et votre travail? Cela va être compliqué de retrouver des bonnes places.

- Ce ne sera pas chose facile, bien sûr. Mais nous devons penser à notre famille en premier lieu. Tu as besoin de changer d'air et de reprendre tes esprits quelque peu, argua son père.

- Je vais bien.

- Tu dois te recentrer sur ce qui importe et ce qui est bon pour toi. Tu ne peux pas continuer à dériver. Nous en pâtissons également.

- Mais...

- De toute façon, c'est trop tard. Nous commençons d'ors et déjà à chercher un nouvel appartement. Et nous avons engagé un professeur particulier pour t'aider dans la préparation de tes examens de qualification.

- Un professeur?

- Pas de ton lycée, évidemment. C'est un homme qui exerce cette fonction - d'enseigner à des personnes ne pouvant bénéficier de cours normaux, expliqua sa mère.

Gaby était dubitative. Elle commençait à se faire à l'idée de ne plus aller au lycée et elle ne pensait même plus à ses examens. Néanmoins, elle savait qu'ils étaient des plus importants, mais elle ne savait quoi penser de ce professeur. Elle espérait qu'il était conciliant.

- Quand est-ce que ces cours particuliers débuteront? interrogea la jeune fille.

- Demain. Tu auras un emploi du temps presque semblable à celui d'un élève de lycée.

- Il m'enseignera dans plusieurs domaines? Au lycée, nous avons plusieurs professeurs.

- C'est exact. Les personnes qui requièrent un professeur particulier sont détenteurs d'un statut spécial alors leur enseignement est moins soutenu. C'est pour cela qu'il a pu apprendre plus de connaissances dans différentes matières.

- Il est fiable, au moins? Je ne veux pas me retrouver avec un homme étrange dans le salon...

Ses parents levèrent les yeux au ciel de concert. Gaby prit cela comme une réponse affirmative.

Elle posa les yeux vers la table basse et lorgna le sandwich. Sa mère le remarqua et saisit l'assiette pour la lui donner. Un petit sourire éclairait son visage et cela soulagea Gaby.

- Mange, va.

Gabrielle ne se fit pas prier et récupéra l'assiette. Elle dévora le plat en quelques bouchées. Ensuite, elle se leva de son fauteuil pour aller déposer l'assiette dans le lave-vaisselle. De la cuisine, elle pouvait entendre ses parents discuter entre eux dans le séjour.

L'adolescente aux cheveux gris s'appuya contre le mur de la cuisine et laissa son esprit s'abandonner à penser. Elle se demandait pourquoi le fait d'avoir un professeur particulier la préoccupait autant; peut-être car elle n'aimait plus vraiment la nouveauté ou les nouvelles têtes. Après tout, pourquoi cela importait? Elle devait bien s'y attendre, de devoir suivre des cours avec un quelconque professeur.

Parallèlement, elle songea au déménagement qui surviendrait cet été, sûrement. La pensée de ce changement brutal de vie l'attrista. Cela n'affectait-il pas ses parents? Eux qui vivaient depuis plus longtemps dans cet appartement, avant même sa naissance? Un lieu ne devait pas avoir la même importance pour tous, comme il renfermait toutes sortes de mémoires de tous âges.

Sa raison principale était et restait le groupe de garçons. Ce n'était peut-être rien d'autre que de l'obsession mais Gabrielle avait envie de les revoir, d'autant plus durant ces temps de solitude. Elle se demandait ce qu'ils faisaient, où ils se trouvaient, ce qui leur était arrivé ce jour-là, plus de cinq ans auparavant.

Depuis qu'ils avaient disparu de sa vie, elle n'avait de cesse d'imaginer tout scénario de ce à quoi leur vie ressemblait. Sauf qu'elle se basait sur son propre modèle de vie. En effet, comment aurait-elle pu envisager la réalité des choses?

Elle les pensait logés dans le Milieu et fréquentant une école de rééducation après tant d'années loin de la société. C'était son père qui le lui avait appris. Ils avaient vécu dans les bois, dans la zone interdite. Leurs parents avaient fait fi du Traité de 2242.

Gaby secoua la tête. Parfois, elle aurait souhaité avoir vécu une vie peu ordinaire comme celle-là, plutôt que la sienne. Partir serait toujours préférable à la vie qu'elle menait.

