Chapitre cinquante quatre

dernière épreuve everybody! je vous nem! PLUS DE 5000 MOTS CE CHAPITRE OULALALALA *^*^*^*

Avant que je ne doive faire face à la dernière épreuve, mes parents m'avaient dit qu'il me fallait reprendre les cours. En effet, il fallait attendre une certaine période de l'année selon eux, et donc il fallait quelques temps avant que je ne puisse agir. Alors, je n'avais pas pu rater encore plus les cours, que je suivais dans une école humaine. Evidemment, nombre de nos loups y étudiaient mais certains humains ne connaissaient absolument rien de notre nature. Ils nous passaient à côté et ils ignoraient nos conversations, qui en général tournaient autour de notre meute. Ils étaient juste très distraits, et ils ne pensaient qu'à perdre leur virginité, à réussir leurs études, ou à discuter d'humour douteux. Je me demandais toujours si les garçons humains étaient idiots. Ils passaient leur temps à tourner autour de filles, qui en général avec leur caractère d'alpha les attiraient, et ils tentaient des techniques de drague très moyennes. Ainsi, aucun membre des hommes n'avait réussi à avoir une louve, ou un loup d'ailleurs, de notre meute et les clans se formaient aisément dans la cours. Mais, personnellement, cela ne m'importait peu et lorsque j'avais repris les cours, je n'avais pas pensé aux autres. J'avais juste pensé à la prochaine épreuve, griffonnant sur mon cahier, tandis qu'à mes côtés Hyunsu faisait ses recherches, alors qu'il venait à peine d'intégrer mon lycée. Enfin, il disait faire des recherches, mais je le voyais surtout lire des livres pour enfants, l'un des livres préférés de mon père d'ailleurs.

« Tu sais, Daeho » m'interpella-t-il un jour alors que je garnissais mon plateau à la cantine. « Je pense que ton père va faire un labyrinthe pour la prochaine épreuve. Il doit surement attendre que les haies poussent. »
« Comment tu peux deviner ça Hyunsu ? »
« Tu connais Harry Potter et la coupe de feu ? »
« Mon père me les a montré tellement de fois que je connais les dialogues par cœur. »
« Alors tu ne trouves pas que les épreuves ressemblent ? »
« Non, pas vraiment. »
« Le première épreuve se passe dans un lac comme la deuxième épreuve dans le bouquin, et tu as combattu un grand serpent, comme le Basilic. »

Ses grands yeux bleus brillaient avec force alors que nous nous installions à une table au fond de la cafétéria. Il tenait entre ses doigts un gros livre qu'il avait apparemment marqué sur plusieurs pages, comme s'il consultait un livre sérieux.

« Hyunsu, alors soyons clairs. Il est possible qu'ils s'en soient inspirés mais les objectifs étaient différents. Le lac, c'est car un loup ne sait pas nager, notre corps est beaucoup trop lourd ! alors on coule. Et le 'basilic' était très différent. Le serpent que j'ai affronté avait des plumes aussi tranchantes que du verre brisé, et le basilic lui tuait si on le regardait dans les yeux. Je ne pense pas que tu aies raison sur ce point. »

La perle face à moi reposa son bouquin et baissa les yeux. il s'était concentré sur son assiette et lentement il engouffra sa salade dans sa bouche. Il avait l'air très déprimé ces derniers jours et chercher en quoi consisterait la prochaine épreuve lui remontait considérablement le moral, et donc j'avais eu l'impression de l'avoir déprimé moi-même. Ma main se noua alors à la sienne, je pus ainsi caresser ses doigts et le forcer à me regarder dans les yeux et me sourire. Ses petites dents blanches se découvrirent lentement, avant que je ne sente qu'un danger approchait. J'avais alors immédiatement levé le nez, mais lorsque j'avais voulu intervenir, j'avais vu l'un des humains les plus exécrables de toute l'école. Il venait de renverser son bol de soupe brûlante sur le dos de mon cerf, qui se redressa violemment, serrant les dents pour ne pas hurler à la brûlure.

