33. esperanza
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En la cabeza de Théo
Après avoir neutralisé les adversaires, nous sommes tous en recherche de nouveau plan. Et moi en recherche de Catalina.
Cette blonde est partie je-ne-sais-où pendant que nous étions en train de buter les bloods et les fantômes. J'avoue que je suis un peu inquiet.
En fait, non. Je suis méga inquiet ! Seul Dieu sait ce que la blonde fait en ce moment.
Elle est sûrement encore sous le choc de la révélation. La pétasse de Chelsea a en otage sa pote, son frère et sa soeur et ses cousins. Elle a cinq personnes en otage !
J'ai vraiment peur qu'elle se fasse du mal ou encore pire : qu'elle met fin à sa vie.
Mais j'ai l'impression que la mafia a rien à foutre de son absence. Ils sont bien occupés à faire un nouveau plan pour sauver les otages que retrouver la blonde.
Cela m'irrite beaucoup. Je suis obligé de serrer mes dents et me contenter d'écraser la canette de soda dans ma main pour refouler ma colère.
Il y a Alesia qui m'agace dont la manière elle me regarde mais c'est la mafia aussi. Personne n'a remarqué sa disparition.
Ils ont pas remarqué que Catalina Rodriguez-Gonzalez est pas là ?!
Énervé, je me lève en fulminant et sors du QG en claquant bien la porte.
– C'est peut-être toi qui paye la porte ou quoi ?! hurle une voix à l'intérieur du QG.
Je fais juste un fuck malgré qu'ils ne voient mon joli geste avant de me retourner vers ma voiture.
– Oh putain de merde, soufflé-je en voyant aussi l'absence de voiture.
Ne dites pas que...
Non elle a pas osé ?
Je ferme mes yeux en passant une main sur mon visage. La Schtroumpfette a pris ma voiture. Elle a réussi à démarrer la voiture sans la clé.
C'est décidé, le monde a une dent contre moi.
– Mais c'était mon cadeau d'anniversaire ! râlé-je en regardant la chèvre qui est miraculeusement encore vivante.
Elle se contente de me fixer avec ses gros yeux globuleux avant de remanger du gazon.
Si je la retrouve, je jure que je la tuerai.
C'est en donnant un coup de pied dans un caillou que je décide de taper la route à pied, en espérant de retrouver ma blonde. Ma Schtroumpfette.
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– C'est la onzième fois que je t'appelle Rodriguez. Donne-moi des nouvelles de ma voiture et... de toi en passant. On s'inquiète beaucoup à ton sujet et..., soufflé-je en regardant l'horloge.
Je pince mes lèvres, hésitant, tandis que mon frère jette ses morceaux de viande sur mon blouson.
– Je ne veux pas que tu te fasses du mal, je suis inquiet à ton sujet. Rappelle-moi, je t'en prie, terminé-je avant d'éteindre mon téléphone.
– Il est inquiet pour sa petite coupine, c'est tellement mignon, moque Ruben toujours en jetant ses morceaux de viande sur moi.
Je prends ma bouteille d'eau et la jette sur sa tête.
– Soit un peu sérieux s'il-te-plaît, le con. Ça fait--
– Regarde qui dit ça ! pouffe mon frère avant de s'étouffer avec un morceau de viande.
Avec lassitude, je lui donne un gros coup dans son dos et le morceau de bovin sort finalement de ses entrailles.
– Ça fait trois jours qu'elle n'est plus là. Elle nous donne pas de nouvelle d'elle et j'ai peur qu'elle a mis fin à sa vie.
– Catalina n'a pas si folle, hein. Je crois qu'elle est en train de se vider la tête et qu'elle a besoin d'être seule. Et toi t'es là, à la saouler avec tes message à la noix ! réplique mon frère.
Cela ne sert a rien que je reste à côté de lui car là, je sens que je vais lui faire bouffer sa fourchette tellement il m'agace.
Trois jours sans aucune nouvelle des otages. Trois jours sans aucune nouvelle de Catalina. J'ai demandé à une rousse, prénommée Bervely de tracer la puce de Catalina. Nada. Elle est très futée cette fille.
Mais je sais comment est Catalina. Elle doit être en ce moment dans un trou à rat à Monterrey et décide d'affronter seule Chelsea. Elle veut faire son truc solitairement mais je la laisserai pas d'y aller seule dans la gueule du loup comme ça. Elle va perdre sa vie, c'est assurée.
Désormais en ville à patrouiller, je décide finalement de faire demi-tour et d'aller à pied à l'hangar.
Putain c'est grave nul de n'avoir plus de voiture. Il y a peut-être les transports communs mais sans façon.
– Théo? Tu veux faire une course ? s'étonne l'organisateur des courses.
Je baisse mon regard vers lui avant de lâcher un soupir et le contourner.
sous ses airs homme gracieux et tout mimi, ce mec est un violeur, un escroc. Il a voulu m'escroquer un jour mais mon joli poing dans sa gueule lui a bien fait comprendre le message que je voulais dire « Je suis pas un imbécile».
Cela est impossible de le faire arrêter pour ses nombreuses crimes qu'il a commis. J'ai peut-être tué six personnes dans ma vie mais violer une fille qui n'a rien demandée tout ça, est pire qu'un meurtre. Gary a de nombreux contacts avec la police, donc le mettre en taule est impossible.
La seule solution pour arrêter cette merde, c'est de le tuer... Et qu'il souffre bien.
– Euh, ta pote est sur le ring si tu veux savoir, m'informe-t-il. Elle est grave bonne, je voudrais bien me la faire...
