17. La responsabilité

En la cabeza de Catalina

Deux heures. Deux heures que Théo et moi que nous nous trouvons au poste de police. À vrai dire, je ne sais pas de ce qu'ils veulent de nous. Au départ, je croyais qu'ils nous ont arrêté par rapport à l'autre soir où je me suis infiltrée dans un poste de policer afin de piocher quelques informations sur Nicole. Mais non. Ils nous ont arrêté pour un putain de braquage à l'épicerie du coin. Moi, voler un vieil homme ? La bonne blague.

– Mais c'est juste un putain de kiwi merde ! m'écris-je, en tenant les barreaux dans mes mains.

– Rodriguez, même si c'est qu'un simple fruit ça s'appelle quand même du vol, souffle le lieutenant Munro.

J'échange un regard avec Théo puis reporte mon regard sur lieutenant Munro. C'est juste un simple kiwi, on peut retrouver ce fruit n'importe où !

– Lieutenant Munro, s'il-vous-plaît laissez nous sortir, supplié-je. Vous savez comment est ma mère, c'est sûr qu'elle va me ridiculiser avec sa maudite claquette.

– Ça fait un bail que je n'ai pas vu Émeraude donner une bonne correction à un de ses enfants, moque-t-il. Il faut que je parte préparer du pop corn.

Sur-ce il nous laisse seuls, dans le désespoir et dans la peur. Je pars m'asseoir à côté de Jimenez qui est en train de se tourner les pouces. Si vous savez à quel point j'ai peur que ma mère débarque ici avec sa claquette. Elle ne rate jamais sa cible et quand elle lance sa chaussure.

– Je t'ai bien dit d'aller dans une autre épicerie du coin. Cet homme est un vicieux. C'est sûr qu'il a une dent contre nous, soupiré-je.

– Bah j'avais faim ! D'ailleurs, il faut que j'aille lui dire un bonjour quand je vais sortir ici. Une bonne menace, pour calmer sa colère contre moi, dit Théo.

Je me retourner vers lui, avec un regard dégoûté. J'ouvre ma bouche pour lui lancer une réplique cinglante, mais je m'y retiens. Ce gars est un fou.

J'analyse ma luxueuse cellule avec mélancolie. Ça fait un bail que je ne suis plus venue ici. Lieutenant Munro m'a beaucoup manqué. Lui aussi est un pote. Quand Alba était avec moi, c'était obligé qu'on venait ici au moins 5 fois pas mois. Les policiers ont eu l'habitude de nos arrestations et c'est devenu une routine et au fil du temps on était dans la liste des habitués.

– Je vois que toi et ta pote presque morte êtes passées de nombreuse fois ici, lance Théo en regardant les écritures sur les murs.

– On était des habituées ici, pesté-je.

– Qui est Alba ? Elle représente quoi pour toi ?

Mais la bonne blague ! L'autre jour au lycée, il a réussi à faire sa stupide vengeance en m'attaquant sur Alba et là il ose faire le mouton ? Je sers mes poings, essayant de canaliser la colère qui commence à montrer le bout de son nez.

– Ne me prends pas pour une conne Théo, tu m'as déjà ridiculisé au lycée ! Et tu m'as même blessé par rapport à Alba ! Donc si j'étais toi, je fermerais ma gueule.

– Wesh calme tes nerfs ! Je te jure que ce n'est pas moi qui ai mis cette photo dans ton casier et puis j'ignorais l'existence de ta pote ! C'est plutôt moi qui s'est fait ridiculisé devant les yeux de tous, se défend-t-il, en faisant référence à la gifle.

Je l'ai regardé pendant sa prise de parole et je ne sais pas pourquoi mais je sens qu'il dit la vérité. Mes parents m'ont appris à lire dans les yeux des personnes et là je trouve que de la sincérité. Je réfléchis. Jimenez est un couillon sur tout ce qui parle de technologie ou encore de la mécanique, donc il ne pouvait pas faire une recherche sur ma vie privé à part que... un de ses amis soit un bon hacker. Ou mieux encore, un de ses amis s'est infiltré dans ma chambre ! Si c'est vraiment le cas, je dis bravo à Jimenez pour bien camoufler ses sentiments.

Mais supposons que c'était pas lui vraiment, alors qui a une dent contre moi ? Et pourquoi il ou elle veut me faire du mal ?

– Si tu le dis. Pour répondre à ta question, Alba est ma meilleure amie depuis l'enfance, commencé-je dont la voix commence à être vibrante. Elle fait partie dans le la mafia et... p-pendant une mission elle s'est p-pris une balle.

Oh doux Jésus, ne dites pas que... Ah bah merde. Je commence à pleurer et devant Théo qui est resté silencieux. Génial !

