38. Un meurtre

En la cabeza de Théo

[De retour à Monterrey]

C'est sous les cris hystériques du public que je passe la ligne d'arrivée en premier suivit par la suite des autres perdants. Je suis parfait, personne peut me dépasser... À part Alba la conne.

Je sors de la voiture et m'élance vivement vers mon groupe d'amis.

– Faire les courses devient lassant au fil du temps, je gagne tout le temps, m'exclamé-je faisant tourner tous les regards vers moi.

Je m'accoste à côté d'Alba, qui est en train souffler en me regardant. Elle me déteste, je la déteste. Sérieusement pourquoi la blonde l'a comme amie ?
Enfin, Alba et Catalina se ressemblent mentalement et ça c'est chiant ! C'est comme si t'avais une paire de couilles à côté de toi, tu vois le genre ?
Oui ? Ok.

– Mais si t'allais dans d'autres endroits pour affronter d'autres concurrents, tu t'ennuierais moins le narcissique, dit Catalina en rangeant son téléphone dans sa poche.

Je ne suis pas narcissique. J'assume qui je suis. Je suis beau, aimant à vagins, parfait quoi ! Il y a beaucoup de personne qui n'assume pas qui ils sont. Mais moi si.

Mais n'empêche son idée n'est pas idiote mais j'ai la flemme de faire la route vers je-ne-sais-où. Et je ne crois pas que mes mères me laisseront d'aller en dehors de Monterrey. Elles m'aiment trop pour y laisser le fils adoré partir loin de cette ville.

– Alerte, fille en chaleur dans la ligne de mire , dit soudainement Alba en désignant du doigt vers sa droite.

Cette fille n'est pas discrète, hum.

Je suis la direction du doigt et oh... une pute ! Une vilaine fille toute refaite jusqu'aux orteils vient droit sur nous en me dévorant du regard. Comme je vous le disais auparavant, je suis un aimant à vagins...
Mais j'ai arrêté cela depuis longtemps car je n'ai plus baiser et ce que ma mère m'a dit l'autre fois sur le fait que je pourrai avoir le sida m'a calmé vite fait mes hormones.

– Je ne sais pas pourquoi mais ça sent la jalousie, souffle avec amusement Alba.

Je fronce mes sourcils. Jaloux de quoi ? J'ai tout pour être heureux. Après il faut pas oublier qu'Alba est une fille avec un trou dans la tête, hein.

– Salut Théo ! Tu étais à fond sur le circuit et je suis très impressionnée ! C'est la première fois que je vois un mec aussi fort et aussi beau sur un circuit, s'exclame la prostituée en se dandinant vers moi.

Elle baisse sa soit disant robe pour me montrer sa poitrine, mais rien. Je m'en fiche. De toute façon c'est du plastique et c'est toxique.

Après, je suis très flatté par ses compliments. Cela me rappelle beaucoup que je suis parfait mais sa tentative de drague à deux balles, elle peut arrêter.

– Ok.

– Je crois que j'ai trouvé mon âme-sœur. Et c'est toi. Juste en croisant ton regard ténébreux, il y a un chamboulement en moi et c'est toi qui fait tout cela, ajoute-elle en mettant une main sur son cœur.

Ok, la meuf se croit pour Jean Racine. C'est la première fois que je vois une technique de drague aussi merdique. Ça me donne vraiment envie de pleurer. Merdique de chez merdique.

Mierda ! Ma fille, t'es tellement pathétique avec tes techniques ! T'es vraiment dans hess toi ! s'écrie Alba avant d'exploser de rire.

Oh non ! Encore son rire de cochon qui me soûle là. Je roule des yeux avant de regarder la pute qui se contente simplement de lancer un regard noir à Alba. Bon, je crois qu'elle a pas apprécié mais on s'en fiche.

– Si tu veux, on peut se retrouver à côté de ta voiture, dit-elle en faisant les yeux doux.

– Désolée, j'ai un truc urgent à faire, dit soudainement Catalina.

Mais non ! Elle ne va pas me laisser seul avec l'autre conne qui est à terre, en train de se marrer et avec une plastique ambulante ?!

– Non, Catalina reste s'il-te-plait, supplié-je tandis qu'elle se contente de mirer la pute avec dédain.

– Non vous allez si bien ensemble. Je ne voudrais aucun cas interrompre votre début d'amour, je vous pris de m'excuser mais j'ai une affaire importante à régler, dit-elle sèchement.

Elle fait un faux sourire à l'autre avant de tourner les talons.

Euh. Qu'est-ce qu'elle a ?

Elle m'a l'air grave déçue. Mais déçu de quoi ? Je crois qu'elle a raté une épisode de sa telenovelas. Enfin je crois.

Bon, bah je fous quoi encore ici, moi ? Je préfère plus d'aller à sa recherche que rester ici comme un gros con avec ces deux filles relous.

– À vingt et une heure on se re--

– D.P.I, lancé-je avant de m'élancer à la recherche de Catalina.

Je souhaite au moins qu'elle a compris cela (désolé, pas intéressé). Alba va bien s'entendre avec l'autre là.

Bref, je m'effraie un chemin dans la foule en cherchant du regard une blonde assez petite avec un perfecto. Mais non ! Je vois que des grosses tête brunes devant moi. Génial !

Et puis pourquoi je la cherche aussi ? Aucune idée. C'est comme si quelque chose me forçait de la chercher, parce que quand la blonde est seule elle peut parfois faire des conneries.

