Chapitre Quarante
bonjour tout le monde. :3
Le temps semblait passer au ralenti alors que le poids du corps de mon fils tirait sur mes muscles. Je l'avais pris conter moi longtemps jusqu'à ce que le froid de la nuit commence à me ronger les extrémités. J'étais aussi resté pour regarder le sillon qu'avait tracé Namjoon en partant, laissant derrière lui le corps de son fils et surtout sa famille. Je ne pouvais envisager qu'il revienne parmi nous après avoir précipité la mort de Daeho, surtout que j'avais promis que jamais je ne laisserai qui que ce soit blesser mes enfants, et je m'importais peu qu'il s'agissait de mon amant. Nous n'avions jamais tenté le mariage et nous ne vivions ensemble que car j'avais un jour eu la malchance de le choisir pour mes chaleurs. Certes, à ses côtés j'avais eu de magnifiques enfants, tous plus adorables les uns que les autres, mais je ne pouvais m'imaginer aux côtés de l'homme qui avait tué mon premier enfant, celui qui avait composé et réuni notre famille.
Une larme solitaire glissa sur ma joue lorsque j'avais pénétré dans la maison. Le salon était encore froid et le soleil du petit matin ne réchauffait toujours pas la pièce de ses rayons. J'avais passé une bonne partie de la nuit à pleurer et maintenant je rentrais avec mon fils décédé dans les bras, pas prêt à le laisser partir je l'avais donc allongé sur le canapé. Je l'avais enroulé dans un drap blanc espérant que je verrai son souffle sous le tissu mais cela n'arriva pas. J'étais simplement allongé sur sol, portant un vieux pyjama et le souffle lent. J'étais comme déconnecté et plus rien ne me faisait réagir. Je n'avais pas même pensé aux conséquences du corps de Daeho sur le canapé lorsque les petits se réveillèrent, prêt à aller à l'école. C'est alors que j'entendis Taehyung hurler en me voyant par terre, appelant sa sœur à la rescousse et immédiatement après je vis une petite blonde en tutu me surplomber et me jauger du regard. Elle regarda ensuite le canapé que son jumeau lui montrait en pleurant et cela ne lui fit étrangement aucun effet. Elle se contenta simplement de poser sa main sur le front de son frère encore couvert par le drap blanc immaculé. Elle avait les yeux clos et elle ne semblait pas dévastée comme je l'étais et elle resta même plutôt stoïque.
Après un instant qui me sembla comme un moment de recueillement elle retira le drap et découvrit le corps grisé par la mort. Les joues étaient maintenant creuses tandis qu'un sourire se traçait encore sur les lèvres maintenant pâles et couvertes de sang. Il avait dû souffrir et je voyais pourtant qu'il avai accueillit la fin avec sourire, comme s'il était fier de rendre service à sa meute avant de partir, comme si son sacrifice n'était pas vain. Je considérais également qu'il avait fait son rôle comme un chef mais je n'étais pas prêt à assumer son départ. C'est donc tristement que je m'étais relevé du sol pour m'appuyer sur le canapé. Mes doigts étaient dans ses cheveux fin tandis que Jimin regardait la main enfoncée dans la poitrine et emprisonnée. Elle commença alors la jouer avec la peau et révolté je l'avais tiré vers moi.
« Ne joue pas avec son corps ! »
La petite commença à renifler tandis qu'elle se dégageait de ma prise. Je ne m'étais pas même rendu compte mais je l'avais secoué comme un prunier ce qui l'avait immédiatement fait paniquer. Elle se dégagea donc immédiatement et se mis à couiner, se sentant menacée par son propre père. C'est à cet instant que Hyunsu se décida à descendre les escaliers, timide d'entrer dans notre quotidien. Mais il ne fut pas longtemps timide et lorsqu'il vit mon fils allongé sur la canapé ses jambes se dérobèrent sous son corps. Il était tombé à genoux les joues déjà couvertes de larmes mais il pleurait en silence et il avait simplement l'air tellement dévasté que son corps ne répondait plus. Je m'étais donc approché de lui et doucement je l'avais serré contre ma poitrine. Il s'était immédiatement blotti dans mes bras, essayant désespérément de disparaître dans le creux de mon cou.
