Chapitre 2 : Crépuscule (part.2)
CHAPITRE II
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Crépuscule (partie 2).
Le jour se levait, et ses premiers rayons de soleil couvraient déjà quelques parties d'ELRADOR. Des vents de mer terminaient leur course sur les habitations bordant le Sud du royaume. Les arbres s'agitant dans une délicate chorégraphie, laissaient entendre le bruissaillement des feuilles dansantes sous la brise, se synchronisé aux chants d'oiseaux et aux bruissements d'insectes encore perceptibles. Composant une mélodie berçante qui rendait la matinée agréable.
GARDEN était surnommée "Cité des Couleurs" ou "Cité Arc-En-Ciel" en raison de son paysage multicolore. Ses différents ¹bourgs se démarquaient par leurs constructions aux couleurs diverses telles que du : rouge, bleu, vert, jaune et rose qui se mariaient parfaitement avec celles de leur environnement naturel. VALSTONE était reconnaissable par son décor boisé, et ses bâtiments peints d'un bleu vif imprimé de bandes blanches en forme de colonnes. Ses rues étaient bordées de lanternes solaires. Toutes ses habitations furent construites suivant le même modèle mais leurs superficies étaient variables.
Niyoh et sa mère habitaient une de ces maisons bâties en deux niveaux, dont l'intérieur était peint d'un blanc immaculé, la couleur favorite de Meredith. D'ailleurs, cette dernière portait beaucoup cette couleur. Le premier étage comportait un salon dont les murs étaient embellis d'œuvre d'art, de portraits d'elle ainsi que son fils et enjolivé de plantes exotiques. Parmi ses nombreuses pièces, il y avait : une salle à manger meublée d'une table de six places ornée d'un vase de fleur au-dessus, d'une chaise berçante sur le fond qu'aimait Paf ; une cuisine qui était le terrain de jeu de Meredith car elle adorerait faire de délicieux mets. Au deuxième étage, il y avait deux chambres ayant une salle de bain et des toilettes chacune.
— OURAAH.... C'EST ENFIN LE FAMEUX JOUR ! sauta de joie Niyoh.
Émoustillé, la pile électrique ne supportait plus d'attendre une seule seconde de plus pour voir son héros.
Paf sortit de son sommeil paisible en sursaut, les oreilles pointant vers le ciel, ses yeux grands ouverts fixant le jeune excité avec agacement. Comme une fusée, le jeune garçon se dirigea dans la chambre de Meredith qu'il trouva encore endormie en franchissant la porte. Elle était enveloppée d'une grande couverture blanche et dormait sur le côté, le dos tourné vers la porte, laissant voir ses longs cheveux noirs qui couvraient l'oreiller.
La pièce était illuminée par la lueur du jour. Quelques rayons de soleil traversaient la fenêtre dont les rebords étaient ornés de petits pots de fleurs. Accueilli par une douce et apaisante effluve embaumant l'air ambiant, le jouvent se rapprocha de sa mère en courant puis, sauta sur elle. Ses narines furent envahit d'un tendre parfum de bonbons fruités provenant des cheveux de cette dernière. L'agrippant l'épaule avec ses petites mains, le chérubin la secouait dans tous les sens pour la sortir de son sommeil :
— Maman... maman... réveille toi allez !
— Chéri, tu veux bien me laisser dormir ? répondit-elle, ouvrant lourdement les paupières.
— Mais alleeez... tu avais promis de m'emmener voir le Roi aujourd'hui !
Sa couverture retirée par son fils, la jeune mère se tourna sur le dos afin de le regarder. Elle laissa échapper un soupir, regarda son angelot avec des yeux de biche, posa sa douce main sur sa joue, et lui caressa affectueusement le visage en souriant.
— Niyoh, il est encore tôt et ce n'est que dans sept heures que le Monarque sera là. Le royaume est vaste tu sais. Il a plusieurs cités à visiter avant la nôtre !
Mais cela ne suffisait à convaincre le garçonnet, le sang pétillait dans ses veines.
— Mais on risque d'être en retard si tu restes longtemps couchée.
Son excitation enjoyait Meredith dont le sourire s'étirait pleinement.
— Mais nooon voyons, on aura largement le temps de prendre un petit déjeuner et même de déjeuner avant de nous rendre sur les lieux.
— Hmm... d'accord, si tu le dis !
Regardant les cheveux en bataille de son fils, elle les ébouriffait avant de lui pincer tendrement le menton avec deux de ses doigts.
— Bien, pour commencer va te nettoyer la bouche et ensuite, prends ta douche.
Le désappointement pouvait se lire sur le visage du petit homme. Sa bouche se tordit en grimace pendant qu'il acquiesça de la tête.
