24. Un nouveau problème
En la cabeza de Catalina
Assisse confortablement sur le sol dur, le regard qui fait le tour de la pièce qui me sert de nouveau habitat, me voilà en train d'attendre les connards qui m'ont kidnappé.
Je n'ai pas peur. Je sais que je sortirai vivante ici. Des promesses et voilà le tour est joué ! En revanche, je n'ai absolument aucune idée de la personne qui m'a kidnappé. Il veut des informations ? Elle rêve.
Je mourrai s'il le faut mais je ne donnerai aucune information sur mon gang. Ils vont me torturer pour récolter des informations, en vain. Ils ont devant eux, une adversaire très tenace. Et à l'heure actuelle, mes amis sont déjà à mes recherches, grâce à la puce que j'ai sous mes chaussures. La puce est coincée dans la semelle. Eh ouais, j'ai pensé à tout, je suis donc la meilleure !
Ce silence dans la pièce commence à m'agacer, c'est donc en me levant que je me mets à chanter du Shakira, pour que mes chers adversaires viennent en face de moi. S'il veulent m'affronter, il est préférable de venir en face, n'est-ce pas ?
– Yo soy loca con mi tigre, loca loca loca ! Yo soy loca con mi tigre, loca loca loca ! chanté-je en faisant vire-volter mes cheveux dans l'air.
Je souris légèrement en pensant que je suis une fille hyper, méga, giga suicidaire. Si une personne normale était à ma place, c'est sûr qu'elle aurait flippé et pleurer, mais moi, je suis là à chanter du Shakira.
Imbécile de perfection !
– Mais la Shakira va fermer sa gueule, oui ?! peste une voix grave dans un affreux accent mexicain.
Oh... Mais c'est pas les russes ?! Je reconnais cette voix ! C'est un homme chauve au yeux verts perçants.
Je me poste en face de la poste, les bras croisés contre la poitrine et en tapant du pied contre le sol avec agacement.
– Aller ! Dépêchez-vous là ! Je n'ai pas le temps à faire mumuse avec les araignées, lancé-je alors que la porte s'ouvre déjà.
L'homme que j'avais prédit entre dans la pièce, la mine grave. Il a l'air dégoûtant. La manière qu'il se déplace, son odeur, son sourire vicieux. Tout de chez lui a l'air dégueulasse, alors n'en pensons pas ce qu'il y a en dessous son jean, hum.
– C'est vrai que tu ressembles à ta connasse de grand-mère, raille-t-il. Comment elle s'appelle encore ? Éliza... Dommage qu'elle morte si tôt.
– En passant, elle m'a dit quelque chose avant de mourir, tu veux savoir qu'est-ce que c'est ?
– Elle a dit quoi ? demande-t-il avec curiosité.
Je fais un sourire sadique.
– Avant qu'elle meurt sur son canapé, elle m'a dit va te faire enculer par les mayas, espèce de pourriture, elle va te hanter toute ta vie. SI j'étais toi, j'irai en Algérie pour chercher un marabout. Et en passant, c'est elle qui a tué ta pauvre fille, comment elle s'appelle encore ? (je fais mine de réfléchir en mettant un doigt sous mon menton) Amélie. C'est super hein ? moqué-je en admirant son visage se décomposer au fil du temps.
Je passe devant lui en faisant un tchip et sort de la pièce pour voir encore du gris. Quelle maison sinistre ! Pas de décoration, pas de joie. Cela me rappelle beaucoup chez moi en ce moment. Les gosses ne sont plus là et c'est la mort qui s'est installé chez nous.
Je tourne ma tête de droite à gauche avant de m'engager vers les escaliers qui semble mener au séjour. Eh c'est bien le cas ! Je retrouve pleins de russes, les yeux retournés vers moi. Mes charmes font effets, à ce que je vois. Ça me réchauffe grave le cœur.
– Si c'est pour me demander de tuer le président russe, ça sera sans moi, dis-je en m'asseyant dans un canapé qui me semble appréciable.
Erreur. Le canapé est dur comme du béton. Je grimace discrètement en mettant mes mains sous mes fesses. Leur canapé, c'est la hess !
– Cela m'étonne pas de vous, marmonne une femme en face de moi. Nous ne savons pas du tout où se trouvent vos parents et nous avons absolument besoin de les prévenir qu'il y un grand danger qui pèse sur vous.
Je lève un sourcil, amusé. Ils croient vraiment que nous, Nous sommes tout le temps en danger et nous savons gérer la situation. Les russes nous ont pris pour qui ?
– Je ne veux pas paraître insolente, mais le danger il y en a partout. Nous sommes tous les jours en danger, répliqué-je.
– Et les bloods ? Cela vous dit quelque chose ? dit subitement un jeune homme.
Ah ouais... là, mon petit air de rebelle se dissipe. Je n'ai jamais vu un blood devant moi mais je n'ai que de la haine envers eux. Pourquoi ? Ma mère s'est fait kidnappée quand elle était jeune par les bloods. Résultat, elle a perdu un fœtus, elle a des cicatrices de torture sur tout son épiderme et elle est assez peureuse pendant des fêtes et des galas. Ce qu'ont fait les bloods à mère est cruel.
