Je casse enfin le suspense yayyyyy! Ooh et je tiens à dire que les américains sont des personnages inventés (au cas où ^^) YOONGI EST TROP CUUUUTE SUR LE MEDIA!
Sinon bonne journée les loulous ♡
~~~~~~~

J'ouvrais les yeux au bruit d'un crissement de chaise des plus désagréables. Je sentis tout mon corps se couvrir de frissons à ce bruit strident et des plus douloureux pour mes tympans, le tout en ouvrant mes yeux. Mes paupières étaient collées l'une à l'autre si bien que j'eu un grand mal à les ouvrir pour observer mon actuel environnement. Ce que je vis me fit sursauter et couiner douloureusement. Premièrement j'étais encore changé en loup, ce qui en soi était très dangereux et très douloureux, mais surtout, j'étais enfermé dans une cage. J'étais allongé sur le côté, mes pattes attachées les unes aux autres pour que je ne puisse pas me relever. D'ailleurs, la corde qui entourait mes pattes était trop serrée et elle coupait la circulation sanguine dans mes pattes avant et arrières. Je n'arrivais même plus à bouger le bas de celles-ci et je ne les sentais plus. C'était affreusement douloureux, mais j'étais surtout inquiet de ne pas retrouver un jour l'usage de mes membres. Pourtant je tentais tout de même de bouger mes pattes, le tout en poussant de légers cris de douleur. C'est alors que quelqu'un frappa à la grille, attirant mon attention. Là, était assise ma mère, les yeux plantés sur mon corps endoloris. Elle me regardait comme si elle n'avait jamais vu de lycan alors qu'elle-même était de ce type, d'ailleurs son odeur d'oméga envahissait la pièce. Je me sentais plus fort qu'elle, mais je savais que la menacer et montrer les dents n'était pas ce qui allait la faire me relâcher. J'avais alors pensé à me changer à nouveau en homme, pour qu'elle voit que je n'étais rien d'autre à part son fils, mais son regard perdu et haineux me fit comprendre que ce n'était pas la bonne solution.

Elle s'affala sur son siège en avançant son pied vers la cage. Elle jouait avec l'ouverture et poussait sur la cage ce qui ébranlait mon environnement. Je me senti rapidement nauséeux et la seule chose qui me poussa à ignorer le fait que j'étais secoué, fut de penser à la meute. J'espérais que tous s'étaient réfugiés à temps et que personne n'ait suivit leur chemin. Ensuite, je m'étais mis à penser à Daeho et je me senti frissonner de désespoir. Je voulais revoir son visage endormit, sa mèche trop longue, ses yeux d'un gris clair, le revoir jouer avec ses poupées et le voir me préparer un thé imbuvable que je me forçais à avaler pour lui faire plaisir. Puis, j'avais pensé à mon compagnon que j'avais vu se faire tirer dessus. Je ne voulais pas imaginer qu'il puisse avoir perdu trop de sang, qu'il ne puisse être en sécurité. Je priais que sa fuite l'ait sauvé, qu'il ait pu rester auprès de Daeho...

« Je comprends rien... Je pensais que tout était lié aux loups et maintenant que j'en ai un je ne vois rien ! »

Ma mère plissa le nez et se tourna vers l'entrée. Nous étions dans le genre de pièces qui se trouvent à l'arrière des cages dans un zoo. Les cages où les animaux se font soigner et qui sont en général bien entretenues, mais cette fois-ci tout était plutôt mal soignées. Dans ma cage il n'y avait pas de paille ou de copeaux de bois, juste le béton du sol, le couloir était couvert de poussière, de plus j'arrivais à voir que la poignée de la porte était rouillée, tout comme la serrure d'ailleurs.