Le jeunet descendit du lit de sa mère et se dirigea vers la sortie. Souriante, Meredith ne le quittait pas des yeux. Lorsqu'il sortit de la chambre en refermant la porte derrière lui, elle poussa un soupir en se couvrant le visage avec ses mains. Elle se redressa, resta assise quelques secondes puis s'avança vers le bord du lit pour descendre ses pieds. Sa poitrine rondelette ainsi que ses belles jambes charnues débordaient de sa magnifique chemise de nuit rouge. Elle se leva et prit la direction de la douche.
Niyoh quant à lui, regagna sa chambre et se jeta sur son lit. Il bouillonnait d'impatience et boudait. Paf se tenant juste à côté, le regarda pendant quelques secondes, puis se rapprocha de lui pour l'embêter. Il lui chatouilla l'oreille avec ses vibrisses ce qui fit rire son ami qui se tourna vers lui et le prit dans ses bras.
Pendant ce temps, la PLACE DES COMMERÇANTS qui d'ordinaire très animée, était particulièrement calme. Aucune activité commerciale n'eut lieu. Seul un attroupement de soldats royaux de différentes classes se réunirent autour de deux hommes.
— Ecoutez moi bien, le Roi sera là très bientôt, et aucune erreur ne sera tolérée. Tant que je serais là je veillerai à ce que tout se déroule comme il se doit. Je sais que la nouvelle vous est tombée dessus soudainement, mais rien de nouveau. C'est la procédure habituelle pour des raisons sécuritaires. Et comme toujours, j'attends de vous de bien remplir vos rôles, s'adressa Meth à ses troupes.
Tous les hommes écoutaient attentivement avec un silence déconcertant. Mais ils ne pouvaient pour la plupart d'entre eux, cacher leur joie et exaltation de voir leur souverain de près.
Cela se comprenait, le Roi Uryon n'était pas n'importe qui. C'était un héros malgré son jeune âge et un Roi talentueux ayant réunis les quatre grandes familles les plus puissantes de son royaume. Un exploit qui n'avait jamais encore été réalisé avant lui.
— Lieutenant, allez y ! céda le Capitaine à son second.
Redressant sa posture en bombant le torse et croisant ses bras dans le dos, Telos prit la parole d'une voix solennelle.
— Merci Capitaine ! Hurm hurm...
BIEN, VOUS VOUS REPARTIREZ EN GROUPES, CERTAINS D'ENTRE VOUS OCCUPERONT...
Telos DUHO était peut être le subalterne du Capitaine Meth mais c'était un vétéran et un homme expérimenté qui était respecté de tous les jeunes.
Il donna les instructions puis tout le monde se mit au travail. Chaque équipe gagna ensuite leurs emplacements selon les directives données.
Pendant que les soldats préparaient le terrain, un rassemblement progressif des citadins pouvait se remarquer. Eux également venaient accueillir et voir leur souverain, beaucoup apportèrent des présents.
Plusieurs heures s'écoulèrent et la foule excitée s'impatientait.
A quelques centaines de mètres de l'attroupement on pouvait enfin apercevoir Niyoh ainsi que Meredith arrivés sur les lieux. Il tirait sa mère par la main.
— Mamaaan, dépêche toi, il y a déjà du monde, on risque d'être trop éloignés pour le voir.
— Du calme chéri, on y est déjà !
Une fois sur les lieux, la foule s'impatientait davantage. Tout le monde discutait, partageant leur enthousiasme, leur excitation de voir le souverain.
L'instant d'après, ils aperçurent l'escorte du monarque se rapprocher d'eux.
Au milieu d'elle, un homme à la chevelure grise revêtant une armure argentée scintillante couverte d'une cape blanche à l'arrière pouvait être vu sur sa monture.
Enthousiasmé, Niyoh tirait le bout du vêtement de sa mère et pointait du doigt l'escorte.
— Ooooh... maman-maman, regarde là-bas, il y a des gardes qui arrivent par ici. Je crois que c'est lui !
— Attends, je vais te porter sur mes épaules, comme ça tu pourras mieux voir !
Meredith savait que son fils aurait du mal à voir son héros à cause de la foule. Il ne mesurait qu'environ un mètre vingt-cinq et elle, un mètre soixante-dix sept.
— Eh ! Regardez, le voilà, c'est sa majesté ! hurla un citadin.
Dès que tout le monde se rendit compte, une vague de cris de joie, d'émotions et d'euphorie s'empara de la population présente.
— MAJESTÉEEE !
— MAJESTÉEEE !
— VOTRE ALTEEESSE !
