Chapitre cinq

*prend une voix suave* bonsoir mes chères. Comment allez-vous ce soir? Moi je me sens encore un peu malade mais je me sens heureuse. J'espère que ce chapitre cinq vous plaira ;) oooh et un lemon est à prévoir dans le chapitre prochain. Ze vous Nem. Bécots!
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Le lendemain je l'avais passé devant mon poste de télévision à zapper entre le télé-achat et les émissions à l'eau de rose. Ma mère n'avait pas encore eu le temps de souscrire à un vrai abonnement et je n'avais que les chaînes de bases et c'était bien le genre de chaînes à ne passer que des séries insupportables que les vieilles dames suivent tout en faisant du tricot. J'avais donc l'impression d'être devenu une vraie épave qui s'emplissait l'estomac de tout ce qui traînait dans le réfrigérateur et les placards. Je savais parfaitement que ma mère allait me hurler dessus car j'avais là dévoré une grosse partie des courses mais l'ennuie faisait que j'avais toujours faim. Mais fort heureusement lorsque l'après-midi vint je me rendis compte que j'allais recevoir de la visite. Alors je m'étais décidé à quitter ma place dans mon canapé pour aller prendre une douche. J'enchaînais les douches ces derniers temps mais plus je côtoyais une meute plus j'avais la sensation d'être couvert de phéromones et de choses de ce genre. Enfin, après tout prendre une douche par jour était juste une forme d'hygiène mais à vrai dire je n'avais jamais été de ce genre et à mes yeux prendre une longue douche était une perte de temps. Alors en général je passais rapidement sous l'eau et me séchais le plus vite possible, au moins je n'étais pas confronté à mon corps trop longtemps. Mais là, j'avais juste envie d'être présentable face à mon alpha et au bêta qui allaient me visiter dans la fin de journée. J'avais fait un effort surhumain en me lavant les cheveux et le corps entier plusieurs fois avant de choisir des vêtements, pour une fois, pas trop larges sur mon corps. J'avais opté pour quelque chose de plutôt attirant sur un beau corps, mais qui sur moi faisait ridicule, enfin cela faisait office de vêtements et c'était bien assez. Pour finir, j'avais attendu dans le salon, les cheveux encore humides si bien que des dizaines de petites gouttes froides coulaient sur mon pantalon noir et parfois même elles atterrissaient sur ma peau, là où le pantalon avait été déchiré. Pendant ce temps mes doigts étaient noués à mon t-shirt qui en quelque sorte subissait l'assaut de mon stress.

Le temps passait tellement lentement que j'avais fini par m'allonger dans le canapé, les yeux clos et la respiration des plus calmes. J'aurais très bien pu m'endormir à cet instant, l'un des coussins du canapé sous la tête et mes jambes allongées le long du canapé. Mais c'est au moment où je me sentais le mieux que quelqu'un se décida à me rendre visite. J'avais ouvert la porte en chancelant sur le chemin. Même sans avoir à ouvrir la porte je savais qui était là, sentant déjà la présence d'un membre de ma meute. Malheureusement je ne ressentais pas la force de mon alpha, mais simplement une dominance moyenne voire même plutôt faible. C'est donc sans surprise que j'avais trouvé Jimin derrière la porte. Ses cheveux roux avaient été coiffés de sorte à ce que son front soit dégagé tout en laissant une petite mèche fine tomber sur son œil gauche. Il était souriant, enfin aussi souriant que d'habitude, si bien que ses petits yeux noirs disparurent sous la pression qu'exerçaient ses grosses joues sur ses paupières. Bien que je fusse déçu de ne pas voir mon alpha je lui avais rendu son sourire et l'avais laissé entrer dans la maison. Il n'avait pas prononcé un seul mot et s'était juste installé sur la grande table de la salle à manger. Il avait étalé des dizaines de cahier sur la table pour commencer les révisions tandis que je m'étais juste installé face à lui, déjà las de devoir travailler.

