8. l'informaticienne
PDV Catalina
Je ne sais pas ce que les russes veulent de nous mais s'ils nous trouvent on sera vraiment dans la merde. Théo qui est à côté de moi est tendu comme un piquet et respire à peine. Oh mon dieu, s'il veut s'évanouir, je serai dans un merdier comme pas possibles. J'ai vraiment besoin de lui en ce moment.
– Il faut qu'on se casse d'ici, me chuchote Theo.
Mais il est malade ou quoi ? Je vais pas laisser ces cons à voler nos appareils de dernier cri ainsi que nos armes. Et puis comment ont-ils réussi à couper le courant ? J'ai mis un système d'alarme seule moi qui peux le modifier.
– Jamais. Je vais pas les laisser à prendre nos affaires, contredis-je.
Il faut que nous cherchons un plan pour les arrêter. Je sais me défendre, Théo sait utiliser une arme. Mais maintenant il faut savoir combien sont-ils. Et de toute façon c'est impossible de sortir dans cette piè-- Mais non ! Il y a une sortie sous nos pieds, mais quelle conne d'avoir oublié ça !
- Il y a une trappe à côté des mitraillettes, tu vas la soulever silencieusement, informé-je Théo alors que celui-ci déglutit.
Je peux sentir sa peur depuis des kilomètres et il n'est pas le seul. Je peux vous dire que je suis sur le point de faire pipi sur moi, mais je me retiens. Il faut à tout prix protéger notre QG et je crois que j'ai la solution.
– Et... on va faire quoi ensuite ?
– On va aller discrètement...
Un gros bruit se fait entendre de l'autre pièce. Bon, pas le temps de l'expliquer. Je me précipite vers la trappe et la soulève en essayant de faire moins de bruit. Théo s'empresse à descendre et je ferme la trappe après mon passage.
Mes parents ont eu l'invention de faire des passages secrets sous le QG au cas où. Dès que mes pieds se posent sur le béton, Théo met le flash de son téléphone sur moi, et comme réflexe, je ferme mes yeux.
– C'est quoi ton plan Rodriguez ? Je te jure si je ressors ici avec une égratignure, tu me le payeras.
– Je t'ai dit que tu pouvais retourner chez toi crétin ! Mais non, il a décidé de rester avec moi, rétorqué-je avec sarcasme.
Comme réponse de sa part, je reçois un regard noir. Je m'élance dans les couloirs qui mènent à l'étage au-dessus. Il y a une échelle qui mène dans la salle informatique qui donne vue à la salle d'entraînement. La salle d'informatique est en hauteur et là-bas il y a toutes les commandes que nous avons besoins et c'est pour cela que nous allons là-bas.
J'explique mon plan.
– Donc on ne va pas sauver notre peau, si je comprends bien ? dit-il après mon explication.
Je me retourne vers lui et mets mes poings sur mes hanches.
– Écoute mec, fallait réfléchir avant d'entrer dans notre mafia. Ici, il faut s'entraider et donner sa vie à son acolyte donc si t'es pas d'accord, tu te barres d'ici, répliqué-je d'un ton agacé.
Il se contente de tourner son regard. Je déteste ce gars. Et moi qui croyais qu'un jour on pourrait être amis, j'ai trop espéré pour rien.
Nous reprenons notre route et quelques minutes plus tard, nous arrivons devant l'échelle qui donne accès à la salle d'informatique.
Je laisse Théo monter en premier puis vient à mon tour.
– Woaw, lâche Théo en voyant tous les écrans.
J'allume un écran encastré dans le mur puis activent les seuls caméras qui n'étaient pas sur l'autre circuit.
– Ils n'ont pas coupé le cou--
– Si mais la salle d'informatique n'a pas la même source d'électricité que les autres pièces. Certains caméras de la salle d'entraînement sont sur la même source d'électricité que la salle informatique. donc tout va bien, le coupé-je en allumant ensuite les écrans des ordinateurs.
Nous regardons ensuite ces cons en train de chercher quelque chose dans le noir. Quoi ? J'en sers rien. Il faut que je les empêche avant que mes parents vont encore péter un plomb. Alors que je m'apprête à avertir Théo que les mitrailleuses automatiques sont reliés à notre réseau, j'y songe tout à coup que ces personnes-là sont des gens dans le gang des fantômes. Mais oui ! C'est ce gang qui cherche à détourner nos marchandises !
– Fait chier ! On ne peut pas les tuer, soupiré-je alors que Théo s'assoit sur une chaise roulante.
– Et comment tu pouvais les tuer ? demande-t-il, perplexe.
Je tourne mon regard sur les vitres qui donne vue à la salle d'entraînement détenue par les bienfaiteurs. Heureusement qu'ils ne nous voient pas. Ce sont des vitres opaques noires et incassables. Il faut sérieusement chercher un plan avant qu'ils réussissent à chercher leur « truc ».
