Chapitre Quarante-cinq

alalalala je me suis éclatée à faire ce chapitre de 4000 mots vous savez pas à quel point. j'espère qu'il vous plaira bc j'ai trop hâte de développer sur les jiangshis et de présenter bientôt le maître Taoïste *^*

           

Lorsque je rouvris les yeux, je ne pus ignorer que la lumière baignait la pièce où je m'étais assoupi. Le soleil devait déjà s'être levé depuis longtemps sur ma prison et j'avais la chance d'avoir des fenêtres, munies de barreaux pour m'éviter de fuir certes, mais j'avais tout de même la chance d'avoir un peu de lumière du jour. Le seul point négatif restait les rideaux qui filtraient la lumière et à cause de leur teinte trop rouge, j'avais l'impression de baigner dans un bain de sang. Le souffle m'en fut presque coupé tant la désagréable sensation d'être enfermé dans une salle de torture m'avait pris les entrailles, il me fallut donc ouvrir les rideaux pour que la lumière jaune du soleil ne caresse mon visage. J'avais les paupières closes pour mieux apprécier la chaleur de l'astre solaire, tandis que j'appréciais grandement le fait que mon bourreau avait disparu. En fait, j'avais espéré mille fois que tout cela n'avait été qu'un cauchemar, mais lorsque je m'étais réveillé, allongé entre les draps de ce lit à baldaquin peu confortable, je m'étais rendu compte que ce qui m'avait semblé aussi onirique et cauchemardesque n'était autre que la réalité pure et surement trop dure. La seule once d'espoir que j'avais eu était le fait que je m'étais réveillé seul et non accompagné de ce grand blond aux allures de mort aux lèvres de sang. Il me faisait bien trop peur et je savais que quoi que je puisse penser, ses décisions passeraient toujours avant les miennes. C'était donc avec soulagement que je m'étais rendu compte que je pouvais un peu profiter de ma matinée, bien qu'elle fût déjà avancée.

J'avais lentement parcouru la chambre, mes pieds encore engourdis par le sommeil martelant le sol gelé et tout de béton fait. Certains emplacements étaient défoncés ce qui m'avait forcé à grimacer en sentant une pierre se loger dans ma voute plantaire. Mais après un instant à tout fouiller, mes efforts furent récompensés. Dans un coin de la pièce, sur une commode en bois fin, j'avais trouvé un mot accompagné de nouveaux vêtements. En type de tenu cette fois-ci il avait opté pour une chemise et un short, sans oublier le sous-vêtement, ce qui dans un sens me soulagea. Je n'avais plus à être aussi déshabillé et donc je pouvais cacher mes cuisses. De plus mes anciens vêtements étaient tâchés de mon sang et envisager que j'allais m'en débarrasser me fit plus de bien que je ne l'aurais imaginé. De plus, le soulagement fut plus fort lorsque j'avais senti le tissu frais sur ma peau. Mais c'est ainsi paré, que j'avais pris la lettre et je l'avais postée sous mes yeux. L'écriture était étrangement jolie, voire même délicate. Les boucles qui ornaient chaque lettre avaient l'air d'être toutes choisies pour rendre la lecture le plus agréable possible. Les mots étaient joliment choisis et je n'avais d'autre choix que d'avouer que c'était drôlement encourageant.

« Tu peux sortir aujourd'hui, car je suppose que tu as besoin de liberté. Je ne viendrais pas te déranger dans la journée tu auras beaucoup à voir entre ces murs. Tu découvriras peu à peu quelle est notre nature, pour que tu puisses mieux comprendre où tu as bien pu atterrir. Je me doute que tu te poses des milliers de question quant à ta captivité et surtout je suppose que tu espères nous quitter. Pardonne-moi pour ma soudaine violence verbale, mais je ne te laisserai jamais partir, quitte à en mourir moi-même. J'ai gagné durement mon prix, et tu as eu la malchance d'être ce prix, alors saches que jamais, ô grand jamais, tu ne quitteras ces lieux. Tu pourras simplement parfois revoir le soleil mais tu seras en ma compagnie, tu pourras te déplacer dans la forêt, mais tu seras à mes côtés, je ne laisserai partir mon nouvel ami. Et puis, si tu es sage, je te permettrais de voir ton ami. Tu remarqueras surtout le style utilisé, je n'ai pas dit « petit ami » et tu dois bien comprendre par-là que je ne souhaite jamais t'entendre parler de lui avec tendresse ou amour. Il n'est qu'un sac à viande, appartenant à un de mes proches amis, et toi tu es mien.
Fais attention à ce que tu fais aujourd'hui car en cas de mauvais comportement d'autre jiangshis seront capable de t'abattre et je ne serai pas là pour te sauver. J'ai confiance en toi alors je sais que tu n'iras nulle part d'interdit.