« On a remarqué que tu étais un mâle, et on s'est de suite demandé pourquoi tu te baladais en compagnie d'un autre mâle. Je veux dire, il était clairement très proche de toi et tu as refusé de l'abandonner. Un loup qui n'aurait pas été attaché aurait fui dès le début mais tu es resté, et lui aussi, avant de partir pour sauver sa vie. Alors, on s'est dit que l'homosexualité existait sûrement aussi dans votre espèce et ça m'a presque fait vomir. Mais ce qu'on a surtout pensé c'était que vous étiez des loups solitaires. Deux mâles, pas de femelles, c'était idiot de penser que vous étiez le couple alpha d'une meute. Mais c'est alors que certains habitants ont vu des empreintes par centaines. Tu n'étais pas seul hum ? Tu as une petite meute derrière toi... on va tous les exterminer, nous savions que la disparition de notre bétail et les meurtres commis dans la ville n'étaient pas de simples vols ou des meurtres commis par des hommes. Je suis sûre que certains de tes loups, si c'est pas toi, êtes déjà venus pour tuer nos bêtes. Alors on fera exemple avec toi. Nous ne sommes pas cruels, on veut juste montrer que les loups sont parmi nous, alors il va falloir qu'on te tue. D'ailleurs, hier je t'ai injecté un poison et t'as survécu, t'es vraiment une sale vermine. Incapable de crever. »

Elle plissa les yeux et je me senti me tendre. J'avais envie de hurler, de pleurer, de lui sauter au cou et lui faire ravaler ses mots. Comment avait-elle pu dire ce genre de choses alors qu'elle était celle qui m'avait poussé à m'unir à un autre mâle ? Comment pouvait-elle menacer un membre de son espèce ? Comment pouvait-elle envisager de tuer son propre fils ?!

Alors que je me sentais grogner trois hommes passèrent la porte. Le premier d'entre eux était l'homme qui avait tiré sur Namjoon, mais les deux autres étaient beaucoup plus jeunes, ils étaient tous les trois de classiques américains aux grands yeux clairs et aux cheveux blonds. Le plus agé était rond comme une barrique, il avait une moustache d'un blond sale qui coulait sous son nez rouge et aviné. Il avait des lèvres aussi fines que possibles et parfois une langue grumeleuse passait sur celles-ci pour les humecter. Les deux jeunes étaient plus ou moins du même genre. L'un d'eux avait des yeux tirés en amandes sur une prunelle bleu océan. Il avait des lèvres plutôt épaisses et un nez assez droit, quoiqu'un peu bosselé sur le haut. Il portait une casquette de baseball sur le haut du crâne ainsi qu'une grosse veste à l'effigie d'une quelconque équipe de football. L'autre avait les cheveux plus ou moins platine et ses yeux étaient plutôt verts. Il était lui très fin comparé à l'autre et se dégageait de son corps une odeur plus qu'intéressante. A force d'avoir vécu avec une meute je savais parfaitement reconnaitre l'odeur d'un oméga, et lui n'allait pas m'échapper. Ainsi lorsqu'il s'approcha de la cage pour poser une main sur l'épaule de ma chère mère, j'avais tendu le nez vers lui. J'avais réussi à attirer son attention et il s'était assis devant la cage, un doigt passant entre les barreaux.

« Retire ton doigt de là espèce de crétin, c'est un animal sauvage ! »
« Papa tu l'as attaché et il est très loin de mon doigt. Et arrête de m'insulter devant mes amis. »
« Je ne t'ai ramené ici que pour que tu le surveilles, pas pour que tu tentes de la caresser et perde un doigt. »

Le petit blond avait soupiré et gardé son doigt au travers de la grille. Il me regardait de ses magnifiques yeux verts et j'y voyais une sorte de tendresse, de compassion. Il me fit un clin d'œil rapide avant de se lever et de pousser ma mère et le gros monstre à l'extérieur.

« Tu devais ramener maman à la maison tu te rappelles ? Je devais m'occuper du loup avec Josh et toi tu devais partir ! »
« Je ne veux pas partir, je sais que ce loup noir a quelque chose à voir avec mes problèmes. »
« Ecoute chérie, je sais que tu es persuadée que ta maladie a un rapport avec les loups mais le psychologue te l'as dit, c'est une maladie dégénérative et à cause d'elle tu perds peu à peu tes souvenirs. Alors si cela se trouve tu as vu un loup identique dans un documentaire animalier et tu penses que tu as à voir avec lui d'une quelconque manière. On va juste tenter de trouver la meute pour arrêter le massacre du bétail. »

Le petit blond acquiesça aux propos de son père qui n'était autre que la grosse barrique. Pendant ce temps ma mère s'était mise à masser ses tempes, cherchant probablement ce qui lui prenait et tout devint clair à mes yeux. Je ne sais dans quelle situation elle avait quitté la meute, mais peu à peu elle avait tout oublié de nous, de son ancienne vie, à ces yeux nous n'étions plus que des animaux sauvages, et non pas une famille. Lorsque les deux adultes furent partis ledit Josh, retourna sa casquette et se laissa tomber sur la chaise devant ma cage. Il tenait entre ses doigts un couteau de poche et il le fit tourner entre ses phalanges. C'est alors que le garçon aux yeux verts s'assit face à moi. Il devait bien avoir dix-sept ans, ce qui fait que j'avais compris que ma mère jouait le rôle de belle-mère à cet enfant. En quelques sortes nous étions demi-frère et ceci me fit doucement sourire. Ce sourire attira l'attention du petit blond qui se plaqua contre la cage et qui observa mes babines.