Ne cherchant pas à comprendre, j'avais reposé lentement ma cuiller sur mon plateau, et toujours aussi lentement je m'étais redresse. J'avais regardé d'un regard noir le blond qui était de l'autre côté de la table, et qui hilare, caressait les cheveux blancs couverts de purée de légumes de Hyunsu. Je n'en pouvais plus de ce genre de réactions et donc j'avais décidé d'agir. C'est alors face à tous mes camarades, que je m'étais posté face à lui, attrapant son col. Il sembla immédiatement se calmer, et lorsque ses pieds quittèrent le sol il attrapa mes poignets et força dessus pour me faire relâcher. Or, il n'avait pas compris d'où me venait toute cette force et il commença sincèrement à paniquer, ses acolytes s'étant déjà enfuit.

« Lâche moi la pédale. »
« Tu t'enfonces. »

J'avais penché mon visage sur le côté, le dévisageant tandis que j'avais commencé à remonter ma main droite sur sa gorge. Il commença immédiatement à trembler, jugeant, et d'ailleurs ce jugement était objectif, que j'avais le pouvoir de le tuer. Or, lorsque je senti que j'avais assez écrasé sa pomme d'dam je l'avais laissé tomber, le laissant se rouler en boule au sol. Il était retombé sur un morceau de son bol qu'il avait jeté à nos pieds dans la panique. Il s'était donc ouvert aux niveaux des côtés, et couinant comme un enfant il appelait à l'aide. Evidemment, la directrice s'en mêla, elle me hurla dessus, mais fort heureusement elle prit aussi la défense de Hyunsu qui ne savait contenir ses phéromones. La femme derrière son bureau ne sentait absolument rien, alors que pour ma part je souriais en coin, réalisant que mon action avait rendu le cerf, surement trop enclin à offrir son corps. Il avait été on ne peut plus reconnaissant, mais je sentais par-dessus tout cela une excitation certaine. Mais, je n'étais pas prêt à me lancer avec lui, en fait je ne l'imaginais pas. J'avais déjà Jackson, qui maintenant était autorisé à se balader dans la maison. Mes parents avaient jugé que comme je ne me détachais pas ils pouvaient m'autoriser à le côtoyer et tous les soirs j'avais la chance de le voir à mes côtés pour regarder un film. Il passait son temps à caresser ma cuisse, à me demander de l'accompagner jusqu'à sa chambre d'amis, où il me demandait de la nourrir. La plupart du temps je terminais par gober sa chair enflée de désir alors que lui profitait de la bille bienfaitrice posée sur ma langue, et à vrai dire la situation actuelle me plaisait fortement.

Après ce combat déloyal avec un homme, j'avais été exclu du lycée pour cinq jours, et l'humain pour deux car il avait agressé le petit nouveau. Cette exclusion me valut de nombreuses réprimandes de la part de mes parents. Vous l'aurez compris, cela ne m'avait touché qu'à peine et j'avais profité des cinq jours d'exclusion pour passer mon temps avec Jackson. Durant cette période il m'avait fait l'amour six fois et j'avais cru mourir dans ses bras chaque fois qu'il me glissait un mot doux. Plus rien ne comptait lorsqu'il se liait à moi, et le mieux restait que comme il était mort, je n'avais aucune chance d'avoir un enfant. Certes, pour notre avenir cela était triste, mais sa stérilité comptait peu. Après tout, je sentais que peu à peu il revenait à la vie. Un soir, alors que je dormais sur sa poitrine, son cœur avait battu, et peu à peu il respirait normalement. Ce n'était pas gagné, mais lorsque la fin d'année approcha il sembla être moins pâle, et il avait introduit dans sa nourriture quelques fruits.