« Très bien, on va commencer par la littérature. »

Je soufflais silencieusement avant de l'écouter me réciter le cours qu'ils avaient eu dans la journée. Il avait posé sur son nez une paire de lunettes rondes pour mieux lire les lignes écrites dans le manuel. Il était on ne peut plus concentré sur ce qu'il faisait même si parfois il s'arrêtait pour me poser des questions pour vérifier que je suivais bien. Evidemment j'avais tout écouté attentivement pour ne pas le retenir plus longtemps à la maison, déjà qu'il devait me faire rattraper huit heures de cours en me récitant des notes. Il fallait donc que je me concentre correctement pour ne pas qu'il reste trop longtemps et que je puisse discuter avec Namjoon.
La littérature étudiée il avait continué par un peu de problèmes mathématiques que j'avais résolu aisément, un vrai jeu d'enfants. Pour continuer par de la physique du mouvement, de l'espagnol, et de la philosophie. Lorsque nous eûmes terminé il soupira longuement et retira ses lunettes de son nez me regardant dans le blanc des yeux. J'avais plissé les yeux derrière mes verres me demandant ce qu'il voulait de moi mais je ne pu rien desceller d'anormal et même son odeur ne flottait pas tant que cela dans l'air.

« Tu reviendras bientôt au lycée tu crois ? »
« Pas avant un mois, je dois d'abord me lier, retourner en cours serait trop dangereux. »
« Et tu vas choisir Namjoon ? »
« Ecoute je n'en sais rien ! je n'ai appris qu'il y a deux jours pour ma vraie nature alors déjà choisir quelqu'un serait me précipiter. Surtout que je n'ai pas vraiment mon mot à dire au vu de ma position tout en bas de l'échelle. »

Je lui avais souri timidement mais il ne fit que froncer les sourcils. J'avais sûrement dit une bêtise mais je ne savais pas vraiment ce qu'il lui avait déplût. J'avais donc simplement ignoré ce fait et l'avait juste regarder ranger ses affaires avant qu'il ne quitte ma maison sans un au revoir. Tant pis, je n'étais qu'oméga donc s'il était en colère contre moi c'était presque normal. A nouveau, je m'étais retrouvé seul mais cela ne dura pas longtemps et je senti une forte chaleur prendre mon cœur. Cela venait de l'étage, plus précisément de ma chambre, je m'étais donc précipité vers ma petite chambre un sourire idiot se traçant sur mes lèvres. Plus je m'approchais plus je sentais l'odeur chaleureuse de mon alpha, qui se mêlait à l'odeur d'un after-shave assez fort. Plutôt que de me donner mal à la tête l'odeur me fit rire doucement tandis que je poussais la porte de mon petit monde. Il était là, allongé sur le lit, jouant avec une de mes figurines. La fenêtre était ouverte et les rideaux volaient dans un rythme lent que le vent leur imposait dans des souffles encore chauds. Étrangement à la fenêtre se promenait un chat noir ébouriffé et aux yeux verts exorbités. La présence du félin attira l'attention de mon alpha plus que la mienne et il se tourna vers la fenêtre dans un mouvement rapide. Dès que leurs regards se croisèrent l'animal prit la fuite, prit d'une peur incontrôlable qui avait fait gonfler sa queue, la faisant apparaître comme un plumeau de poils noirs.

« Je déteste les chats. »
« Ils sont pourtant doux et très affectueux. »
« Ils s'approchent de toi ? »
« Oui, assez facilement. Vous...tu... »
« Tutoie moi... »
« Tu penses que c'est parce que je suis oméga qu'ils s'approchent ? »
« Surement, tu es plus accessible qu'un alpha c'est certain. Enfin passons. Installe-toi parce que ce que je vais t'expliquer est très long... »

Il indiqua la place libre dans le lit à ses pieds. Pendant un instant j'avais espéré qu'il me laisse m'allonger à ses côtés mais il ne fallait pas oublier qu'il était plus dominant et que j'étais en bas dans la meute. Alors je m'étais assis à ses pieds le regardant que très rarement pour lui lancer des regards timides. Je ne pouvais jamais le regarder en face ou très rarement et même lorsque je tentais de le faire mon corps se courbait encore plus face à lui, je n'avais plus aucun contrôle sur moi et cela me rendait très rapidement fou.

