CHAPITRE 20
« Je t'en supplie, tiens-la. »
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FLASHBACK.
Paris.
26 septembre 2014.
C'était à mes yeux, trop beau pour être vrai. Je n'avais jamais songé au fait que cette idée pouvait être réalisable, et j'en avais finalement la confirmation. Ryan était sur le point d'emménager avec moi. Il faut dire qu'il passait clairement la plus part de son temps libre à Paris à mes côtés, cependant, loin m'était la pensée qu'il pouvait un jour avoir probablement envie de s'y installer. De plus, il venait d'obtenir son Master trois mois plus tôt et j'avais cru comprendre qu'il avait dégotté un stage dans une entreprise en juillet et qu'on lui avait proposé un poste au début du mois de septembre. Je m'étais donc posé une question complètement existentielle en ce qui concerne le fait que l'entreprise est posé à Lyon et que lui déménage à Paris. Il m'avait tout simplement répondu que c'était un poste qui lui permettait d'être en déplacement puisqu'il travaillait essentiellement à partir de son ordinateur. Autant vous dire que rien ne pouvait être plus parfait à cet instant.
— Laisse-moi t'aider, je lui demandai à la seconde où il franchissait la porte.
— Non, t'inquiète, il me décerna un sourire en rentrant ses valises dans la pièce.
— Ça me fait plaisir que tu sois là, on s'enlaça, heureux d'être enfin réunis.
— Je vais bien pouvoir profiter de toi jusqu'au bout ! S'exclama-t-il sur un ton réjoui.
— Jusqu'au bout ? Je l'interrogeai n'ayant pas compris le sens.
— Et bien, on ne sait jamais. Peut-être que demain, je vais devoir retourner à Lyon pour le boulot.
— Oh, oui bien sûr, il faudra profiter. On ne sait jamais.
Il partit dans la chambre de libre que j'avais préalablement nettoyée. Il avait plutôt l'habitude à vrai dire, ce n'était définitivement pas la première fois qu'il l'a fréquentait. La joie que je ressentais à l'idée d'avoir continuellement de la compagnie était indescriptible. L'appartement était inlassablement silencieux et il me manquait réellement une présence. Je l'entendais déballer ses valises depuis le salon où je regardais la télé pour faire passer le temps. Il sortit soudainement du couloir un objet à la main qu'il venait déposer sur le meuble où se trouvait cette dernière.
— La photo de ton premier entraînement, me précisa-t-il.
— Je m'en souviens, oui.
Une photo qui me donnait l'impression d'y être encore. Il m'avait tanné pendant au moins cinq minutes pour que je puisse poser sur cette photo avec lui. Mine de rien, nos deux têtes étaient relativement potables, malgré le soleil qui nous tuait les yeux. Je n'arrivais point à croire que cela faisait depuis déjà Juin 2013 que j'avais intégré ce club à Paris. Pour moi, c'était encore hier. Je revoyais à nouveau le déménagement qui n'avait guère été de tout repos, néanmoins, qui s'était particulièrement bien passé. Mon premier jour d'entraînement, mon premier jour de match. Tout défilait une fois de plus devant mes yeux. Tellement de souvenirs qui me revenaient à cet instant présent.
— Diane, ça va ? Me demanda-t-il me sortant de mes songes.
— Merci.
— Merci ? Il répéta sur un ton d'incompréhension. Pourquoi donc ?
— Sans toi, je ne sais pas du tout qu'est-ce que je serais devenue à l'heure d'aujourd'hui. Tout ça, mes bras firent un large geste, ne me serait jamais arrivé.
— Tu le mérites plus que personne, il m'attribua un large sourire qui m'avait rendu toute émue.
— Mais, pleure pas, il me réconforta en s'asseyant à mes côtés.
— Une petite poussière dans l'œil, j'essuyai le dessous de mes yeux humides.
— Un peu démodée cette excuse, tu ne trouves pas ? Il me pinça la joue.
— Légèrement.
Les jours passèrent et chaque petit instant passé se gravait à petit feu dans ma mémoire. Notre quotidien se mettait doucement en place et il m'était désormais inimaginable de vivre seule à nouveau. Je ne m'étais pas éternellement rendue compte à quel point j'étais chanceuse de partager une relation aussi fusionnelle avec Ryan. Si l'on regardait bien, les seules différences que nous avions étaient notre âge qui nous séparait de cinq petites années ainsi que notre physique. En dépit du fait que nous possédions un petit air de ressemblance au niveau du visage, le fait que je sois blonde aux yeux bleu et lui le contraire, brun aux yeux marron, était probablement la seule chose qui nous différenciait. Autrement, nous nous rejoignions sur énormément de choses. Le caractère, les goûts musicaux, le football et j'en passe. Imaginer une vie sans mon frère était catégoriquement infaisable.
