20. Où est Alexandre ?

En la cabeza de Catalina

Depuis que les deux paires de jumeaux ne sont plus à la maison, notre demeure est dépourvue de vie. Plus de cris des jumeaux, plus de chamailleries... Tout est mort. Ce n'est que dans trois semaines que je pourrai enfin revoir mon frère, ma sœur et mes cousins. Cependant, la mère d'Alesia restera là-bas pour que sa grossesse soit dans de bonnes conditions.

Avec ma meilleure amie, nous sommes assises sur mon nouveau canapé en cuir devant La Casa de Papel. Je vous avoue que cette série n'est pas plaisant pour moi mais contrairement à Alesia elle adore cette série. D'ailleurs cette série fait le tour du monde en ce moment, aller savoir pourquoi.

Sérieusement depuis quand tu t'appelles Tokyo ?

– Hola hola ! surgit une voix, nous faisant sursauter toutes les deux.

Par pure réflexe, je prends le calibre qui est toujours planqué sous le canapé et le pointe devant l'individu qui s'est pénétré chez moi. Mais quand je le reconnais, je lâche un soupir de soulagement. À cause de mec, j'ai failli d'appuyer sur la gâchette, donc mon premier meurtre.

Le cœur tambourinant toujours dans ma cage thoracique, je lance :

– Arrête de rentrer chez moi comme bon te semble, Théo ! Ma baraque n'est pas une maison close !

– Mais il y a rien à faire à part venir chez toi et te péter les couilles, se défend-t-il, les mains au ciel.

Mon regard tombe littéralement sur la valise rouge à ses pieds. Euh... Qu'est-ce qu'il fout avec une valise ? J'ai bien dit que nous ne pouvons pas voyager, nous ne pouvons pas laisser le QG ou encore la villa sans signe de vie malgré qu'il y a des caméras et de toutes types de pièges que j'ai mis il y a deux jours de ça.

Alesia qui a aussi remarqué la valise qui ne passe pas inaperçu à cause de sa couleur qui nous fait rappeler les camions de pompier, s'exclame, anxieuse :

– Tu vas où, au juste ?

– Je vais dormir ici ! répond Théo, joyeusement. Mes parents sont indisponibles à cause de leur travaille et j'ai terriblement peur de rester chez moi tout seul... Je ne crois pas que ma présence va déranger ma meilleure ennemie.

Wow, wow, wow... Bon, je crois qu'il a trop pris de confiance depuis que nous sommes dans la même équipe mais dormir sous mon toit, sachant que ce mec est à deux mètres de ma chambre, c'est non ! En plus il y a Ronan qui dort chez moi aussi et ces deux-là il y a tellement d'amour entre eux qu'ils sont obligés de s'insulter à longueur de temps.

– Tu t'es pris pour qui, au juste ? interrogé-je Théo. Il y a Ronan qui vit en ce moment ici et je sais que vous vous aimez pas. Et je viens de refaire la décoration du salon et de la cuisine, je ne veux pas que mon salon redevienne un champ bataille.

– Mais je t'aiderai aux ménages, proteste-t-il. Il y a des fous qui veulent notre mort alors il vaut mieux que nous restons grouper. Je vais prendre ma chambre, à toute.

Et c'est sous nos yeux, qu'il prend les escaliers avec sa valise rouge dans sa main. Je lâche un soupir avant de m'élancer vers la cuisine suivit d'Alesia dans les pieds. À quoi bon de forcer ce mec de retourner chez lui ? Il est coriace, donc c'est mort. Et puis il n'a pas faux, nous sommes en danger donc il vaut mieux rester grouper jusqu'à que mes parents reviennent.

– Dis. Tu as des nouvelles d'Alexandre ? me demande Alesia alors que je dépose mon bol de pâte dans le micro-onde.

– Non... Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qu'il a fait ?

Quand on parle de mon cousin, je me mets dans tous mes états et là, vu le visage de mon amie je sens qu'elle va m'annoncer une mauvaise nouvelle concernant d'Alexandre. Je me mets à mêler mes doigts ensemble, attendant sa réponse avec peur.

– À ce qui paraît, il n'est plus en Floride, annonce-t-elle en baissant sa tête. On ignore où il se trouve et son père commence perdre les boules là.

J'accroche fermement le bord du levier, peur de m'écrouler au sol face à cette entente. Mon cousin, mon frère est disparu ? Qui l'a kidnappé ? Cela n'est pas de sens... Alexandre est imbattable et très rusé comme son père. Ma respiration se fait entendre et mon cœur bat comme un fou dans ma cage.

