77. Combate 🗡

En la cabeza de Catalina

Je ferme la porte de la boîte de nuit et Théo se dépêche d'aller vomir près du mur. Je me tiens pas à grimacer en détournant le regard de cette vison d'horreur. Nous sommes dans une ruelle et je peux vous dire que il y a des odeurs qui émanent de partout. Ça pue. En plus avec la gerbe de Théo, ça me rend déjà malade.

J'attends quelques minutes avant de venir vers lui et lui tendre une bouteille d'eau. Il le prend en me remerciant et boit d'une traite. Il se laisse glisser au sol et passe une main rageusement dans ses cheveux courts.

— T'es dessoûlé ?

— Désolé, dit-il subitement.

Je fais comme si que j'ai rien entendu et m'apprête à partir à la voiture. Je suis assez énervée contre tout le monde et moi-même. Il ne doit pas ajouter une autre couche.

— Catalina !

Je sens une pression sur mon poignet. Je me retourne vivement et ma main part rapidement sur sa joue. Je sers mes poings, me retenant de le tuer sur place. Je bouillonne de rage, comme une putain de chauffe-eau.

— OK, j'ai merdé ! J'ai grave merdé ! crie-t-il en ancrant ses yeux dans les miens.

C'est plus fort que moi. Mon poing s'abat dans le creux de sa joue. Je ne lui laisse pas le répit de parler que je m'acharne sur lui comme s'il était un putain de punching-ball. Il se laisse faire.

— Espèce d'irresponsable ! On ne peut pas te laisser seul en une seule journée ! Oui t'a merdé et je t'emmerde ! Tu ne comprends rien dans tout ça... c'est toujours moi la plus mature dans le couple. Tu me donne envie de mettre fin à la vie ! hurlé-je, hors de moi.

Je m'arrête et me laisse écrouler au sol en chialant comme une putain d'adolescente dont le cœur s'est brisé comme une glace. Ma vue se brouille mais je parviens à voir son visage devant moi et je sens sa main sur mon épaule.

— Ne me touche pas, sale con !

Je dégage sa main sur mon épaule et tourne la tête vers une poubelle.

Bordel, seul Dieu sait que je n'aime pas pleurer. Je n'aime me sentir aussi vulnérable qu'un chien, de montrer mes faiblesses. J'ai super honte mais ces maudites larmes ne veulent pas s'arrêter. J'ai l'impression que mon cœur est enfermé dans une minuscule boîte et qu'il se compresse. Ça me fait mal aussi physiquement que mentalement.

— Je suis désolé. Pour tout, chuchote-il sincèrement.

— Ce n'est pas des excuses comme ça qui vont me sentir bien, répliqué-je entre deux hoquets.

— Dans ma vie aussi c'est le bordel. J'ai l'impression que tout ne tourne pas bien. Je suis comme une sorte de marionnette qu'on tire les ficelles.

— Et tu n'arrives pas à me le dire ? Je te rappelle qu'on est un couple. Un putain de couple et on se cache beaucoup de choses. Et où d'oses-tu lever la main sur moi ?!

J'essuie les larmes sur mes joues avant de me lever.

— Je suis désolé pour ça aussi, dit-il tristement.

Il tend sa main dans ma direction mais je l'esquive. Je le foudroie du regard et lui tourne du dos.

— Garde pour toi tes pardons, craché-je sèchement.

J'ai le sentiment que pleurer m'a fait du bien. Je n'étais pas bien avant que je retrouve Théo faire du strip-tease sur une table. Même si je suis encore en rogne contre lui, une sorte de lourdeur s'est dissipée.

— OK, je vais te dire pourquoi... je me sentais si mal, annonce-t-il en soupirant.

— Tu me remets en question sur notre couple, Théodore.

J'entends un applaudissement derrière mon dos. Je tourne vivement ainsi que Théo et vois un groupe d'hommes musclés de l'autre côté de la ruelle. Eh merde, il ne manquait plus qu'un gang de mec de merde pour gâcher ma soirée !

Théo tente de me mettre derrière lui, mais je m'écarte de lui en mirant les hommes en face de nous. S'ils sont ici, ce n'est pas pour se taper la causette. Je compte qu'il y a en total huit cons hyper baraqués.

Deux contre huit ce n'est pas faisable. On va perdre, enfin c'est pas sûr.