Perdue dans ses pensées, elle retourna dans le salon saluer ses parents. La soirée commençait, mais Gabrielle avait besoin de prendre un peu de temps pour elle et de dormir. Elle préférait être au mieux de sa forme pour relire ses leçons le lendemain et accueillir son professeur le lundi.

Son père et sa mère étaient debouts, leurs mains accrochées l'une à l'autre. Leurs yeux fixaient la télé et ils écoutaient avec attention ce que la présentatrice relatait.

Gaby fronça les sourcils; qu'est-ce qui s'était passé qui avait l'air si important? Elle tourna son regard vers l'écran à son tour, en s'arrêtant à côté d'un des deux fauteuils.

« ...a eu lieu plus tôt dans l'après-midi, au sud de Paris, dans le Milieu. L'explosion souterraine a ainsi causé un effondrement de terrain, détruisant un immeuble qui se trouvait à la surface. Néanmoins, les lieux étant vides à cette heure, il n'y aurait ainsi pas de blessés graves à déplorer. L'explosion est tout à fait mineure et contrôlée mais son origine, quant à elle, reste mystérieuse. Ces souterrains étaient abandonnés depuis de longues... »

Le cœur de Gabrielle battait vite. Elle avait un mauvais pressentiment - mais pourquoi? Elle ne connaissait personne dans cette partie du pays et, même si les garçons se trouvaient peut-être aux alentours, aucun individu n'avait été gravement blessé.

- C'est affreux. J'espère qu'aucun corps ne s'est retrouvé en-dessous des débris, se plaignit sa mère.

- Ils savent ce qu'ils font, ne te fais pas de mouron. Ils vont bientôt mettre la main sur le voyou qui s'est introduit dans les souterrains et tout sera réglé. Ils ont manqué de rigueur ce coup-ci. Il y aurait pu y avoir des morts.

- On ne sait pas encore s'il y en a eu ou non, intervint Gaby, pâle.

Son père tourna la tête vers sa fille, les yeux doux.

- Ce n'était pas un accident excessivement grave. Je suis certain qu'il n'y a pas eu de mort, tout le monde se porte bien.

Gabrielle scruta ses parents, si sûrs d'eux et de la société. Ils étaient des autarcistes convaincus, mais elle songeait que ce n'était pas son cas. Vivre reclus ne renforçait pas l'identité et la culture de la France; cela mettait l'accent sur les disparités au sein du pays. Et des mensonges étaient contractés. Elle ne savait lesquels, or il y en avait.

Elle fit quelques pas jusqu'à ses parents et leur embrassa chacun les deux joues. Ils lui souhaitèrent une bonne nuit puis elle regagna sa chambre, étourdie. Une impression de malaise l'envahissait. L'impression que tout allait bientôt aller de travers et déranger leurs vies monotones. L'explosion n'en était que l'élément perturbateur.

▬▬▬

Gabrielle avait ainsi passé sa journée du dimanche à remettre la main sur tous ses cahiers. En jetant un œil en-dessous de son bureau, elle dénicha ses manuels scolaires et se fit la remarque qu'elle devrait peut-être les rendre à son ancien lycée.

En réalité, bien qu'elle notait ses leçons digitalement, elle avait pris l'habitude de les recopier dans des cahiers - de moins en moins trouvables dans les magasins. Elle appréciait le touché du papier, le bruit de la plume sur la feuille.

Néanmoins, elle avait dû se réserver une heure ou deux pour recopier le reste de ses cours. Ensuite, elle s'était attelée à relire tout minutieusement.

Durant la nuit, elle avait beaucoup pensé, à tel point que cela lui avait pris une éternité pour trouver le sommeil. Gaby avait songé à sa situation, la décision de ses parents, ce professeur particulier, les garçons fugitifs, les pestes du lycée. Elle avait réfléchi à ce qu'elle en pensait réellement. Elle en avait déduit qu'elle dépendait excessivement de son entourage, qu'ils soient bons ou mauvais pour elle.