« La métamorphose est un moment clé dans la vie d'un loup. La toute première est la plus compliquée et rarement réussie. Personnellement ma première transformation a été un succès mais j'avais eu beaucoup de mal à retrouver mon corps normal. De plus c'est très douloureux, tu vas devoir modifier chacune de tes articulations, de tes os, ta musculature va se réarranger, ton métabolisme va s'accélérer et tu n'auras plus rien d'humain. Déjà sous cette forme humaine nous sommes soumit à notre nature, mais lors de la transformation tu n'es plus que ton loup. Tu devras lui faire confiance pour pouvoir te transformer, le laisser prendre le contrôle pendant quelques heures et lui laisser le champ libre sur ton corps. Là, il t'aide à t'intégrer dans la meute car il sait que tu n'es pas capable de trouver ta place seul, mais dès que tu auras fait ta transformation tu ne vivras qu'à l'instinct pendant toute une nuit. »

J'hochais de la tête tandis qu'il ne bougeait pas dans le lit. Il tenait juste ma figurine contre son ventre contemplant le plafond comme s'il pouvait y voir une magnifique fresque peinte à l'huile. Pourtant le plafond n'était fait que de vieilles lattes de bois sombre qui s'enchevêtraient pour faire une surface plane.

« Avant chaque transformation tu devras beaucoup te nourrir, beaucoup te reposer, et prendre soin de toi et ton loup, car si tu le maltraite jamais il ne te rendra ta forme humaine lors de ton retour, ou alors il rendra le processus bien plus compliqué et douloureux. Ensuite, le lendemain de la transformation tu auras une forme d'excitation encore présente mais tu ne devras pas la laisser sortir. »
« Une excitation ?"
« Tu auras passé la nuit à chasser, à être réellement toi-même alors tu auras tendance à vouloir réitérer la chose mais pour un oméga la transformation hors de la pleine lune est presque infaisable et mortel. »
« Pourquoi les omégas risquent toujours de mourir ? »

Il se mis à rire un instant tandis que je ne pouvais m'empêcher de sourire. J'aimais beaucoup son rire, il ressemblait à un hoquet heureux et grave. C'était l'un des sons les plus réconfortant que je n'ai encore jamais entendu et je savais que j'avais ce sentiment car il s'agissait de mon alpha.

« C'est vrai vous risquez souvent votre vie, surtout lorsque vous donnez la vie. Enfin revenons-en à la métamorphose. Il faut que tu saches une chose, ton loup connait sa place dans la meute, et les autres connaissent la tienne. Alors normalement il n'y aura pas de débordement pendant nos chasses. Mais, si un loup t'attaque car tu es oméga tu ne devras pas oublier que ton loup ne se défendra pas par nature. Alors, le lendemain si tu retrouves des blessures sur ton corps tu sauras pourquoi. Que puis-je dire d'autre ? »
« Je veux savoir comment on provoque la métamorphose. »

Il soupira un instant avant de se lever et de s'installer en position assise face à moi. Puis, il tira sur mon t-shirt pour m'approcher de lui et me fixer sous tous les angles. J'avais soudainement le ventre empli de papillons incontrôlables tandis que mes hanches avaient l'air de se réchauffer. Ce fut encore plus fort lorsqu'il se mis à tirer sur le col de mon haut pour pouvoir regarder dessous. J'avais soudainement respiré si rapidement que je cru bien retourner tout l'air de la pièce, le tout en dégageant une forte chaleur. Je sentais aussi que mes phéromones se répandaient dans la pièce, mais pas seulement car mon alpha s'était mis à plisser le nez, mais car je les sentais exhaler par mes pores.

« Tu es encore trop faible pour le faire. »
« c-ca n'explique pas comment je suis censé le faire... »

Il relâcha enfin mon haut et me repoussa à ses pieds. Je mourrais de chaud et mon ventre s'était mis à se contracter. Je ne voulais pas que cela revienne à nouveau, et il l'avait bien vu. Il avait alors attrapé une poignée de mes cheveux et m'avait collé à sa poitrine. Mes ongles s'étaient plantés dans ses épaules avant qu'il ne morde fortement la peau de mon épaule. Sous ses dents mes os avaient craqué fortement tandis que je ne ressentais plus que de la douleur qui avait remplacé la chaleur brûlant mon corps. J'avais commencé à gémir de douleur comme un canidé blessé tandis qu'il continuait de mordre pour s'assurer que tout s'arrête là. Ce n'est que lorsqu'il senti que mon épaule risquait de céder qu'il relâcha et me fit reculer jusqu'au fond du lit. J'avais massé mon épaule douloureuse qui laissait maintenant échapper de longs filets d'un liquide rougeâtre et poisseux. Quant à lui, il avait les pupilles dilatées et aux commissures de ses lèvres je pouvais desceller la présence de mon sang encore chaud.