« Josh il a souri le loup ! »
« Tu dis n'importe quoi... Comment un animal pourrait sourire... »

Le petit blond regarda à nouveau mes babines et plissa les yeux. J'aurais voulu sourire à nouveau mais je n'avais pas la force de le faire alors j'avais juste couiné de désespoir le tout en tentant de retirer les liens qui n'empêchaient de me tenir debout. De plus j'étais allongé directement sur un morceau de béton défoncé, j'avais donc des morceaux de pierre qui me perçaient presque la peau. Je n'en pouvais plus. Le garçon aux yeux verts comprit ma douleur et il se jeta sur le couteau de son ami. Il lui vola et passa son bras dans la cage. Il avait peur, je le sentais, ses phéromones envahissaient la pièce, mais il prit quand même son courage à deux mains et attrapa l'une de mes pattes avant. Il les avait déliées et j'avais pu me remettre sur pattes. Lorsqu'il me vit tenter de grimper sur mes pattes il sorti immédiatement son bras et s'éloigna de la cage. Il ne savait pas encore qu'il n'avait rien à craindre de moi mais je comptais bien le faire en lui parlant directement à son loup. Je n'avais encore jamais fait cela simplement car je disais tout de vive voix, mais à présent je n'avais plus la parole et j'avais à utiliser mon loup pour cela. Mais pour mon malheur, mon instinct était épuisé et j'avais même du mal à me tenir sur mes pattes. En effet mon loup m'avait sauvé du poison et jamais il n'avait été aux commandes autant de temps si bien qu'il était de plus en plus épuisé.

Je m'étais laissé tomber, le ventre contre le béton gelé et la gueule posée sur mes pattes avants. Je ne supportais plus d'être sous cette forme et voir ces deux garçons m'observer comme si j'étais un vrai animal me faisait perdre la tête.

« Tu es magnifique tu le sais ça ? Je n'ai jamais vu de loup avec des yeux gris... Mon père m'a dit que tu étais avec un mâle. Tu l'aimes ce loup ? Ça existe les homosexuels chez les loups ? Vous avez de la chance parce qu'ici personne n'accepte les gays. Mon père me déteste déjà alors s'il apprenait que j'aime un garçon il me tuerait sans hésiter. Surtout qu'il est persuadé que je n'ai pas d'avenir... le seul qu'il aime c'est Josh et ce n'est même pas son fils. Tu penses qu'il accepterait de me voir avec Josh ? Je suis persuadé que non... »

Je secouais négativement de la tête ce qui attira l'attention des deux jeunes hommes que si je l'avais bien compris étaient ensemble. Ils allaient plutôt bien ensemble lorsque l'on y pensait mais ils n'avaient pas le droit de perdre espoir. Ainsi je m'étais levé difficilement et m'étais assis devant la cage. Je devais montrer à ces garçons que j'étais un alpha, même si de nature je ne l'étais pas, et j'avais bombé la poitrine. Ils avaient planté leurs yeux clairs dans les miens et la bouche grande ouverte ils s'étaient approché de moi. J'avais passé mon nez entre deux barreaux et les premiers doigts qui se posèrent sur ma truffe furent ceux du petit blond platine aux yeux verts. Il caressait mon nez avec douceur alors que l'autre tremblait doucement. Mais lorsqu'il vit son petit ami passer ses mains dans la fourrure qui recouvrait mon corps il avait à son tour posé une main sur mon crâne. Pendant quelques instants j'avais profité des caresses et enfin j'avais reporté mon regard vers le petit aux yeux verts. Il me regardait étonné et c'est alors que je me mis à penser le plus fort possible qu'il devait me faire sortir. Je lui hurlais presque que je devais sortir et d'un seul coup il serra sa poigne sur mes poils.