Le Roi Uriyon passait enfin au milieu de la foule et les saluait d'un sourire chaleureux suivi de gestes de la main.
Les citadins étaient en effervescence et les cris de liesse se voulaient plus fort. Un groupe de femmes l'admirant avec convoitise ne manqua pas d'exprimer le fond de leurs pensées.
Excitée, une femme d'âge mûr s'écriait en agitant vivement sa main gauche devant son visage comme un éventail :
— Oh mon Dieu ! Tenez moi, je sens que je vais piquer une crise !
Dans la même lancée, une attrayante horlogiste s'exprimait d'une voix sensuelle en dévorant le monarque du regard :
— Par tous les dieux, avec ses yeux vert émeraude d'une clarté si vive, ce visage d'ange, il est d'une beauté à couper le souffle !
D'une voix aiguë, une fermière hurla :
— ROI URYON..., JE VOUS AIIIME, EPOUSEZ MOI !
Lorgnant cette dernière, une vendeuse d'artefact persifla :
— Hein ? Non mais tu t'es vue ? Avec ton visage aussi large qu'une poêle, tu crois vraiment que sa majesté prendrait une mocheté telle que toi pour épouse ? Non mais faut pas rêver ma vieille !
Certaines préféraient expérimer tout bas leurs pensées. Ce fut le cas d'une jeune pâtissière qui chuchotait, les doigts entrelacés sur sa poitrine.
— Si seulement il pouvait me prendre pour épouse, je lui donnerais tout plein d'héritiers !
Ce chuchotement parvint dans l'oreille sémillante d'une femme au style excentrique, au visage excessivement maquillé, qui éclata de rire. Sur un ton moqueur, cette commère veilla à remettre les pendules à l'heure.
— Tu n'es pas sérieuse la brindille ? Tu n'es même pas fichue de tenir sur tes deux jambes depuis tout à l'heure, et tu veux porter ses enfants ? Pitié, rends nous service, retourne à tes fourneaux !
Une autre citadine, se mordant la lèvre inférieure, ne put refréner ses sentiments :
— Ce regard pénétrant, ce charisme,... ooooh c'est pas possible, et dire qu'il n'a pas de femme !
Suivit la déclaration éhontée d'une bourgadine à l'allure d'une intellectuelle qui serrait une pile de bouquins contre son énorme poitrine :
— Regardez moi ce physique de dieu grec ! On dirait un personnage sorti tout droit d'un roman de Jirō. Qu'est ce que je ne ferai pas pour l'avoir juste une nuit !
Mais cette confession n'échappa guère à une critique piquante d'une des interlocutrices :
— Ooooh tu nous montres enfin ton vrai visage la binoclarde ! Depuis tout à l'heure tu n'as pas arrêté de nous saouler avec tes serments mais en fait tu ne vaut pas mieux que ces filles du Vex !
— Quoi ? Comment oses...
À peine elle voulut se défendre qu'une intervenante l'interrompit :
— Ooooh la ferme tu veux ? Ta voix n'est pas belle à entendre !
Finalement, l'escorte de sa majesté ainsi que lui-même s'arrêtèrent et descendirent de leurs montures.
Un homme parmi l'escorte s'avança un peu vers le centre et s'écria.
— PEUPLE D'ELRADOR, HABITANTS DE GARDEN, VOTRE SOUVERAIN, LE ROI URYON *OZIROHN !
La foule était en jubilation totale.
Enchanté, Niyoh n'arrivait plus à placer une seule phrase. C'était un rêve devenu vrai. Son héro était là, sous ses yeux, et il était encore mieux en vrai que dans son imagination ou les explications de Meth.
Ébahi et émerveillé, ce dernier articulait à peine.
— Ma... maman !
Elle pouvait comprendre son expression hébétée. Elle eut la même réaction la première fois qu'elle vit le jeune Roi. Affichant un sourire compréhensif, elle répondit.
— Oui mon cœur ?
— C'est lui, le Roi Uryon ?
— Oui, c'est bien lui !
Jamais personne ne le pensait aussi jeune, jusqu'au moment de le rencontrer ou de le voir de près.
Le visage submergé par l'admiration, les yeux du garçonnet brillait comme des petites étoiles.
— Incroyable, il a l'air très fort !
Il n'était peut-être qu'un enfant mais il pouvait ressentir dans son être la puissance qui émanait du souverain.
À quelques centaines de mètres, les gardes postés sur des coins stratégiques pouvaient également, ressentir la puissance formidable du jeune Roi. Pour des utilisateurs *d'energeia² cela pouvait clairement se faire sentir sur leurs expressions faciales qui laissaient clairement comprendre leur choc.