1 janvier 2015.
J-321.
— Bonne année ! On s'écrit en cœur.
Une nouvelle année avait sonné et de nouvelles aventures nous étaient probablement réservées. Nous nous étions préalablement posés sur le balcon de l'appartement et sous les feux d'artifices qui illuminaient le ciel, nous nous serrions d'une force éclatante. Il était pourtant prévu que nous puissions fêter le nouvel an à Lyon en famille, cependant nous avions eu un léger contretemps qui nous condamnait à rester à Paris. Alors en pleine célébration, nous ne tardions pas à recevoir un appel de nos parents qui nous souhaitaient leurs meilleurs vœux pour cette nouvelle année. Malgré le fait qu'ils étaient des parents extrêmement protecteurs et qu'ils aient commis des erreurs, ils restent avant tout ce qu'ils sont. Ils nous ont donné la vie et leur en vouloir pour tout ce qu'ils ont pu faire au point de ne plus leur parler serait inconcevable de notre part.
— On vous aime fort, dit ma mère sur le point de raccrocher.
— Nous aussi, gros bisous.
15 février 2015.
J-276.
Je me réveillais excitée et impatiente de vivre cette journée. Mon anniversaire, qu'est-ce que je l'avais attendu celui-ci. Je venais d'avoir officiellement dix-neuf ans. Qu'est-ce que ça faisait ? Eh bien, je ne cache pas le fait que c'était extrêmement plaisant de gagner un an de plus. Je m'étirais en évacuant un soupir relaxant qui annonçait ma réjouissance pour cette journée. Un fond musical retentissait dans le couloir et semblait se rapprocher à petit feu. Avant que je ne puisse m'interroger sur la provenance de celui-ci, je fus subitement effrayée quand la porte s'ouvrit d'un coup sec. Un large sourire rassuré s'affichait sur mon visage quand Ryan qui venait d'entrer, gesticulait tel un ver de terre sur une chanson plus que familière.
« Happy birthday to you, Happy birthday to you, Happy birthday, Happy birthday to you... »
Il ne fallut peu de temps avant que Ryan ne transforme mon lit en trampoline. Il sautait au rythme de la musique et il avait définitivement répandu un sot de bonne humeur dans la totalité de la pièce. Il éteignait finalement cette agaçante mélodie qui était désormais encrée dans mes tympans avant de me prendre dans ses bras. « Joyeux anniversaire » Me dit-il en écrasant mon pauvre petit corps d'un puissant enlacement.
— Ce serait dommage que tu me tues le jour de mon anniversaire, je répondai une fois qu'il m'avait lâché.
— Et je n'en ai pas fini avec toi, viens dans le salon.
Je fronçais des sourcils me demandant qu'est-ce qu'il avait bien pu fabriquer. Sachant pertinemment qu'il était un clown de la plus grande espèce, je pouvais m'attendre à toute sorte de choses venant de sa part. Je couvrais mes yeux comme il venait de me le demander et je m'avançais à l'aveuglette, guidé par sa main qui s'était préalablement emparée de mon avant-bras. Une fois le couloir traversé, je venais d'atteindre le salon et il m'autorisa à découvrir ce qu'il m'avait concocté.
— Tu es complètement fou ! Je m'exclamai stupéfiée.
La pièce était fondamentalement remplie de ballons multicolores qui recouvraient le sol, ainsi que le plafond. J'avais cru rêver durant l'espace d'une fraction de secondes, cependant, c'était bien la réalité. Quel barjo, il devait incontestablement avoir du temps à perdre pour me faire une surprise aussi incroyable que celle-ci. J'arrivais à peine à reconnaître l'appartement. Pour le coup, je me noyais dans un océan de ballon qui avait pris les règnes du salon. J'avais eu le temps d'évacuer un éternel fou-rire qui peinait à vouloir s'arrêter, quand il finissait par me tendre un cadeau.
— C'est quoi ? Je m'interrogeai en prenant le temps de m'asseoir en tailleur sur le sol.
