OS 3 / JAYDICK AU

- Bon, en soit, je n'ai pas créé cet univers de toutes pièces. Je m'inspire de celui de (j'arrive pas à tager, mon PC veut pas) DamienGiusto , dans sa fanfiction 'Prince de Gotham'. Au départ, j'avais écris cet OS pour cette personne donc, pour son anniversaire. C'est un peu tardif, je sais, mais j'espère que tu aimeras Damien ! Une dernière chose. Les personnages ci-présent n'ont pas leur double identités de super-héros, voilà pourquoi tout l'intérêt de cet univers alternatif. -

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persos : Dick Grayson / 23 ans - Jason Todd / 19~20 ans.

lieu : station balnéaire, plage

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Il était là, en face de moi.

Costume gris foncé d'une valeur de 2 000$, chaussures noires à lacets cirées, chemise blanche, bien repassée, et coiffure impeccable.

Cela devait faire une heure que nous étions dans le même véhicule, et il ne m'avait fallu pas même 10 minutes pour me rendre compte qu'il ne se sentait pas à sa place. Ça sautait aux yeux. Et je crois que je n'étais pas le seul à l'avoir remarqué.

Il se sentait trop serré, compressé dans son deux pièces, sa chemise était une voire deux tailles en dessous, et suffoquait presque dans ses chaussures. Il n'aimait pas cette tenue, cette attitude qu'il devait avoir. Cela ce comprenait. Mais il n'avait pas le choix. Je n'irais pas dire qu'il y avait été forcé, mais c'était ça ou bien pire. Et puis, de toute façon, qui n'aurait pas voulu être mon garde du corps ? Ne pas vouloir de ma compagnie ? Je n'étais ni désagréable, ni impoli, et encore moins insolent. Enfin, cela dépendait de la situation.

Mon chauffeur nous conduisait depuis une heure, à un bal de charité,que Bruce, mon père adoptif, le Roi de Gotham, avait organisé loin de la ville, dans le but d'aider la grande société de la Wayne Enterprise à laquelle il était le PDG et directeur en chef, pour une cause qu'il nous avait tous été, pour l'instant, inconnue.Soit, il en organisait souvent et pour maintes raisons, mais cette fois, personne ne savait pourquoi. Ça allé être une soirée mondaine. Une habitude. Des personnes de la haute société seront là. Ainsi que des personnes de pouvoir.

Mon garde du corps, dont je ne connaissais pas le nom, plongea tout à coup ses yeux dans les miens. Ils étaient bleu. Mais pas d'un bleu glacial, ni océan, et moins crystal comme les miens, non, ils étaient bleu acier. Cela faisait une heure que nous nous trouvions dans le même espace, une heure que je n'avais pas croisé son regard. Et il venait de le plonger dans le mien.

Il n'était pas froid, mais il n'était pas chaleureux. Les nombreuses cicatrices sur son visage et voyante sur son cou et son torse, peu visible à cause du col de sa chemise entrouvert, signifiaient qu'il n'avait pas eu une enfance facile. C'était un dur à cuire, s'en était certain. On aurait dit une coquille. Presque vide. Qui ne voulait être brisé. Il ne voulait pas qu'on sache qui il est. Il devait être le genre de personnes qui rentraient dans la vie des gens, qui chamboulaient tout sur leurs passage, et qui, du jour au lendemain, disparaissaient, sans laisser de traces. Tel un fantôme,un agent secret en mission. Peut-être que je me jouait des films. Ou peut-être que c'était à mon tour, d'être chamboulé.

Il redressa la tête, et laissa place à un air maussade, voir fatigué,ennuyé d'être ici. Il me sorti :


_ Eh l'beau gosse, tu vas rester comme ça à me matter longtemps ?


Je tressaillis. Sa voix était envoûtante. Et, je tombais sous son charme. Personne, enfin peu, avait réussis à faire ça. À me faire ressentir ça. Et lui, en une heure et une phrase, il y avait réussi.Je n'arrêtais pas de le regarder. Je ne pouvais détacher mon regard de lui.

J'esquissa un sourire, et je me décida à tourner la tête vers les vitres teintées de la limousine. J'y aperçu, par delà le verre sombre,une sorte de baie. Pas comme celle de Gotham, non, bien au contraire.Une jolie baie. Avec un air de station balnéaire. Aménagée.