« J-J'ai tout perdu... Daeho, ma famille, mon quotidien... que vais-je faire ? »
« Tu peux rester ici... nous a-avons encore une chambre de libre.... E-et si dormir dans le lit de Daeho te réconforte je veux bien t'y laisser quelques temps... »
« J-Je ne sais pas... »
Ses yeux bleus scannaient la pièce, sans but précis, jusqu'à ce que la voix fluette de Taehyung ne me sorte de ma transe. Il s'était jeté dans mon cou et il pleurait d'autant plus fort et c'est alors que je vis Jimin aux côtés de son grand frère. Sa robe était couverte de sang tout comme son visage blanc, tandis qu'elle tenait entre ses doigts le poignet de son frère. Elle venait d'extirper la main de la poitrine laissant un trou béant dans le torse blanc. Le sang ne coulait presque pas et pourtant le cœur était ouvert et la cage thoracique laissait entrevoir l'intérieur ensanglanté. Dès lors un lourd haut-le-cœur me pris et j'avais immédiatement couru jusqu'au toilette. Là, le peu que j'avais ingurgité se déversa dans la cuvette, tandis que je tenais mon bas ventre plein en pleurant. J'avais rejeté mon alpha alors que j'attendais un enfant, que la grossesse était à risque au vu de mon âge et maintenant je venais de voir mon fils mourir et sa sœur mutiler son corps. Je me demandais où j'avais bien pu faillir dans mon éducation et je ne savais pas pourquoi Jimin était si effrayante parfois. Jamais je ne lui avais permis de chasser trop jeune, jamais je ne l'avais habituée à la vue du sang et j'espérais sincèrement que ce n'était pas Namjoon qui l'avait influencée.
Lentement je m'étais relevé et rincé la bouche. Je ne pense pas avoir été aussi faible qu'à cet instant auparavant si bien qu'il me fallut faire un grand effort pour rejoindre le salon. J'étais mort de fatigue et je n'arrivais pas à croire que maintenant j'allais revoir le corps couvert de sang de mon enfant. Et pourtant, j'étais arrivé dans le salon et la première chose que je vis c'est Taehyung tenter d'éloigner sa sœur du corps alors qu'elle lui hurlait que ce n'était pas fini. Elle avait sans doute tenté de retirer sa main dans l'espoir que cela ferait redémarrer la régénération mais ce n'était pas le cas. Le cœur ne battait pas et je le voyais toujours inanimé dans la poitrine, le sang ayant coagulé sur les plaies dans les muscles composant cette pauvre pompe vitale. La situation avait tourné au cauchemar et il fallait en finir. J'avais donc enroulé autour de la plaie une grosse bande médicale pour cacher la blessure et après j'avais forcé les enfants à se laver.
Nous avions passé une journée affreuse. J'avais tenté de calmer les enfants jusqu'à ce que j'appelle les pompes funèbres pour qu'elle récupère mon fils. Ils m'avaient vu dévastés et les loups qui s'occupaient de la prise en charge de Daeho avaient hurlé que ce n'était pas possible. Ils pleuraient eux aussi pour leur chef de meute décédé avant de l'emmener dans leurs locaux. Ce fut l'une des dernières fois que je le vis. Je l'avais aussi visité le lendemain pour prendre sa main froide dans la mienne. Ils avaient changé parfois la bande autour du cœur pour ne plus le voir et parfois ils m'avouaient que c'était étrange que la bande se charge en sang. Chaque fois qu'ils me disaient cela je souffrais encore plus car cela me donnait des espoirs inutiles et j'espérais que pendant ma visite il se relève et me demande de le sortir de la morgue. Mais cela n'arriva pas et rapidement l'enterrement arriva.
Tous avaient été présents, Hoseok était même venu avec son nouvel enfant, ayant accouché le jour même du décès de Daeho, tandis que Minhyuk s'était jeté à genoux au sol. Il avait regardé le cercueil se fait recouvrir par la terre et il avait longuement observé la tombe après que beaucoup étaient partis. Les premiers à avoir quitté la tombe avaient été Jungkook et Hoseok qui voulaient prendre soin du nouveau-né tout en sachant qu'il s'agissait d'un jour gelé d'automne. Des feuilles rousses avaient aussi commencé à recouvrir la terre fraîchement retournée tandis que mes larmes ainsi que celles de Minhyuk les recouvraient à leur tour. Nous n'avions tout deux pas accepté la mort de notre rayon de soleil et il nous fallut un long moment pour que nos larmes ne se sèchent. J'avais même eu un mal fou à lire la pierre tombale et voir que sa date de décès avait été gravée. La situation s'aggrava même lorsque je senti une présence derrière moi, un présence impressionnante mais qui était loin de me faire peur, elle m'avait plutôt rendu fou de rage et immédiatement je m'étais retourné. A peine avais-je reconnu le visage de Namjoon que je m'étais transformer pour le menacer de mes crocs. Contrairement à la dernière fois il se changea à son tour et me regarda de haut, le torse bombé mais les babines couvertes de larmes. Cette fois-ci il comptait se battre et il ne m'en fallait pas plus pour comprendre qu'il avait l'intention de récupérer l'honneur que je lui avais volé en le piétinant.