– Qui t'as dit ça ? murmuré-je, sentant les larmes menacer de sortir.

– Bervely...

Je laisse le sol appeler mon corps et me retrouve assis contre le meuble, les mains dans les cheveux. Beverly est une fille qui fait partie de notre mafia et qui habite à Miami avec le reste de la mafia. Mon cousin devrait être avec eux à l'heure qui est... Bon sang où peut-il bien être ?! Ce n'est pas dans ses habitudes de quitter le domicile et de ne plus revenir.

Sans la peine de jeter un coup d'œil vers Alesia, elle s'assoit en face de moi en posant une main sur mon genou.

– Tu peux appeler ta mère pour avoir plus d'infos si tu veux, me propose-t-elle dans une voix douce.

Je hoche simplement la tête et me lève. Seul les autres qui se trouvent à Miami peuvent m'éclairer un peu plus. Je sais même plus quoi penser. Je me fais déjà des idées que mon ami d'enfance est mort et personne n'a pas encore retrouver son cadavre.

Non Catalina, enlève cette pensée tordue de ta tête de blonde !

La tablette posée sur la table basse, assis dans le canapé en rongeant mes ongles, j'attends que ma mère décroche l'appel sur Skype et ce qu'elle fait quelques secondes plus tard. Ma mère apparaît sur l'écran, les cheveux rangé en une tresse épi de blé avec sourire aux lèvres. Ma mère est toujours aussi ravissante.

– Salut ma blond--

– Où est Alexandre ?! la coupé-je presque en criant.

Son sourire se fane pour laisser un regard triste. Les petites étincelles qui brillaient dans ses iris verts forêt ont disparus. Elle m'a déjà répondu à ma question sans ouvrir sa bouche : Alexandre a disparu.

– Nous ne savons pas, plus exactement, dit-elle tristement. Il est parti comme ça sans nous laisser de message. Aurelio commence perdre la tête et Zara est partie je-ne-sais-où pour trouver de l'aide.

La famille de mon cousin commence à se décomposer. Qu'est-ce qu'on va dire pour Zacharie et Mathias ? Ils vont nous demander où se trouve leur grand frère.

– Et vous n'avez pas tracé son portable, la puce sous sa paire de basket habituelle ? demandé-je dans une voix vibrante.

– Négative, répond une rousse qui vient de s'asseoir à côté de ma mère. Nous supposons qu'il a déjà tout préparer.

– NON ! Alex n'est pas suicidaire pour être inconscient comme ça ! beuglé-je. Vous l'avez chercher à San Francisco ? Un jour, il m'a dit qu'il voulait habiter là-bas !

Ça y est j'ai craqué. Les larmes dévalent sur mes joues. Je prends le coussin orange qui se trouve à côté de moi et plonge ma tête à l'intérieur, honteuse et triste. Je n'aime pas me montrer faible devant des inconnus et encore moins devant ma mère. Surtout quand je pleure, je suis dégueulasse à voir, donc vous comprenez pourquoi je me cache dans un coussin.

– Vous n'avez aucune idée où se trouve Alex ? s'enquiert Alesia, avec espoir.

– En fait cette question est plutôt retourné à Caty, dit la rousse. Elle et Alexandre sont proches, donc on attendait des pistes sur lui la part de Caty.

Même si c'est surnom est rigolote, j'avoue, je n'ai plus envie de rigoler. Mon frère est quelque part sur cette Terre et nous ne savons pas où il se trouve, merde ! Je vous jure que j'ai envie de tout cassé, là. Me couper les bras, m'arracher les cheveux, tuer toutes les personnes qui se trouvent à travers de mon chemin, je ferai tout pour retrouver mon cousin.

Je me lève précipitamment pour que ma mère me ne voit pas dans l'état dans lequel je suis.

– Je n'ai aucune idée où il se trouve, cris-je. J'ai besoin d'être seule.

Sur-ce, je cours vers ma chambre, les larmes toujours dévalant sur mes joues rosies.

En chemin, je croise Théo qui vient de sortir de la salle de bain. Je m'arrête pour me mettre à l'analyser. Des gouttes d'eau perlent sur ses pectoraux et sur son torse taillé, ses cheveux bruns sont mouillés et toujours en bataille. L'arnaque ! Moi quand mes cheveux sont mouillés ils ressemblent à une serpillière.

– T'as quoi Schtroumpfette ? Pourquoi t'es dégueulasse à voir ? dit-il en fronçant ses sourcils.

Pendant un court instant son corps a réussi à me changer d'idée. Le visage d'Alex me revient en mémoire et mon monde s'écroule sous mes yeux.