La jeune fille avait pris une profonde inspiration, avait sondé l'immensité noire qui s'offrait à elle, alors allongée dans son lit. Elle avait pris la décision d'obtempérer. Qu'allait lui apporter le fait de contredire ses parents, excepté une animosité? En outre, elle n'avait jamais remarqué à quel point elle en souffrait d'espérer chaque jour le retour des garçons. De plus, elle avait fait le raisonnement que ce n'était pas eux qui l'attiraient, mais leur image. Celle du danger, de l'aventure, de la différence, de la non-conformité. De la liberté. Elle aspirait à être libre.

Gabrielle avait décidé qu'ils n'auraient plus d'emprise sur elle, qu'elle allait les faire cesser d'envahir ses pensées en tous temps. Elle trouverait sa liberté elle-même, que ce soit à Arlet ou nulle part ailleurs. Et si jamais ils venaient à reparaître, elle ne les ignorerait pas.

Le dimanche, elle avait peu mangé, le midi comme le soir. Elle voulait travailler, elle en avait besoin. Cela occupait ses pensées et la canalisait. Rester inactive l'angoissait et favorisait son impulsivité.

Le soir, lorsqu'elle posa sa tête sur son oreiller, Morphée vint la prendre quelques temps plus tard, sans lui laisser le temps de vagabonder dans ses pensées divergentes.

Le premier jour de la semaine qui suivait, une alarme la tira de son sommeil aux aurores. Elle papillonna des yeux, confuse, encore à demi assoupie. Plusieurs secondes suivirent quand elle en trouva la source, le son persistant à la rendre aigrie. Gaby posa les yeux sur son poignet, à l'endroit de sa puce. Elle appuya sur sa peau et se rendit sur la fonction horloge. Elle parvint finalement à éteindre le bruit infernal.

Ses draps tirés, elle poussa un soupir, nettement moins encline que la veille à se lever. C'était la première fois qu'elle restait chez elle un lundi pour la simple raison qu'elle n'était plus scolarisée. Elle se mit à imaginer les autres élèves se rendant au lycée, discutant de la dernière soirée ou peut-être même de son renvoi. Les pestes avaient la dent dure et les rumeurs devaient aller bon train.

La jeune fille se redressa en position assise. Elle ne devait pas se laisser envahir par ses pensées négatives. Elle était au-dessus de ces filles, de ce lycée, de ces mythomanes qui répandaient leur venin pour mieux marquer leur passage sur la terre.

Elle porta ses jambes hors de son lit et glissa ses pieds dans ses souliers. L'adolescente devait maintenant se préparer pour faire bonne impression et se mettre ce professeur dans la poche. Si elle devait passer les semaines à venir à l'avoir sur le dos, autant que ce soit dans la sympathie.

Elle approcha son visage de son miroir poussiéreux et ne put retenir une grimace à la vue de son teint blafard et de ses quelques boutons. Pourquoi elle les subissait alors que les mauvaises personnes avaient une peau de pêche?

Elle entreprit de se vêtir. En ouvrant les portes de son placard, elle attrapa un jean et une chemise au hasard. Pendant un instant, elle se fit la remarque que sa garde-robe dans les tons gris semblait plutôt triste et que des vêtements bleus devaient aider à entamer une nouvelle journée. Mais qu'importe, c'était ainsi.

Gabrielle enfila ses vêtements et s'arrêta ensuite à la salle de bains. Elle nettoya son visage, se rendit convenable et se brossa les dents. Elle descendit l'escalier quatre à quatre, sans même jeter un coup d'œil sur l'heure qu'il était. À l'instant où elle posa sa main sur le frigo, la sonnette résonna dans l'appartement.

- Déjà là? murmura-t-elle.

Elle porta ses yeux sur l'horloge. Elle ne savait pas à quelle heure le professeur devait pointer le bout de son nez, mais il était 8h. Au moins, il était assidu. Gaby se résigna à garder son ventre vide et rejoignit la porte d'entrée à petits pas.

Elle posa sa main gauche sur la poignée et la seconde sur le verrou. Elle le tourna et baissa la poignée, prise d'une soudaine incertitude. La porte pivota sur ses gonds pour la laisser découvrir un homme de taille moyenne, aux cheveux gris et à la peau blanche parsemée de quelques taches de rousseur et d'une cicatrice au menton.

- Bonjour Gabrielle, la salua-t-il en lui tendant la main.

Elle lui tendit la sienne sans y penser et la lui serra. L'homme avait une poignée assurée et cela révélait assurément un tempérament déterminé.