— Ouvre-le peut-être, non ? Rigola-t-il faisant de même.
Je m'exécutais sous son regard attentif qui appréhendait ma réaction. Je me souviens avoir eu extrêmement du mal à déchirer le papier cadeau qui le recouvrait. Il avait été si bien emballé, ça me brisait le cœur de tout détruire, mais en même temps je n'avais guère le choix. C'était une assez grosse boîte et je me demandais réellement qu'est-ce qu'elle pouvait contenir à l'intérieur. Cette peine au cœur disparût petit-à-petit quand je remarquais ce qu'il avait osé faire. Comme à son habitude, son caractère taquin avait resurgi et il avait pris soin d'emballer maintes fois cette boîte. Je n'en finissais pas, un papier cadeau retiré en donnait sur un autre et la suite était ainsi.
— C'est le dernier, promis, il se marrait de la situation.
Je retirais la dernière couche d'emballage promptement découvrant finalement la nature de ce cadeau qui me laissait bouche bée et c'était bien le cas de le dire. Mes yeux écarquillés montraient ma stupéfaction devant cette boîte qui me paraissait irréelle. L'information avait dû prendre un certain temps avant de pouvoir enfin atteindre mon cerveau. Une Playstation 4, je n'en revenais absolument pas.
— Comment as-tu osé ? Je le questionnai ébahie.
— Eh bien, je l'ai osé, tout simplement.
— Merci mille fois, je l'encerclais de mes bras.
— Allons tester la bête, il dit faisant apparaître une poignée de boîtes de jeux caché derrière son dos.
28 juin 2015.
J-143.
— C'est de ma faute, tout est de ma faute !
J'entrais derrière mon frère, claquant violemment la porte. Je me sentais coupable de notre défaite aujourd'hui et je n'arrivais en aucun cas à m'en remettre. J'avais une haine indubitable qui s'emparait généralement de moi lorsque l'on perdait un match. J'étais pourtant certaine que nous avions toutes nos chances de remporter cette partie et finalement, à cause d'un pénalty que j'ai causé, nous avions lamentablement perdu espoir en une potentielle victoire. Dans ce genre de moments, il ne fallait certainement pas me provoquer. Une seule misérable petite chose pouvait littéralement me faire exploser.
— Diane, ce n'est pas de ta faute. Tu étais au mauvais endroit, au mauvais moment, Ryan tenta de m'apaiser.
— S'il te plaît, n'en rajoute pas !
— Écoute, tu ne vas pas commencer à me faire une crise pour un foutu pénalty. A cette heure-ci, tout le monde l'a déjà oublié.
— Eh bien, pas moi, je faisais un boucan pas possible dans la cuisine.
— Arrête de faire du bruit, ce n'est pas ça qui va calmer ta colère.
— Je fais du bruit si j'en ai envie !
J'ai peut-être oublié de préciser que je n'étais probablement pas si facile à vivre que ça. De nature à me plaindre constamment, Ryan passait la plupart de son temps à supporter mes sautes d'humeurs et je ne m'en rendais jamais compte sur le moment.
— Va prendre une douche, on sort, il m'ordonna tout à coup.
— Où est-ce qu'on va encore, comme si je n'avais pas déjà eu ma dose.
— Dépêche-toi, va reprendre tes esprits sous l'eau froide.
Je roulais des yeux en traînant les pieds jusqu'à la salle de bain. Je regrettais pourtant toutes les fois où ma rage s'était écrasée sur lui. Il n'en était point responsable et de ce fait, ne méritait pas toutes ces multiples instants colériques. Néanmoins, cela ne m'empêchait nullement de recommencer lorsque ces derniers se manifestaient à nouveau. Propre et fraîche, je m'habillais d'une tenue relativement simple et confortable. Je n'avais aucune force de me maquiller et encore moins de me sécher complètement mes cheveux. Je finissais par les brosser nettement en une queue de cheval soignée. Je rejoins finalement Ryan qui s'était déjà emparé de la poignée de la porte.
— Je suis prête.
Nous laissions l'appartement en direction d'une destination qui m'était complètement inconnu. « Suis-moi » m'avait-il dit avant de s'engager dans les escaliers. Ce qui me paraissait relativement étrange d'ailleurs, puisqu'au lieu de descendre, il montait. Je n'osais point l'interrompre dans son action et me contentait d'obéir à sa réplique. Il ouvre la porte qui donne sur le toit de l'immeuble et me fait signe de passer devant avant qu'il ne referme cette dernière. On continue à marcher jusqu'à ne plus pouvoir avancer en s'arrêtant au niveau du garde-corps qui longeait la plateforme.
