Chapitre 1
C'était un matin ordinaire à la Cour du roi Louis XIV, une jeune servante du nom de Ambre devait se charger de changer la literie dans les appartements du Duc de Bourgogne. Quand elle entra dans la chambre, elle le découvrit devant son lit, en sang, elle sorti des appartements du Duc en hurlant, paniquée devant ce macabre spectacle, et courut vers des soldats.
Ambre : Je suis bien aise de vous trouver ici messieurs, j'ai une terrible nouvelle à annoncer au roi !
Soldat 1 : Et quoi comme genre de nouvelle ?
Ambre : Je viens de sortir des appartements du Duc de Bourgogne ! Il est étendu sur le sol, baignant dans son sang !
Soldat 1 : Mais non le Duc de Bourgogne ne peut pas être mort, il vient de regagner ses appartements pour écrire une lettre à son domaine, tu te trompes forcement.
Ambre : Mais c'est la vérité !
Soldat 1 : Personne ne peut croire aux crédulités d'une pauvre servante, petite poule rousse !
Ambre tortilla une mèche de ses cheveux cuivrés qui s'était échappée de son chignon.
Soldat 2 : Arrête de ne pas la croire, Ambre dit peut-être la vérité après tout, le Duc n'est pas sorti de ses appartements depuis voilà une heure, il faut vérifier les dires d'Ambre.
Elle était soulagée, enfin quelqu'un qui la croyait.
Soldat 1 : Fais comme tu veux !
Ambre accompagna le soldat auprès du corps et celui-ci fonça prévenir le roi. Quelques minutes plus tard, ils étaient tous devant le cadavre.
Louis XIV : C'est horrible pour sa femme, elle qui attend leurs enfants cela va être un choc pour elle.
Ambre : Je suis d'accord avec sa Majesté sur ce point de vue. Mais qu'allons-nous faire ? Votre bal approche à grands pas !
Louis XIV : Retirez-vous, laissez le corps ici et fermez cet appartement à la circulation, plus personne n'a le droit de s'en approcher ! Je ferais l'annonce de la mort du Duc de Bourgogne ce soir. A présent, je vais réfléchir à ce que nous devons faire, Versailles ne peut se permettre d'annuler ce bal.
Le roi se retira dans ces appartements, le meurtrier ne pouvait pas continuer de se balader impunément dans le palais ! Il fallait donc que quelqu'un découvre les secrets derrière ce crime abominable. Le roi repensa à la duchesse de Bourgogne, la pauvrette était encore jeune et ne pouvait se débrouiller seule dans ce monde d'hommes sans son mari.
Une jeune femme ?...
Le monarque se souvint soudain du phénomène qui faisait tant jaser les dames de la Cour. Éloïse de Cardillac, une jeune fille qui refusait la broderie et autres arts qui incombent essentiellement aux femmes. Elle avait reçu la meilleure éducation possible avec des précepteurs venus des quatre coins du monde et connaissait probablement plus de choses en sciences et dans les mystères du monde que tous les hommes les plus instruits de sa Cour ! De plus, elle était la seule héritière du domaine de Cardillac, ce qui lui imposait de prendre les meilleures décisions possibles pour ses sujets et avait, dans ce cas de figure, fait maintes fois ses preuves. Elle avait également résolu plusieurs affaires criminelles, impliquant diverses sortes de larcins, allant du vol à l'agression mortelle, et ne s'était jamais trompée ! Oui, si le roi devait faire venir quelqu'un à Versailles pour résoudre cette affaire, c'était forcément Éloïse de Cardillac !
Louis XIV : Je vais envoyer une lettre au comté de Cardillac. Apportez-moi mon matériel de correspondance !
Quelques jours après, la missive était arrivée au domaine de Cardillac et était dans les mains du Comte Octave.
Octave : Une invitation au bal de la Cour, c'est une occasion en or ma chère, nous voilà fort aise pour trouver un mari à Éloïse.
Jeanne : Mon ami, Éloïse doit trouver un homme qui lui plaira.
Octave n'écouta pas, comme toujours, les conseils avisés de sa femme et demanda à son majordome de porter la lettre à Éloïse. Cette dernière était sous un arbre, assise par terre, sans se soucier de salir sa belle robe. Elle lisait un livre. Le majordome hésitait à interrompre cette vision paisible de la jeune fille à la beauté tranquille, au visage détendu, aux longs cheveux châtains attachés cette fois-ci en un chignon lâche, qui lisait un livre sous un arbre par un temps magnifique.
Le majordome : Mademoiselle de Cardillac, j'ai une lettre pour vous de la part du roi de France.
Éloïse : Très bien, je vais la lire de ce pas. Bonne journée.
Le majordome : Bonne journée à vous aussi mademoiselle.
Le majordome se dit qu'il avait bien de la chance d'être au service d'une demoiselle aussi charmante physiquement que mentalement. De son côté, Éloïse fulminait en lisant la missive. Elle inspirait à une vie calme, paisible et surtout loin des nobles de la Cour qui ne pensaient qu'à colporter des ragots et à se remplir la panse ! Et voilà qu'on invitait sa famille à un bal ! Son père avait forcément dû accepter et réfléchissait sûrement déjà à la manière qu'il utiliserait pour lui empoisonner la vie, il la forcerait à danser, à sortir, à rester loin des livres et de l'instruction qu'elle affectionnait tant et qu'il réservait pour les hommes et lui trouver un mari pour qu'elle devienne « une femme digne de ce nom, pas une folle intellectuelle » ! Elle soupira. Son seul soutien était sa mère. Soudain, Éloïse fronça les sourcils. Elle sentait une odeur, une odeur qui ne devrait pas être là. D'où pouvait bien provenir cette odeur de citron ? Pour vérifier, Éloïse renifla la lettre. L'odeur venait bien de là ! Il n'y avait que très peu de possibilités et l'une d'entre elles ferait particulièrement plaisir à Éloïse. Sans attendre une seconde, elle fila dans ses appartements et alluma une bougie. Elle passa la lettre par-dessus avec précaution et souri. Quelqu'un avait écrit au dos de cette lettre avec du jus de citron, ce qui faisait que seul une personne qui passait la lettre au-dessus d'une source de chaleur pouvait lire ces mots invisibles. La lettre cachée disait :
« Éloïse de Cardillac, j'ai entendu parler de vous. Le Duc de Bourgogne est décédé et je crains que cette affaire se répercute sur le futur de Versailles. Vous êtes, je pense, la seule personne capable de faire la lumière sur cette mort. L'invitation au bal n'est qu'une couverture pour vous permettre d'arriver et d'enquêter. Vous arriverez une semaine avant les festivités qui elles-mêmes dureront une semaine. En tout, vous aurez deux semaines pour enquêter en toute discrétion. Ne parlez de cette lettre et de votre enquête à personne, même à vos proches afin d'éviter la fuite de l'assassin. Si d'ici les deux semaines vous n'avez rien trouvé, vous aurez l'autorisation d'enquêter en toute transparence. Je vous fais confiance et je crois en votre réussite.
Louis XIV, votre roi. »
Éloïse : Enfin quelqu'un qui me reconnaît à ma juste valeur. Comme c'est excitant ! Il faut absolument que je fasse cette enquête !
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