Prologue
Bonsoir à toutes ! Vous me l'avez demandé et mon éditrice a accepté....Jusqu'au 29 aout, je publierai les 4 premiers chapitres de ma nouvelle histoire My rules. Celle ci relate les aventures de Tayron, l'un des personnages de No rules ( anciennement Just about you avec Tucker et Iris).
Les précommandes de My rules s'ouvrent le 19 aout et le 29 aout l'histoire sera éditée. J'espère que ces premiers chapitres vous plairont,
Je vous Louve, Anita
T-J
Des années plus tôt
Aujourd'hui, j'ai fait mon premier match de baseball. Le coach a dit que j'avais encore des progrès à faire, mais que c'était pas mal pour un gamin de 7ans.
C'est bien, non, « pas mal » ?
Papa m'a dit que oui ! Il criait dans les tribunes, m'encourageant pour que je sois le meilleur. J'ai fait comme à la télévision, j'ai pensé très fort à Alex Rodriguez pour faire comme lui.
Je sais qu'il ne faut pas le dire à papa, mais mon équipe préférée, eh bah c'est les Yankees !
Ils sont si rapides ! On dirait une fusée qui va méga super vite dans l'espace !
Papa se gare devant la maison et je descends aussitôt. Maman avait promis qu'elle ferait des cookies pour quand je rentrerai. Mais pas n'importe quels cookies ! Des cookies aux pépites de chocolat ! Mes préférés.
Je cours vers la porte d'entrée et mon père me suit. Il n'arrêtait pas de sourire pendant le match, mais maintenant, il regarde son téléphone et il a l'air très en colère. J'aime pas quand papa est en colère... Ça me fait peur. Il crie toujours très très fort...
Maman ouvre la porte d'entrée devant moi et se penche dans ma direction. Ses yeux, verts comme les miens, s'ouvrent en grand en voyant toute la terre qui tache mes vêtements.
– Salut, mon beau garçon. Tu as gagné?
Elle frotte mes mèches claires et je fais la grimace. J'aime pas non plus quand on me touche les cheveux. À l'école, je le fais aux filles pour les ennuyer, mais c'est pas cool quand on me le fait à moi. En plus, je suis plus un bébé. Et se faire toucher les cheveux, c'est que pour les bébés. Du coup, je l'ignore et sautille sur place, l'eau à labouche.
– T'as fait des cookies ?
Une main se pose sur mon épaule pour m'immobiliser fermement.
– Réponds à la question que te pose ta mère, TayronJunior.
C'est nul quand papa ajoute le « Junior ». On a le même prénom, tous les deux, même si lui, il s'appelle Marc Tayron, donc c'est juste son deuxième prénom. Il a dit que c'est parce que je devais porter et transmettre son nom avec fierté, mais sans qu'on nous confonde.
Mais comment on pourrait nous confondre ? Moi je suis super, super jeune ! Et lui bah... Il est vieux, quoi.
En fait, il ne le sait pas, mais je dis à tout le monde que je m'appelle T-J. Comme ça, pas besoin de dire « Junior », beurk. En plus, Tucker, mon cousin, il dit que mon surnom il est cool.
– On a gagné ! m'exclamé-je devant ma mère. J'peux prendre un cookie, maintenant?
– Seulement un, meprévient-elle.
– Oh, ouaiiis ! crié-je avant de me libérer et d'avancer rapidement vers la cuisine, humant l'odeur du chocolatfondu.
Miaaam !
Je n'entends pas maman et papa dans mon dos, ils doivent sûrement discuter du match.
Lescookiessontplacéssurunegrandeassietteaumilieudelatable.Jevérifiequepersonne n'est là avant d'en enfourner un premier dans ma bouche discrètement et d'en prendre un deuxième. J'espère que personne ne m'a vu!
Je m'assieds sur une chaise en entendant mes parents arriver. Papa a l'air encore plus en colère. Est-ce qu'il a vu que j'avais mangé deux cookies au lieu d'un seul ?