La suite fut prévisible, Minhyuk avait fut en sentant nos phéromones se mêler et surtout en se sentant qu'il n'était pas assez dominant pour nous faire face. Puis, j'avais sauté au cou du loup blanc, tentant de planter mes crocs dans la gorge pulsante. Evidemment il avait suffi qu'il secoue son corps pour que je me sente éjecté et qu'il ne me surplombe. Il tentait de me dominer mais cette fois-ci je ne comptais pas laisser tomber et j'avais recommencé à attaquer, encore et encore, sentant peu à peu mes forces me quitter. Je ne voulais pas l'abandonner mais il me fallait venger mon enfant, hôte la vie de celui qui l'avait fait quitter ce monde. Or, les dents qui se plantèrent dans la chair ne furent pas les miennes, mais les siennes dans mon cou. Il grogna tout le temps qu'il plantait ses dents dans la peau avant qu'il ne sente que je laissais tomber. Là, il relâcha sa prise et il me laissa redevenir humain. Il me vit, allongé sur le dos, le ventre déjà rond et l'épaule en sang et cela le fit soupirer lentement. Il me fit alors signe qu'il fallait partir et comme j'étais incapable de le faire seul il me laissa grimper sur son dos pour qu'il puisse me ramener. Ne vous méprenez pas, je ne l'avais pas pardonné.
OoOoOoOoOoOoO
Lentement mes yeux s'ouvrirent et il me fallut un long temps d'adaptation pour comprendre ce qu'il se passait. Il faisait affreusement sombre et j'avais de grandes difficultés à respirer. J'avais l'impression d'être enfermé dans une cave, ou un tombeau. Et c'est avec horreur que je compris que c'était le cas. Mes oreilles sifflaient tant je paniquais d'être enfermé là-dedans. Pourquoi avaient-ils décidé qu'il fallait m'enterrer ! J'étais tout de même heureux que mon père n'était pas adepte de la crémation mais tout de même. Ils auraient attendu quelques heures de plus et ils ne m'auraient pas forcé à me battre avec la mort une seconde fois. Mon souffle était déjà court et le fait que je portais un costume ne m'aidait pas le moins du monde. Je n'étais pas assez libre de mes mouvements et j'avais peur de ne pas m'en sortir. C'est alors que mon loup me souffla à l'oreille quoi faire et c'est comme automatiquement que j'avais commencé à me battre avec la fin. J'avais déjà joué avec la mort et maintenant je recommençais et avec plaisir. Ainsi, j'avais arraché mes manches pour être libre des mouvements de mes mains, avant de commencer à laisser mon loup émerger. Il n'avait pas pris trop les rênes, mais il m'avait donné assez de force pour que ma poitrine gonfle, que mes bras s'épaississent et que mon corps devienne plus puissant. Je l'avais même senti finir de refermer la plaie dans ma poitrine et lorsque ceci fut fait il me laissa combattre la mort. J'avais dont positionné ma main contre le bois et mettant tout ma force j'avais donné un coup dedans. C'était si à l'étroit que j'avais un mal fou à frapper si bien que je m'y étais repris à plusieurs fois, mes phalanges et ma peau sautant à chaque coup. Je voyais le sang couler le long de mon poing mais cela comptait peu, le bois commençait à céder et je sentais que la terre tombait sur mon visage. J'avais alors continué à frapper jusqu'à ce que je puisse arracher les planches et commencer à creuser. Je n'avais pas beaucoup de temps était en apnée et donc je creusais vers le haut, les yeux clos et le cœur battant à tout rompre. J'entendais mon loup hurler tant il était excité par la situation alors que je grattais la terre humide avait mes ongles.
Enfin, après près d'une minute à gratter le sol, ma main s'échappa à la surface et j'avais lentement pu me hisser. Mon corps était affreusement tremblant mais cela ne comptait pas. Je respirais l'air frais dans le cimetière et j'étais revenu à la vie. J'avais cracher la terre qui s'était infiltrée dans ma bouche avant d'essuyer mes lèvres gelées. Puis, j'avais rampé jusqu'à l'herbe pour m'y laisser tomber sur le dos. J'avais l'impression de n'avoir jamais été aussi faible alors que mon corps entier revivait. Pendant longtemps mon métabolisme avait été mis en pause et j'étais comme dans un coma. Je ne voyais rien à part un long tunnel et une corde. Je m'étais accroché à cette corde ne me laissant pas aspirer par le tunnel et à un moment j'avais senti que j'avançais, que je m'éloignais du tunnel. C'est à cet instant que je compris que ma plaie se refermais et lorsque mon corps se mis à battre à nouveau j'avais ressenti comme un filet électrique le long de ma colonne, comme si d'un seul coup j'étais devenu invisible. Je savais pertinemment que si la personne qui avait retiré ma main de ma poitrine ne l'avais pas fait je serai à l'instant encore sous terre alors je remerciais ce génie silencieusement et j'espérais connaître bientôt son nom.