A ce soir. »

J'avais frissonné longuement à chacun des mots, me disant qu'il m'interdisait d'être moi-même, il m'interdisait même d'aimer. Je n'arrivais pas à envisager de ne plus aimer Hyunsu, déjà que j'avais forcés mes sentiments avec Minhyuk. Non, je ne croyais pas au fait que je pourrais oublier ma perle blanche, il me fallait simplement être patient et être aussi obéissant qu'il le fallait pour que j'envisage d'à nouveau croiser son regard d'azur. C'est donc dans cette idée que j'avais choisi d'aller visiter le complexe de couloirs, pour mieux connaître mes ennemis.
Derrière ma porte tout était si sombre que j'avais eu un mal fou à m'adapter au changement de luminosité. Heureusement, j'avais pu utiliser ma vue lycante et tout me sembla légèrement moins flou. J'avais donc pu remarquer que murs comme plafonds étaient fait de béton comme si nous étions tous dans un énorme Bunker. Les couloirs étaient longilignes et les virages étaient tous secs. Il m'avait même fallut suivre de nombreux couloirs au hasard pour enfin tomber dans une pièce non fermée. Il s'agissait d'un élargissement d'un couloir qui avait engendré une petite pièce carrée et qui évidemment était peuplée. A l'intérieur une bonne dizaine d'hommes à la peau blanche et aux lèvres épaisses me regardaient goulument. Mais, lorsqu'ils virent le collier que j'avais au cou ils se ravisèrent et m'ignorèrent tous pour reprendre leurs activités. En effet, dans cette pièce avait été installée une grande télévision, plusieurs canapés, et des consoles étaient disposées un peu partout. Ils avaient tous quelque chose à faire, certains buvaient un breuvage rouge et légèrement pâteux alors que d'autres se délectaient d'organes encore frais. Je ne savais d'où ils pouvaient bien venir mais ils avaient l'air d'aimer chaque bouchée et parfois même ils léchaient les tissus épongés d'hémoglobine pour mieux apprécier le goût. Chaque coup de dent dans la chair m'avait alors fait frémir et rapidement des haut-le-cœur animèrent ma poitrine. Pour espérer reprendre une respiration normale et une activité digestive différente de la régurgitation j'avais fui loin de la scène d'horreur. J'avais repris le chemin vers ma chambre mais ne sachant pas reconnaître les couloirs je m'étais retrouvé à errer, vacillants à cause de ma faiblesse corporelle causée par mon manque de nourriture. Je savais que mon loup avait un besoin fou en nutriments lorsqu'il rétablissait un organe et je sentais que pendant mon évanouissement l'autre monstre n'avais pas hésité à reprendre un morceau.

