80. Va finalmente
En la cabeza de ALESIA
Sous le regard désespéré d'Alexandre, je mets de la crème chantilly sur mes céréales. Je prends aussi mes fruits que j'ai coupé auparavant et les renverse sur la crème avant de me munir de ma cuillère.
Je prends une bouchée de mon repas équilibré avant de gémir de bonheur.
C'est délicieux, je vous conseille de faire ce goûter. Il est juste succulent. Il bat tous les plats radins des hôtels cinq étoiles.
— T'es pas sérieuse là ? dit Alexandre, surpris.
Je relève ma tête vers lui, un sourcil haussé.
— Quoi ? J'ai faim, lancé-je avant de reprendre une bouchée.
Tout à coup, il m'enlève mon bol entre mes mains.
— Hé ! fais-je, choquée.
Je me lève d'un bon en lui lançant des regards noirs. Il jette mon plat dans le levier, faisant tordre mon cœur. Nooon ! C'était mon repas du soir !
— Alors toi, je vais te péter les couilles avec un casse-noisettes, m'énervé-je en m'élançant vers lui.
Il court de l'autre côté de la pièce avec un sourire débile trônant sur les lèvres. Il a gaspillé de la bouffe, mais tuez-moi !
— C'est pas bon pour la santé ce truc, réplique-t-il sérieusement. C'est hyper calorique et tu vas grossir !
Rageusement, je lui montre mon troisième doigt.
— Non, il est bien équilibré ! Il y a des féculents, du lait et des fruits !
— Sérieusement, mange un truc protéiné, ce n'est pas bon pour la santé. Tu me remercieras plus tard pour ta ligne.
Je roule des yeux en soupirant.
— T'es personne pour me dire ça, OK ? Si j'ai envie de grossir, c'est mon choix et pas le tien. Bref, t'as intérêt d'en refaire un autre pour moi.
Je pars de la cuisine sous sa stupéfaction. En même temps, le petit couple du siècle débarque avec le gosse dans les bras de Théo. Je les regarde s'avancer sous mes yeux. Théo monte rapidement les escaliers en nous disant qu'il va déposer Nathaniel dans leur chambre.
Je fais un petit sourire à Catalina avant d'aller au salon. Voyez-vous, nous sommes plus comme avant. Nous nous avons beaucoup éloigné à cause du temps et de ma jalousie destructrice. Je suis triste que nous soyons plus aussi complice comme à l'adolescence. Tant pis, j'aurai d'autres amis.
Je m'assois sur une chaise en bois, en attendant que les autres viennent nous rejoindre.
Après quelques minutes, ils mettent enfin au point sur le danger qui plane sur nous. Je les écoute sans m'intervenir. Et puis, je m'en fiche un peu de leur problème, je veux juste qu'on me donne l'ordre de briser les os. Ça fait des années que je n'ai plus entendu ce bruit mélodieux quand les os se cassent.
— Donc, si je conclus bien, ce salopard est sorti de l'hosto depuis trois mois ? dit Catalina.
Eh ouais ma vieille, t'es malchanceuse.
— On doit alors annuler la soirée, pour eux c'est l'occasion de nous tuer. Il y aura des enfants, annonce Alba-pute.
Tout le monde hoche la tête. Annuler le bal ? Attends, je me suis déplacée donc pour rien ? Alors là non ! Ma robe m'a coûté une fortune vu qu'elle a été portée par Rihanna. J'ai investi tout cette argent, pour rien ?
— Je refuse qu'on annule la soirée, m'exclamé-je, irritée. Beaucoup de personnes ont fait ce chemin pour rien.
Un silence plane et tous les regards se portent sur moi.
— Ce bal peut nous servir d'appât. Vu qu'ils savent qu'on va faire une soirée et qu'il y aura beaucoup de gens, on sera nombreux pour les tuer. Enfin, je ne sais pas vous comprenez ce que je dis...
— Elle n'a pas tort la meuf, me coupe Jayden, les yeux brillants de malice.
Je n'ai jamais tort. Un sourire victorieux esquisse mes lèvres tandis je lance un clin d'œil dans la direction d'Alba. Aller, mange tes dents Alba !