Sentant un putain de regard sur moi, genre un regard perturbant, je tourne ma tête vers ma gauche.

– Sa mère la bicyclette, pesté-je en reconnaissant le mec avec une capuche, près d'un arbre.

Je fais demi tour et me dirige avec agacement vers ce con qui m'a presque ruiné la vie au Chili. Je croyais que je ne reverrai plus un de ces ordures quand je serai à Monterrey. Mais non ! Ils me foutent pas la basket tranquille.

Mais d'un côté, je suis un peu stressé. S'il est là, ce n'est pas pour rien.

– Ça fait des lustres qu'on s'est pas revu, Théo, s'exclame-t-il dans sa voix posée.

Je croise mes bras contre mon torse en fixant attentivement son visage éclairé par les miteux lampadaires.

– Qu'est-ce que tu fous ici ?! J'ai bien dit que je ne veux plus vous voir, craché-je.

– Toi, tu ne veux plus nous voir. Mais nous on veut toujours te voir, Théo. On t'a aidé à sortir de ton merdier et c'est comme ça tu nous remercie ? En quittant le Chili ?

– Ouais. Je t'ai rendu service en retour. J'ai pas dit que je rentrerai dans votre team, Bellamy. Et c'est risqué de nous voir ici, y'a un mec qui connait notre histoire.

Bellamy est un diable. Sous ses airs de mec surfeur, il est qu'un démon. Comme un con, je suis parti le voir quand j'avais des gros problèmes mais en retour je devais le rendre aussi la pièce de monnaie. Et je suis pas fière de ce que j'ai fait. Pas du tout.

– J'ai dit que je ne voulais plus te voir. Ne viens pas pourrir ma vie ici, ajouté-je.

Il enlève sa capuche en soupirant et regarde la foule derrière moi.

– Je ne suis pas venu ici pour ruiner ta vie, Théo. Je suis recherché par un gang au Chili.

– Et tu t'installes au Mexique comme par hasard ! Je ne suis pas con Bellamy, tu mijotes un truc. Et je jure si tu oses toucher mes proches tu--

– Tu quoi ? J'te rappelle que tu me tueras pas depuis que je t'ai aidé. À cause de toi, j'ai perdu Klaus et Dash. Tu dois être reconnaissant envers moi Théo, me coupe-t-il sèchement.

Je décide de rien dire. Comme vous le voyez, sa présence m'irrite. Oui, c'est vrai qu'il a perdu ses deux meilleurs potes et ce n'est pas de ma faute si leur vie sont aussi fragiles qu'une coquille d'œuf.
Je dois le convaincre de se casser d'ici, de Monterrey. Non seulement il est recherché par les flics mais par aussi un gang. Et si ce gang sache que je suis un proche de Bellamy, je serai aussi dans la merde. Dans la grosse, grosse merde.

– Je me suis refait une nouvelle vie Bellamy et je t'en prie, ne la brise pas. Mes parents vivent dans la tranquillité, mon frère s'est fait enfin des amis et moi j'ai des gens qui m'acceptent tel que je suis. Alors veille tes faits et tes gestes, lui conseillé-je dans une voix plus grave que d'habitude.

Au Chili j'ai dû supporter de nombreuses critiques, mon frère aussi. Et si ma famille et moi sommes installée ici À Monterrey, c'est pour avoir une vie tranquille. Bellamy me pense comme un gros con sans cervelle mais jamais je le laisserai briser mon bonheur. Jamais.

– Ressaisis-toi espèce d'idiot, moque-t-il. On dirait une meuf qui parle, là. J'essayerais de ne pas--

Un cri sourd lui coupe la parole. Et je connais à qui appartient ce cri.

– C'était quoi ça ?

Je roule des yeux et pars vers l'origine de ce cri. Malgré le bruit que fait la foule, j'entends tout de même les cris étouffés de ce gros porc de Gary.

Les cris proviennent derrière de la benne à ordure entre deux bâtiments. Ce débile s'est sûrement coincé ses doigts dans la porte, qui sait ?

– Attends, imagine que c'est un piège, m'arrête Bellamy en posant sa main sur mon épaule.

– Tu regardes trop de films toi, grincé-je en enlevant vivement sa main crasseuse sur mon t-shirt.

Arrivé devant la ruelle, je me mets comme un gros imbécile à héler son prénom. Putain c'est nul quand il y a pas de lumière !

– Gros laideron ! Tu t'es perdu ou quoi ? m'esclaffé-je en m'engageant dans les ténèbres suivit du chilien.

J'entends juste un souffle saccadé et des mots incompréhensibles. Un frisson longe ma colonne vertébrale. Putain mais qu'est-ce qu'il fout encore ?

Sans que je puisse attendre Bellamy allume le flash de son téléphone et BORDEL DE SHIT SA MÈRE L'ANANAS !

Une scène d'horreur s'offre à moi. Du sang partout, le corps inerte de Gary au sol. J'ai un haut le cœur. Son vilain corps est meurtri de plusieurs coups de dague, même sa cervelle en a eu.

– Cette accueille est très chaleureuse, les mexicains , souffle Bellamy, écœuré.

Je reste toujours figé et monte mon regard vers la meurtrière qui est Catalina. Le sang de la victime est sur son visage effrayé. Son corps tremble et la dague tombe par terre. Je sens qu'elle va s'évanouir.

– Qu'est-ce que j'ai fait, souffle-t-elle, choqué par son acte.

On est dans la merde.

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