40. Good news ?

En la cabeza de Catalina

– Et tu vois, mon cousin s'est barré de chez nous, sans nous laisser un mot. Il a même pas osé d'appeler sa meilleure pote, qui est moi bien sûr ! Et là, il y a deux mois de ça, je viens de prendre un katana dans le dos. Un gars que je croyais être mon meilleur pote, m'a trahi ! Genre, il m'a menti !

Je reprends le souffle par la suite en regardant la caissière, qui, elle me regarde bizarrement. Je crois que j'ai poussé le bouchon trop loin, du genre je l'ai poussé jusqu'en Russie, mais bon. J'avais besoin de dire tout ça, on doit comprendre ma douleur !

Je ne veux pas dire mon problème à Alba. La connaissant, c'est sûr qu'elle va tuer l'autre connard de pute.

– Ça... Ça fera quatre cent pesos, déclare-t-elle avec peur.

Je lui balance la monnaie et prends mon article avant de me casser de ce supermarché tout pourri.

Deux mois.

Deux mois que je n'adresse plus la parole à Théo. Ce qu'il m'a dit l'autre soir est impardonnable. J'étais une grosse conne sur ce coup et j'ai plutôt la haine envers ma naïveté qu'à l'autre. Mais je ne l'adresse tout de même pas la parole à lui.

Ce sentiment d'être maligne or qu'on est une sous-merde est horrible.

J'ai été plusieurs fois trahi dans ma foutue vie. Mais jamais je n'ai pu ressentir ce sentiment aussi douloureux en moi.

Je me remets vite de mes faiblesses émotionnelles mais celle-là, c'est impossible.

Deux mois que je supporte cette douleur.

C'est comme si j'ai une liaison avec Théo, un lien aussi fort que celui de mon cousin et de celui d'Alba.

Comme si je ressentais quelque chose envers le chilien. Or que non.

Je le hais.

Et c'est à cause de cette putain de souffrance que j'ai retombé dans les ténèbres. Je me suis mis à fumer mais aussi à boire.

Au moins, quand je me gorge d'alcool, cette douleur je la ressens plus pour quelques heures, seulement.

J'ai promis à Jayleen d'arrêter de boire. En gros la mauvaise vie que j'ai fait quand Alba était dans le coma, mais cette fois-ci on ne peut plus y remédier. L'alcool m'appelle et attirée par lui, je viens.

Je dévisse le bouchon de mon whisky et incline ma tête légèrement en arrière, en amenant la bouteille à mes lèvres et laisse le liquide inflammable s'écouler dans ma gorge.

– Pourquoi chaque ados veulent faire leur petit thug ? C'est vrai quoi ! Si j'étais vous, je rentrerai chez moi et regarderais ma série du moment, s'exclame une personne dans l'obscurité.

Je détache mes lèvres de la bouteille avec rapidité et me tourne vers l'endroit où je suppose il y un individu. Bon, je sais qu'il est un homme car la voix que j'ai entendu il est très grave – il y a des chances que ça soit une femme aussi. Mais j'ai déjà entendu cette voix quelque part.

L'individu sort finalement dans l'ombre et merde.

C'est le pote de l'autre là.

Bellamy.

La dernière fois que je l'ai vu, il avait ses cheveux qui lui arrivé jusqu'à son cou et il avait un bonnet. Mais cette fois-ci ses cheveux m'ont l'air plus court que la dernière fois et il a toujours son bonnet gris sur la tête.

– Tu veux quoi, toi ? Attends, c'est Théo qui t'envoies, hein ?

Il se contente de me regarder, toujours en marchant vers ma personne.

Putain ! Il me flippe vraiment, là !

– Non. Le monde ne tourne pas autour de toi euh... Catalina. Je t'ai vu boire comme une grosse désespérée, répond-t-il. Je ne crois pas que ta mère soit contente de voir sa petite fille boire quoi ? Du whisky bas de gamme.

Énervée, je l'assène une droite, direction dans le creux de sa joue. Mais Bellamy le stoppe par une prise sur mon poignet, le regard exprimant son ennuie. Enfin là, il m'essaye me péter le poignet.

– Lâche-moi, grincé-je en ne montrant pas cette affreuse douleur.

Je ne sens plus mon poignet. Il m'a définitivement cassé le poignet, en une simple prise. En fait, il est quoi ? Un loup-garou ? Il a une force presque surhumaine. J'ai jamais vu une personne qui peut briser le poignet d'un individu juste par une prise.

– Si tu lâches la bouteille, je te laisse tranquille, me lance-t-il dans une voix toujours calme.

Ah mais non !
Il m'a coûté une fortune cette bouteille de whisky !

Capitulée, je laisse la bouteille se glisser entre ma main et elle se brise au sol. Tout ce bon liquide est au sol, putain ça fait mal !

Bellamy lâche finalement mon poignet, pigmentée de rouge. Je le mène près de moi comme si j'avais peur qu'il la reprendrait et me faire souffrir pour sa satisfaction.