– On n'avait plus de problème avec des bloods depuis environ vingt-cinq ans ! Je croyais qu'ils avaient compris la leçon de mon père et de ses acolytes.
– Mais le passé rattrape, Catalina. Un de nos espions a trouvé une information à couper le souffle : les bloods font alliance avec le gang des fantômes et ils ont l'intention de vous déglinguer un par un. Excepté le fait que votre cousin fait partie de La ligue des assassins, nos ennemis, nous ne voulons pas que notre alliance se brise. C'est pour cela que nous proposons notre aide, explique la brune aux yeux bruns.
La mafia mexicaine fait alliance avec la mafia russe depuis quelques années. Étant donné que je suis la boss par intérim de la mafia, je dois avertir à mes acolytes. Les bloods avec les fantômes, ça va chier du sang.
Après une demie-heure à blablater, je suis maintenant devant la porte d'entrée de ma maison. Je prends une grande bouffée d'air et d'entrer à l'intérieur.
Mes yeux se posent littéralement sur la soit disant table à manger qui s'est transformé pendant mon absence en une table avec du bordel dessus. Le bordel... le truc que je déteste le plus.
– Tim' tu as déjà fait...
La phrase de Jimenez reste en suspension quand ses prunelles ténébreux tombent sur ma personne. On dirait trop qu'il vient de voir un fantôme passer, c'est tellement hilarant de le voir avec la bouche grande ouverte et cette mine surprise.
Je ne sais pas comment vous le dire, mais ça fait un grand fou de le revoir. Je suis tellement habituée de l'avoir dans mon champ vision et là ça fait environ huit ou neuf heures que je ne l'ai pas vu. Le temps d'une nuit de sommeil, quoi ! Une sensation étrange s'empare en moi et un sourire étire mes lèvres.
Ok, je deviens de plus en plus chelou. Je suis perdue là.
– Mais t'étais où Schtroumpfette ?! s'écrit-il en s'élançant vers moi.
Je papillonne des yeux face à ce surnom que je n'ai pas entendu depuis la découverte de l'Amérique.
– Je vais très bien, dis-je avec sarcasme. Mais pour répondre à ta question j'étais kidnappée par les russes et ils m'ont révélé un truc de malade !
Je pars vers la cuisine, avec détermination de chercher à manger. J'ai hyper faim.
– Tu dis cela comme ça ?! s'étonne-t-il. Tu t'es fait kidnappée et genre, t'as rien à foutre ?! On te cherchait dans toute la ville et tu te pointes comme ça !
C'est très gentil de leur part, ils m'ont gardé deux parts de pizzas. J'en prends un et me retourne vers Théo qui a l'air en colère. Wesh, pire qu'une meuf quand elle à ses règles, tu meurs.
– Tranquilad, soupiré-je. Je ne voulais pas dire de cette sorte, mais ce que j'ai découvert est plus important que mon enlèvement, okay ? Pour rendre ta conscience tranquille, ils m'ont pas torturé, nous avons juste discuté.
– Je dois juste prévenir mes parents avant que ça soit trop tard, ajouté-je sérieusement en mangeant ma part de pizza.
– C'est quoi cette révélation, putain ?!
Oh, il saoule là ! Toujours à crier. Je viens de me faire capturer, allons faire la fiesta !
Je prends l'autre part de pizza et l'enfonce dans sa bouche pour le faire taire. Enfin ! Mes tympans me remercient. Je souffle de soulagement.
– Si je te disais que la ville de Monterrey sera instable avec les guerres des gangs ? Les bloods cherchent la bagarre contre nous et en plus ils ont fait alliance avec les fantômes ! Si ma mère savait ça, elle péterait un plomb !
– Mais ils veulent quoi, au juste ? Pourquoi les bloods cherchent la guerre contre nous ? Contre une mafia ? demande Théo avec la bouche pleine.
– Avant ma naissance, mon père a tué la boss des bloods qui était auparavant une espionne dans la mafia qui était autrefois un gang aussi. L'espionne détestait ma mère, du coup ils veulent venger pour leur boss. Mais la question qu'on doit poser, c'est : Pourquoi maintenant ? C'est vrai quoi, leur guerre date depuis des années.
On a jamais l'esprit tranquille ici. J'entends la porte d'entrée s'ouvrir pour laisser entendre des voix que je reconnais.
J'ai pas d'autre choix que créer un plan pour nous préparer. Je prends la main et Théo et oh... J'ai reçu une sorte de décharge électrique. C'est une anguille ou quoi ? J'ai vraiment l'impression que ça peau m'électrocute, c'est étrange.
– Tout le monde à table ! cris-je en emmenant Théo avec moi.
Choquant, hein ? Tout le monde est choqué de ma présence. On dirait trop que je viens des morts.
Bref, l'heure est grave.
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