Plic, ploc,
Entends-tu ces pas hésitants
Plic, ploc,
Qui se meurent dans le firmament
Plic, ploc,
Celui de mes sentiments
Plic, ploc,
Au martyre plus que fragrant

Les larmes s'écoulent,
Oui elles viennent,
S'écroulent et découlent
Oui elles viennent,
De leur danse ancienne,
Elles viennent s'achever dans la foule

Cette foule familière,
Cette foule amère,
Illustre reflet
De mon monde imparfait

Je hurle, je crie, je cours,
Mais l'agonie me prend de court
Et je trébuche, et je me blesse,
Forcément, j'ai mes faiblesses

Je l'ai faite maîtresse,
Cette tristesse
Gardienne de mes peurs,
Pour mon plus grand malheur

Elle est là, elle m'obsède,
Et je n'y vois aucun remède
Mon cœur s'est fané,
Ma patience épuisée,

Alors je reprends le fil,
Toujours au gré du vil

Que sais-je encore, mes amis,
Des saints jours de jadis ?
Puisque, après tout,
Mes couleurs sont à présent boue