Malheureusement, qui disait fin décembre, disait la nouvelle épreuve. Elle avait été programmée la veille de Noël à quelques temps de mon anniversaire, et donc il s'agissait d'un évènement pour la meute avant qu'ils ne célèbrent la naissance du fils de Dieu. Ainsi, pour eux, la grande joie animait leurs familles, tandis que la mienne était mitigée. Les jumeaux avaient joyeusement installé un sapin avec mon père aux cheveux platines. Ensemble ils l'avaient décoré, placé jours après jours des cadeaux dessous, tandis que mon autre paternel me regardait toujours en ayant les yeux plissés. Il avait peur, je le voyais, mais il ne m'avait jamais laissé entendre ce que pouvait être la nouvelle épreuve. Il me conduit juste à l'emplacement de l'épreuve le jour même et il me laissa à l'entrée d'un grand baraquement. Il n'avait pas prononcé un seul mot et il avait disparu, Minseo dans ses bras, une tétine enfoncée dans sa petite bouche de nouveau-né. Cette petite chérie était un cadeau du ciel, et si je partais je savais qu'elle me remplacerait parfaitement.

Après avoir longuement soupiré, j'étais entré dans ce baraquement de bois pour mieux l'analyser. Il s'agissait d'une petite cabane de bois, où brûlait un petit feu jaune et où j'avais trouvé deux sièges. L'un des deux était occupé par Yijeong qui se rongeait les ongles et qui tremblait de tous ses membres. Ne voulant donc pas paraître comme un mauvais ami, si j'étais réellement un ami d'ailleurs, et je m'étais agenouillé face à lui. Mes mains dans les siennes, je lui avais souri et il avait lâché un léger sourire, qui me montra ses dents rouge sang. J'avais alors regardé ses doigts, qu'il avait rongé jusqu'au sang.

« Ne te fais pas tant de mal. Tu y arriveras. »
« Si j'y arrive, tu succombes. Si tu y arrives, j'y passe. Daeho, tu as toujours été meilleur que moi, je n'y survivrais pas. »
« Si tu as peur pour ta vie, que la direction de la meute ne t'intéresse plus, joue la sécurité. »
« Non, je veux prouver que je suis capable. Je... Je te vaincrai. »

Il me regarda d'un œil si noir que j'avais serré les mâchoires et j'avais quitté l'emplacement entre ses genoux. Immédiatement après j'étais assis dans un des deux canapés, attendant la suite. Celle-ci ne tarda pas à arriver, se manifestant par la présence de Hyunsu qui gai comme un pinson, nous avait présenté une feuille de papier. Celle-ci était de la taille d'un poster et elle affichait un immense complexe.

« Je t'avais dit, un labyrinthe. » se vanta-t-il
« Tu as eu ça où ? »
« Je l'ai piquée dans la loge des juges. »
« Hyunsu... je... c'est... »

Je vis alors mon cerf me faire un clin d'œil entendu tandis que Yijeong imprimait chaque couloir dans sa tête. Il avait rusé cet idiot pour faire croire à l'autre que l'épreuve était un labyrinthe pour me donner une longueur d'avance, et pour ne pas qu'il ait l'air d'une cruche j'avais fait semblant d'apprendre les raccourcis. Enfin, il disparut après un instant, entendant Hoseok hurler dans un micro que le silence devait à présent se faire. La foule stoppa alors de hurler d'une seule voix et je pu entendre ce juge parlait d'une voix claire et distincte.

« Bienvenue à cette épreuve finale mes frères et mes sœurs. Ici, nos concurrents feront preuve de force, de ruse, et surtout ils apprendront à gérer leur peur. Je sais qu'ils m'entendent depuis leur cache alors je n'en dirais pas trop pour leur garder l'effet de surprise. Je préciserai juste une dernière fois les règles. Les interventions extérieures sont formellement interdites ! Pas d'arrêt, pas de favoritisme, et surtout pas de mouvements qui auront pour but de déconcentrer les concurrents. Je me doute que chacun d'entre vous a un favori, mais cela ne justifie pas le fait de pénaliser celui qui vous plaît le moins. Dans le respect de ces règles inaliénables, je vais faire appel au premier candidat. »

Un silence long comme la mort se fit, avant que le micro ne crisse et qu'un nom ne sorte des haut-parleurs.

« Ce concurrent possède moins de points, nous lui donnons alors la première chance de passer. Yijeong, nous t'attendons. »

Le brun sembla trembler un instant et enfin il sorti du baraquement. A l'extérieur, un loup l'attendait et il le guida à travers la forêt dans laquelle nous avions été installée. Ensuite, j'ai entendu la foule crier de joie, pleurer, hurler de peur, pour finalement finir dans un hurlement de joie qui déchira mes tympans.