« P-Pourquoi m'avoir examiné de la sorte ? »
« Je voulais savoir quel type de loup tu pouvais être. »
« C-C'est visible physiquement ? Là, maintenant ? »
« J'aurais pu voir si tu ne t'étais pas emballé. Mais tu es encore trop à fleur de peau, je pense que l'on verra ton apparence lorsqu'elle se manifestera à ta première transformation. »
« E-Et toi, tu es comment quand tu es transformé ?»
« Tu le verras dans deux lunes. »
« Comment ça ? »
« La prochaine lune tu te lieras à un autre loup, le processus te prendra trop d'énergie tu ne pourras pas chasser avec la meute, donc tu te transformeras dans deux lunes, je serai là pour t'aider. »
« M-merci... »

Il se mis à sourire le tout en léchant le sang sur ses lèvres. Ses pupilles étaient toujours aussi rondes mais il n'y prêtait pas attention, par contre je voyais bien qu'il fixait le sang qui s'épongeait dans mon t-shirt maintenant plus rouge que blanc. Je ne savais pas ce que je devais faire dans ce cas mais j'avais juste dévoilé ma blessure en grimaçant. Il avait frissonné, je l'avais bien vu, mais il n'en fit rien et se rallongea simplement dans le lit jouant à nouveau avec ma figurine du joker. J'avais donc simplement posé mes doigts sur la blessure pour la presser et stopper l'écoulement du sang.

« Pour te transformer il faudra te laisser aller, ressentir l'appel de la lune. Il faudra que tu ressentes ses bienfaits, que tu laisses sa lumière t'envahir. Ton loup prendra alors naturellement le contrôle, mais en général à la première transformation notre conscient a peur de perdre le contrôle et la métamorphose devient une torture. Ton loup se battra avec ton conscient et souvent c'est le conscient qui gagne, alors ta transformation sera ratée et tu auras un mois à attendre avant d'essayer à nouveau. Mais nous en reparlerons le moment venu. »
« Comment cela va se passer ? La transformation, la chasse, tout cela... »
« Pour te transformer nous ferons cela dans un lieu que tu connais, où tu te sentiras en confiance, mais il devra être éclairé par la lune. Puis, tu devras te dévêtir, et laisser la métamorphose se faire. Puis je t'emmènerais dans la forêt où les autres m'attendront pour prendre leur forme lycante, enfin si on peut appeler cela ainsi, puis la chasse commencera. Nous avons une limite dans la forêt, une limite à ne pas dépasser au risque que les gens de la ville ne voient des loups sauvages et ne tentent de nous exterminer. »
« O-On va vraiment tuer des pauvres animaux ? »
« Quand ton loup contrôlera tu ne penseras plus à eux comme s'ils étaient de pauvres animaux, mais comme à des proies à dévorer. »

J'avalais difficilement tandis que le sang commençait à couvrir tous mes doigts. La blessure me brûlait mais dans un sens je le remerciais d'avoir empêché une nouvelle chaleur qui s'en doute m'aurais poussé à me lier à lui, mais c'était trop tôt.

« Il va falloir que tu te muscles, ton loup n'acceptera pas un corps faible pour chasser, donc tu devras faire de ton mieux pour le satisfaire. »
« Je n'ai jamais eu une musculature développée... c'est difficile pour moi d'en prendre, même si je fais des efforts je ne prends pas un gramme... »
« Et bien je ferai en sorte que tu te muscles assez, que tu deviennes endurant, et que tu plaises à ton loup. »
« Et si je ne lui plais pas ? »
« Il te laissera mourir. »
« Encore la mort hein ? »
« oui... »

Il ria un instant puis il se releva. Il se dirigea directement vers la fenêtre qu'il enjamba sans difficulté et il se laissa retomber dans le jardin. Il venait de sauter tout un étage mais il n'avait pas l'air de s'être fait mal ou quoi que ce soit du genre. Pour ma part j'étais juste penché à la fenêtre, la bouche grande ouverte et les yeux ronds comme des billes.

« Je reviens demain, prépare des vêtements de sport d'accord ? »

Il souri une dernière fois et il termina par un clin d'œil entendu. Mes joues prirent une couleur rosée si intense que je senti mon visage brûler. J'avais hâte de le revoir mais savoir que je devais faire du sport me déprimais au plus haut point.

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