— Tu vas me rendre un service. Je t'emmène manger ce soir, mais impossible de te laisser sortir avec cette haine qui loge en toi.
Jusque-là, j'arrivais à suivre, mais cela ne répondait à ma principale question. Qu'est-ce que l'on faisait sur le toit de notre immeuble ?
— Tu vas respirer un bon coup et tu vas crier ce que tu veux pour extraire tout cet énervement que tu passes sur moi, il cacha son agacement avec un léger rire.
— Et les gens, ils vont croire que j'ai une case en moins.
— Ils n'auront pas totalement tort, se moqua-t-il.
— Tais-toi, je rigolai en lui décernant une petite bousculade.
— Allez, vas-y.
J'entamais ses consignes en respirant tout d'abord comme il le fallait. J'inspirais et expirais maintes fois avant de trouver le courage d'expulser mes émotions. Il ne me fallut plus que quelques secondes avant que je puisse en dernier lieu, extérioriser toute la rancœur et la haine dans un cri que je venais d'émettre face au paysage parisien qui se présentait en face de moi.
— Putain, je lâchai en un soupir, ça fait du bien.
2 novembre 2015.
J-16.
— Je ne te lâcherais pas.
— Promis ?
— Juré.
17 novembre 2015.
J-1.
Il devait être pratiquement 23h00 quand je fis subitement réveillée par la sonnerie du téléphone fixe qui résonnait dans le salon. Je me retournais maintes fois dans mes draps, priant pour que Ryan puisse répondre et mettre fin à ce terrible supplice. Ce bruit agaçant s'arrêtait et je soufflais de soulagement en essayant de retrouver le sommeil. Je sursautais brutalement quand la sonnerie retentit à nouveau. Bon sang, mais qui est-ce qui peut avoir le culot de me déranger à une heure pareille. Les yeux à peine ouverts, je me précipitais dans le salon manquant de me prendre le mur en pleine figure.
— Allo, je répondis d'une voix endormie.
— Mademoiselle Diane Trevis ?
— Oui, c'est moi.
— C'est au sujet de votre frère, Ryan Trevis. Suite à un grave accident de voiture, il a été transporté d'urgence à l'Hôpital de Saint-Louis.
J'entrais abruptement dans un état de choc. Je ne voulais plus rien entendre. Et pour cause, je laissais tomber le téléphone qui se mit à pendre le long du bar. Pendant un instant, je me sentais littéralement paralysée, me voyant impossible de réagir à une annonce pareille. Je n'arrivais pas à le croire, à quel moment s'était-il glissé à l'extérieur de l'appartement. Je n'avais plus le souvenir d'avoir entendu sa voix me prévenir de son départ. Mon pouls s'était considérablement accéléré. C'est ainsi que tout se passait à une vitesse fulgurante. J'accourais dans sa chambre et remarquait effectivement le lit vide et proprement fait. Je ne perdis pas de temps avant de contacter mes parents qui allaient trouver un moyen de se rendre à Paris dans les heures qui suivaient. J'attrapais tout ce qu'il me fallait avant de brusquement débouler dans les escaliers. J'atteignais ma voiture en à peine quelques secondes et j'étais officiellement en route vers l'hôpital. Les larmes n'arrêtaient pas de couler, j'étais éperdument bouleversée ce qui m'avait rendu aussi tremblante qu'une feuille de papier. Je ne cessais de prier pour qu'il puisse s'en sortir. Je devrais également préciser le fait que sur l'entière partie du trajet, je murmurais sans arrêt notre éternelle promesse.
« Je ne te lâcherais pas.
Promis.
Juré. »
— Tiens-la Ryan, je t'en supplie, tiens-la.
Arrivée à l'hôpital, je ne tardais pas à agresser cette innocente secrétaire afin qu'elle puisse me guider dans ce bâtiment qui m'était inconnu de fond en comble. Je fus très rapidement dirigée vers un étage dans une salle d'attente qui était heureusement vide. Cela me rassurait énormément, je pouvais peinardement lâcher un sanglot sans avoir à me préoccuper du regard des gens. Une infirmière s'approchait et se permit de s'asseoir à mes côtés.