Fort heureusement à force d'errer dans ce complexe de couloirs j'avais pu sentir une odeur alléchante. Cela me faisait penser à des crêpes ou je ne sais quoi d'autre fait de pâte cuite ou frite. C'est donc affamé que j'avais couru vers l'emplacement. Evidemment lorsque j'avais atteint un immense réfectoire l'on m'avait dévisagé comme si j'étais la chose la plus dangereuse du complexe. Face à moi se trouvaient des dizaines d'autres espèces, principalement des cerfs qui avaient senti mon odeur de lycan. Ainsi, tous s'étaient concentrés sur leurs assiettes, essayant de cacher leurs douleurs corporelles comme psychologiques. Chacun était devenu une vraie loque mais cela était le cadet de mes soucis. Je ne pensais qu'à une seule chose, retrouver mon cerf qui devait surement être dans les parages. Dans le but de revoir rien que ces yeux d'azur j'avais parcouru les rangés, cherchant un cerf si particulier et surement bien gardé.
Or, alors que je me déplaçais entre deux tables exclusivement occupées par des cerfs, une main se posa sur mon épaule. L'on m'avait retourné lentement jusqu'à ce que je fasse face à un homme aux yeux rouges sombres, aux lèvres pleines, et aux cheveux d'un blond cendré. Mon jiangshi était juste devant moi, à me menacer du regard alors que sa main se serrait de plus en plus.

« A-Aie...S-Stop... »
« Je peux savoir pourquoi t'es là à pavaner ? »
« Je cherchais simplement quelque part où m'asseoir et manger. Je meure de faim... »

L'être vampirique commença à attraper mon menton et il observa mon visage sous toutes les coutures. Il remonta mon menton, tourna mon visage des deux côtés, avant d'abaisser mon front pour qu'il puisse regarder le haut de mon crâne. Ceci fait, il me relâcha et regarda autour de lui, ses yeux passant d'un rouge sang à un rouge pétillant qui scrutait l'horizon. Une fois qu'il avait trouvé ce qu'il désirait, ses dents commencèrent à grandir dans sa bouche tandis que ses sourcils avaient créé des creux horribles entre ses sourcils. Je le voyais, il était fou de rage et je ne savais pas dire pourquoi. C'est donc pour comprendre que je m'étais retourné et immédiatement j'avais vu une scène qui me retourna le cœur. Ma perle était là, à se débattre pour sortir de la prise de son jiangshi pour mieux me rejoindre, mais sa chair était prise en étaux entre les dents tranchantes. Il ne criait pas mais son expression en disait long, il souffrait. J'avais alors tenté de m'approcher mais celui qui disait me posséder me stoppa immédiatement et me jeta sur la chaise la plus proche. Il me jeta un plateau rempli et m'empêchant de regarder mon amant il s'assit face à moi.

« Mange. »
« Non. »
« Je ne me répèterai pas. Tu manges. »
« Ca te ferai chier que je meure de faim hein ? »
« A vrai dire pas vraiment. Je m'en fous. Je me trouverai un autre loup. Cela pourrait même être un de tes frères et sœurs. La jumelle me plait bien, elle doit être savoureuse. »

Les dents serrées et les poings aussi contractés que possibles j'avais frappé dans la table de métal. Celle-ci se plia sous la force de ma main maintenant en sang, alors que face à moi le jiangshi regardait avec intérêt mes phalanges éclatées. Il avait l'air de se pourlécher les babines en vue d'un repas mais il se contint et lécha simplement les plaies pour récupérer le sang qui avait coulé.
Ma démonstration de colère l'avait peu impressionné et il enfonça directement un morceau de pain entre mes dents. Il me força ainsi à me nourrir tandis que mon loup me forçait aussi à survivre. Je savais qu'il espérait toujours qu'on puisse s'en sortir mais pour le moment c'était beaucoup trop risqué. C'est donc ainsi que je m'étais retrouvé à me bourrer l'estomac et lorsque j'avais regardé à nouveau dans la direction de Hyunsu je l'avais vu assit, en pleurs sur son banc, tandis que le monstre à ses côtés lui intimait de se nourrir. C'est d'ailleurs à l'instant où mon amant s'était décidé à manger que Jackson m'emporta jusqu'à la chambre. Il m'avait fait asseoir sur le lit et très lentement il s'accroupit face à moi. Ses yeux drôlement hypnotisant étaient fixés sur mon visage tandis que ses ongles étaient plantés dans mes genoux découverts.