Vu la distance entre ici et le manoir Wayne, nous étions peut-être à Central City, ville paisible et à la pointe de la technologie. Après tout, un Roi et un Prince peuvent bien sortir hors de leurs villes ?Prendre des vacances ? Mais ce lieu ne me disait rien. Il n'y avait pas de côte, pas de ville, donc pas de Keystone City à côté nonplus. Ce ne pouvait pas être les villes Joyaux. Où est-ce que Bruce m'a encore emmené...

Il avait toujours de drôles d'idées, quand il le voulait. Mais cette fois.. même pour un bal de charité, ça avait de l'importance.Beaucoup trop, à mon goût. Je n'avais jamais eu besoin de garde du corps, auparavant. Cela n'avait aucun sens.

La voiture ralentit, puis le chauffeur freina. On entendis le crissement des roues sur des graviers. Nous étions arrivés.

Lejeune homme qui me servait de garde marmonna deux trois mots, d'une voix à peine audible. Il se redressa un peu, de façon à pouvoir bouger, avança dans la limousine, le dos courbé contre le toit,puis ouvra la porte à ma droite. Elle s'ouvrit sur un tapis rouge.Pas étonnant. Mais, pour une fois, il n'y avait pas les flash d'appareils photo de paparazzi, ni de journalistes ou je ne sais quoi pour m'attendre. Nous étions seuls. Et en plein milieu de nulle part.

Je me dégagea de mon siège en cuir dans la voiture, laissant le temps au beau brun de descendre et de me tendre la main pour m'aider à sortir à mon tour. Chose qu'il ne fit pas. Il sortit, posa les pieds sur le tapis, et attendit, droit comme un pic, et tendu. Je ressentais son appréhension. Il étouffait. Il mit ses mains dans les poches de son pantalon serré et attendit. J'haussa les épaules, un peu étonné, mais plus déçu. Non, ce n'est pas le moment d'être déçu. Pourquoi le serai-je ?

Je posa à mon tour mes pieds sur le tapis rouge. Il n'y avait pas beaucoup de traces de chaussures. Peut-être faisions-nous partis des premiers arrivés ? Mais je n'y croyais pas trop moi-même. Mon garde, toujours mal à l'aise dans son costume, soupira en me voyant analyser les lieux. Devant nous, tout droit en suivant le tapis, se dressait, sur la plage elle-même, sur des fondations solides, des sortes de pilotis en bois et pierre, jusqu'à la mer, qui soutenait une grande battisse de pierres blanches, surplombée de statues de marbres blanc et lisse. Un magnifique palais sur la mer.

Je fis un sourire satisfait. Jamais je n'étais allé dans un endroit pareil. Je posa mon regard sur le brun, et il regarda en l'air.Quelque chose l'intriguait. Il jeta un coup d'oeil derrière la limousine, qui partait déjà, mais rien. Juste une forêt épaisse et dense, remplie de conifères. Les seules traces de la vie urbaine dans cet endroit sauvage était la route qui semblait découper la forêt en deux. Le jeune homme se rapprocha de moi, mais juste assez pour laisser de la distance entre nous. Il me fit signe de continuer,et nous marchions côte à côte jusqu'aux grandes portes en verre du bâtiment de pierre.

Il prit de la vitesse et me dépassa. Je rougis. Sa démarche était rapide, raide. Il allait droit au but. Sans faire de détour. Ils'arrêta juste devant la porte de gauche, et mit sa main sur la poignée. Il m'attendait.

Et,j'avais plus qu'envie de le faire attendre. Mais je ne le fis pas. Je m'approcha à mon tour, et soupira doucement. Il leva les yeux au ciel. Je le trouvais.. adorable. J'entra, de ma démarche habituelle,c'est à dire fière et souple.