Parmi eux, des murmures commencèrent à s'enchaîner.
Avalant nerveusement sa salive, un archer déclara :
— Comment une personne si jeune peut-elle avoir une telle présence !
Frissonnant de tout son corps, une Sentinelle enchérit :
— C'est démentiel, j'ai presque envie de me faire dessus !
En dépit de son aura perturbante, un détail taraudait l'esprit du Lieutenant qui fit un constat.
— Capitaine, pourquoi sa majesté n'est-il pas accompagné de sa garde habituelle ?
Ce dernier l'ayant maintes fois côtoyé, connaissait assez bien les caprices du jeune monarque.
— Je suppose qu'il a encore dû refuser de se faire escorter par sa garde officielle !
— Ah, vous avez probablement raison, répliqua le vétéran avant de prendre un ton moins formel. Mais dis moi, n'es-tu pas un peu nostalgique en voyant tout ça à chaque fois ?
Les lèvres de Telos s'étirait en un large sourire. Toutefois, Meth restait fidèle à lui-même.
— Ce n'est pas le moment de ressasser les souvenirs, nous devons rester concentrer.
Juste à côté, Syd, la nouvelle recrue, tenait à peine sur ses jambes. La respiration saccadée, il ne pouvait s'empêcher de balbutier.
— Ca... Ca-ca... Capitaine ! Le Roi Uryon est il réellement humain ?
Ce dernier ne plaça pas un mot et se contenta de jeter un regard compréhensif sur son subalterne qui devint pâle. D'ailleurs, il se rendit compte que c'était le cas pour la majorité d'entre eux.
Ils avaient beau être des combattants de haut rang, ils ne pouvaient s'empêcher de frissonner, même s'ils étaient à plusieurs mètres du monarque.
Les Rois étaient des personnes si puissantes, que même des humains ordinaires, pouvaient ressentir leur présence. Il était donc logique que des utilisateurs d'energia puisse mieux la ressentir que les autres.
Dans les mêmes instants, Uryon s'avança vers la foule en extase puis, leva sa main gauche comme pour demander leur attention. A ce simple geste, tout le bruit s'estompa et un calme total s'installa. Il prit ensuite la parole.
— Elradoriens, grande est ma joie de me trouver parmi vous aujourd'hui. J'ai fait le tour du royaume et comme tous les ans, j'ai pu constater votre détermination à contribuer à la prospérité de celui-ci. En particulier vous, gardenois. Les productions de cette année battent tous les records sur le marché mondial. Je ne peux qu'être fier et reconnaissant de tous vos efforts...
Le jeune monarque était l'excellence. Tout son génie laudatif se reflétait dans chacune de ses phrases. Son calme, son éloquence ainsi que ses simples gestes de la main envoûtaient tous ceux qui l'écoutaient.
Le ''Royaume De Lumière'' n'avait pas toujours été stable, des problèmes politiques ainsi que les guerres qui furent rage jadis, l'empéchaient de connaître la prospérité. Ce ne fut qu'avec l'avènement du roi Urion, dernier descendant des OZIROHN et jeune héros du royaume, qu'ELRADOR connut un nouvel ère.
Quand il eut fini de louer les prouesses de son peuple, il poursuivit son discours en leur faisant part de ses ambitions, dans l'intérêt du royaume et de ses habitants. À ses mots, une pluie d'applaudissements ainsi que des cris d'encouragement de la foule explosèrent.
Il ne pouvait que sourire devant un tel enthousiasme et l'amour que lui donnait la population. Son visage rayonnait d'un sourire traduisant sa gratitude envers eux.
Juste après son panégyrique³, les citadins commencèrent à s'avancer pour lui offrir des présents et le décorer de fleur. Il s'agissait d'un genre de rituel que le peuple adopta.
Niyoh ne comprenant pas pourquoi s'adressa à Meredith d'un air confus et embarrassé :
— Maman, il faut lui offrir quelque chose au Roi Uryon ?
— Non mon chéri, ce sont juste des cadeaux que la population lui offre en guise de remerciement pour ce qu'il accomplit pour nous, répondit-elle.
— Ah je comprends ! rassuré, il afficha de nouveau un petit sourire.
Parmi l'escorte, certains se mirent à rassembler les présents, afin de les emporter.
Tout se poursuivait dans la joie. Quant au Roi, il échangeait avec les citadins. Ecoutant leur souhait, leur plainte,... afin de savoir ce qui leur manquait et connaître ce qu'il y avait à changer dans le royaume. C'était un souverain différent de ses prédécesseurs. Et c'est également pour ces raisons que ses sujets l'adoraient.