« Yijeong a passé la première étape, difficilement, mais il a réussi, nous avons un champion mesdames et messieurs !! »

La panique me pris, je savais je ne n'avais pas le droit à l'erreur et que le tout se jouait sur les points. J'étais devant jusque-là, et le fait que Hoseok dise que sa prestation était loin d'être parfaite me donnait une chance. Ainsi, lorsqu'un autre loup me prit parmi les arbres j'avais senti une bouffée de courage prendre ma poitrine. Il m'avait ensuite fait m'arrêter à l'intérieur du grand complexe qui avait été mis en place et il me tendit une paire de... patins. Il souriait en coin tandis qu'un sourire radieux avait orné mes lèvres. L'épreuve était du patinage ?

« Mets les, tu en auras besoin. A moins que tu ne veuilles patiner pieds nus. »

J'avais ris à gorge déployée, soulagé soudainement, et rapidement j'avais enfilé les chausses blanches au bout desquelles j'avais encore la lame cachée par un embout en caoutchouc. C'est donc ainsi chaussé que j'avais pénétré le grand stade qui était en fait une immense patinoire. J'étais au bord de la crise d'euphorie alors que mon oncle m'avait pointé du doigt, m'invitant à grimper sur la glace. Sur de moi, j'avais découvert les lames de métal et j'avais grimpé sur la glace. A une vitesse impressionnante, j'avais commencé à faire un tour de la glace, m'échauffant lentement, alors que la foule hurlait toute sa voix. Je les saluais alors que je tournais en rond sur la glace, allant de face ou de dos, enchaînant les figures pour les impressionner. Certains avaient l'air on ne peut plus fier de ma performance alors que les autres n'attendaient que l'épreuve commence.
Après mon tour de piste, mon père se redressa et me fit approcher du box des juges qui me surplombait de quelques mètres. Il souriait en coin et je savais qu'il avait choisi cette épreuve pour moi, et qu'il était confiant. Après tout, la glace était mon second monde et marcher pour moi était plus dur que patiner.

« Tu vas devoir combattre sous ta forme humaine, sur la glace, aucune transformation n'est autorisée. En tous cas, si tu te changes pour combattre, tu perdras la moitié des points. Alors voilà, tu vas devoir te battre à mort avec un... une nouvelle créature. »

Il indiqua l'entrée de la piste et je vis un homme immense, d'environ trois mètres de haut, encapuchonné alors qu'il tenait dans une de ses mains putréfiées une faux immense et rouillée. Le tranchant était émoussé mais je voyais que de celle-ci s'échappait un flot interminable d'un fluide poisseux, qui une fois sur la glace la faisait fondre dans un son aiguë et dérangeant. J'avais l'impression de faire face à la mort elle-même.

« Avant que tu ne débutes, Daeho » commença mon second paternel dont les cheveux platine tombaient sur ses yeux. « Nous allons chacun notre tour te donner un conseil, nous avons fait de même avec Yijeong. »

Ce soir-là, il y avait un grand nombre de juges. Mes deux parents étaient présents, ainsi que Jungkook et Hoseok, sans oublier Chaerin et Jin. Ce fut donc chacun leur tour, dans l'ordre dans lequel ils étaient assits, qu'ils prirent la parole.

« Je te déconseille de retirer le capuchon. » me souffla mon père qui avait un sourire un coin au bout des lèvres.
« Évite la faux. » tous se mirent à huer mon père aux cheveux noirs qui avait volontairement donné un conseil inutile. Après tout je savais qu'il s'était arrangé pour que cela se passe sur la glace, il ne voulait pas m'aider jusqu'au bout.
« C'est une créature qui se nourrit de ton âme, alors courage. » trembla Jungkook.
« Il ne sera pas retardé par la glace, ton aisance dessus sera ton plus grand atout » ajouta Hoseok en compagnie d'un clin d'œil
« Mon chou. » soupira Chaerin « N'hésite jamais à tuer. Tu dois tuer. » ce conseil me sembla inutile à vrai dire mais j'avais gardé ceci dans un coin de mon crâne.
« Ferme les yeux ne le regarde jamais. » termina Jin tandis que toute la foule avait hurlé au scandale.