On ne pouvait imaginer la surprise lisible sur mon visage. Tout étais bien, joli, beau, propre, tapissé, carrelé, de magnifiques statues par-ci par-là. En entrant, on ressentait une drôle d'atmosphère.Comme si quelque chose de lourd, pesant, nous attendais là, tapis dans l'ombre. Le tapis rouge continuait tout en longueur, jusqu'à un immense escalier en marbre également, lui même tapissé de ce tapis au rouge resplendissant. De part et d'autre, il y avait donc des statues, d'un air d'autrefois, avec une simplicité et une complexité comparable dans chacune d'elle, toutes différentes en soi. Et derrière tout cela se dressait dans les coins de la gigantesque pièce, des tables recouvertes de nappes blanches, bien rangé, rien ne dépassant, posé dessus des coupes de champagnes, déjà servies, avec des assiettes de petits fours à côté.

J'avais l'habitude de ce genre de soirées. Seulement, cette fois,quelque chose clochait. Où était les autres invités ?

Je jeta un regard derrière moi, vers le jeune homme, mais il semblait déjà ailleurs. Mains dans les poches, yeux dans le vague, il n'avait quasiment pas bougé du seuil d'entré. Alors, je regarda un peu partout dans la salle et trouva ce que je cherchais. Une sono,reliée à divers caissons, tous plus gros les uns que les autres, au fond de la salle vers l'escaliers, près d'une estrade. J'y accouru,et trouva un baladeur pas loin. Je regarda un peu les musiques en les faisant défiler, puis j'en trouva une à mon goût. Je la mis sans hésiter et partit chercher mon garde du corps, dont le nom m'était encore et toujours inconnu.

En me voyant approcher de lui, moi si jovial, il eut un mouvement de recul. Je lui fis un sourire, car après tout, c'est ce que je savais faire de mieux. Puis je lui proposa quelque chose.


_ Dis moi.. M'accorderais-tu cette danse ? dis-je de mon ton le plus solennel et charmeur, en lui proposant ma main.


Il répondit par un grognement et sortit dehors, me laissant seul. Je ne pouvait détacher mon regard de lui. Je le vis sortir une drôle de boîte grise, métallique, et il en sortit un petit objet long aux allures fragiles. Une cigarette. Je déglutis en comprenant ce que c'était. Mon garde continua à fouiller ses poches, cherchant un briquet sûrement, en laissant sa cigarette dans la bouche. Je me sentis rougir. N'en trouvant pas, il soupira et fouetta l'air en balançant un coup de pied dans le vide. Je fouilla à mon tour mes poches, et trouva mon briquet. Je ne sortais jamais sans, tellement les rues de Gotham pouvaient être malfamées. J'ouvra la porte et le rejoignis, une idée derrière la tête.


_ Tu cherches un briquet ? Demandais-je alors, le montrant fièrement devant moi.

_ Où t'as trouvé ça ? Me demanda-t-il en essayant de me le prendre.

_ Je ne me déplace jamais sans, répondis-je simplement. Je te le passe à une condition.

_ Dis toujours..

_ Que tu danses un peu avec moi.

_ Hors de question.


Il regarda le sol, puis leva la tête vers moi. Il me lança un regard farouche, d'ados lassé, et je répondis en lançant un de mes plus beaux sourires. Il reconsidéra ma proposition.  Il leva les yeux au ciel et soupira, mais finit par accepter.


_ Et après tu me laisse fumer une clope ?

 _ Promis.


J'afficha une mine satisfaite. J'avais tout pour l'être. Alors je lui pris la main et l'emmena à l'intérieur. Je nous posta en plein milieu de la pièce, sur le beau tapis rouge, et bomba un peu le torse, prenant sa main droite pour la laisser en l'air avec ma gauche, et mis mon autre main sur son épaule. Il plaça machinalement sa main ballante sur le bas de mon dos. 

Je le regarda un instant, et il rougit. Je lui souris chaleureusement. Il devait être gêné, mais étrangement, moi je n'en éprouvais aucune. 


_ Tu sais danser ? demandais-je alors, avant de commencer, en attendant que la musique revienne.

_ Seulement la valse, et encore. J'ai pas vraiment eu le temps de m'entraîner.

_ Ce n'est pas grave, je ne sais faire que ça de bien de toute façon. Je t'apprendrais, à ma manière.