— Ils vont probablement pirater les caméras et ils vont s'incruster dans la salle. On peut les reconnaître avec le tatouage, c'est un aigle, informe Théo. Il faut faire un plan. Et c'est Émeraude qui aura l'honneur de faire le plan parce que avec vous beau-papa, on a plus de chance de crever.
Je lâche un rire. Jayden lève grossièrement les yeux au ciel et nous commençons à bâtir le plan de la mort qui tue.
***
Je cogite dans le lit. J'ouvre les yeux pour rencontrer ce plafond blanc. Je soupire péniblement avant de regarder l'heure sur mon téléphone. 2:47.
Impossible de dormir avec ces grincements de lit et ces gémissements féminins. Je prends deux oreillers pour me boucher les oreilles. Mais hélas, le coton n'est pas suffisant pour diminuer ces bruits plus que gênant.
Non mais sérieusement, on dirait que je suis une spectatrice d'un porno.
Agacée, je frappe plusieurs fois ma tête avec l'oreiller.
Je décide de sortir de ma chambre pour aller devant celle d'Alexandre et sa pouffiasse. Je toque à la porte et attend. Rien. Les bruits ainsi les cris se font de plus en plus fort. J'ai l'impression qu'on me foute de ma gueule.
Sentant la colère monter en moi, j'entre dans la pièce qui est dans un été catastrophique. Oh mon dieu...
On dirait Edward Cullen et sa humaine qui ont passé ici pour baiser. La chambre ne ressemble plus à rien ! Les meubles sont renversés, les vêtements déchirés jonchent au sol. J'ouvre grand la bouche mais la referme aussitôt. En plus ils couchent avec la lumière allumée, non mais je hurle.
N'oublions pas que ces enfoirés m'ont empêché de dormir.
— Nan mais sérieusement, si vous êtes des animaux en rut, allez baiser dans la forêt d'à côté ! Vous m'empêchez de dormir ! crié-je soudainement en faisant arrêter leur débat.
— Alesia ? s'étonne Alex.
Je roule des yeux en croisant ma poitrine.
— On ne voulait pas t'empêcher à dormir.
— Sans déconner, dis-je d'un ton ironique avant de tourner les talons.
Je claque la porte en soupirant.
Vu que je n'ai plus le sommeil, je pars dans la cuisine pour me servir un verre de lait. Par mon grand malheur l'autre pétasse est là, le regard dans le vide.
Elle me voit et lance un « salut ». Je l'ignore complètement et pars me servir ma boisson bourrée d'hormone de vache.
Pourquoi elle n'est pas dans sa chambre ? Elle a lu dans mes pensées et elle est venue pour m'agacer. C'est une sorcière, je vous dis.
Un blanc plane entre nous, je sirote mon lait en regardant à l'extérieur.
— Je pense que je vais me suicider, déclare-t-elle soudainement.
Je fronce mes sourcils en me tournant vers elle. Alba ancre son regard noir de le mien, et je peux y déceler de la tristesse.
Je voudrais bien danser à cet instant même, mais quelque chose m'en empêche. Je voudrais être heureuse et sauter jusqu'au plafond mais la culpabilité m'accable. Elle ne peut pas se suicider. Je ne l'aime pas mais elle ne doit pas faire ça.
— Écoute Alba, ce n'est pas parce que les gens te critiquent sur ta "profession" qu'il faut jeter ton corps depuis une falaise. Tu ne peux pas faire ça car tu as une famille et que Catalina a besoin de toi. Dans quelques jours, on va certainement mourir et si par chance tu restes en vie et Catalina aussi, elle aura besoin de toi pour car tu es sa meilleure amie, dis-je d'une voix calme. Votre dispute va prendre fin un jour, crois-moi. Suicider ne sert pas à grand-chose, tu fais du mal à tes proches en faisant ça. Donc reste en vie pour tes proches et sois forte mentalement pour y survivre.
Je dépose brutalement mon verre sur le buffet sous son regard ému. Avant que je retourne vers ma chambre, je rajoute :
— Ne crois pas que je suis amie avec toi parce que je te dis tout cela. J'évite juste qu'une conne comme toi évite de mettre fin à sa vie débilement.
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