– Je suis pas d'humeur à rigoler. Fous-moi la paix, réussis-je à dire avant de le pousser et rentrer dans ma chambre.

Je prend soin de fermer ma porte à clé derrière moi et saute sur mon lit.


**

Les heures passent. Je suppose que tout le monde est dans leur chambre attribuée vu l'heure qu'affiche mon ordinateur : 1:24.

Je suis toujours là, à chercher la moindre piste en piratant le réseau des policiers, en volant des dossiers qui concernent mon cousin. Mais rien. Je tourne en bourrique depuis des heures, je relis les dossiers mais je ne trouve aucunes indices sur les ennemis de mon cousin.

Fait chier, pensé-je en passant une main dans mes cheveux.

Mon ventre me fait signe qu'il est temps de manger mais tant que je n'ai pas trouvé une indice sur le pourquoi mon cousin est parti sans nous donner la raison, je ne lâcherai pas l'affaire.

Bervely a dit qu'il a enlevé sa puce sous sa basket et qu'il a laissé son Iphone chez eux, donc oui, Alexandre ne s'est pas fait kidnapper mais il est parti sans que personne le remarque, à son gré.

– Un petit creux ? surgit une voix grave me faisant vivement retourner vers la porte.

– Comment t'es entré ? débité-je en voyant Théo dans son look habituel avec un sachet en carton dans sa main.

– Une tournevis et le tour est fait, sourit-il. T'es pas sortie de ta chambre depuis l'aprèm, du coup dés que j'avais terminé ma course je suis parti acheter un truc... pour toi.

Il a l'air gêné. Je souris et le fais signe de rentrer dans la pièce. Encore une nouvelle facette de ce mystérieux Théo Jimenez. Il a eu tellement pitié de moi qu'il est parti acheter à grailler pour moi. Si j'étais d'humeur, depuis longtemps je me foutais de sa gueule. Mais à vrai dire, il est mignon quand il est attentionné surtout à la personne qui souhaite sa mort.

– Je suis sûr qu'on va le retrouver, prions qu'il n'est pas mort malgré je ne l'apprécie pas énormément, soupire l'autre con en s'asseyant à côté de moi.

– Il est pas mort. Il est encore vivant... mais nous ne savons pas où, le rectifié-je.

Je garde toujours espoir pour mon cousin. Il est un dur à cuir.

Jimenez me tend mon repas et je le prends un soufflant un merci à peine audible.

Un hamburger de chez Lala Grill, une pure délice ! C'est le meilleur restaurant qu'on puisse avoir à Monterrey. Vos trucs à deux-cent euros dans vos restos quatre étoiles ne font pas le poids contre Lala Grill.

– Tu as envisagé d'aller en Floride ?

– Non, répondis-je, honnêtement. Je vais faire mes recherches ici, je ne crois pas qu'aller en Floride va m'aider pour retrouver mon cousin. En plus je n'ai pas même encore trouver d'indices.

Un silence s'ensuit. Pas un silence gênant, mais apaisant. Toujours en mangeant mon hamburger, je me fais toujours marcher les méninges. Peut-être c'est vrai, on va jamais le retrouver. Il n'a laissé pas aucune indice derrière lui.

– Il a même pas téléphoné sa meilleure amie pour me prévenir qu'il partait, soufflé-je, déçue. Je crois qu'il y a des choses qu'il me dit pas. Il préfère de me laisser dans l'ignorance totale.

– Il a fait ça pour ton bien, je suppose, suppose Théo. Dis, L'autre fois quand il nous a demandé de faire une recherche sur une certaine Nicole...

– Cette Nicole peut être impliquée dans son départ, deviné-je en ouvrant grand les yeux.

Je me retourne vers Théo avec sourire aux lèvres. Putain, mais quelle conne d'avoir oublié cette Nicole Rojas ! Elle, peut-être sait le départ d'Alex.

– Je sens que je vais le regretter de dire ça mais t'es un génie Jimenez, hurlé-je de joie.

En appuyant bien mes propos, je me baisse vers lui pour embrasser... la joue. Je sens que je vais le regretter mais on s'en fiche ! Je crois que j'ai trouvé une piste sur mon cousin. En jetant un regard vers Théo, il a l'air figé, les yeux regardant mon mur bleu. Il peut être bizarre parfois...

Je pars descendre les escaliers en criant et croise Alesia, les yeux remplis de sommeil.

– Pourquoi tu cris, merde ? peste-t-elle.

– Je crois que j'ai trouvé une piste et là je vais faire un tour chez tante Britney, répondis-je toute souriante.

Gardons toujours espoir quoi qu'il arrive.

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