Gaby se décala un peu pour le laisser entrer et verrouilla la porte derrière lui. Elle tourna sur ses pieds pour lui faire face, ne sachant que dire.

- Je suis ton professeur particulier pour le reste de l'année, M. Monier. Tu préfères que nous travaillions sur la table du salon? s'enquit-il. Tant que j'y pense, cela ne te dérange pas que je te tutoie? Je préfère traiter tout le monde en égal.

Gaby plissa les yeux, légèrement suspicieuse. Elle trouvait cet homme étrange, mais elle n'aurait su dire pour quelle raison.

- Ça me convient. Et vous pouvez me tutoyer, ça ne me dérange pas, mais je préfère vous vouvoyer.

M. Monier acquiesça et suivit Gabrielle jusqu'au salon. Ils prirent place, l'homme en bout de table et Gaby sur le côté, à sa droite.

- Bon, tu souhaites commencer par une matière en particulier ou un peu de chaque pour que je vois où tu en es? l'interrogea-t-elle.

La jeune glissa une mèche grise derrière son oreille et fit la moue. Elle ne savait pas vraiment quoi choisir. Finalement, le silence s'installant, le professeur reprit la parole.

- Nous allons voir ton niveau dans chaque matière alors.

Il ouvrit la sacoche qu'il avait amenée avec lui, ce qui laissa Gaby curieuse et surprise. Elle ne connaissait pas d'adulte qui utilisait les manières traditionnelles pour se cultiver.

Elle le regarda extirper une pochette de son sac et la déposer sur la table. L'homme anticipa sa réaction et lui lança, sans lever les yeux:

- Je ne suis pas vraiment un fervent supporteur de toutes ces nouvelles technologies. Je préfère la sûreté des feuilles de papier. Mais cela ne m'empêche de me servir de ma puce, évidemment.

Gaby hocha la tête machinalement, ne sachant si cet homme qui semblait différent et - disons-le - louche, était digne de confiance. Elle avait déjà entendu parler de nombreuses personnes refusant le Voile qui avait organisé des attentats ou des enlèvements pour se faire entendre, dans le passé. Elle espérait qu'il n'était pas l'un d'eux, même si elle se doutait qu'il était plutôt d'un tout autre genre.

- Nous commencerons par l'histoire. J'espère que tu as un très bon avis critique, Gabrielle. C'est utile pour cette matière.

Gaby alluma un écran sur la table et ouvrit un nouveau document pour commencer la prise de notes. Le professeur tira hors de sa pochette quelques feuilles et les posa devant lui. Il les survola du regard, crispé. Gabrielle suivait chacun de ses gestes d'un œil attentif, sur ses gardes.

- Nous débuterons par un sujet actuel, si tu le veux bien.

- Le Voile? proposa-t-elle.

- Non, je préférais discuter d'un sujet qui n'est pas autant exploré que celui-ci. Je pense que tu sais déjà tout à propos de cela. J'aimerais parler de l'extraction du Caelisya.

Gabrielle se mordit la lèvre inférieure. Elle ne savait pas grand-chose à propos de cette pierre, hormis son utilité et sa nécessité dans la survie de la société. Elle lui définit ainsi du mieux qu'elle put le Caelisya.

- Mais as-tu entendu parler des méthodes de travail pour l'extraire?

- Ce sont des machines qui le font, répondit prestement Gaby.

- Je te parle de la réalité, pas de ce que t'as raconté ton entourage. Je te parle des personnes qui travaillent sous terre, de l'esclavage que le gouvernement cache, déclara-t-il, sur le ton de la confidence.

Gabrielle ne parvint pas à saisir ce qu'il disait. Elle ne comprenait pas ce qu'il venait de lui apprendre. Des esclaves? En France, au vingt-troisième siècle? Ce n'était pas possible.

Elle eut à cet instant l'intime conviction que l'enseignement qu'il allait lui offrir était loin d'être légal.

▬▬▬▬▬

Ça fait un bout de temps mais me voilà! J'espère que le chapitre vous plaît et que vous n'êtes pas trop perdus après tant de temps sans nouvelle...

Que pensez-vous de ce professeur? De l'explosion dans les souterrains?

- Bisou mes griffeurs♡

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top