Chapitre 5

Je poste parce que le chapitre sept est déjà écrit donc voili voilà, je poste ça. Je préviens les ennuis commencent bien là :3 hihi!

J'avais froid, tellement froid, alors que je voyais mes jambes recroquevillées sur ma poitrine. J'avais peur de mourir ici au vu de la quantité de sang que j'avais déjà perdue, alors que mon corps avait totalement été découvert. J'avais envie de pleurer alors qu'eux fêtaient ma prochaine exécution. Je n'aurais pas dû sortir du couvent, et ce même pour aller au marché, c'est là qu'ils m'ont attrapé. Ils m'ont pris de force loin de Sœur Geneviève, enfonçant dans ma bouche un tissu imbibé d'alcool et de transpiration. J'avais tenté d'hurler, de me débattre, mais j'avais reçu un coup si énorme sur la tête que mon corps ne me répondit plus avant que je ne rouvre les yeux dans cette cave. Enfin, il s'agissait plus d'un sous-bassement, juste en dessous du bar où l'on stockait des grosses barriques d'alcool en tout genre. Vin, bière et tout autre alcool de mauvaise qualité m'accompagnaient dans ma souffrance alors que je tentais tant bien que mal de me recroqueviller sur moi-même. J'essayais de me donner chaud, de cacher ma nudité forcée, alors que l'odeur des boissons me donnaient mal à la tête.

Depuis quelques jours déjà j'étais là, je pleurais je suppliais ces hommes de me laisser partir, mais ils me répétaient sans cesse que mes mots n'étaient qu'infâmie que je ne cherchais qu'à les détourner de leur destin. Je ne comprenais rien et selon eux j'étais la représentation même de l'hérésie, de la décadence de l'homme et ce qu'ils répétaient le plus était que j'étais un démon. Je savais que ma peau leur avait fait peur, et le fait que je brillais sous la lune m'avait fait défaut, ainsi ils avaient sorti leurs couteaux les plus effilés et avaient taillé à même ma cuisse. Ils avaient fait un rectangle mal tracé avant de venir décoller la peau pour en prendre tout une partie. J'avais hurlé à la mort lors du processus alors que ma jambe tremblait de douleur. Ils la tenaient depuis la cheville alors qu'ils avaient attaché mes poignets par-dessus ma tête à une crochet dans le mur. J'étais donc condamné à les laisser faire, regardant mon sang pourpre couler le long de ma jambe pour la teinter presqu'entièrement d'une couleur sale.

Or, lorsqu'ils remarquèrent le lendemain que ma peau était de retour ils avaient hurlé de terreur, claquant contre ma peau des dizaines de croix. J'avais alors eu des bleus immenses sur la peau en forme de croix. Ils étaient persuadés que faire cela allait faire quitter « le démon » en moi. Or, cela n'avait fait que me faire encore plus prier le ciel de me tuer pour enfin être libéré, ou alors que ma famille finirait par me trouver. D'ailleurs, ce soir-là, alors que tous faisaient la fête j'avais senti l'odeur de mes grand-parents. J'avais immédiatement hurlé pour qu'ils ne me trouvent, mais la femme du barman se hâta à descendre m'enfoncer un chiffon dans la bouche pour ne pas que je les alerte. Finalement, elle avait été satisfaite d'apprendre que les 'étrangers' étaient partis et la fête reprit son cour. D'ailleurs, j'avais espéré que mes grand-parents agissent, mais l'odeur d'alcool autour de moi stoppait mes phéromones et je n'avais pas hérité du cri de détresse des omégas. D'ailleurs, moi-même j'avais eu un mal fou à sentir leur odeur, j'avais plus senti leur présence et entendu leur cœur battre car les barriques fuyant de boisson couvraient presque totalement mon odorat.

