9. une menace |T
PDV Théo
Après cette mission, si je peux dire, nous voilà lundi. Les cours reprennent et les conneries s'enchaînent. Je ne sais plus combien jours j'ai posé mes pieds à Monterrey, mais tout ce que je peux dire, c'est que cet endroit est méga, méga génial !
Tous les soirs, nous assistons à une course poursuite ou soit à un cambriolage dans une pauvre épicerie dont le gérant est un vieux homme qui sait bien se battre. J'ai voulu aussi voler quelques tomates mais ce mec m'a pointé le canon de son arme entre mes yeux en me menaçant de déposer ses tomates. Depuis ce jour, je l'appelle Papi Thug. Il était trop stylé, voire il est--
– Mais c'est quoi ton problème Schtroumpfette ! râlé-je en massant mon front qui vient tout juste de recevoir un livre d'Histoire qui pèse une tonne.
Schtroumpfette me sourit de toutes ses dents avant de pointer une fille en face de nous. Comme vous ne l'avez pas remarqué, puisque vous êtes des idiots, nous sommes en SVT et malheureusement je suis à côté de cette blonde qui a réussi à s'introduire dans ma vie en si peu de temps. Non mais sérieusement, je la vois plus que ma mère, ce qui n'est pas du tout normal ! Notre guerre est vraiment nulle en ce moment, ce qui est lassant pour nos chers lycéens. Mais en ce moment, je cherche des plans diaboliques pour voir ce minois se déformer par la colère.
Les gens disent que Catalina est une fille dangereuse, qui peut te rendre ta vie en un enfer ( grâce à ses talents informatiques, hum ). Mais pour moi, cette meuf, elle a l'air... comment dire... souffrante ?
Elle peut cacher cette tristesse derrière sa méchanceté gratuite mais avec moi cela ne marche pas.
Je suis Théo Jimenez, le mec irrésistible et mes charmes ont fait des effets sur la blonde alias ma pire ennemie. Je ne sais pas ce qu'elle a en ce moment, mais c'est à cent pour cent que je vais m'infiltrer dans sa petite vie.
Attendez, et si j'utilise cette souffrance pour la ridiculiser au bahut ? Non, c'est trop cruel. Chacun à ses secrets, il vaut mieux que je la laisse tranquille sur ce point. Et oui, je peux être gentil, parfois.
–Qu'est-ce qu'il y a ? demandé-je agacé.
Tout à coup, elle empoigne les cheveux de la fille en face de nous avant de la faire mal. J'ouvre grand les yeux et empêche cette conne de Catalina d'arrêter sa connerie. La pauvre fille se met à crier et lorsque que j'ai réussi à dégager les mains de Catalina des cheveux de l'autre élève, celle-ci se retourne dans ma direction et me lance un regard effrayant. J'ai toujours les mains dans ses cheveux et... merde.
Elle croit que c'est moi qui l'ai embêté.
Je vais tuer cette Catalina ! C'était un piège.
Sans que je comprenne, l'élève me fout un gifle et me fait tomber de ma chaise. Catalina se met à rire et sonné, je me relève avec la joue endolori.
– Monsieur Jimenez, partez de mon cours ! C'est quoi ce comportement puéril ! s'énerve le professeur alors que je tente de me justifier.
- Monsieur c'est...
- Partez !
À contre cœur, je prends mes affaires et lance un regard noir à Catalina qui a toujours cet air amusé sur son minois. Je retire ce que j'ai dit, cette fille n'a décidément pas de cœur.
- Va t'faire foutre, sifflé-je entre mes dents.
Je jure sur la tête de mon chat que je vais la faire ridiculiser.
**
Nous sommes maintenant en sport, plus précisément nous faisons le football. Quelle chance !
Après un débat entre le badminton et le football, c'est nous qui reportons. Je n'ai pas du tout une tête à tenir une raquette et me faire mumuse avec. Et puis, depuis quand je joue avec une raquette ? Si vous voulez, je peux aller fouetter des filles avec...
J'ai rien dit !
Avec Espen et sa nouvelle meuf, nous regardons une autre populaire, une cheerleaders. À ce qui paraît, entre Schtroumpfette et elle c'est la guerre. Une guerre complètement débile.
Mais entre la blonde et la botoxée, c'est Rodriguez qui gagne. Elle est plus naturelle et ne fait pas du tout la pute or que la botoxée c'est une mouche à merde.
– Avec tout ce botox, je me pose la question comment elle arrive à mâcher. Ça doit être dur, s'esclaffe Espen tandis que sa petite-amie se colle plus à lui, sûrement pour le chauffer.
Dégueulasse.
Je détourne mon regard et comme par hasard il tombe sur la blonde avec sa pote, la tismey qui sont en train probablement parler de manucure. C'est pas croyable que cette fille peut avoir une dent contre moi. Bon, peut-être qu'au départ c'est moi qui l'ai provoqué. Mais en réfléchissant bien, quand elle m'a vu pour la première fois dans les couloirs du bahut, elle paraissait surprise puis effrayée, ce qui n'est pas logique ! Mes charmes me servent à faire hypnotiser les filles et non les effrayées. J'ai donc une adversaire de taille et en plus c'est une fille.
En parlant de fille, ça fait un bail que je n'ai pas baisé. Il faut que je me trouve une fille ce soir, impérativement.
– Arrête de la regarder comme si t'avais envie la grailler, me dit Espen tandis que je roule des yeux.
– Ta gueule. Va occuper ta meuf qui est en train... de faire un sorte de strip-tease sur toi, répliqué-je en regardant sa meuf toujours tourner autour de lui comme un clébard.
