32. Chelsea.2
En la cabeza de Catalina
Je ne sais même plus quoi penser.
Des larmes inondant mon visage, je continue à me regarder dans le miroir de ma chambre.
Mes yeux sont hyper gonflés, le dessous de mes yeux sont presque violacés et mes lèvres sont sèches. Je viens de découvrir qui je suis.
Je suis une pauvre fille.
Je suis qu'une faible.
Je n'ai été jamais forte. Je croyais que dans tous les pires circonstances, je ne pleurerai pas.
Mais j'avais tort.
Je suis vulnérable.
La bad girl n'était qu'un masque. Je parais à une fille sur d'elle... mais en réalité je suis une fille brisée de l'intérieur et qui attend le vrai bonheur et d'être loin de ces merdiers.
La vérité de ma personnalité est si frappante. Je ne cessais de critiquer les fragiles et de les faire mes victimes. Mais en fait, je suis dans le même sac. Je suis si dégoûtante. Je me suis comportée telle une garce.
Je suis une moins que rien.
Chelsea a kidnappé Alba, hier soir où j'étais avec Théo au Mcdo. Si je ne l'avais pas écouté, Alba serait toujours à l'hôpital. Mais j'ai plutôt écouté ma faim que la détresse de mon amie.
Je suis si cruelle.
Chelsea m'a fait de sa victime. J'ai l'impression d'être sa marionnette. Elle a voulu que je me vois réellement cette facette, c'est fait. Je suis indisponible et faible dans ma chambre. Elle a voulu me rendre faible, c'était un de ses plans.
Elle a agi avec tant de discrétion. Je n'ai même plus le courage d'aller au QG et encourager les autres de faire une recherche sur cette traînée. Son plan est de me tuer quand je suis faible. Je n'aurai aucune chance de la tuer.
J'ai de la haine envers elle. Je la hais de tout mon cœur et souhaite que sa mort. Je voudrais tellement danser sur sa tombe ou la voir souffrir comme une chienne devant mes yeux.
Mais je ne peux pas. Je n'ai même pas le courage de tuer une simple mouche alors la tuer est mission impossible.
Mon poing s'abat violemment contre la glace qui se brise en mille morceaux. Des morceaux tombent sur mon visage et me font des entailles. Ça me pique grave, mais la douleur n'est pas suffisant pour atténuer la douleur de mon cœur.
Je dois stopper cette douleur vif dans mon pauvre cœur. Je dois me blesser, couper ma chair.
Je me fixe toujours à travers les seuls morceaux restants sur le mur et cela me ressemble terriblement. Je suis qu'une fucking fille brisée.
– Mais c'est quoi ton problème ?! crie soudainement une voix grave.
Je lève lentement mes yeux bleus vers Théo, qui est probablement entrer par ma fenêtre.
Ne pas craquer Catalina.
Ne pas craquer...
Théo se précipite vers moi avant de prendre dans sa main chaude ma main dans un piteux état.
Je n'ai même plus de force à me débattre.
– Pourquoi t'as fait ça bon sang ? souffle-t-il.
– J'ai mal... murmuré-je.
Le chilien lève sa tête vers moi avant de m'analyser. Dans un geste hésitant, il lève sa main lentement vers mon visage et dans un geste doux, il essuie mes larmes sur mes joues. Je ferme simplement les yeux en appréciant son geste déstabilisant.
– On va retrouver Alba et on va tuer cette Chelsea, grince Jiménez. C'est ça qu'elle veut. Elle veut te rendre dans cet état-là sur le terrain et paf ! C'est là qu'elle va te tuer, dans ce chagrin.
J'ouvre mes yeux en soupirant. Je ne sais même pas pourquoi j'ai mis la faute sur Théo tantôt. Il n'est rien dans tout ça. Il ne savait pas Chelsea allait kidnapper Alba. Il voulait juste que je me changeais d'idée et passer du bon temps avec moi.