« Je t'avais dit de bien te conduire. »
« Je n'ai rien fait de mal. »
« Tu m'as répondu, tu as mal agi, et en pls de cela tu as rejoint le réfectoire sans y être autorisé. »
« Je mourrais de faim et je n'avais aucune idée d'où me rendre. »
« Dois-je te plaindre en plus de cela, le loup ? »
« Ne m'appelle pas le loup j'ai un prénom ! »
« Je m'en fous de ton prénom mon grand. Tu n'es qu'un sac à viande et tu sembles l'oublier. Je ne te nourris et te couvre que par gentillesse. Certains n'ont même pas le même traitement que toi et ils se font violer chaque nuit. Toi, je te préserve. Je suis gentil non ? Je t'ai même offert de beaux vêtements. »
« Tu ne fais cela que pour cacher ce corps que tu penses posséder. »
« Tu touches dans le mile t'es pas un idiot en fait. Mais tu as faux sur un point. Je ne pense pas te posséder. Je te possède. Maintenant si je voulais je pourrais te trancher la gorge rien que pour te voir souffrir et attendre que tu reprennes ton souffle. Mais, je ne le ferai pas, disons que c'était la première et dernière erreur. La prochaine fois je ne laisserai rien passer. »
« Tu ne me fais pas peur... »
« C'est pour cela que je t'aime, le loup. Tu es un rebelle et je vais pouvoir te modeler à ma guise. Je vais pouvoir longuement jouer, t'apprendre à me respecter, te griffer, te mordre, te posséder, t'apprendre à m'appartenir... »

Lentement il se redressa et grimpant sur mes cuisses il me fit allonger sur le lit. De mes mains posées sur ses épaules j'avais commencé à le repousser. Or, usant de son poids il avait continué à me surplomber, agrippant au passage ma cuisse droite qu'il remonta lentement jusqu'à sa hanche. Il se laissa alors retomber contre mon corps, son bassin directement contre le mien, donnant de légers coups de bassins.

« Tu verras, tu en redemanderas après, tu me supplieras de te prendre. »
« ça n'arrivera jamais... »
« Tu crois ? »

Il continua à se frotter lascivement et c'est avec horreur que j'avais remarqué que mon membre jusque-là trop endormit pour réagir, s'était redressé et semblait quémander de l'attention. Je n'étais pas excité par la situation, ni cet homme à vrai dire, mais je n'avais jamais su résister à des caresses ou des stimulations tant j'avais été peu possédé ou touché. Il fut donc radieux de commencer à frotter sa propre érection à la mienne, donnant des coups de bassin de plus en plus secs. Je me sentais même animés de tressautements tant les coups se faisaient puissants, langoureux comme lascifs. Il savait donner de lui-même et son corps ainsi coller au mien s'avait réveiller mon bas ventre. Je le sentais bouillir et cette sensation de chaleur sous mon sous-vêtement me dégoûtait au plus haut point. Je détestais mon caractère d'oméga qui me poussait à me lier à tout instant possible, et surtout à tout moment je pouvais faire face à une chaleur. Mon corps était fait pour la fécondation, les liens, et donc il était simple de me faire tourner la tête et m'exciter. Mais le plus dégoûtant était le fait que celui qui la veille se délectait de mes organes était justement celui qui faisait enfler mes envies à l'instant.

« Moi je pense que tu as envie de moi. »
« Ou alors je suis un oméga, je suis fait pour les liens et mon loup ne cherche qu'une chose : que je sois enceint. Alors non, je n'ai pas envie de toi, jamais d'ailleurs. Mon corps me fait juste défaut car mon loup est un idiot. »
« Tu devrais arrêter de me défier, ça me donne encore plus envie de te baiser. »
« Je n'ai pas envie de toi, mais saches une chose. Tu te fais plaisir, très bien, amuses-toi, mais un jour je t'arracherai les couilles et tu te les boufferas. »
« Je ne pense pas que tu puisses jamais le faire. »
« Tu ne me connais pas, le jiangshi. Je deviendrai ton pire cauchemar, la personne qui hantera toutes tes nuits jusqu'à ce que je ne t'arrache le cœur. »

Un long frisson parcouru son échine alors qu'il gémissait longuement. Il avait d'un seul coup enflé contre mon membre et cela m'avait donné une certaine envie de régurgiter mon petit déjeuner. Je ne comprenais pas le moins du monde sa réaction, mais ce que je venais de dire l'avait fait se frotter encore plus contre mon membre, commençant à lécher mon cou et à déboutonner ma chemise. Ainsi il commença à atteindre ma poitrine et il la lécha complétement mordant dans la peau, suçant sur celle-ci pour y laisser des marques d'appartenance.