Le professeur nous appelle pour constituer les groupes et pour mon plus grand malheur, j'ai la blonde avec moi. Qu'ai-je fait pour recevoir les foudres des Dieux...
– Ah, non monsieur ! Tout sauf lui ! s'exclame Catalina en me voyant dans son équipe.
– Rodriguez soit c'est ta note soit c'est dehors, dit sévèrement le prof.
Celle-ci se met à souffler avant de prendre un maillot et se mettre en retrait.
Les équipes continuent à se constituer et on va dire que notre équipe est super sympa. Aller, je cite qui sont mes chers collègues pour ce match : Espen, la tismey, Alexandre, la blonde, botox, moi puis il y a des personnes moins importantes.
Mais je sens que ce match va partir en vrille en remarquant les deux populaires se lancer des éclairs. Bref, on s'en fiche. Si elles meurent, cela ne sera pas de ma faute. Je pourrai danser la salsa sur leur tombe et ensuite je pisserai dessus afin que les fleurs poussent.
Le match a commencé depuis une demi-heure, et c'est sous les cris des autres ados que Alexandre marque un autre but. En fait, je regrette amèrement de ce que j'ai dit tantôt : mon équipe est nul à chier.
La botoxée et la tismey se tapent une conversation sur l'herbe, les autres personnes sont partis s'asseoir sur le banc. Seuls la blonde, Alexandre, Espen et moi sont encore sur le terrain pour au moins se ramasser un dix-huit sur vingt. Je suis peut-être un Bad Boy mais j'ai promis à mes parents d'avoir une bonne moyenne, donc je n'ai pas trop le choix à part de courir derrière le ballon comme un petit toutou.
Mais ce qui encore le plus choquant, c'est que la blonde est encore sur terrain et elle vraiment déterminée. C'est la première fois que je vois une fille qui participe à un match de foot. Dans mon ancien pays, aucunes filles n'osaient toucher le ballon avec leur nouvelle paire de basket. Elles préféraient plutôt à mater nos fessiers.
Bref, le match est terminé et tout le monde part à leur vestiaire pour se préparer.
– Que le meilleur gagne Jimenez, chuchote Catalina en passant près de moi.
Je m'arrête, incrédule. Quoi ? Elle vient tout juste de déclarer la guerre avec moi ou bien ?
Non, notre guerre a déjà commencée depuis très longtemps. Alors pourquoi dit-elle ça ?
Qu'est-ce qu'elle mijote encore ?
Cette fille est officiellement dans un cas extrême. Du coin de l'œil, je vois Espen sourire comme un imbécile avant d'aller vers le self.
Je pars donc dans le vestiaire qui s'est vidé au fil de temps. Alors que je suis désormais dans les douches communes, Alexandre débarque tranquillement avant de s'adosser sur le mur carrelé en me regardant droit dans les yeux.
Je fronce mes sourcils, puis gêné d'être nu devant lui. Putain, c'est quoi son problème ?! Il m'a déjà cassé la gueule devant toute la classe, il va me faire quoi maintenant, me tuer ? Ou pire... me violer !
Je prends en vitesse ma serviette et l'entoure autour de ma taille avant de lever ma tête pour retrouver le blond près de moi.
– Ne sois pas gêné. J'ai déjà vu des teubs, m'avoue-t-il avec sa voix à faire glacer le sang.
– Oh... Tu es gay ? demandé-je, surpris.
Il tourne lentement sa tête de droite à gauche toujours en me regardant droit dans les yeux. D'une seconde à l'autre que j'ai cru un gars comme lui était gay. Je vous assure que je n'ai rien contre les gays mais je ne voyais pas du tout le tueur sucer une bite... Désolé de mon langage.
J'essaie toujours de regarder dans les iris verts de Alexandre, en vain. Ses yeux n'expriment la terreur et la dangerosité. Ses yeux sont si perçants et terrifiants qu'aucun humain ni un chien peut le regarder droit dans les yeux, à part sa cousine.
– Tu veux quoi ?
Il contracte sa mâchoire et ses yeux deviennent plus sombres.
- Je sais qu'entre ma cousine et toi c'est la guerre, donc je te conseille formellement de ne pas lui faire du mal physiquement, psychologiquement et sentimentalement, me menace-t-il entre ses dents.
– Sinon quoi ? Tu vas me battre à mort ? Tu vas mettre toute ta famille sur mon dos ? osé-je de dire.
Un sourire s'installe sur ses lèvres fines.
- Non... mais je te promets que tu vas simplement le regretter. Ma cousine est comme ma sœur, nous avons grandi ensemble, dans la même maison. Notre amitié représente beaucoup pour moi, donc veille bien tes faits et tes gestes auprès de Catalina.
Puis, il me laisse seul comme le plus gros des idiots.
Attendez, il m'a dérangé juste pour une menace à la con ? Finalement, c'est la famille entière de cette débile de Catalina qui est cinglée.
Je reprends ma respiration en partant vers mon casier.
Donc, cette fusion entre les deux blonds est important pour lui, donc c'est réciproque pour l'autre blonde. Et si, j'entre dans leur fusion pour briser ensuite leur si belle amitié ? C'est un bon plan, non ? Non, c'est cruel et même si je fais mine que je n'ai pas peur d'Alexandre, je prendrai en compte ses menaces.
J'ouvre mon casier avant que mon visage se décompose. Je comprends finalement la phrase de Catalina.
Elle a volé mes vêtements.
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