Nan mais, je m'égare sérieusement là.

C'est l'effet de l'alcool, je pense.

– Maintenant tu viens avec moi et je te dépose chez toi. Je vais pas laisser la copine d'un de mes potes toute seule dans la rue, ajoute-t-il.

– Euh attend mon coco. Mais je peux me débrouiller seule. Je peux me défendre, contredis-je à son idée.

On ne se connait pas !

Je suis tout de même pas une fille naïve.

– J'insiste. Ma mère m'a donné une bonne éducation et je ne vais pas laisser une fille dans le danger, alors tu viens, renchérit-il en fourrant ses mains dans les poches de son jean.

Oww... Comme c'est mignon.

Pourquoi Théo n'est pas gentleman comme son ami ?

Hésitante, je hoche la tête positivement et contre tout attente Bellamy esquisse un petit sourire avant de retrouver son expression faciale habituelle ; la tête dans un enterrement.

De toute façon s'il tente de faire je-ne-sais-quoi avec moi, je prends mon canif et le plante dans sa gorge.

Il faut aussi que j'arrête de songer à des solutions en tuant des gens. C'est pas saint.

Désormais dans sa voiture, un silence pesant trône entre nous. Je regarde à travers la vitre pour trouver une occupation, malgré qu'on ne voit rien dans la nuit.

Bellamy me terrifie. Comme quand mon cousin est énervé. Bellamy me paraît à un psychopathe qui veut violer les animaux et aussi il est-- je vais fermer ma gueule car là, je dis trop de la merde.

– Théo et toi, vous êtes ensemble ?

Je serre les poings en repensent cet abominable être humain. Sans me retourner je réponds :

– Non et jamais ça arrivera.

– L'autre fois que je vous ai vu, vous étiez très proche, dit Bellamy.

– Mais plus maintenant, rétorqué-je sèchement.

Il a fait semblant d'être mon ami car selon lui, je faisais pitié. Et comme la plus grosse des connasses, j'ai tombé dans le filet.

– Je ne veux pas savoir ce qu'il se passe entre vous car j'ai rien à foutre. Je connais Théo comme si on avait grandi ensemble et il est qu'un pur connard. Je l'ai vu plusieurs fois jouer avec les sentiments des filles et ensuite il les jettent de côté. C'est un destructeur de vie et j'en suis victime, dévoile-t-il froidement.

Mais quel sorte d'ami est-il, lui ?

Enfin, je savais que l'autre était un sombre connard mais là, son propre ami balance des dossiers...

– Et en quel honneur tu me dis tout ça ? demandé-je en inclinant ma tête vers lui.

Son regard toujours sur la route, il dit :

– Je ne sais pas.

**

La cloche s'annonce enfin.

Avec rapidité, je mets mes affaires scolaires en bric à brac dans mon sac et sors en vitesse éclair du cours SVT.

Alba m'attend à côté du portail du lycée avec un étrange sourire aux lèvres. Je n'ai même pas la force de lui demander pourquoi est-elle heureuse.

Je veux juste rentrer chez moi et manger un bon paquet de chips au fromage.

– Tu sais il y a un bal à la fin de l'année, s'exclame-t-elle dés que j'arrive près d'elle.

Ah...

Je comprends mieux pourquoi elle sourit.

Depuis la rentrée au lycée, elle me soûlée qu'elle est excitée d'être à ce fameux bal.

– Chouette, fis-je.

– Bah je suis trop contente ! En plus on m'a donné la grade de décorer la salle, c'est trop cool !

– Déjà, on va essayer de passer les examens finaux. Et après je verrai pour le bal, murmuré-je à moi-même.

J'ai pas l'intention d'aller à ce stupide bal. Est-ce que ça me servir pour quelque chose ? Non, à part me gaspiller de l'argent pour acheter une fucking robe tout dégueulasse et tout le bling-bling.

Discrètement, je vire mes yeux vers le groupe de Jiménez et surprend que le chilien a les yeux sur nous.

Peut-être va-t-il se pardonner ?

Non, il est trop con pour ça.

Je lève les yeux au ciel.

– Catalina ! me hèle quelqu'un.

Je tourne ma tête et vers la voix de cette personne et...

– Feryel ? m'étonné-je de la voir.

Vous vous rappelez de Feryel alias la fille qui se trimbale avec des katanas et qui fait partie de la Ligue des Assassins ? Bah, c'est elle.

Elle esquisse un sourire mais pas assez pour dissimuler son inquiétude qui peint sur son visage d'ange. Elle s'élance vers moi avec un enveloppe marron dans sa main.

– C'est qui elle ? dit Alba sur la défensive.

J'ignore sa question.

Si Feryel est là, ce n'est pas bon. La dernière fois que je l'ai vu elle m'a dit de ne pas la chercher. Mais là, c'est elle qui vient vers moi. Elle m'aime trop, voilà.

– Je vais droit au but, débute-elle. Alexandre m'a envoyé ça et je ne sais pas quoi faire.

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