Extrait surprise n°2 + dessins
Bonjour à tous !
Je me suis dit que j'allais vous mettre un deuxième extrait du tome 3 de Myrina Holmes en cette période pas facile. Si ça peut faire plaisir à quelques-uns d'entre vous et vous aider à vous changer les idées, ce sera déjà super.Â
Je ne sais plus si je vous l'ai dit, mais le tome 2 et 3 seront publiés avant les grandes vacances estivales, il n'y aura donc pas beaucoup à attendre entre chaque. En revanche, je n'ai pas encore le droit de dévoiler les dates officielles, mais ça ne devrait plus tarder.
Les (...) dans l'extrait sont juste des petites phrases par ci par là que j'ai retirées car elles risquaient de spoiler les événements précédents, mais leur disparition n'a aucune incidence sur le sens général du passage.Â
J'en profite pour vous dévoiler aussi toute une série de fan arts splendides dessinés par des lectrices (Manureva, Laetitia) et ma copine auteure Farah Anah. Certains seront présents dans les brochés de la saga.
Si vous avez deux minutes à tuer en cette période de confinement et avez kiffé le premier tome, n'hésitez pas à aller mettre vos ressentis sur Démons et merveilles, sur les plateformes de vente (Sur Amazon par exemple : pas besoin d'avoir acheté l'e-book, vous pouvez poster votre avis si vous avez un compte et avez déjà fait d'autres achats dessus) et autres sites (Booknode, Babelio...) et à en parler autour de vous, pour me donner un petit coup de griffe pour la visibilité. Merci mille fois si vous prenez le temps de le faire, c'est adorable de votre part ;-)
Bonne lecture, gros bisous et bon week-end !
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Myrina
Mode caméléon activé, mon cul !
Mon plan du château est foireux, je n'imaginais pas que c'était aussi immense et labyrinthique ! La carte que j'ai étudiée avant de partir était-elle bien à l'échelle ?
Ãa fait une dizaine de minutes que j'erre dans les dédales en me planquant comme je peux dès que des Griffons approchent. Ils sont nombreux, ces salopards. Ils arpentent les couloirs de chaque étage. Jusqu'à présent, j'ai échappé à leur vigilance grâce à ma discrétion â et à une part de chance, car il y avait des meubles ou des endroits pour se cacher avant leur arrivée â mais ça devient de plus en plus ardu. Il y a deux minutes, l'un d'eux a bien failli me griller. Je me suis tartinée d'un produit qui estompe les odeurs, un genre de déodorant spécial démons, mais le type a dû distinguer le faisceau blanchâtre et lumineux de mon écran de portable, que j'ai éteint trop tard. Le démon est resté immobile au milieu du couloir, la main sur la crosse de son revolver, en guignant la commode derrière laquelle je m'étais recroquevillée.
Heureusement, il a dû se dire que c'était un reflet ou une illusion d'optique, car il a fini par reprendre sa ronde en bâillant. C'était moins une !
La pression monte un peu plus chaque seconde qui s'égrène. Je me demande si je ne vais pas devoir me battre et buter des Pécheurs pour pouvoir sortir de ce château truffé de vilains, finalement...
Voire lutter contre Lilith elle-même.
Si elle me capture, elle me torturera pour de vrai. (...) Et vu le personnage, elle me fera probablement violer par tous ses hommes les uns après les autres. (...)
Ãa me semblait être une bonne idée, sur le papier.
LÃ , maintenant, j'ai un gros doute.
Et je n'ai spécifié à aucun de mes proches que je me rendais dans ce château, en plus...
Myrina Holmes, dans quel pétrin t'es tu mise !
Je ne sais pas où est la putain de chambre de Kel. Je renifle toutes les poignées de portes comme un clébard en m'évertuant à sentir son sillage olfactif récent, mais...
Bordel, voilà encore un Griffon à une intersection ! Vite, j'éteins mon portable et le range dans ma poche. Des mouches à merde, ces sales types. Ils sont partout ! Et je n'ai pas le temps de faire demi-tour, en prime...