« Seigneur, sauve notre âme. Toi qui n'est qu'amour, aime-nous et accepte la mort de cet infâme créature. »

Je m'étais encore plus recroquevillé sur moi-même avant que la femme du barman ne s'approche avec sa bible, ses yeux brillant d'une lueur de folie. Or, soudainement, un souffle glacé et suintant d'hémoglobine passa à ses côtés. Elle en tomba à la renverse et lorsqu'il se releva elle prit son couteau qu'elle avait à la taille et le planta dans ma poitrine. J'avais hurlé sous le chiffon alcoolisé alors que mon sang gelé coulait le long de mon torse jusqu'à se déverser entre mes cuisses collées à mon torse pour cacher mon intimité. Or, elle n'eu pas le temps de planter à nouveau son couteau qu'elle avait sorti de ma poitrine, que son cou tourna, craquant la nuque dans un son immonde. Dans son dos, se tenait Jackson, qui les yeux rouges de colère s'était armé du couteau. Il découpa à l'aide de celui-ci mes liens et retira ce que j'avais dans la bouche.

« P-Pourquoi tu n'est pas venu plus tôt ? »
« Je ne te sentais pas. Ils t'avaient caché de mon odorat en te mettant ici, et j'ai compris ce qu'il se passait que lorsqu'ils ont décidé de fêter ton exécution. »

Je commençais à suffoquer dans mon sang et ils se pencha par-dessus mon corps. Il se mis à paniquer et enfin il chercha du regard quelque chose qui pourrait m'aider. Il commença donc par couler de l'alcool sur la plaie pour la désinfecter et cela ne m'aida que très peu. Il se tourna alors vers le cadavre de la folle ding et planta ses dents dans le cou. Un peu de sang s'en échappa et enfin il attrapa ma nuque pour poser ma bouche sur la plaie. Je pleurais toujours plus alors que je goûtais l'hémoglobine. Je ne voulais pas boire cela et pourtant, lorsque la première goutte glissa dans ma gore, mes yeux se mirent à brûler alors que lentement ma dentition sembla se changer. J'avais mal à la bouche, je souffrais même, mais cela ne m'empêcha pas de me repaitre de son sang encore chaud. Cela m'avait soudainement fait un bien fou, après tout je n'avais rien mangé depuis des jours et rien que quelques gouttes de quelque chose d'animal, chaire comme sang, me redonnais des forces. Il me fallut alors plus et au lieu de continuer à pomper sur le sang j'avais arraché le cou pour avaler la chair. Je savais que c'était immonde de faire cela, que je mangeais un humain, mais mon corps en avait affreusement besoin et soudainement ma blessure à la poitrine sembla guérir.

Lorsque Jackson jugea que j'avais assez mangé, il attrapa mes cheveux et me décolla de la gorge si dévorée que la colonne vertébrale cassée était visible. Il me fit reculer, essuya ma bouche d'un revers de manche, et enfin il me prit contre lui. Il me somma de fermer les yeux alors que dans un claquement de doigts il avait fui le bar. Il nous avait déposé assez près pour que nous puissions observer leurs réactions, mais bien assez loin pour qu'ils ne nous rattrapent pas. Il m'avait gardé contre lui pour me réchauffer alors que je tremblais d'horreur suite à ce que j'avais ingurgité.

« J-J'ai dévoré cette femme... »
« Même les loups ont besoin de nourriture pour se régénérer Sangki, tu avais besoin de cela. Et je ne pouvais pas te donner de mon sang. »
« Pourquoi ? »
« Il aurait été toxique pour toi. »
« Je ne comprends toujours pas... »
« Je suis mort, mon sang est glacé, ce n'est pas du sang à proprement dit. Juste les résidus de mon ancienne vie. »

Soudainement des cris d'horreur s'échappèrent du bar et tous commencèrent à fuir de celui-ci, courant en tous sens pour nous retrouver. Ils avaient dû voir le cadavre de la femme, la gorge dévorée et ils avaient dû paniquer immédiatement. Ils avaient alors eu la meilleure preuve qu'il fallait pour prouver que j'étais un monstre et contrairement à ce que vous pouvez penser, j'étais également persuadé d'être un monstre. J'avais mangé un cadavre humain pour mieux survivre... c'était la pire chose que j'avais faite.
Alors que j'étais pris de quelques haut-le cœur, assit dans les bras de Jackson, je vis mes grands-parents courir vers le bar. Je n'entendais pas ce qu'ils disaient mais ils venaient de voir le carnage et je voyais parfaitement que l'oméga s'arrachait les cheveux en frappant parfois Namjoon alors que l'autre cherchait du regard où nous avions bien pu fuir. Or, lorsqu'il regarda dans notre direction il ne nous vit pas et je compris que Jackson nous avait rendu invisibles et lorsque l'oméga se tourna vers nous, le Jiangshi se redressa et parti en forêt aussi vite que possible. Je m'accrochais désespérément à son cou alors que ses pas frappaient le sol dans un rythme affreusement soutenu. Sa respiration n'était pourtant pas accélérée et la seule chose qui changeait était que ses bras me serraient plus fort et que forçaient à rester tout contre lui lorsqu'il courrait.