Maman le suit de près, la bouche pincée, le regard sur ses pieds. Papa s'assied sur la chaise près de moi, son portable entre les mains. Il gigote et j'ai presque envie de lui demander s'il va bien, mais je n'ai toujours pas avalé ma bouchée et quand je parle la bouche pleine, il me dispute.
Maman, elle dit toujours qu'il ne faut pas utiliser son portable pendant qu'on mange, mais cette fois-ci, elle ne dit rien à papa. Au contraire, elle le fixe par en dessous, et elle a l'air triste. Elle ouvre le frigo et saisit une brique delait.
– Alors, ils sont bons ? medemande-t-elle.
Maman sourit, mais elle a toujours l'air triste. Moi je ne comprends pas pourquoi les gens ils sourient s'ils sont tristes. Est-ce qu'on doit faire semblant d'aller bien ?
– Ouais. Trop méga bons ! !
Elle rigole doucement avant de poser un verre près de moi. Elle commence à verser dulait dedans, mais au même instant le téléphone fixe se met à sonner contre le mur. Alors maman sursaute, et fait tomber du lait surpapa.
– Putain de bordel de merde ! crache-t-il en se levant de lachaise.
Je ne mange plus, je ne bouge plus. Normalement, maman me dispute quand je dis des gros mots, mais encore une fois, elle ne dit rien à papa.
– Pardonne-moi, Marc, murmure maman dans sa direction. Je vais t'essuyer... Mais papa repousse sa main d'un geste brutal. Son regard est si...noir.
– M'essuyer ? ! Tu me prends pour un gosse ?!
– No-non ! Je ne voulaispas...
Ils échangent un nouveau coup d'œil puis papa la tire dans le couloir.
– Eh ! Vous allez où ? Je peux venir ? demandé-je en meredressant.
Mon père m'ignore et continue de tirer ma mère vers la chambre. Maman se retourne une dernière fois vers moi, un petit sourire rassurant sur les lèvres.
– Va prendre un autre cookie et va regarder latélévision.
Oh, ouais ! Un autre cookie !
Je les laisse partir et me sers une nouvelle fois. Je commence à aller vers la télévision, mais je me rappelle que maman avait l'air de pleurer. Sourire mais pleurer. Moi je ne comprends vraiment rien auxadultes.
Si je suis pas heureux plus tard, et bah je sourirai pas !
J'entends un cri qui vient de leur chambre. Je cours vers le couloir, mes petits pieds frappant le sol.
– Maman?
Un autre cri, j'essaie d'ouvrir la porte mais rien ne bouge. C'est fermé à clé ! Mon poing frappe le bois de la porte à plusieurs reprises.
Après quelques secondes, la porte s'ouvre à toute volée. Mon père apparaît sur le seuil. Ses yeux brillent et sa respiration est rapide. Est-ce qu'il a pleuré lui aussi ? Non... on ne dirait pas. On dirait que... quelqu'un a fait une grosse bêtise. Est-ce que papa est en colère après maman ?
– Va devant la télévision, m'ordonne monpère.
Je l'ignore et essaie de regarder sur le côté pour voir ma mère.
– Ça va, maman?
J'entends un petit reniflement, puis :
– Oui mon cœur, tout va bien. Retourne dans lesalon.
Tout va bien.
Mon père referme la porte devant moi.
Ma mère hurle une nouvelle fois... Je plaque mes mains sur mes oreilles. Je voudrais que ce bruit disparaisse à tout jamais.
Elle hurle comme les gens le font lorsqu'ils font face au méchant dans les films de guerre que je regarde en cachette.
Tout va bien.
Mais j'ai rapidement compris que non, ça n'allait pas. Rien n'allait. Rien n'irait.
Parce que le méchant du film, le monstre qui hante les nuits des personnages et allait bientôt hanter les nôtres...
C'était mon père.
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