Oh non, ils murmurent, ils sont deux !
Je m'accroupis contre le mur en espérant qu'ils ne se retourneront pas et qu'ils passeront leur route sans me voir. Les poings serrés sur mon couteau et mon revolver, je bande les muscles de mes bras et de mes jambes au cas où je devrais me détendre contre un ressort pour les attaquer s'ils venaient à détecter ma présence. Les lourds pas des deux gardes se rapprochent de l'intersection. L'un d'eux rigole en sourdine à une blague de son camarade. Ils balayent les couloirs avec des puissantes lampes-torches, comme les autres avant eux. Je retiens mon souffle et...
... un bras puissant crochète ma taille par-derrière tandis qu'une paume me bâillonne.
J'expédie aussitôt mon bras en arrière, mais mon assaillant a les abdominaux si contractés qu'il ne sent rien. Comme s'il avait anticipé mon réflexe de défense ! Je balance ma tête en arrière afin de lui éjecter un bon coup de boule pour lui péter le nez, mais là encore, il esquive en se tordant le cou. Au moment où je tente d'empoigner mon flingue et mon couteau, je sens qu'il me relève avant de me tirer violemment sur le côté. Comme si une rafale m'emportait ! Mes pieds décollent du sol à mon insu et je suis entraînée de force dans une pièce minuscule. Je me débats en battant des jambes, en griffant ses bras et en mordant sa main aplatie contre ma bouche, mais mon adversaire resserre sa prise sur moi sans perdre sa maîtrise de lui-même. Il m'écrase contre un autre mur avec un léger grognement lorsque je plante mes crocs dans sa peau avec sauvagerie, dans le but de le faire saigner, voire de lui arracher un morceau de chair, puisqu'il est sous sa forme humaine et...
J'écarquille les yeux de stupeur.
Minute !!!
Je le reconnais, ce grognement !
Et le goût de son sang ne m'est pas inconnu !
Mon cÅur loupe un battement avant d'opérer une embardée brutale tandis que la porte d'un cagibi â il me semble â se referme furtivement sur nous. Nous sommes désormais immergés dans l'obscurité la plus totale.
â Putain. De. Traqueuse, siffle-t-il à mon oreille.
Il aurait pu m'insulter de bien pire, ça n'aurait rien changé au fait que je suis folle de joie d'entendre sa voix rauque vibrer au creux de mon tympan. J'en tremble même d'émotion de le sentir de nouveau contre moi. Ses lignes dures épousant toutes mes courbes, sa chaleur incendiaire réchauffant ma peau sous mes fringues, et... son odeur, que je n'avais pas pris le temps de flairer et d'identifier jusque-là . Si je n'étais pas autant bourrée d'adrénaline, j'en pleurerais. J'inspire par les narines, gorgeant mes poumons de son parfum. Mes griffes et mes crocs se rétractent.
Kel est là .
Et ce n'est pas un rêve, cette fois.
C'est même la réalité la plus tangible qui soit.
Nous ne sommes que tous les deux. Comme avant. Collés-serrés. Personne ne se dresse entre nous.
Il nous a téléportés dans un placard, je crois. Loin des deux Griffons qui approchaient de ma position. Car je ne les entends plus et, si nous avions été proches d'eux, il n'aurait pas parlé. Mais je parie que nous sommes toujours dans le château, c'est pourquoi nous nous cachons.
â Tu n'en fais toujours qu'à ta tête, reprend-il dans un murmure puant d'hostilité en pressant contre moi son corps rigide afin de me bloquer contre le mur â comme si j'allais m'échapper alors que je l'ai retrouvé ! Je passe mon temps à te sauver les écailles et toi, au lieu de respecter tous mes efforts, tu plonges dans la gueule de la diablesse comme une fille suicidaire ! Je devrais te laisser crever, Holmes, j'aurais la paix une bonne fois pour toutes.