– Tu pleures ? s'étonne l'autre con.

J'essuie à travers mes larmes avec ma manche de mon perfecto en soufflant d'exaspération. Pourquoi est-il aussi con qu'un poisson s'il-vous-plaît...

– Non, je transpire des yeux, soufflé-je.

Théo s'assoit à côté de moi, et c'est dans une lenteur qu'il tapote sur le haut de mon crâne, comme si j'étais un chien. Attendez, il m'a cru pour un chien ?!

– Ne pleures pas babe, ton copain va te guérir, d'accord ? dit-il comme s'il me prenait pour une enfant.

Je lève les yeux au plafond. Même dans les pires circonstances, il réussit à me faire rire.

**

[ Le lendemain, aéroport international de Monterrey, 13:20 ]

– Catalina, tu dois nous remplacer durant ce mois, tu ne dois surtout pas faire de fête, me gronde mon père.

– Mais pourquoi vous partez comme ça ?! Je vais faire comment moi, avec ces gosses ?! ronchonné-je, en désignant les deux paires de jumeaux.

Du jour au lendemain, mes parents m'annoncent qu'ils vont à Miami pour rejoindre leurs amis et comme je suis la plus grande, j'ai la responsabilité de surveiller les jumeaux maléfiques et mes frères et sœur. Je serai dans un merdier, merde. Mais comme s'ils ont pas eu pitié de moi, je suis provisoirement la tête de la Mafia. On m'a entraîné depuis petite pour reprendre le relais de la mafia et honnêtement, ça ne m'enchante pas. Je sais quoi faire, quelles décisions prendre, mais être une des têtes de la mafia mexicaine n'a jamais été un souhait.

– Tu as dix-sept ans et dans quatre mois t'auras tes dix-huit ans. Occuper des gosses n'est pas si hard que ça, soupire ma mère. Et tu vas voir, ce mois va passer vite, donc tout ira pour le mieux.

Il faut que je trouve une solution pour ce mois. Jamais je ne réussirai à occuper ces gosses. Timéo ? N'en parlons pas. Jamais il me donnera un coup de main. Il sera occupé avec sa copine, que je n'apprécie absolument pas du tout. Et je dois de plus les entraîner et surtout leur donner des missions ! Je n'ai pas la tête d'une meneuse, moi !

L'hôtesse annonce le vol de mes parents. J'en profite de courir dans les bras de mon père.

– Vous êtes les pires parents sur cette Terre, sachez-le, murmuré-je tandis que mon père sort un rire grave.

– Ça, je le savais depuis que tu es née, rit ma mère avant de m'embrasser la joue.

Je les lâche et les regarde partir vers leur vol.

Je me retourne prête à rentrer chez moi.

Arrivée chez moi, je trouve avec surprise Ronan qui est adossé contre le mur, les yeux virés vers le sol.

– Mon coupain Ronan, tu fais quoi ici et devant chez moi ? m'écris-je en sortant de la voiture de mes parents.

Il lève ses yeux bleus vers moi et passe une main derrière sa nuque.

– Tu rappelles l'autre fois lorsqu'on s'est vu, dit-il alors que je hoche la tête frénétiquement. Eh bah tu m'as dit si j'avais besoin d'aide je peux venir à toi eh bien...

– Tu as besoin de moi, c'est ça ? Eh bah mon ami, mes parents ne sont pas là et j'ai cinq gosses à gé-

– Est-ce que tu peux m'héberger chez toi ? lâche-t-il soudainement.

J'ouvre grands mes yeux tandis qu'il a l'air vraiment gêné. Il prend vraiment ses aises dites-donc. Mais attendez... Si je l'héberge chez moi, il pourrait m'aider à canaliser ses morveux. Ah ouais, pas mal ! En plus il y a encore des chambres libres.

– Allez viens que je te présente mon humble demeure, lancé-je en ouvrant la porte de la villa.

J'entre en faisant des grands signes tandis que Ronan me suit lentement avant de s'arrêter face à la grandeur du salon et un Théo qui s'est incrusté chez moi. C'est une habitude, il s'incruste même pendant les repas.

– T'auras une chambre pour toi tout seul, et conseil : ferme bien la porte à clé. Ici, il ne faut jamais faire confiance aux gosses. Tu peux te servir quand tu veux et rentrer à l'heure que tu souhaites. Ne tue pas Smarties et fais comme chez toi ! voilà voilà, cité-je, heureuse.

– Woaw... Je ne sais pas comment te remercier Catalina. Tu me sauves la vie, souffle-t-il en me prenant dans ses bras.

Je le prends aussi dans ses bras en rigolant mais notre petit moment est bien vite gâcher par une voix grave qui appartient à Théo :

– Il fout quoi ici ?!

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