Je n'avais pas compris mais j'avais vu les lumières de la piste tomber. La nuit fut alors presque seule à m'éclairer, alors que certains loups avaient allumé des briquets pour créer des petites flammes de courages dans leurs rangs. Malheureusement le changement de luminosité fit bouger la créature qui glissa, comme si elle planait, vers ma personne à une vitesse folle. J'avais alors foncé dans la direction opposée faisant crisser mes patins sur la glace. J'avais senti le vent fouetter mon visage tandis que dans mon dos, un souffle lourd m'appelait. Je sentais que la chose s'approchait et je n'avais aucune idée de comment me battre contre elle. Je l'entendais juste haleter, comme si ses voies respiratoires étaient obstruées, tandis que sa faux fouettait l'air violemment. Il tentait de m'embrocher à distance et j'enchaînais le plus de virages pour éviter les coups. Mais, il fallait que je voie contre quoi je combattais, si bien que je m'étais tourné, patinant de dos. La chose était ainsi face à moi. Elle frappait la glace avec sa faux, créant des trous ce qui risquait de ma faire chuter. Elle, avait déjà une technique pour m'éliminer et moi aucune. Je réfléchissais à 100 à l'heure, tandis que je cherchais chacun de ses points faibles. Je n'en trouvais aucun alors tentant le tout pour le tout je m'étais arrêté et j'avais foncé dans le sens inverse. La collision était inévitable et je voyais la chose foncer à son tour vers moi.

Lorsque la collision fut à deux doigts d'arriver j'avais vu la chose se déplacer à une vitesse folle pour se placer dans mon dos. On aurait dit qu'elle venait de se transporter et elle avait trouvé l'occasion de m'attaquer. D'un coup de faux elle logea sa lame dans mon dos et poussa dessus assez fort pour me faire tomber face contre terre. Je respirais lourdement, me débattant comme un diable, mais il n'était pas près à lâcher prise. D'une main putréfiée il tint alors la faux et commença à avancer. Il me traîna donc ainsi, faisant couler mon sang sur la glace blanche. Je suffoquais et de ma bouche s'échappait un immense filet de sang qui me noyais. Je n'osais croire que c'était fini, et pourtant mon corps était traîné sur des mètres avant que je ne le sente arrêter. Il venait de se placer devant la zone des juges et là, il retira la faux. Il me tourna sur le dos, penchant son visage encapuchonné au-dessus de moi, et c'est alors que je vis une bouche rouge sang, une peau aussi pâle que la mort, et des dents pointues.

« J-Jackson ! »

Soudainement la créature retira son capuchon et ma voix se manifesta dans un cri désespéré. Mon amant été là, face à moi, alors qu'il se régalait de ma douleur. C'est à cet instant que j'entendis mon père se lever et hurler.

« ARRÊTEZ TOUT ! »
« ON NE PEUT PLUS RIEN YOONGI ! » lui répondit Hoseok qui maintenant tentait de le rasseoir sur sa chaise.

Mon père continua à se débattre longtemps alors que la faux retomba lourdement contre ma poitrine. Il venait de percer ma cage thoracique passant par mon sternum, avant qu'il n'ouvre tout mon torse d'un mouvement rapide de haut en bas. Dans un hurlement j'avais déchiré ma voix, regardant ma chair ouverte sur toute la longueur du torse. Je n'avais jamais eu si mal dans mes souvenirs et pourtant je voulais toujours me battre. J'avais hurlé à mon loup de rétablir ma chair, alors que lentement je me relevais. La créature voulue alors planter sa faux dans mon cou, mais je m'étais retourné assez vite pour l'éviter et me remettre sur pieds. Je tremblais de douleur et pourtant je restais debout. Je ne voulais pas mourir à genoux, je ne mourrais jamais à genoux.