Piquée au vif par son blâme idiot â bon d'accord, pas si idiot que ça, il n'a pas complètement tort â je réussis à saisir sa main blessée pour l'enlever de ma bouche. Il la positionne en travers de ma gorge avec un soupir irrité. L'humidité poisseuse de son sang imprègne ma peau frémissante. Son cÅur cogne à toute allure contre mon omoplate ; ses palpitations sourdent en moi comme la plus harmonieuse et rythmée des musiques. Pendant un instant, seul le bruit de nos respirations hachées trouble le silence. Puis, même si je suis en feu intérieurement, je chuchote avec froideur :
â Mêle-toi de ton fion, connard. Je gérais.
Un ricanement fuse près de mon oreille.
â Tu ne gérais rien, Myrina. Tu étais perdue dans ce château comme une souris dans un gigantesque piège à rats, avec une lionne géante et affamée dormant au milieu.
Seigneur, qu'est-ce qu'il m'a manqué.
J'essaye de le repousser afin de pivoter et lui faire face, mais monsieur en a décidé autrement ! Il ne bouge pas d'un foutu pouce, cet entêté d'Hybresang. N'a-t-il pas l'intention de m'embrasser ? (...)
Sa queue n'est pas bloquée, elle. En fait, elle est ravie de me revoir, vu la grosse barre que je sens contre mon fessier. Et voilà comment ma température corporelle passe de 40° à 69° en moins de cinq secondes chrono.
â Où nous as-tu téléportés ? demandé-je à brûle-pourpoint.
Je suis de plus en plus excitée par sa proximité, son odeur, sa chaleur et par, je l'avoue, l'aspect interdit de nos retrouvailles. La pénombre amplifie toutes mes sensations. Je ne le vois pas, mais je le sens et le ressens avec une acuité hors norme.
â Dans un placard au rez-de-chaussée servant à ranger le bordel des domestiques. (Je sens en effet le tuyau flexible d'un aspirateur effleurer mon genou.) D'instinct, c'est ce qui m'est venu à l'esprit quand je t'ai trouvée. Je ne pouvais pas risquer de t'emmener dans ma chambre, car elle est juste à côté de celle de la sorcière. Certaines pièces sont occupées par des gardes, je ne sais lesquelles. Tu vas me dire ce que tu es venue glander ici et je te ramène chez toi dans la foulée. Tu ne peux pas t'éterniser. Il me reste quinze minutes à peine avant de devoir retourner dans mon lit pour donner le change auprès du type qui vient vérifier régulièrement ma présence au cours de la nuit. Ãa me tue que tu sois entrée dans cet antre du péché. Putain, Myrina... Si jamais ils te chopent ici, tu es morte, lâche-t-il sèchement.
â Je suis déjà morte sans toi, Kel. C'est pour toi que je suis venue.
Nouveau grognement mécontent. Il est de mauvais poil. Il est même en pétard contre moi.
Moi, en revanche...
J'ai le diable au corps, le cÅur rempli de flammes et l'âme bariolée de mille couleurs. Son contact m'électrise de partout. Et en dépit de son timbre agressif, je perçois qu'il éprouve la même chose que moi. à travers notre lien qui s'aiguise de seconde en seconde, mais aussi le reste. Son érection massive comprimée contre l'arrondi de mes fesses, la manière possessive et autoritaire dont il me serre tout contre lui et son souffle heurté près de mon oreille ne mentent pas. Il bouillonne, lui aussi. Mon corps fond entre ses bras musclés et protecteurs, brûlant de désir et de passion malgré les circonstances périlleuses. Toute ma circulation sanguine s'agglomère dans mon bas-ventre en une boule de nerfs pulsatile et douloureuse. Je sens même un flux chaud couler entre mes cuisses et inonder ma lingerie. C'est trop pour moi... Trop de sensations, trop d'émotions, mais paradoxalement, pas assez de lui.
Kel est mon démon, pas celui de cette salope. Et je veux qu'il me prenne ici et maintenant pour me le prouver.
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