— Nous faisons de notre possible pour sauver la vie de ton frère.
— S'il vous plaît, ramenez-le. Je ne veux pas le perdre, j'éclatai dans un sanglot.
— Je ne peux rien te promettre, son état est réellement grave. Je resterais avec toi aussi longtemps que tu le veuilles.
Je m'échouais dans les bras de cette infirmière qui m'avaient gentiment accueilli. Les cris de détresse que j'émettais résonnaient pleinement dans ce maudis endroit. J'espérais pouvoir me réveiller à tout instant et me rendre compte que ce n'était rien d'autre qu'un simple cauchemar. Pouvoir me rendre dans la chambre de Ryan et le retrouver blotti dans ses draps, sa bouille d'ange rapidement éclipsée par son exécrable ronflement. Qu'est-ce que j'aurais aimé me réveiller de cette hantise. Malheureusement, je devais bel et bien faire face à cette douloureuse réalité.
« Je ne te lâcherais pas.
Promis.
Juré »
Je murmurais continuellement.
18 novembre 2015.
J-0.
— Calme-toi Diane, calme-toi.
Mes parents avaient finalement pu arriver à la première heure ce matin et j'étais plus que réjouie de les voir accourir dans le couloir jusqu'à moi. Je m'étais échouée dans leurs bras, ne cessant mes pleurs qui continuaient éperdument leur coulée sur mes pauvres joues noyés. Il devait certainement être 10h et quelques quand le médecin fit soudainement son apparition dans la salle d'attente. L'instant fatidique était arrivé. Nous nous levions tous d'un trait, les mains entrelacées.
— Nous avions fait de notre mieux pour sauver Ryan. Il n'a malheureusement pas pu survivre de ses graves blessures et je suis extrêmement navré de devoir vous annoncer son décès. Je suis vraiment désolé, c'est terminé.
Je fermais mes yeux. C'était la seule chose qu'il me restait à faire. Je ne voulais pas affronter cette terrorisante vérité. C'était définitivement terminé et il ne faisait désormais plus parti de ce monde qu'il réussissait à sublimer rien qu'avec un simple sourire. À cet instant, ce n'était plus simplement un monde qui s'était écroulé devant mes yeux, c'était ma vie entière qui venait d'être complètement anéantie. Je n'avais littéralement plus conscience du moment présent qui me détruisait de l'intérieur à petit feu. Je ne contrôlais définitivement plus mon corps, le désespoir et la souffrance s'en était prodigieusement emparé. Mes jambes se mirent subitement à flageoler et des vertiges m'empêchaient de trouver la force de rester debout. « Diane, Diane ! » entendis-je avant de m'écrouler lamentablement sur le sol froid.
J'avais tragiquement perdu la seule personne qui avait toujours cru en moi.
Ryan m'avait lâché pour de bon. Et c'est ainsi que notre promesse fut tristement brisée.
Lyon.
Une semaine plus tôt.
« - Ton frère qui t'aimera éternellement, Ryan »
Je suis retourné intentionnellement à la maison pour lui écrire cette lettre. J'écris les derniers mots de ce long paragraphe avant de plier délicatement la feuille afin de la ranger proprement dans son enveloppe. Je n'ai pas l'ombre d'une idée qui puisse me confirmer que Diane pourrait lire celle-ci un jour. Cependant, j'ai espoir. Elle reviendra forcément dans cette chambre et découvrira la douloureuse vérité. J'espère juste qu'elle trouvera la force de me pardonner.
•
NDA : Coucou les potoos 😋 Deux chapitres qui ont été assez dur à écrire dans le sens où j'ai tendance à me mettre réellement dans la peau des personnages et en ajoutant la musique triste en background, j'étais en larmes mdrr 😂 Dites-moi ce que vous avez pensé de ces deux chapitres flashback qui explique la relation fusionnelle entre Diane et son frère Ryan (représenté par Dylan O'Brien ❤️❤️) ainsi que la triste perte de celui-ci ☹️ Beaucoup ont pensé qu'il serait décédé durant les attaques du Bataclan, et ça aurait pu être ça, mais non, ça ne l'était pas DU TOUT ☺️ La fin de ce chapitre avec un point de vue de Ryan vous a t-elle rendue perplexe ? Une douloureuse vérité ? 🤔 Les prochains chapitres reprendront normalement avec dans le suivant, la réaction d'Antoine. Je vous fais de grooos beesouu ❤️✨
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