« Je. Mourrais. Insoumis ! »

Mon père sembla se calmer tandis que je venais de hurler de toute ma voix. J'étais furieux et même si j'avais hésité à tuer Jackson un instant, la voix de ma tante me revins en tête « Tu dois tuer. ». J'avais donc patiné le plus vite possible, ignorant que je respirais mon propre sang, mon sauter sur la créature. Elle sembla vaciller alors que j'avais commencé à lui mordre le cou. Je n'avais pas changé mes dents, c'était interdit alors avec la bouche humaine j'avais commencé à mordre la peau. Mais c'est alors que je me rendis compte d'une chose. La peau n'était pas normale, juste putréfiée et chaque coup de dent ne faisait que malaxer la bouillie qu'étais sa chaire. Ce n'était pas la bonne technique alors tandis que la chose se tournait en tous sens j'avais attrapé sa main qui tenait la faux. D'un mouvement dès plus fort -si fort que je m'en étais déboîté l'épaule- je lui avais arraché la main. J'avais la faux suintant de poison dans la main, la main de la créature elle-même dessus. Mais là, il sembla démuni et commença à tourner en rond, devenant on ne peut plus fou. Il avait commencé à me courser alors que le patinage avait de nouveau été de mise. J'avais commencé à tourner, commençant à chercher pourquoi il en avait tant besoin, et c'est alors que je compris qu'il s'agissait du point faible.

Mon corps presque totalement cicatrisé, je m'étais tourné plantant le bout de mes patins dans la glace, levant au ciel la faux. Lorsque la chose fut assez proche j'avais abaissé l'arme qui se logea dans la poitrine, coupant en deux le visage du grand blond qui prit d'une convulsion tomba à mes pieds. son visage également fut pris de lourds spasmes et je vis son visage tomber en lambeaux pour afficher une crâne couvert d'une chaire verdie par la pourriture, avant qu'un autre visage encore plus doux n'apparaisse. Hyunsu pleurait et me suppliait de le laisser vivre et un instant j'avais hésité. Je ne savais comment il faisait mais j'avais détesté cela et j'avais donc enfoncé un peu plus la lame dans le torse. Les secondes d'après des dizaines de visages apparurent face à moi. J'y vis les jumeaux, mes parents qui me suppliaient, Yijeon qui semblait s'étouffer dans des sanglots, Minhyuk ainsi que finalement, un homme que jamais je n'avais vu. Il avait des cheveux châtains, les yeux noisettes et une sourire carré ornait ses lèvres. Immédiatement j'entendis Jungkook se relever et tenter de se jeter du haut du podium des juges. Il avait commencé à pleurer hurlant le prénom de mon petit frère : Taehyung. Le seul qui put l'arrêter fut Hoseok qui avait commencé à paniquer. C'est alors que la créature commença à parler lentement.

« Tu tues, celui qui t'as sauvé la vie. »

Sur ces mots il rendit l'âme et tendu comme jamais j'avais lâché l'arme le laissant s'écrouler sur la glace. Il perdit à cet instant le visage radieux qu'il avait, celui d'un beau brun, et son corps commença à grandement pourrir. Pendant ce temps les juges s'étaient mis à ventiler Jungkook qui pleurait à chaudes larmes, frappant de son point le bureau des juges. Après un instant, tout de même, le calme revins et je pu avancer vers les juges. Ils étaient chamboulés et pourant ej voyais le soulagement sur leurs visages.

« Le capuchon, je te l'avais dit Daeho ! »
« Je ne comprends toujours pas papa ! »
« C'est un métamorphe. Il prend l'apparence des êtres chers pour te méprendre. Le capuchon, il le porte pour ressembler à la mort espérant tuer par la peur. Lorsque l'on meure de peur il peut aspirer l'énergie vitale, mais si cela ne fonctionne pas, il tue avec sa faux et se nourrit des organes. Enfin passons, je te donne cette note. »

Mon père montrait une ardoise où s'affichait un 8, trop peu à mon goût, mais c'était parfaitement jugé je n'avais pas été très bon.