Il renifla bruyamment en guise de réponse. Nous attendions un instant, le temps que la musique reprenne, et nous commencions la danse. Un pas sur la droite, deux sur la gauche, en avant en arrière. Les pas pouvaient se répéter sans cesse. J'entendais sa respiration, tantôt à quelques centimètres, tantôt proche de mon oreille. Je savourais ce moment. Il dansais bien, je devais l'avouer. Nous tournions dans tout les sens. Je crois même qu'il aimait bien aussi. Il m'a semblé le voir sourire. Ce qui me fis sourire encore plus. 

Mais, une question trottait doucement dans ma tête. 


_ Tant que j'y pense.. Comment t'appelles-tu ? 


Il s'arrêta un instant, à bout de souffle, et sa mine devint plus grave. Il se décala un peu, et se passa une main dans ses cheveux, puis souffla un peu. Il redressa sa tête vers moi, et se rapprocha. Il reprit sa posture, me reprenant dans ses bras pour une nouvelle danse, et me chuchota son nom.


_ Jason Todd, dit-il de sa magnifique voix grave. 

_ Et bien mon cher Jason, saches que tu danse.. Divinement bien !, répliquais-je en recommençant la danse, sur une musique plus rapide.


Il esquissa un nouveau sourire. Il n'était plus gêné. Ses mouvements étaient plus légers, fluides. On dansa, dansa, dansa, presque jusqu'à épuisement ; personne n'arrivant, nous n'avions rien à craindre. Et puis, dans un ultime moment, il m'entraîna vers le sol, toujours en me tenant, et la musique s'arrêta. Mon cœur battait la chamade. Alors je me suis rapproché. 

Je me suis rapproché, encore et encore. Il ne luttait pas, ne s'éloignait pas, au contraire. Il avançait. Je regarda ses lèvres, puis ses yeux. Je plongea les miens dans les siens. Son regard me paralysa sur place. Il était fiévreux, envoûtant. 

Nos lèvres se collèrent, et nous nous embrassions. Et pour rien au monde je n'aurais voulu être ailleurs à ce moment là. Personne ne m'avait jamais fait cet effet. Mais lui, ce Jason Todd.. Avait fait naître en moi un sentiment nouveau, une passion cachée depuis toujours. 

Nos langues finirent par se rencontrer, tout était parfait, quand une drôle d'odeur me fis froid dans le dos. Je tressaillis. Jason l'avait sentit aussi. Il nous redressa, avec une force méconnue, et cria.


_ COURS !


Je ne compris pas tout de suite, mais je m'exécuta. Je fis demi tour, commença ma course, puis je compris. La structure se mit à grincer, crisser, puis de la poussière tomba doucement des fissures qui venaient de se former sur le plafond en verre et en pierre blanche. Je me tourna pour regarder Jason, sur mes talons, et courra sur la porte. Je tenta de l'ouvrir, mais impossible. Les verrous avaient étés fermés de l'extérieur.


_ On est coincé ! criais-je, désespéré. 

_ Décale toi ! rugit-il en enfonçant la porte d'un coup de pied.


La porte en verre se brisa, mais c'était trop tard. L'infrastructure du bâtiment s'effondra. Jason peina à me pousser, ce qui m'évita de me prendre les morceaux du bâtiment dessus, mais je ne pouvais dire ce qu'il lui était arrivé.

*

Je me réveilla quelques temps après, dans un hôpital. Je ne pouvais dire lequel, de quelle ville. Je me souviens de ne pas voir clair, ma vision étant troublée. Je voyais seulement la lumière, qui me gâchait la vue, je discernais les murs autours de moi, les cartons déposés sur une table devant mon lit avec des bouquets de fleurs et des ballons, et c'est tout. Enfin, presque.

Une silhouette, sombre, me regardais sur le seuil de ma porte. C'était un homme, jeune, à sa façon de se déplacer, au son de ses pas. Il s'assit  à la chaise sur la droite de mon lit, et passa une main dans mes cheveux. Je souris, du mieux que je pouvais, à ce contact, et essaya de toucher l'homme. Il me vu peiner à effectuer ce mouvement, alors il pris ma main et la serra fort dans la sienne. Je reconnu ce contact.

Il s'approcha de moi, et je pus mieux discerner son visage, ses traits, les quelques pansement sur son front et sur son arcade, et ses yeux. Ses yeux bleu acier. Il me murmura à l'oreille. 


_ Eh, tu m'dois une cigarette j'te rappelle. 

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