Or pour le moment j'étais bien trop épuisé alors je m'étais endormit dans l'herbe. A mon réveil je n'étais plus seul. A mes côtés trônait un renard, au pelage roux flamboyant et au nez froid posé sur mon bras nu. Il m'avait regardé dormir et lorsqu'il était temps pour moi de rentrer il me poussa et me força à me remettre sur pieds. Ainsi, lorsqu'il me vit debout il disparut dans les rues pour retourner dans la forêt. Peut-être était-ce ce renard qui avait répondu au cri de détresse que j'avais poussé et qui s'était frotté à mon mollet ? Je n'en savais rien mais je savais seulement que maintenant j'avais besoin de rentrer. J'avais donc rassemblé toutes mes forces et lentement je m'étais dirigé vers ma petite maison. Lorsque je l'avais entrevue je ne fus pas étonné de voir accroche au porche un ruban noir qui flottait au grès du vent. Ils faisaient mon deuil à l'intérieur et j'étais fier de le dénouer et l'accrocher à mon poignet. Puis, j'avais pris la clef que je cachait toujours derrière une brique et je l'avais glissée dans la porte. J'avais immédiatement senti l'agitation à l'intérieur avant que l'odeur de ma sœur ne s'approche plus vite que celle des autres. elle fut évidemment la première à me voir lorsque je passai l'entrée et elle ne fut presque pas étonnée. Elle se jeta simplement sur mes jambes avant d'appeler mes parents. Je vis alors mon père, le ventre rond et les yeux larmoyant tomber à la renverse à ma vue, mon autre père le rattrapant avant qu'il ne tombe au sol. Mon petit frère lui fut aussi heureux de me voir il m'offrit donc un baiser sur la joue avant de courir à la cuisine et me ramener une de ses briques préférées de jus de fruit.
« Tu dois avoir soif ! »
« Oui, merci... »
« Tu as faim Daeho Oppa ? »
« Un peu ma chérie. »
« Je vais aller te chercher à manger. »
La petite blonde me quitta alors et se dirigea immédiatement vers la cuisine tandis que j'avais percé ma briquette pour la boire lentement. Vous devez vous douter que mes yeux scannaient la pièce pour retrouver mon cerf et c'est lorsque je pensais qu'il avait quitté ma maison pour retourner dans sa famille qui je le vis apparaître dans un coin, les yeux rouges de larmes et le front dirigé vers le sol. J'avais donc fait un pas vers lui et sans qu'il ne m'autorise à le faire je m'étais blottis contre lui. Il accepta évidemment mon étreinte et me serra si fort que je cru étouffer. Mais cette soudaine attention aussi tendre que violente me fit soupirer de plaisir, je n'aurais jamais cru que la vie serait si belle.
« C-Comment tu as fait pour survivre ? »
« C'est car son loup n'a pas lâché prise et que Jimin a sorti sa main de sa poitrine aussitôt qu'elle la put. Bravo ma chérie, je suis content que tu écoutes mes préceptes. » commenta Namjoon en massant les tempes de mon père évanoui.
« Tu savais que je pouvais survivre papa ? »
« Non, pour moi c'était trop tard quand je me suis réveillé mais tu as su survivre car ta transformation est la plus aboutie jamais connue. »
« P-pardon ? »
« Oui, tu n'as pas remarqué que quand j'étais avec toi je n'étais pas capable de parler sous ma forme lycante ? Toi tu parlais, les animaux t'approchaient et en plus de cela tu es lié à un cerf. Tu es d'une génération encore plus poussée que la mienne et donc tu as une capacité de survie bien plus accrue. C'est ce que l'on appelle l'espèce supérieure... »
« Et il y a aussi le fait que tu as un ange gardien et que tu as eu beaucoup de chance » me souffla mon amant dans le cou avant de commencer à le dévorer de baisers er de morsures.
« Après avoir mangé tu pourras aller dans ta chambre avec Hyunsu, Daeho. »
« D-D'accord papa... »
La chambre ?
le prochain chapitre je donnerais plus de détails sur la survie de Daeho, et il y aura surement aussi un mini citron de rien du tout :p voilà je vous nem.
Vos réactions hier m'ont fait super chaud au cœur parce que je me suis rendu compte que vous teniez énormément aux personnages et que donc l'histoire vous plaisait beaucoup. la tournure vous plaît? Parce qu'à moi oui et ça introduit un nouveau projet : l'espèce supérieure et que Daeho va mettre en place. en gros, il est le premier de la nouvelle génération de loups :p bref j'en dis pas plus je vous nem ;3
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