– Je viens de retrouver Alba et voilà qu'on me la reprend... Je suis en fait, une fille fragile. J'ai toujours cru que j'étais une fille forte et froide. Mais je me rends compte, qu'on a tous cru à cette fausse identité que j'ai fait. Je me fais pitié à moi même, confessé-je en baissant la tête.
Ça a été difficile de dire ça à voix haute. C'est si difficile d'entendre la vérité. C'est mon orgueil qui vient de prendre un coup.
– Tout le monde a le droit de pleurer. Ça fait pas de toi une meuf frêle, bien au contraire. Cela montre que t'es humaine et chaque humain pleure. Tu dois te relever et buter la vie de cette pétasse sans cervelle. En ce moment-même, elle doit être contente de te voir dans cet état-là. Ta pote compte sur toi, tu dois la récupérer dans cet enfer. J'ai rencontré une fille maligne, douée, intelligente et casse-couille et non une grosse pleurnicharde ! Donc tu vas te laver parce que tu pues sérieusement et tu vas nous rejoindre au QG. Je t'attendrai dans ma voiture, m'encourage Théo tandis que je fronce mes sourcils.
Je lève les aisselles pour humer l'odeur et je ne trouve pas de mauvaise odeur.
– Je ne pue pas, m'indigné-je.
– Si. T'as une odeur entre la purée préparé de ton père et le chien mouillé. Tu renâcles sérieusement Cat', me dévoile-t-il avec un sourire moqueur.
Sans plus tarder, je pars prendre les premiers vêtements qui me passent sous la main et pars dans la salle d'eau. Je me presse à me lever et ensuite soigner ma pauvre main gauche et je ressors toute propre en sentant mon gel douche au caramel.
C'est fou comment Théo peut remonter le moral si facilement. Théo est quelqu'un de spécial. Il est un ami en or. Toujours là, à remonter le moral des autres. Mais il faut qu'un jour ou l'autre que je dise à Théo que c'est moi qui ai piraté son compte d'Instagram. Quel idiot ose mettre des photos d'un massacre à couper le souffle sur le net, aussi ?
Ce mec reste quand même un pur idiot.
Déjà dans la voiture de Théo, je suis assez déçue que ça ne soit pas sa Bugatti. Cette voiture me manque énormément et il sent le fric en plein nez. J'adore.
– Quand tu ôtes la vie des autres, qu'est-ce que cela te procures ? demandé-je soudainement à Théo pour briser ce silence.
Je tourne ma tête vers lui et je vois par son profil que ses sourcils sont froncés et qu'il contracte sa mâchoire. Ses mains se serrent sur le volant dont ses jointures commencent à devenir blanche.
C'est un sujet tabou ou quoi ? C'est pas comme si j'ai demandé « alors tu préfères la fraise ou la banane ?»
Alala mon humour m'a tant manqué...
– T'es pas obligé de répondre, en fait. Je ne voulais pas te mettre mal à l'aise...
– Pour moi, plus je tue des gens plus je deviens un monstre. Parfois, je me surprends à penser des idées de tortures et parfois je repense à qui j'ai buté la vie. Est-ce qu'il avait une famille ? Cette question me tourmente l'esprit quand j'y repense et je sens grave mal ensuite... Et d'un côté, une partie de mon âme devient sombre. Donc, je regrette d'enlever des vies mais j'ai pas d'autres choix. Soit c'est moi qui meurt soit c'est lui, débite Théo la voix sèche.
Je regrette sérieusement d'avoir poser cette question à lui. Mais quelle conne de l'avoir posée cette question aussi ! J'avais mon idiot de frère pour m'aider cette fois-ci.
Aucun de nous ose finalement de parler et je me contente à compter le nombres de guêpes qui s'est tapées contre le pare-brise.
Enfin devant le QG, nous sortons de la voiture en octroyant une caresse sur le dos de la chèvre que Timéo nous a amené. Il a trouvé cette pauvre chèvre en plein cœur de Monterrey et sans hésiter il l'a amené au QG, sauf que la chèvre dort dehors. Bah oui ! Comme si mon père allait laisser un mangeur de plante dans une salle bourrée d'arme.
