L'avis des collègues
Les rayons du soleil qui filtraient à travers les rideaux sombres chatouillèrent les paupières de Vladislav qui se réveilla directement. Il se redressa de sa couche avant de s'étirer. Il chercha d'une main ses lunettes qui étaient posées sur la table de chevet avant de les mettre sur son nez pour avoir une vue plus nette des choses qui l'entouraient.
Il écarta la lourde couverture qui le réchauffait, enfila son peignoir qui reposait négligemment sur le sol au bord de son lit, enfila ses pantoufles et se leva.
Il alluma sur sa petite radio la musique d'Isabelle Pierre intitulée le temps est bon. Quand il avait vécu à Paris, il entendait cette chanson dans toutes les rues en 72. Il l'aimait bien, elle était calme et apaisante et puis cela allait bien avec le contexte dans lequel il se trouvait. Quand il ouvrit les rideaux de sa chambre, il vit effectivement le ciel d'un bleu immaculé. Comme la chanson le disait si bien, le temps était bon et le ciel était bleu.
Il prit une douche rapide et sécha ses cheveux à l'aide d'un sort. Il les recoiffa rapidement mais cela n'avait aucun effet, sachant que ces derniers étaient très rebelles.
Puis, pour s'habiller, un dilemme s'imposait dans sa tête. Il ignorait quelle tenue aborder. Ô ce n'était pas un simple choix où il devait choisir entre un t-shirt rouge et un t-shirt bleu. C'était bien plus complexe. Il ignorait s'il devait aborder une tenue professionnelle, c'est-à-dire porter une veste noire, un pantalon noir, des chaussures noires, et une cravate blanche. Mais il n'aimait pas se vêtir ainsi. Il était vrai qu'ainsi, il ne s'attirerait pas les regards méprisants mais il se sentait mieux lorqu'il était dans son propre style vestimentaire - ce qui voulait dire ; chemise à fleurs décontractée, jean bleu, chaussures simples, un chapeau et des lunettes pour se protéger du soleil.
Il se disait que l'avis des autres était subjectif et peu important et mit la tenue qui lui plaisait.
Après avoir éteint sa radio, il sortit de ses appartements avec sa petite malle où étaient contenues toutes ses affaires pour les cours.
Il sifflotait joyeusement dans les couloirs la chanson d'Isabelle Pierre en saluant quelques fantômes au passage.
Il emprunta une porte qui le mena directement vers la table des professeurs dans la grande salle. Il vit son ami Filius lui lancer un sourire gentil en lui désignant une place à ses côtés, il sourit en retour. Mais son visage devint neutre quand il aperçut un regard sanglant lui brûler la peau. Il tourna la tête et vit un jeune homme qui devait être un peu plus âgé que lui. Il était surpris par son teint si pale et ses cheveux si noirs. Vladislav n'aimait pas vraiment la façon dont il le regardait. Avait-il fait quelque chose de mal ? Sûrement pas... Peut-être qu'il jugeait ses vêtements.
⏤ Tout va bien monsieur ? S'assura-t-il inquiet.
L'homme le foudroya du regard avant de se retourner sans lui accorder aucune réponse. Vladislav haussa les épaules, il avait l'habitude des personnes aigries. Il en avait beaucoup croisé dans des bars à Paris. Cet homme était peut-être français.
Il s'attabla à côté de Filius, un peu perdu.
⏤ Il ne faut pas t'en faire, le rassura son ami en souriant. Severus Rogue s'est toujours montré un peu froid envers les nouveaux enseignants. Il ne leur porte pas grande confiance, mais on ne peut que le comprendre. Exceptée Maritza González qui enseignait votre poste l'année dernière, aucun autre professeur ne s'était montré à la hauteur.
⏤ Pourquoi est-elle partie alors ? S'étonna-t-il.
⏤ Des urgences en Amérique.
⏤ Oh très bien, fit-il en ayant compris cela.
⏤ Il y a aussi une autre raison pourquoi Severus ne vous apprécie pas, déclara Renée Bibine, une autre de ses collègues qui était assise à la gauche de Filius. Vous ressemblez beaucoup à James Potter.
⏤ James Potter ? Fit-il en fronçant les sourcils. Est-il le frère de l'enfant qui a survécu face au sortilège de la mort ?
Vladislav n'était pas très bien renseigné à ce sujet. En France, on n'en parlait que très vaguement et quand il était parti en Angleterre, il ne s'était pas trop attardé sur la question.
⏤ Non, rit la femme. Il était son père...
À l'entente du mot "était", Vladislav baissa la tête un peu confus. Ce James était sûrement mort à l'heure qui l'est.
Quand Vladislav vit une de ses collègues entrer par les grandes portes du réfectoire, il s'étonna. Elle ne passait pas inaperçue avec ses cheveux roux.
⏤ J'ignorais que le personnel, à part M. Rusard, pouvait entrer par ici.
⏤ On le peut, dit Filius. Mais le passage derrière nous est plus pratique, c'est plus proche de nos appartements et nous ne sommes pas mélangés avec un amas d'élèves.
⏤ C'est Patricia Rakepick, lui informa Renée Bibine d'un ton méprisant. Elle fait sûrement cela pour attirer l'attention vers elle.
Filius ne dit rien, voulant rester pacifique.
⏤ Vladislav, il faut que tu saches une chose, déclara Renée, si un jour Rakepick remet en cause le travail que tu fais, ne le prends pas personnellement, elle est jalouse.
⏤ Et bien je te remercie de m'avoir prévenu. Mais ne t'en fais pas je suis habitué par ce genre de personnes, ça ne risque pas de me refroidir.
⏤ Parfait, déclara-t-elle en souriant.
Les trois sorciers commencèrent à manger sous la bonne atmosphère de Poudlard.
❦
À la table des Serpentard, les discussions intéressantes fusaient également. Shana regarda attentivement d'un oeil méfiant Mme Rakepick.
Cette Mme Rakepick était-elle aguerrie pour ce poste ? Sûrement, mais le doute planait encore dans sa tête. Pour son frère, Shana devait s'assurer que ce soit une bonne personne qui puisse le faire sortir de là, et si ce n'était pas le cas elle se chargerait du problème des caves malgré les avertissements de cette femme.
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