— Catalina, je crois qu'on a quelqu'un que vous tenez tant, s'exclame l'homme le plus proche que nous.

Je fronce mes sourcils.

Cet homme a un tatouage d'un aigle en plein milieu du front, la tête chauve.

— Ne les crois pas, me chuchote Théo les regardant aussi.

Je m'avance vers eux avec courage. Je m'arrête à un mètre de lui.

Nous nous fixons méchamment avant qu'il se retourne et ordonne à un de ses sbires vers nous. Un autre mec à la tête rasée arrivent avec Jee-Hee dans les bras. Elle ouvre grands ses yeux, elle tremble de peur et un scotch se retrouve sur sa bouche et ses mains sont ligotées. Je ferme mes yeux un court instant avant de lancer des éclairs à la tête de bite qui a un sourire malsain sur les lèvres

— Elle contre votre vie. On fera en sorte que vous ne ressentez pas la douleur.

J'hausse un sourcil et fais un sourire sadique.

— Alors essayez de me tuer, lancé-je avant de prendre mon arme calée dans mon jean.

Je tire entre ses deux yeux et son corps tombe lourdement au sol sous nos yeux. Oups ?

Je lance rapidement mon arme à feu vers Théo et celui-ci se dépêche à buter les adversaires. Je sors ma dague calée dans ma paire de bottes et poignarde les premières gorges qui passent devant moi. Des coups feus résonnent dans la ruelle ainsi que des gémissements et des cris. Je cours vers l'homme qui détient Jee-Hee qui apeurée de la situation mais un con me saute dessus et m'abat violemment au sol. Mon couteau se glisse entre mes doigts. Une autre tête rasée se trouve au-dessus de moi et tient mon visage entre ses mains et essaye de me fracasser le crâne.

J'ai l'impression que le sang me monte au cerveau et bouillonne. Je sens une douleur vive au crâne et j'essaie de sortir de son emprise. De coin de l'œil je vois un hachoir juste à côté de moi. Avec rage, je plante mes ongles dans ses yeux et prends rapidement le hachoir avant de l'égorger. Des gouttes de sang tombent sur mon visage et se répandent rapidement dans mes cheveux. Je pousse son corps et me lève difficilement avec la tête qui me lance.

L'odeur du sang est à son comble et ça me répugne. Merde, j'ai le sang de l'autre con dans ma bouche. C'est horrible !

J'esquive avec justesse un coup de poing. Je projette mon couteau de cuisine avec précision et il se plante dans le thorax de mon adversaire. Mon cœur bat la chamade. Haletante à cause de cette peur d'être abattue, mes yeux balayent l'entourage avant que je ne remarque que Théo a besoin de moi. Un homme a le dos légèrement abaissé et un autre ennemi qui tente d'étrangler Théo. Le moment est propice. Sentant l'adrénaline qui coule dans mes veines, je cours à grande vitesse vers l'homme légèrement courbé. Je monte sur son dos en prenant l'appuie et saute en faisant un salto. Passant au dessus le connard qui étrangle mon petit-copain, je le tiens fermement la tête et lui brise le cou. Je retombe sur mes deux pieds comme un félin.

Je reprends ma dague à mes pieds et me retourne vers Théo qui me lance un regard meurtrier.

— Je pouvais me défendre ! grogne-t-il.

Alors qu'un homme s'apprête à courir dans la direction du chilien, j'attaque en jetant ma dague dans une vitesse hallucinante. Le corps transperce le cœur de l'ennemi et il s'effondre au sol sous les regards surpris de Jee-Hee et Théo.

— Arrête de te voiler la face, soupiré-je avant de m'élancer vers la coréenne.

J'enlève d'un cou sec le scotch sur sa bouche et détache ses mains.

— Et on fait quoi de lui ? me demande Théo.

Je me tourne une énième fois vers lui en soupirant. Il me désigne un homme qui s'est pris une balle au cuisse puisqu'il pisse le sang comme jamais. Le Chilien reprend mon arme dans le thorax d'un con.

— Il va revoir son maître et lui dire que la prochaine fois, c'est lui qu'on veut le buter ou sinon il dira adieu à sa famille, menacé-je en regardant lourdement l'adversaire.

Je prends la main de Jee-Hee qui m'a l'air dans une sorte de transe et nous déguerpissons de cet endroit.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top