« Josh, tu ne devais pas aller chasser avec ton père ? »
« Mais je veux rester avec toi Adam. Avec ce loup aussi... »
« Je vais m'occuper de lui... Toi tu dois t'assurer que ton père ne trouve aucuns loups, et qu'il n'en tue pas. Tu sais, mon père m'a dit que le loup qui accompagnait celui-ci était un mâle au pelage blanc. Il va surement suivre la piste jusqu'ici, il ne doit pas mourir... »

Ledit Josh plissa les yeux et se mis à sourire un instant. Il avait rapidement capturé les lèvres du blond platine avant de se diriger directement vers la porte. Il avait lancé un dernier regard vers nous et il disparut de la pièce. C'est alors qu'Adam, ou autrement dit le blond platine, me regarda, ses joues teintées d'un rouge proche de celui d'un coquelicot.

« Pourquoi je t'entends dans ma tête ? Et je ne peux pas te laisser sortir c'est de la folie ! »

J'avais plissé les yeux et sans avoir à dire un mot il se releva et se mis à chercher partout les clefs de la cage. Une fois trouvées il ouvrit la porte et se mis à genoux face à moi. Pour le remercier j'avais frotté mon nez contre sa joue avant de lever ma truffe vers le ciel. Je remuais l'air pour déterminer par où aller et c'est alors que je senti une présence approcher. Je reconnaîtrais cette odeur entre mille et je me mis à couiner. Je sentais que mon compagnon approchait et je priais pour que Josh empêche son père de l'abattre. Je devais faire vite pour pouvoir dire à Namjoon de fuir, de faire attention, j'avais donc fait quelques pas, mais mes pattes lâchèrent. Je m'étais retrouvé allongé sur le côté, la gueule ouverte dans une moue douloureuse tandis que mes yeux s'étaient mis à larmoyer. Je n'arrivais plus à contenir mon loup, je ne pouvais plus rester ainsi, et peu à peu mes os se mirent à craquer. Je tentais de réprimer la transformation mais ce ne me fit que d'autant plus mal et il était inutile que je continue. Mes pattes étaient devenues des doigts blancs, mes cheveux avaient recouvert mes yeux redevenus noirs, et ce fut ma peau nue qui se retrouva en contact avec le sol gelé. C'est alors que j'entendis Adam hoqueter de panique mais il se jeta tout de même à genoux à mes côtés. Il avait posé ses doigts sur mes pommettes, les caressant pour attirer mon regard. Il avait de son regard d'émeraude retracé toute les formes de mon visage avant de sourire et de toussoter.

« Alors ça explique beaucoup de choses... J-Je dois vous trouver des vêtements... »
« Empêche ton père de trouver Namjoon. »

Il plissa les yeux et m'ignora. Il me laissa allongé et sans forces sur le sol. Il courut vers une autre pièce et revins avec une simple couverture. Il me la passa autour des épaules et m'aida à me remettre sur pieds. Ses mains étaient posées sur mes hanches tandis que je me tenais à ses épaules. Je tentais de reprendre ma respiration, de reprendre des forces mais mon corps ne tenait plus la route. Je mourrais de faim, mes poignets et mes chevilles étaient en sang, tandis que je sentais que mon alpha s'approchait.

« Mon alpha est venu me chercher, il se met en danger, je dois aller le chercher. »
« Vous n'en avez pas la force. Vous devez dormir et un peu manger. Ecoutez, je vais vous déposer dans ma chambre et je vais aller chercher votre dit alpha. »
« B-Bien mais pour qu'il te croit il faut que tu lui fournisses une preuve. Dis-lui que Yoongi a besoin d'aide et qu'on doit faire vite et ne pas laisser Daeho seul. »
« Je suppose que vous êtes Yoongi, mais qui est Daeho ? »
« Mon fils. S'il te plait il faut se dépêcher. »

Le petit américain se précipita alors et me tira jusque chez lui en passant par les rues les plus sombres et les moins arpentées. Ainsi j'avais pu entrer chez lui, où l'odeur de ma mère régnait en maître. Mais il me fit tout de même passer jusqu'à l'étage et il m'allongea dans son lit. Il m'interdit de descendre car ses parents étaient dans la maison, j'avais donc acquiescé et m'étais blotti dans ses couvertures. Je mourrais de sommeil donc après qu'il m'ait donné quelques fruits pour me rassasier j'étais tombé dans la belle inconscience du sommeil. Je mourrais aussi d'envie de voir Namjoon et d'en savoir plus sur ma mère, en fait, j'avais des dizaines de questions en tête et il me fallait les réponses... mais pour le moment il fallait que je me repose, et que j'attende que le petit omega ne m'aide à rentrer...