– Vous avez baisé ou quoi ? raille un roux.
Eh bien dis-donc, ça se fait beaucoup de personne là. La plupart des gens, je ne connais pas encore leur prénom et j'ai aucunement envie les savoir. Ça me servirait à rien.
– Et en quoi ça te regarde si j'ai fait des parties de jambes en l'air avec ma copine ? crache Théo.
Je rougis et mon regard tombe sur ma mère qui a l'air aux anges. Elle croit vraiment que je sors avec Théo ? C'est dégueulasse de ma part de mentir à sa mère. Je me dégoûte moi-même.
Le roux, en revanche, baisse sa tête en marmonnant des gros mots.
– Ça s'appelle de se prendre un gifle, s'esclaffe une voix derrière nous. Mais de façon verbal.
Je tourne sur moi-même et oh...mon...dieu !
Mon visage se décompose en remarquant la personne en face de moi. Mes doigts tremblant de colère, je saute sur l'individu mais elle se décale sur sa droite, me laissant foncer vers la porte et de la prendre dans la tête dans un gros bruit.
– Je croyais que vous étiez du genre être des personnes sérieuses, mais en voyant vos têtes de thon cela me réjouit que j'ai plus de chance à gagner dans cette bataille, dit Chelsea dans une voix calme. Je m'en excuse de venir à l'improviste, ce n'est pas vraiment dans mon habitude mais étant ennemi, je serai franche avec vous.
Je me retourne une énième fois vers elle, la colère me déformant le visage. Comment ose-t-elle de se pointer dans notre QG ? Elle cherche vraiment la mort cette fille, et cette fois-ci je veux qu'elle souffre.
– T'es la goutte d'eau de ta chère mère. Tu ressembles à une pute et si j'étais toi, je ficherai le camp ici ! Je ne dis pas comment que j'ai envie que tu crèves dans les mêmes circonstances que Sabrina. Les salopes de ton genre ne méritent pas d'être sur Terre. Leurs places sont en-dessous de nos pieds, fulmine ma mère en se levant précipitamment tandis que mon père la retient.
Chelsea est vêtue d'un tailleur noir. Ses longs cheveux bruns sont attachés en une tresse. Je marche lentement vers elle, les yeux ancrés sur son corps. C'est vraiment inimaginable qu'une fille comme elle paraît inoffensive et gentille peut être une démoniaque, le diable incarné.
– T'a vraiment le culot de venir ici, Chelsea. Non seulement t'as kidnappée ma meilleure amie mais c'est sûr que tu ressortiras pas vivante, grincé-je en craquant mes doigts.
Elle sourit en croisant ses mains derrière son dos.
Tout le monde dans cette salle se concentre de ne pas sauter sur elle. Mais je sens que la vase va déborder. J'ai devant moi ma vraie ennemie. La fille qui a kidnappée Alba.
– Je crois pas, non. Tout le périmètre est encerclé. Mais ne t'inquiète pas, le combat approche. Puisque pour moi Alba Gacias n'est pas suffisant, j'ai enlevé Jayleen, Hayden, Zacharie et Mathias, cite-elle en comptant sur ses doigts. Mais ils sont dans des bonnes mains. Ils sont pas pour l'instant mort, mais je pense qu'un d'entre eux va perdre sa vie dans quelques jours...
Un poing ne sortant de nul part, rentre en collision contre la joue de Chelsea tandis que je me fige. J'entends ma mère hurler de toute son âme et mon père risque de péter un plomb mais je sens tout mon corps et mon esprit se déconnecter.
Elle a capturé les jumeaux. Elle a capturé Alba.
Elle a capturée mon frère, ma soeur et ma meilleure amie !
Elle a kidnappée mon sang et elle va le regretter.
C'est décidé, je vais la tuer.
Et elle mourra dans la souffrance et dans la douleur.
Elle va me le payer.
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