Cette fois il avait couru bien plus longtemps et nous arrivâmes non loin du village abandonné. Il me laissa dans un tas de fougères et après un instant il revint avec des vêtements. Lorsqu'il m'aide à les enfiler des larmes me montèrent. Il s'agissait des anciens vêtements de mon père cerf, je reconnaissais son odeur et cela m'avait tourné l'estomac. Je voulais le revoir et vite, pourtant Jackson semblait contre et il me reprit dans ses bras.

« Laisse-moi partir !! »

Il ne répondit rien et accéléra le pas, m'emmenant contre mon gré dans un emplacement différent dans la forêt. Il s'agissait d'une clairière où j'avais fini par tomber à genoux, le souffle court et la peau brillant toujours plus sous la lune pleine. D'ailleurs je sentais son appel, je voulais me transformer mais je ne savais pas comment faire. De plus, mon loup n'était pas prêt à faire ce genre de choses et surtout j'étais faible. J'avais l'impression que je n'avais jamais été aussi faible et même mes bras semblaient ne plus m'appartenir tant ils étaient incapables de me supporter. Je m'étais donc rapidement retrouvé, le nez dans l'herbe, haletant avant que le Jiangshi ne vienne me prendre dans ses bras et me placer contre son torse. Il me regardait dans les yeux et forçait mes paupières à rester ouvertes.

« Sangki, tiens le coup... »
« Mes parents me manquent... je veux rentrer... »
« Tu n'y seras pas en sécurité. Fais-moi confiance comme tu as su faire confiance aux bonnes sœurs. »
« Elles, au moins, sont des femmes droites qui ont donné leur vie à Dieu... »
« Moi je t'ai sauvé la vie alors qu'ils allaient te couper la tête. Et la tête Sangki, ça repousse pas. »

J'avais commencé à paniquer alors qu'il m'avait serré contre lui. J'avais besoin de chaleur, pas le corps gelé d'u jiangshi et pourtant son odeur m'avait rassurée, comme celle de mes parents. Etre dans ses bras m'avait fait un bien étrange, j'aimais être contre lui et cela m'endormait presque. Mais j'avais peur de ce qu'il pouvait me faire faire, comme ce soir où j'avais été forcé de dévorer cette femme horrible. Certes, j'en avais besoin, mais cela me dégoûtait affreusement de penser qu'à l'instant je digérais la chair d'une femme monstrueuse, encore plus monstrueuse que moi peut-être même. Mais cela m'attristait de me dire que je ne pouvais pas retrouver ma famille car cela représentait un certain danger. Je savais que les métamorphes étaient sur ma trace mais je n'étais pas sûr d'être en parfaite sécurité en compagnie de Jackson.

D'ailleurs, ma famille était à ma recherche, pour preuve mes grands-parents étaient venus, et c'était évident que Jackson m'avait empêché de les rejoindre. Ces hommes étaient forts et je ne doutais pas qu'ils auraient pu me protéger des métamorphes, mais j'avais dans un sens l'envie de croire Jackson. Dans un sens il m'avait persuadé que ses bras étaient les plus sécurisés, et j'étais presque persuadé qu'il était meilleur que mes parents.

« Je prendrais soin de toi, Sangki. Je ne souhaite pas voir ta meute disparaître. »
« Mais... si mon père ne me revoit pas il mourra de chagrin... »
« Ton père te reverra après que tu auras appris à être plus fort. Je t'aiderais pour cela, Sangki. Tu seras un loup des plus fort. »

Il me repoussa assez pour croiser mon regard pour finalement sourire doucement. J'avais souri en échange alors que ses yeux rouges semblaient sonder les miens. Mon cœur se mis donc à battre plus fort, brulant lentement mes côtes. Je n'avais jamais ressenti cela et pourtant quelque chose dans ma poitrine me brûlait. Quelque chose qui s'apparentait à un sentiment plus fort que l'amitié.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top