« Stop ! »
« Qu'est-ce que tu peux être bandant quand tu me menaces... recommence... »
« Non ! Lâches moi espèce de dingue ! »

Il augmenta sa prise sur mon corps pour mieux planter ses dents tranchantes dans mon bas ventre. Il mâchonnait la peau et enfin il en arracha un morceau. Ma voix s'éleva immédiatement dans une note des plus aigües tandis que je le voyais gémir en avalant ma peau. J'avais envie de vomir, de mourir de tout à la fois, sentant que peu à peu mon membre se calmait. Enfin mon corps avait compris que ce dingue qui ne cessait de se frotter à moi n'était qu'un monstre sans cœur qui jamais n'allait pouvoir combler mes chaleurs ou me donner un lien. J'étais soulagé de sentir que l'excitation s'était totalement envolée, mais Jackson ne fut pas de cet avis et il se redressa, essuyant sa bouche.

« Pourquoi tu bandes plus, le loup ? »
« P-Parce que tu me dégoutes... »
« Je pense surtout que la morsure te fait encore trop mal pour que tu prennes ton pied. Hum... ça ne sera pas encore pour aujourd'hui. Dommage. On va laisser ton loup désespérer quelques jours avant de reprendre. »

Je n'avais pas compris un traitre mot alors que le grand blond s'était relevé et avait quitté la pièce. Il m'avait laissé seul à éponger mon sang à l'aide de mon ancien pyjama et il ne revient pas avant la nuit. Evidemment il m'avait enfermé dans la chambre et je n'avais pas eu droit de manger jusqu'à ce que la lune ne se lève. Par la fenêtre elle m'avait salué et c'était comme si elle m'appelait, me donnait des conseils. Mais, avec ce que j'avais autour du cou je n'avais aucune chance de pouvoir obéir à ma nature, alors j'étais assis dans le lit, en tailleurs, à regarder ma peau encore blanche qui bientôt allait être couverte de cicatrices éternelles. Je ne voulais pas croire qu'il allait me dévorer jusqu'à la fin, mais dans un sens je me doutais qu'il ne me portait aucune affection. Même que lorsqu'il rentra dans la chambre il ne prêta aucunes attentions au fait que mon ventre criait famine, il s'allongea juste dans le lit à baldaquin et soupira. Il s'était blottis sous les couvertures chaudes tandis que j'étais assis à ses côtés, le regardant tenter de dormir. Mais, je ne pouvais pas me laisser aller à la mort, et ne pas manger il me fallut donc m'approcher de lui et secouer doucement son épaule. J'étais à peine penché au-dessus de son corps et lui il ne bougeait que très peu. Il tentait de m'ignorer alors que je pressais de plus en plus fort son bras. Il n'était pas déterminé à m'écouter et il me laissa juste presser ses bras épais et ses flancs tout aussi musclés.

« J-Jackson... »
« Ne m'appelle pas par mon prénom. »
« J'ai faim... »
« Je sais. »
« Je peux avoir quelque chose à manger ? »
« J'essaie de dormir, alors non je n'irai pas te chercher à manger. »
« Sans manger je ne peux pas me régénérer et me laisser mourir de faim c'est te pénaliser toi. »
« Depuis quand tu veux que je te bouffe ? »
« Depuis que c'est mon seul moyen de survivre. »