« Bravo chéri, j'ai cru te perdre et je m'excuse mille fois pour ne pas avoir cru en toi. Ta performance était sublime. Lorsque nous avons capturé ces créatures, qui vivent seulement dans des zones très froides ce qui explique la patinoire, j'ai failli mourir trois fois et nous avons été trois hommes à le tenir. Toi, tu l'as tué seul, et ton courage va être récompensé. Je te mets un 10. »

La foule commença à hurler, profondément choquée par la note, mais pas heureuse en réalité.

« Du calme, vous devez penser que je l'avantage, mais ce n'est pas le cas. Il a tué la créature la plus effrayante du nord de l'Amérique sans user de ses capacités lycantes ! »

Le silence retomba et tous attendirent la prochaine note, le souffle court.

« Bon, mon enfant, je pense que Jungkook ne sera pas en état de te juger. Mais il avait déjà noté une note sur son ardoise. La voilà. » souffla Hoseok en me montrant un 9 sur 10
« Quant à moi je t'offre un 10, malgré le fait que revoir Taehyung nous a tous fait beaucoup de mal. »

Chaerin, qui était la prochaine, essuyait encore quelques-unes de ses larmes alors qu'elle me regardait. Je la revoyais presque lorsque je m'allongeais sur elle à écraser des cookies dans ses cheveux, or elle avait mûri et maintenant c'était une mère. Une mère qui avait risqué de perdre son neveu.

« Mon chou, tu as été assez parfait pour que je te juge différemment des autres. Dans ce concours, nous avons permit les jokers. Je te donne le mien, les autres les ont utilisés sur des personnes qui ne le méritaient pas. Il s'agit d'une carte regarde. »

Elle me montra alors un petit morceau de papier vert sur lequel il était inscrit des choses en blanc. Usant de ma vision de loup j'avais pu voir qu'il s'agissait de points ajoutables à la fin.

« Je te mets donc 10. Et j'ajoute le joker qui t'en apporte cinq de plus. »

Un hoquet de joie m'anima alors que j'avais sauté sur la glace avant de la saluer, une jambe pliée face à l'autre et un bras enroulé face à ma poitrine. J'entendis alors dans le silence la voix de Hyunsu qui était à côté de Chaerin et qui soupira « Il est sexy, tu as raison CHaerin. ». Immédiatement j'avais rougis et m'étais redressé vivement.

« Très bien, très bien, puis-je tout de même donner ma note ? » Questionna Jin, furieux d'être toujours bon dernier.
« Je t'en prie le pâtissier. »
« Je suis glacier Chaerin, putain respecte ma profession. »

Ma bouche tomba grande ouverte et j'avais hoqueté. Je n'avais absolument jamais entendu Jin être vulgaire.

« P-Pardon » bafouilla-t-il avant de me montrer son ardoise.
« 10 ?! »
« Exactement, Daeho. 10. Tu as mérité ces points. »

C'est ainsi que je vis Hoseok se lever d'une manière solennelle et appeler Yijeong. J'avais eu 62 points sur cette épreuve, sur 60 à prendre, j'avais donc pour sur une avance. Mais lorsque Yijeong grimpa sur la glace, il sembla si sûr de lui que je compris qu'il avait surement fait mieux encore. C'est ainsi qu'il se plaça à mes côtés, vacillant tout de même sur ses patins. C'est à cet instant que Hyunsu fit descendre un long voile, il s'agissait d'un tableau des scores et lorsqu'il apparut le crus bien que j'allais m'évanouir.

« Voici les scores de nos champions. Daeho, tu t'en sors avec 144 points sur les 3 épreuves. Et notre grand gagnant s'en sort avec 145 points, ayant gagné 68 points sur la dernière épreuve à l'aide de jokers attribués par les juges. Les épreuves ont parlé sur le prochain chef de meute ! » hurla joyeusement mon oncle tandis que fièrement Yijeong se mis à faire un tour d'honneur autour de la piste. J'avais perdu.

Baissant la tête je m'étais préparé à sortir de la glace, mais c'est à cet instant que j'entendis une tous irritée se faire entendre. Derrière Yoongi avait apparu une personne que je n'avais alors jamais vue. Mon père aux cheveux blonds sembla faire une crise cardiaque en voyant le vieil homme qui s'était penché par-dessus le table des juges. Il ressemblait fortement à mon père et j'avais alors commencé à paniquer. Et s'il était... mon grand-père.