Je le prends soudainement par le cou et le menace du regard. Ses yeux sont prêts à sortir de leur orbite tellement il est surpris de mon geste soudain et ses mains tremblent.
En effet, il a peur. Et il sait bien que je suis capable de le tuer.
Je fais une petite pression sur son cou avant de siffler entre mes dents, dans une voix grave :
– Tu oses de mettre un de tes saloperies doigts sur elle et je t'assure que t'auras la pire des morts qui puissent exister.
Il fait un sourire sadique et je sers encore plus ma prise sur son cou, en essayant de calmer l'envie de lui foutre un coup de poing dans la gueule.
– Tu es amoureux mon cher Théodore, réussit-il à dire. Tu le remarqueras jamais mais tu es fou amoureux de la Catalina. Mais l'amour avec un type de ton genre n'existe pas... Je sais ton secret et si je perds la vie ce soir, je te garantie que tu seras en taule avec le reste de tes amis.
Je continue à le fixer avant de le lâcher brutalement et le foutre finalement un coup de pied dans ses parties génitaux.
Il dit de la merde. Je ne suis pas amoureux de Catalina, c'est mon amie... Et entre ami on s'entraide.
Mais d'un côté Gary le violeur a raison. Les personnes dans mon genre ne trouvera jamais de l'amour. Je suis qu'un pauvre mec qui a foutu un carnage avant de s'installer en Mexique.
Je m'élance vers le ring en poussant les gens à travers de mon chemin, sans la moindre intention de m'excuser. Et puis, j'ai une tête à excuser moi ?
Comme l'avait dit Gary le fou, j'ai enfin retrouvé Catalina dans un état méconnaissable. Elle se déchaîne sur une pauvre fille qui est sur le point de mourir et le public me semble satisfait de cette horreur.
Le visage de Catalina est profil de moi mais je peux tout de même voir des gouttes de sang sur sa peau hâlée, ses cheveux auparavant blond et soyeux m'ont l'air sale avec le sang qui s'est installé dessus. Ils ont perdu leur volume et leur valeur. Je referme ma bouche après l'avoir contemplé.
Catalina continue à faire souffrir son adversaire en lui tordant le bras et cela excite le public. Depuis où je me situe, je peux entendre les cris déchirants de la pauvre suicidaire. Mais elle va la tuer, là !
Vivement, je monte sur le ring avec l'intention d'arrêter ce petit manège. D'un geste précis, je réussis à prendre la blonde dans mes bras et qui commence à se débattre.
– Lâche-moi Théo ! hurle-t-elle en essayant de me mordre l'épaule.
Le public a l'air en rogne et déçu mais je m'en contre-fiche. Je dois ramener Catalina à la raison. Elle est affreuse là et surtout elle renâcle la transpiration.
Je décide de respirer par la bouche, parce que là c'est pas possible. Désormais dans les vestiaires, je me précipite d'aller aux douches communes et fous Catalina sous l'eau froide. Elle lâche un cri de stupeur avant de venir vers moi et bam !
Je reçois une gifle. Je serre les dents en posant une main sur ma joue endolorie.
– Mais t'es complètement malade, mec ! Tu ne peux pas me laisser tranquille ?! Tu comprends pas le mot « seule» ? hurle-t-elle en sortant des douches.
– Ça fait trois jours que tu nous a pas donné de nouvelle. Et là, je te retrouve dans un état désastreux, meuf ! On a besoin de toi pour buter Chelsea, m'emporté-je.
Elle se retourne vivement vers moi, faisant tomber quelques gouttes d'eaux sur mon visage. Bordel de shit, c'est la première fois je la vois si en colère. La colère déforme grave son visage, ses yeux bleus sont maintenant très sombres ce qui me fait penser les profondeurs de l'océan. Et ses mains tremblantes, ne présagent rien de bon.
– Je peux me débrouiller seule Théo, rétorque-t-elle. J'ai pour but de tuer Chelsea et délivrer les jumeaux et Alba ! Je ne veux plus qu'on me prenne encore des personnes que j'apprécie beaucoup, tu comprends ? On m'a pris Alexandre et je ne peux rien faire et maintenant on prend carrément mon petit frère et ma petite soeur ! Je te jure que Chelsea va mourir dans d'affreuses souffrances.
Ouais, elle est grave remontée. Elle dit qu'elle va tuer Chelsea, mais est-ce vrai ? Elle n'arrive pas tuer une mouche. Elle ne peut pas tuer un humain.
Elle baisse sa tête avant de se laisser glisser contre le sol. Je m'avance a côté d'elle et fait de même.
– Je suis fatiguée de me sentir faible. Chelsea sait jouer avec mes faiblesses et je n'aime pas ça, soupire-t-elle dans une voix calmée. J'essaye de me convaincre que je suis une fille forte mais je me voile la face ; je suis une pauvre fille paumée. Je veux vraiment faire regretter à Chelsea ce qu'elle m'a fait mais je n'y arrive pas.
– Alors ne le fait pas. T'es pas encore prête à tuer quelqu'un Cat'. Mais si tu veux retrouver tes proches, tu viens avec moi et nous trouverons une solution. Plus les jours passent, plus tes proches trouveront la mort rapidement, dis-je. Je vais paraître comme un gros sage... mais garde espoir. Tu trouveras Hayden, Alba et Jayleen.
Elle esquisse un léger sourire avant de se blottir dans mes bras.
J'entoure avec hésitation mon bras sur sa taille et souffle.
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