Lentement le blond se redressa et sourit en coin. J'avais sûrement dû dire quelque chose qui lui avait plu et donc il quitta lentement la chambre pour revenir à peine une minute après avec un plateau. Il le déposa sur mes cuisses et se recoucha sous les draps après avoir éteint la lumière. J'avais donc commencé à me nourrir, seulement éclairé par la lune, tentant de tout avaler même s'il s'agissait d'une viande. Je n'arrivais toujours pas à manger cette chose mais je savais que j'en avais un besoin urgent au vu de mon actuel train de vie et c'est sans envie que j'avais avalé tout. La nourriture n'était pas spécialement bonne, elle était même plutôt infâme, mais je n'avais pas vraiment eu d'autre choix que me nourrir. La viande avait d'ailleurs tourné dans mon estomac toute la nuit, alors que je pressais ma vessie pleine pour me calmer. Mais évidemment, cela avait dérangé le roi à mes côtés qui se retourna rapidement en me voyant assit sur le lit, les jambes serrées et les yeux larmoyants à cause de l'envie d'uriner.

« Bordel je vais te tuer si tu continues à bouger. »
« J-Je dois aller aux toilettes. »
« T'es pas allé ce matin ? »
« N-Non... »
« Putain... »

Il me releva rapidement et tenant fermement mon poignet il me tira dans les couloirs. Tout était silencieux à l'extérieur et je n'entendais que quelques gémissements de douleurs ou des grognements, sortant de certaines chambres. L'horreur de la situation m'avait même presque fait oublier mon envie d'aller soulager ma vessie. Or, lorsque les cabinets furent atteints l'envie se fit encore plus forte et la douleur qui tendait mon ventre devint insoutenable. C'est donc sans hésiter que je m'étais jeté sur les urinoirs, me soulageant sans même remarquer que Jackson m'avait suivi dans les toilettes communes. Il s'était posté non loin et il me regardait en jouant avec le bas de son haut qui n'était autre qu'un sweatshirt noir. C'est donc étrangement interpellé par son comportement que je l'avais regardé en coin. Mais ce fut sans surprise que j'avais remarqué qu'une bosse s'était formée sous son bas de pyjama qui me laissait gouter des yeux à la taille surement trop impressionnante de la chose.

« T-Tu peux sortir que je puisse pisser sans te voir. »
« Non, te voir te retenir et transpirer tellement ça te fait mal ça me fait bander. »

Ignorant ses mots j'avais tout de même décidé de reprendre mon affaire, après tout j'étais là pour me soulager, et non pas l'exciter en souffrant. J'avais même vu la déception se tracer sur son visage lorsque je m'étais rhabillé et lavé les mains. Il devait surement espérer que je serai trop gêné pour faire devant lui mais honnêtement je me fichais de ce qu'il puisse penser. J'espérais juste que mon père viendrait bientôt me retrouver et qu'il arracherait les yeux à tous ces dingues qui faisaient un trafic d'êtres humains.

« Maintenant au lit. »
« Je me rappelle plus le chemin vers la chambre. »
« Oh, c'est dommage, je te laisse chercher alors. »

Sans que je puisse répondre il fila à la vitesse de la lumière, laissant après lui un simple souffle frais aux odeurs de sang coagulé. Je ne savais pas que ces choses pouvaient se déplacer si vite mais il était clair que pour m'enfuir je n'allais pas juger bon de courir. Mais le point n'était pas encore à l'évasion et le sommeil commençait à alourdir mes paupières. J'avais donc commencé à arpenter les couloirs à nouveau, tentant de retrouver l'odeur de Jackson. Mais ce n'était pas une mince à faire tant l'odeur d'hémoglobine était présente dans les couloirs, et surtout ce n'était pas comme si j'avais l'habitude de sentir ce monstre. Fort heureusement, après un instant, j'avais trouvé une porte ouverte sur une chambre, et lorsque j'avais compris qu'il s'agissait de mon lit à baldaquin une joie incomparable anima ma poitrine dans un hoquet surpris. J'avais enfin pu me repérer mais je savais que pour ce fait j'avais pris une bonne heure, si bien que l'autre dingue dormait déjà. Mais, n'étant pas prêt à partager mon lit avec lui, j'avais pris mon oreiller et je m'étais allongé sur le sol froid de la chambre. Tant pis si la nuit s'annonçait dure, mais je ne voulais en aucun cas être proche de cette chose qui osait penser me posséder. Je n'appartenais à personne mis à part Hyunsu.

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