« Bande de débutants. Vous avez oublié une chose. Très importante. »
« Papa ! pourquoi t'es pas en retraite aux Caraïbes ? »
« Tais-toi Namjoon. Daeho. Reviens au centre de la piste. »

J'avais obéis, regardant le vieil homme dont la barbe touchait son sternum rond, et dont les yeux gris brillaient derrière ses lunettes rondes. Il me regardait, et en lui j'avais presque l'impression de voir la père Noël.

« Daeho, répond s'il te plaît à une question. Tu veux bien ? »
« Bien s-sûr. »
« Ne soit pas inquiet, ta réponse sera forcément très instructive. Maintenant, j'aimerai que tu me dises une chose. Es-tu trop fier pour mourir ? »

La question tourna longuement dans mon crâne sans qu'aucune réponse convenable ne me vienne en tête. J'avais alors laissé la parole à mon cœur qui sembla s'emballer de peur.

« Je... Eh bien, je n'ai pas peur de mourir si cela permet aux autres de vivre. J'ai défié la mort tellement de fois pour avoir le rôle de chef que j'ai l'impression que la mort n'est rien. J'ai tenté de mourir une fois et c'est Hyunsu qui m'a sauvé. J'ai aussi failli mourir, et celle qui m'a sauvé c'est ma petite sœur. C'est alors que j'ai réalisé que je n'avais plus peur de la mort, non plus du tout même. Je n'avais pas peur de partir, juste peur de laisser ma famille, de faire encore plus mal à mes parents qui m'ont vu tant de fois disparaître. J'ai bien vécu, et je veux donner ma vie loyalement, justement, et s'il fallait que je meure à vos pieds ce soir, je l'aurais fait sans hésiter, car cela aurait prouvé mon engagement envers vous tous. Alors je dirais que la fierté n'a rien à voir. Je ne suis ni trop fier ni pas assez, juste dévoué à ma meute, près à me sacrifier pour permettre à d'autres de vivre... »

Tous ses turent avant qu'ils n'applaudissent fortement. Le bruit bourdonnait tellement les mains se joignaient dans des bruits forts. C'est d'ailleurs pendant cette séance d'applaudissements que mon grand-père se redressa, attrapa deux ardoises et un feutre. Il écrivit sur les deux ardoises des notes qu'il montra à la foule. Au-dessus de chaque chiffre il y avait un nom. Sous le mien j'avais lu un 9, alors que sous celui de Yijeong on pouvait lire un 2. Furieux, le loup commença à grogner sur mon grand-père, hurlant que c'était injuste avant que le vieil homme n'use de sa voix d'alpha pour lui hurler au visage et le forcer à courber 'échine.

« J'ai autant mon droit de juger que mon fils. Jeune homme, tu n'es pas chef de meute. Quitte ces lieux. »

Le brun ne demanda pas son dû et disparut alors que la foule m'acclamait. Les rebondissements avaient été si intenses que je n'osais croire à la victoire et c'est joyeusement que j'avais enclenché un tour de piste. J'allais aussi vite que possible, enchaînant quelques figures qui m'avaient fait rire, me sentir plus vivant en fait. J'étais simplement on ne peut plus fier.

« Acclamez donc notre nouveau chef. Kim Daeho ! »

J'avais salué d'un mouvement fluide alors que je patinais de dos et tous m'encouragèrent. A la fin de la cérémonie j'avais rejoint mon père qui me gifla tant il avait été inquiet avant qu'il ne se jette dans mes bras. Jungkook n'était toujours pas remis et il vacillait dangereusement. Quant à Hyunsu, il courut le plus vite possible pour se jeter dans mes bras et capturer mes lèvres dans un baiser sucré. Paniqué que Jackson ne le voit je l'avais repoussé gentiment et il me sourit simplement m'invitant à rentrer. J'avais donc joyeusement acquiescé, j'avais besoin de sommeil comme jamais ! De plus, il me fallait rejoindre mon grand-père, je devais en savoir plus sur lui.

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