La première chose qui me passe dans la tête c'est sécuriser le QG. Toutes les portes sont automatiques, donc à la moindre attaque, elles se verrouillent et seul un informaticien expérimenté peut les déverrouiller. La deuxième chose qui me passe dans la tête c'est : piéger les russes. Je pense que tous nos bienfaiteurs sont dans la même pièce, alors avant qu'ils ne partent dans les autres pièces, ils font les coincer.
Bémol, pour que toutes les portes se verrouillent, il va falloir sortir dehors et remettre en marche le générateur de courant.
- il va falloir que je sorte en dehors pour activer le courant, annoncé-je subitement.
- Mais, tu ne connais rien dans tout cela !
Je passe ma main sur mon front en soufflant de frustration. Mais quel con celui-là ! Sa mémoire est comparable à un poisson rouge.
–. Tu sais quoi ? Tu dois juste me couvrir, dis-je finalement, exaspérée.
Je jette un coup d'œil sur l'écran de surveillance et je soupire en voyant les russes toujours concentrés sur leurs recherches. Je voudrais savoir ce qu'ils cherchent.
Je lance une arme à feu à Théo qui le prend facilement et se lève sans se poser des questions.
Je prends les outils nécessaires et cette fois-ci, je vérifie bien si mon téléphone est avec moi.
Je fais signe à Théo d'ouvrir la porte. Bon là, il faut que je ne fasse aucune erreur. Si nous faisons une gaffe, nous serons dans la merde.
Nous avançons lentement dans la pièce principale en faisant attention de faire aucun bruit.
J'ai le cœur qui menace à sortir de ma cage thoracique tellement qu'il bat vite. C'est rare que je fais ce type de mission. Oui, parce que j'ai l'impression d'être en mission, avec mon pire ennemi. Pendant certaines missions, je suis la personne qui fournit des informations nécessaires aux autres.
Sans que je me rende compte, Théo s'arrête en plein chemin me faisant entrer en collision avec son dos méga musclé. Aïe ! Mais c'est quoi ce dos ? Pire que l'acier.
– Putain, pourquoi tu t'es arrêté ? sifflé-je entre mes dents alors qu'il se retourne vers moi avec un sourcil haussé.
– Pourquoi on a pas averti à tes parents qu'il y a des ennemis dans le QG ?
Sa question me laisse sur le cul. Ils sont en mission, les autres aussi. Et si je les téléphoner je vais sûrement les perturber dans leur mission et il y a des chances qu'ils me répondent pas. Donc il est judicieux que nous nous débrouillons seuls, comme des grands.
- Parce qu'ils sont en mission, tu crois pas ? soufflé-je avec sarcasme.
Je n'attends aucune réponse de sa part et sors du QG avec la détermination de remettre le courant en marche.
– Tu sais faire ça ? me demande une fois Théo quand nous arrivons devant le générateur.
Je décide de rien répondre à ce con. Ce gars est juste con.
Un petit écran se trouve sur le générateur et chance pour moi, il est encore allumé. Je tape un code sur l'écran et je déduis au bout d'un moment que je dois taper une série de code de sécurité afin que la lumière et la sécurisation des pièces s'activement. Par contre, il y a un truc que j'ai oublié.
– Quoi ? s'inquiète Théo en remarquant mon silence
- Euh, Tu dois être dans la pièce principale pour que le courant marche. Quand toutes les lumières seront allumées tu devras appuyer sur le gros bouton rouge qui se trouve à côté de la porte d'entrée. Normalement il ne passe inaperçu à part si t'es un daltonien, lui expliqué-je.
Comme réponse je reçois son troisième doigt dans la gueule avant qu'il s'en aille. Pitié faites qu'il ne fasse pas le con. Que Dieu vieille sur lui, mais vraiment. Sur ce coup, il faut être rapide car quand j'entrerai toutes les codes, il aura dix secondes pour appuyer sur le bouton.
J'essuie mes mains devenue moites sur mon jeans avant de souffler avant d'entrer toutes les codes sur l'écran. Une fois finie, le générateur émet un son signifiant que l'électricité est de nouveau activé.
Je rejoins rapidement Théo et le retrouve avachi sur le canapé, une bière à la main.
– Et moi qui croyais que tu étais un gros bête. Tu m'épates, dis-je tandis qu'il lève un pouce en l'air.
Je pars dans la salle d'informatique suivit de Théo à mes pieds. Je prends place sur le fauteuil et nous deux nous regardons les cinq russes se débattent contre la porte en hurlant comme des cinglés.
– Je voudrais vraiment savoir ce que ces cons disent, dit Théo en regardant à travers la grande vitre.
– En gros ils nous menacent et puis ils disent aussi qu'ils vont reprendre ce qu'ils sont à eux.
– Vous avez quoi qui leur appartiennent ?
Je hausse les épaules. Il n'est pas le seul à poser cette question.
Au bout d'un moment, je remarque la situation dégénère. Vivement, je téléphone mes parents en lançant un regard inquiet à Théo.
Je ne sais pas c'est quoi ce délire, mais je sais que seuls mes parents puissent le régler.
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