Près de deux heures s'étaient écoulées et il avait enfin fini avec la Cité. Il devait maintenant poursuivre sa route en direction d'une autre.
— Habitants de la ''Cité Des Couleurs'', votre accueil chaleureux m'a grandement touché. Des mots ne sauront exprimer ma gratitude envers vous. Je suis impatient de revenir très prochainement visiter cette belle Cité et je suis sûr que d'ici là, de grands changements auront encore eu lieu.
Pendant qu'il prononçait ses dernières paroles d'au-revoir aux gardenois, Meredith s'adressa à son fils.
— Niyoh, on va rentrer maintenant, le Roi est sur le point de s'en aller, et il est préférable de s'éloigner avant que la foule ne se disperse, je n'aimerais pas te perdre de vue.
Satisfait, ce dernier opinait sans rechigner. C'était compréhensible, il venait déjà de passer de bonnes heures à voir et écouter la seule personne qu'il avait toujours rêvé voir. À présent, il avait hâte de rentrer et raconter à son inconditionnel ami, sa fabuleuse rencontre avec le héros qui était également son souverain.
Meredith le descendit de ses épaules en poussant un grand soupir après l'avoir porté si longtemps et les deux s'en allèrent.
Cependant, Niyoh n'ayant pas vu des visages familiers lui demanda :
— Maman, tu crois que Meth et le Lieutenant Telos ne sont pas là ? Je ne les ai vus nulle part !
— C'est normal, ce sont les plus hauts gradés. Ils doivent être quelque part cachés dans un coin. Comme ils le dirait eux-même, « emplacement stratégique ! » lança-t-elle, singeant l'attitude et une voix d'homme.
Trouvant l'imitation de sa mère réussie et drôle, Niyoh se mit à rire aux éclats. Elle également ne pouvant se retenir, enchaîna un rire très féminin.
Telos les aperçut au loin et fit un signe au Capitaine en le bousculant avec deux légers coups de coude.
— Eh Meth, regarde là bas ce ne serait pas le môme avec sa mère ?
— Oui c'est bien eux, ils devaient être là depuis un moment déjà, supposa-t-il en regardant dans leur direction.
— Ils s'en vont déjà ? ajouta le Lieutenant.
— D'ici peu ce sera le foutoir après le départ du Roi et Meredith le sait pertinemment. Elle fait bien de partir en avance, répliqua le Capitaine.
— En parlant de départ, je crois que c'est l'heure, poursuivit le doyen en faisant un geste de la tête en direction du Roi sur le point de s'en aller pour une autre Cité.
Un des hommes qui escortait le Roi, le même qui l'annonça à leur arrivée, s'avança puis dit à haute voix.
— HABITANTS DE GARDEN, LE DÉPART DE SA MAJESTÉ !
Tout à coup, les gardes redoublèrent leur vigilance juste après que cette phrase eut été énoncée.
Le monarque regagna sa monture, son escorte également puis ils poursuivirent leur chemin. Sa majesté agitait répétitivement la main de gauche à droite en signe d'aurevoir.
La population s'exclamait en le voyant s'en aller.
— MAJESTÉEEE !
— VOTRE ALTESSE !
— REVENEZ NOUS VITE ROI URYON !
— OH MON DIEU ! TENEZ MOI, JE SENS QUE CETTE FOIS JE VAIS VRAIMENT FAIRE UNE CRISE ! cria de nouveau une des femmes de tout à l'heure.
— Par tous les dieux, même de dos il est si beau ! disaient le même groupe de jeunes femmes qui l'admirait depuis son arrivée.
On pouvait enfin voir le Roi Arion ainsi que son escorte, s'éloigner peu à peu de LA PLACE DES COMMERÇANTS, puis disparaître totalement de leur vue.
.... À Suivre ....
Note : Prononciation de mots.
* Energeia = éner-guia.
* OZIROHN = ozirone.
Lexique de mot :
1. Un ''bourg'' est une petite ville/cité ou grand village.
2. On appelle ''energeia'' l'ensemble des différentes formes d'énergie qui circule dans tous les humains, les animaux, les plantes et qui constitue certains objets, les artefacts, certaines matières, les corps célestes ainsi que les entités ou divinités.
3. Un "panégyrique" est un discours public fait à la louange de quelqu'un ou de quelque chose, éloge.
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👋😃Saluut, merci pour ta lecture ! ☺️
J'espère que ce chapitre t'as plu. Si c'est le cas, 😊 m'ajouter la petite étoile 🌟 me fera chaud au cœur !
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En attendant impatiemment ta prochaine lecture, je souhaite te une santé de FER❤️💪 !
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